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Le petit monde de Cocotine
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30 avril 2009

Alerte 5 !

Désormais, quand j'arrive dans la salle de bain le matin un oeil ouvert, l'autre en paix, j'ai peur... J'appuie ou j'appuie pas sur le bouton du poste ? Kes ki vont encore m'annoncer ?

Allez, j'y vais ! "Concernant la grippe mexicaine, l'OMS a décidé de relever le niveau d'alerte de 4 à 5... "

Ah non, c'est pas possible, ça ! Parce que C'EST AUJOUD'HUI que M. Cocotine monte à la capitale pour raisons d'affaires ! Tu vas voir qu'il va nous ramener le truc ici, dans ce bled paumé !

"Bon alors, que les choses soient claires ! Tu parles pas aux types suspects qui sont assis par terre avec un sombrero sur la tête et une bouteille de Pulco à la main ! T'as compris ? Et tu dis bonjour à personne. Dans le métro, tu imposes un périmètre de sécurité autour de toi et tu rentres vite... Enfin... euh, tu rentres si t'as rien choppé, hein ! Parce que moi, j'suis déjà au chômage. J'veux pas mourir en plus !" Mourir ici sans revoir Paris... ni Londres... Non, ça serait vraiment trop triste.

Là-dessus, l'homme est parti dans la gueule du loup, comme un héros. On est mal ! Même pas un détecteur de chaleur à l'entrée du bled ! Et si vous, vous comptez sur Rosy pour échapper au bazar, pas moi.

En plus, il pleut à torrent. J'ai le dos bloqué. Et... Mais attendez, attendez, chut... j'entends que la Bourse est en hausse... Ah cool, enfin une bonne nouvelle !

Ils ont dû tout mettre sur la boite qui fait des masques... Ca spécule à donf... C'est bien, ça, heureusement qu'il en y a qui s'bougent un peu parce que, s'il fallait compter sur les petits porteurs, on n'irait pas loin. Figés dans le béton, qu'ils sont, les pauvres bougres !

Regardez, moi, par exemple. J'ai cédé à la pression insupportable de mon conseiller (faudrait les rebaptiser, ceux-là...) Caisse d'Epargne et j'ai mis mes 3 sous d'économies dans du Natixis. Elle est fine, hein, la Cocotine ? Tout s'est barré en couilles et mes 879,50 € se sont métamorphosés en 78,30 €. Du coup, j'bouge plus une fesse. J'attends. Dans 23 ans, peut-être que je récupèrerai mon fric.

M. Cocotine, il adore répéter ça : "Tant qu'on n'a pas vendu, on n'a pas perdu !" Il est bien, c'garçon ! Il te remonte le moral en deux coups de cuiller à pot ! Et en plus, le truc qui me réjouit, c'est qu'y'a réunion aujourd'hui chez Natixis. Ca va chauffer. Parce que vous êtes au courant ? Y'en a toujours chez Natixis, qui continuent à se payer GRASSEMENT pendant que nous, les ânes de service, on pleure sur nos stupides économies... Non, mais attends, tu nous soules avec tes histoires, la Bourse va mieux, c'est pas l'essentiel, ça ? Ah si, t'as raison ! Ben, tout va bien alors !

La, la, li, lalère, je prends mon p'tit panier, j'enfile mes bottes et je file au marché chercher 12 oeufs vachement moins chers que dans la vie Auchan. C'est le but du jeudi matin du chômeur qui habite à 15 km à l'ouest de Nantes. On s'emmerde, on s'emmerde... D'accord, mais on le fait avec dignité et on reste chic, s'il-vous-plaît ! Fini les coques en carton mou et glauque qu'on balance dans la nature (c'est recyclacle, ça ?), j'me la pète avec mes boites-à-oeufs-en-plastoc-qui-durent-la-vie trouvées dans un vide-grenier... Plus mortel que le virus, ça, non ?

Eh, au fait, j'vous dis un truc en douce... J'suis passée à la pharma. "Vous avez du Tamibidule ?" "Euh, j'sais pas. J'viens d'arriver. J'crois pas..." qu'elle m'a répondu toute endormie... C'est sûr, on va tous y passer !

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30 avril 2009

Avant de passer dans Closer...

Attention, c'est du second degré. Je déteste tous ces torchons people. M'en fous, de la fausse vie des riches !

Bref, aujourd'hui, Miss Cocotine est l'enfant-vedette ! Restons simple... L'enfant-vedette de la classe d'une école du bled...

Ca veut dire que ça fait 2 semaines qu'elle remplit un album bourré de questions hyper intimes genre "Souvenirs du jour de ta naissance (le truc qui te fait juste un peu blêmir quand t'as adopté un enfant...), la trogne de tes parents, et puis d'abord kes ki font, eux, quand t'es à l'école, hein ?,  et aussi kes ke t'aimes, toi, dans la vie ?..."

Re bref, revenons à notre mouton. Ca, c'est sûr, que c'est une vedette...

Dialogue un matin vers 8h05 :

La petite fripouille : "Papa, tu veux pas reculer la grande aiguille, parce que j'arrive pas à manger vite !"

Le paternel : "Ben, si tout le monde fait ça, ça va être un peu l'bazar !"

La petite fripouille : "Non, mais juste moi !"

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Edit du 30 avril (matin):

En vérité vraie, j'en mène pas large et le com' que je viens de recevoir de Laurence me donne envie de vous en raconter plus...

En fait, quand j'ai eu vent de l'affaire (que tous les gamins allaient avoir droit à une journée d'enfant-vedette) et que j'ai ouvert ce book, j'ai flippé. La page "Souvenirs du jours de ma naissance" m'a mise au carreau direct et j'ai passé ma journée à ruminer... Heureusement, une idée de génie m'est venue. Vous voyez pas ? Voyons, qu'est-ce-que fait une femme quand elle est désemparée ?  Eh ben, elle sollicite l'avis de l'homme ! Non, mais vous suivez pas... C'est dingue, ça !

Je lui ai expliqué le topo en lui disant que j'voyais que 2 solutions : "Péter les dents à la maîtresse ou déclarer Miss Cocotine en maladie grave le 30 avril..." L'homme m'a remballé en deux  quatre (j'ai recompté) phrases : "On va remplir le truc. Toute façon, on a des infos dans le dossier. T'inquiète pas. Ca va aller." J'ai remis ma burka et j'ai fait ce que l'homme avait dit de faire.

Avec Miss Cocotine, on a regardé toutes les deux dans son dossier. On a trouvé son poids de bébé, sa taille de bébé. J'ai cherché discrètement sur le Net quel jour c'était le 3 mars 2004 et j'ai découvert que c'était un mercredi. Bref, on s'est débrouillé et ça s'est bien passé.

Mais là, je peux vous dire que j'ai la trouille...

Déjà qu'Anastasia lui a dit que son père était vieux... Vous auriez vu la tête de l'homme ! Lui qui fait tout pour avoir un look d'ado... et qui, objectivement, est beau comme un Dieu... (Non mais des fois qu'il passe par là, ça me fait des points en plus, vous voyez...) "Et son père, à Anastasia, il fait pas vieux, lui ?" qu'il a balancé et il est parti en répondant tout seul à sa question, l'air outragé...

Edit du 30 avril (soir) :

Bon, je tiens à rassurer les foules. Le show s'est bien passé. Miss Cocotine n'a pas l'air traumatisé.  Faut bien avouer que l'homme avait raison ! Du coup, la maîtresse a gardé toutes ses dents... Elle est pas belle, la vie ?

27 avril 2009

Petites images

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27 avril 2009

Consolation

Une copine trop gentille m'a offert ce superbe hortensia bleu. Ca tombe bien, je n'en ai pas vu une tête depuis des années... Elle a dû avoir pitié de moi... Vous vous souvenez ?

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27 avril 2009

Sur le fil du souvenir

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27 avril 2009

Dés et craies

Une vieille boite de cachets prometteurs achetée 2 sous dans un vide-grenier me sert à ranger mes petits trucs de couture.

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27 avril 2009

Un autre coin...

...de mon salon... pour bouquiner, rêver et méditer (mais pas trop, ça fait mal) en regardant le jardin... sous la pluie aujourd'hui...

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27 avril 2009

Les cochons attaquent...

Plus question de faire la révolution ce matin ! La priorité, c'est de se tricoter un masque car non, tout n'est pas bon, dans l'cochon !

On devrait tous être végétariens... A moins que les petits pois mutent, eux aussi...

Ouh la la, avant de disparaître, je vais aller cueillir une pivoine et la regarder toute la journée... Et puis, après tout, j'men fous, si je meurs, le point positif, c'est que je n'aurai plus à chercher de boulot.

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Edit du 28 avril :

Bon attention, que les choses soient claires ! Tout n'est pas bon, dans l'cochon... On ne peut pas dire ça comme ça. Faut être précis.  Tout n'est pas bon dans l'cochon CRU ni dans l'cochon VIVANT. Mais dans l'cochon CUIT, ça va ! Voilà qui va faire plaisir à Barbouille ! Et à Herta qui commencait à se faire des ch'veux...  On peut donc continuer à se baffrer tranquillement et sans états d'âme. A nous boudins, saucisses et autres jambonneaux... Par contre et là, je dis "Faut faire gaffe !", si vous sympathisez avec un cochon mal élevé et qu'il vous éternue dans le nez sans mettre la patte devant sa bouche son groin, là, ça va pas du tout, mais du tout !

Edit du 30 avril :

Non, là, on arrête. Faut remettre les pendules à l'heure et REHABILITER LE COCHON parce que, le pauvre bougre, finalement, tout bien réfléchi, il n'y est pour rien. Ah bon ? Alors pourquoi on continue à le massacrer, surtout en Egypte ?

25 avril 2009

Petit coin

Jolies cartes dénichées dans un vide-grenier.

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25 avril 2009

Juste, vous avez dit juste ?

Rue des entrepreneurs ce matin sur France Inter. Le thème : Qu'est-ce-qu'une juste rémunération ? Je tends l'oreille...

C'est vrai qu'on peut se poser la question... surtout quand on déboule dans la salle de bain à 6h34 et que la radio nous saoule avec les sommes toujours plus exorbitantes qui virevoltent dans les hautes sphères de ce bas monde...

Que croire, qui croire ? Des primes et autres gâteries que s'offrent certains seigneurs aux portes qui ferment brutalement sur des salariés exaspérés et abattus, on ne sait plus à quel saint se vouer. Sauf, qu'un moment donné, faut bien choisir son camp... Ouh la la, c'est compliqué, là. Parce que les séquestrations, on trouve que quand même, ça va un peu trop loin. Et en même temps, on voit bien que ces gens sont manifestement à bout et on s'interroge : "Mais s'ils en arrivent là, c'est forcément qu'il y a une raison. Pourquoi dans d'autres pays d'Europe, les salariés et les patrons parviennent à trouver un consensus alors qu'ici, on en arrive à parler de... REVOLUTION..."

Révolution, voyons voir... Est-ce-que je suis prête à monter, fourche en main,  sur le 55 du Faubourg-Saint-Honoré ? Euh... Réfléchissons...

Soyons pragmatique, revenons à ce qu'on connait hyper bien. Nos nombrils. Aïe, pas brillant. Perte sèche de pouvoir d'achat depuis des années déjà. Pourtant y'a de la bravitude... Déménagement à 800 km 2 fois en 4 ans pour suivre l'homme qui lui-même court après le travail, tout ça après avoir supporter 3 licenciements à deux avec Prud'Hommes, ça relève de l'exploit ! Eh ben, même pas récompensés... Un bilan s'impose avant d'attraper la fourche...

L'homme

Il travaille bravement dans une société régionale qui se porte plutôt bien. Un poste clé, un statut cadre certes, mais alors très loin du cadre sup', pas même du cadre moyen, mais plus proche du petit cadre qui fait des tonnes d'heures et qui, en compensation, est convoqué à la remise des prix de janvier, la fameuse évaluation qui donne droit ou non à une augmentation personnelle. Oui, personnelle car chez ces gens-là, on ne pratique pas d'augmentation générale en raison de l'inflation. Probablement que l'inflation, ça ne remet pas en cause leurs week-end golf à La Baule.
Année 1 : Zéro augmentation. Ben quoi ? Tu viens d'arriver... T'as pas fait tes preuves... Bon, soit !
Année 2 : On apprécie tes efforts. Allez, une augmentation. Combien ? 31 € nets par mois ? Ah génial ! L'homme a fait la gueule jusqu'à fin janvier...
Année 3 : Non, t'es pas assez si, t'es pas assez ça. Ah bon ? Verdict : pas d'augmentation. L'homme est rentré en dépression presque profonde jusqu'en mars... J'étais à deux doigts d'appeler un psy...
Année 4 : Ca y est, t'as remonté la pente, mon vieux. Allez, une augmentation. 35 € nets par mois ? Ah génial ! L'homme a courbé l'échine et a remercié. Il n'a pas fait la gueule en janvier. Il déclare que ça lui passe au-dessus. Moi pas.

Je résume. En 4 ans, 31 + 35 = 67 € d'augmentation, soit 16,75 € par an. Glorieux, non ?

Moi, la "qui-suit-l'homme"

En apnée depuis mon licenciement en 2003. Impossible de ressortir la tête de l'eau. Dès que j'essaie, une bonne âme me renvoie direct au fond. Au gré des emplois de l'homme, j'ai rempli et vidé quelques dizaines de cartons, passé des heures à pleurnicher dans les agences immobilières (tiens, ceux-là, je les hais profondément...), géré toutes les galères post déménagement-à-l'autre-bout-de-la-France, monter et démonter une pâtisserie, surmonté deux parcours d'adoption dont un réussi, fait pousser Miss Cocotine de 70 cm à 1,13 m, bidouillé deux blogs toute seule dans mon coin, cousu des tonnes de fanions,  envoyé 6 cm de candidatures, testé l'AFPA  et soutenu l'homme de janvier à février selon les années... Paraît que j'ai un trou dans mon CV ! C'est Pôle et les recruteurs qui le disent. Et eux, ils savent...

J'ai perdu mes indemnités Assedic depuis belle lurette, mon amour-propre avec,  j'ai perdu la maigre alloc de la CAF pour Miss Cocotine, j'ai perdu tous mes statuts, y compris celui de demandeur d'emploi parce que je saturais qu'on m'assène mille conneries et qu'on exige que je fasse de la soudure à Saint-Nazaire, et je suis à deux doigts de perdre mon numéro de sécu.  C'est ma copine Nadine, hier matin au coin de la rue,  qui m'a ouvert les yeux sur les sombres intentions du régime général à mon égard... Je vais bientôt être ayant-droit de l'homme, autant dire que je vais disparaître du circuit. Ben, ça craint du boudin, l'affaire !

Et si jamais un jour de chance, avant d'être complètement moisie, j'arrive à retrouver un job, j'aurai quel salaire ? Celui d'il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans ? Trop valorisant ! Pôle et ses copains disent qu'à Nantes les salaires sont bas et que au point où j'en suis, je peux bien accepter le SMIC. Ben oui, c'est ça, et puis c'est la crise, non ?

Moi, je vous le dis, la crise elle a bon dos !

Alors, je la fais, la révolution, ou pas ?

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