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Le petit monde de Cocotine
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12 août 2010

A l'ouest

Sur la route de Phalassarna, un arrêt octopus-sardines sur le port de Kissamos avant de se jeter dans l'eau limpide de la fameuse plage du grand ouest.

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12 août 2010

Trop lâche

410 pages qui m'ont fait glousser d'aise... et je ne peux résister à vous livrer l'un des passages les plus jouissifs pour l'adepte-non-consentante-de-Pôle-Emploi-ex-ANPE que j'ai été tout au long de ma triste existence professionnelle.

"Conciliant, je fus reçu par une femme, d'une trentaine d'années, les cheveux courts, qui s'efforçait, par sa mise et ses gestes, de soutenir la comparaison avec un cadre dynamique du secteur privé.

- Il est important que vous puissiez faire le deuil de votre emploi précédent, me dit-elle en commençant l'entretien. Après un licenciement, il y a toujours un travail de deuil à faire. Deuil de l'employé que vous avez été, mais aussi deuil de l'entreprise dans laquelle vous aviez investi vos espoirs de carrière...

- Excusez-moi, mais j'ai fait de l'intérim. Alors question deuil de mes emplois, cela ressemble plus à la grande peste de Marseille...

Son regards se figea. L'ironie de ma remarque m'avait en un quart de seconde classé dans les salariés rétifs à la modernité du monde de l'entreprise, aux dernières méthodes d'accompagnement. Je vis dans ses yeux une nuance d'étonnement. Sans doute ma relative jeunesse lui laissait espérer une plus grande réceptivité à son discours.

- Commençons par le CV, reprit-elle d'un ton sec. Pour un patron, un intérimaire dans votre genre est quelqu'un qui refuse de s'engager dans une relation durable au service d'une entreprise. Il faut que vous lui prouviez que vous avez fait le deuil, eh oui, on y revient, de cet employé volage que vous avez été... Nous allons donc revoir votre CV en mettant en avant les échecs les plus importants de votre carrière pour bien lui faire comprendre que vous avez tiré les leçons de ces expériences malheureuses et, par contrecoup, la force de votre motivation à changer. Deuil, travail sur soi, motivation, c'est clair ?

Je fis oui de la tête.

- Bien, et pour démontrer votre détermination, il faut vous orienter vers des métiers que vous n'avez jamais encore exercés. Ainsi le message sera clair : vous avez définitivement tourné la page, celui qui papillonnait est mort. Je vous inscris à deux stages : l'un dans le bâtiment et l'autre dans la restauration. Il faudra aussi regarder du côté des offres concernant le service à la personne. On manque de monde dans ces secteurs.

Si nous avions été seuls tous les deux, j'aurais instantanément sorti mon revolver. Mais je pris sur moi et remplis les papiers d'inscription sans mot dire.

Elle ne perdait rien pour attendre.

Dès le lendemain, je lui permis de faire le deuil de son emploi à l'ANPE, et plus encore de celui de son existence."

Extrait de "Mort aux cons" de Carl Aderhold, Livre de Poche

dsd

L'inconvénient avec ce bouquin, c'est qu'on finit par repérer des cons partout. Et d'ailleurs, malgré mes promesses à deux balles, je tiens à mettre à l'honneur quelqu'un que j'ai croisé à Enagron, au plus profond de la Crète, et qui m'a paru totalement digne de remporter la-médaille-d'or-de-mes-cons-préférés-de-l'été-2010.

Assis tranquillement sur un banc, l'homme est moi profitions de l'air du temps quand tout à coup, deux enfants d'environ 4 et 12 ans passèrent devant nous, visiblement penauds, suivis de près par leurs parents, la mine lasse et déconfite. D'un coup d'un seul, la mère, les traits marqués par l'exaspération, balança à ses deux mômes du ton le plus sérieux qui soit :

"Je vais contacter un orphelinat !"

Là, mes neurones sont partis en vrille, chargeant immanquablement ma disquette interne "abandons-d'enfants-et-images-d'orphelinats", et atterrée par la violence de la menace, j'ai déclaré à l'homme d'un air vainqueur : "Fichtre, je la tiens, ma-conne-de-l'été-2010 !"

Fort heureusement pour elle, mon grand-père ne m'a légué aucun pistolet.

10 août 2010

Le vieux village de Vamos

A l'est de La Canée, Vamos, réhabilité par ses habitants qui ont parié sur le tourisme pour le faire revivre, offre un hébergement traditionnel en maisons d'hôtes. On peut y boire un frappé au kafeneion, dévorer un breakfast géant au café Liakoto en regardant les montagnes blanches, se régaler d'un bureki à l'excellente taverne y Sterna tou Bloumosifi , aller acheter sa féta à la jolie épicerie peinte en vert et tenue par la même famille depuis trois générations ou fureter chez le très bon boulanger à la recherche du feuilleté de ses rêves. Impossible à rater, il a même choisi Obélix comme enseigne !

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10 août 2010

Notre Crète #3

... et les vieux pick-up... Quoi ? Je dois faire une psychanalyse ?

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Notre Crète #2

... et moi, les compteurs...

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10 août 2010

Notre Crète #1

Chacun ses petites manies. L'homme a un penchant pour les petites chapelles des bords de route...

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10 août 2010

La bonne blague

Mercredi 28 juillet 2010, 9h30. Heureux de cette semaine à Enagron et nageant dans une insouciance crasse, on plie bagages et on saute dans la Clio pour partir à l'ouest, direction Vamos, notre prochaine étape. L'homme déclare : "Faut que je prenne de l'essence. J'ai plus que 90 bornes." Une petite phrase qui me semble, sur le coup, bigrement anodine.

A Axos, curieusement, les deux pompes sont fermées. Bizarre, mais on n'y accorde pas plus d'importance que ça. Dans le village suivant, une banderole rouge et blanche barre l'accès à la station service. On commence à avoir la puce à l'oreille. Le temps de dénicher un type qui parle anglais et on apprend que les transporteurs font grève. Résultat : plus une goutte d'essence disponible en Crète.

Le mouvement a apparemment commencé deux jours auparavant. Personne ne nous a prévenu et comme on s'est volontairement déconnectés, la nouvelle nous tombe dessus comme une grosse pierre. Malgré tous les milliers de kilomètres parcourus à droite et à gauche, c'est une grande première.

Mesurant toute l'étendue du problème, je dégaine ma carte, vérifie minutieusement l'échelle et me plonge dans des calculs d'apothicaire pour étudier le nombre de kilomètres à parcourir.

A ce moment, la Clio, toute guillerette, se met à carillonner. L'aiguille de la jauge tombe dans le rouge et le décompte s'évanouit instantanément, laissant la place à trois charmants petits traits.

La tension monte.

L'homme s'accroche au volant, déclenche un plan de secours provenant sûrement d'un vieux Manuel des Castors Juniors et se lance dans des envolées en roues libres qui me font transpirer à grosses gouttes.

La bonne dizaine de pompes à essence désertiques qu'on croise ne nous laisse plus aucun espoir. Une sorte de fin du monde.

Passé Georgioupolis, Vamos, notre destination, n'est pas si loin mais je ne peux m'empêcher d'imaginer la voiture débordant de valises hoquetant et s'arrêtant net sur cette route improbable, nous laissant nous dessécher lentement sous un cagnard du diable, et ce jusqu'à la fin de cette foutue grève. Un coup à rentrer au pays les pieds devant dans un avion affrété spécialement par IMA.

Accrochée à ma carte, je constate soudain avec angoisse que les panneaux indiquent désormais La Chanée. Pas normal. Impossible qu'on ait pu rater le panneau indiquant Vamos. La gorge sèche, je panique. L'homme s'arrête illico sur le bas côté et entreprend de faire un demi-tour qui va nous sauver la vie. Le panneau suivant, tout en grec, indique bien la ville. Comme quoi, une bonne menace de panne d'essence et toute la bande des alpha, béta, oméga n'a plus de secrets pour personne.

Lentement mais sûrement, on déboule à Vamos, conscients de la chance incroyable qu'on a eue d'échapper à la panne sèche.

Deux jours après, finalement, le gouvernement grec oblige les transporteurs à réalimenter les pompes qui du coup, restent ouvertes une ou deux heures et pratiquent un rationnement : 20 € à chaque passage, c'est le régime de celles de Vamos, sachant qu'il faut faire la queue 45 minutes à chaque fois. Bon an mal an, l'homme s'en sort et moyennant trois tours patients, revient avec le réservoir rempli et le pompiste comme pote.

Quelle aventure !

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10 août 2010

Au coeur du sujet

Le choix de mes voyages est souvent motivé par le besoin de goûter d'autres cuisines et ce sont mes petites papilles avides de curiosité qui m'ont menée vers cette fabuleuse Crète aux mille saveurs.

La cuisinière d'Enagron, Stavroula, n'a pas de formation technique mais c'est un vrai cordon bleu qui fait la popote comme à la maison. Ces sept jours passés à fréquenter son restaurant resteront mon plus joli souvenir gourmand de l'île. Et puis quand les légumes arrivent tout frais sur la table en provenance directe du potager, on mesure dans quel luxe on nage.

Le 27 juillet, la Cocotine's family a participé à son cours de cuisine et grâce à elle, j'ai enfin compris pourquoi les différentes recettes de moussaka dégotées dans Elle à table ou Saveurs n'ont jamais été à la hauteur de mes espérances.

Stavroula fait la plus divine des moussaka, très loin des ersatz douteux qu'on peut trouver au rayon surgelés des hyper ou même dans certains restaurants et contrairement à ce qu'on pourrait imaginer en voyant sa préparation, elle n'est pas grasse du tout dans l'assiette.

Evidemment, c'est inutile d'avoir l'idée saugrenue de compter le nombre de calories qui s'y cachent. Il vaut bien mieux se laisser porter par sa gourmandise et ainsi, profiter pleinement de la vie.

Voici la vraie recette de la moussaka

vue par une fine cuisinière crétoise :

- Faire frire les aubergines découpées en lamelles dans de l'huile d'olive pendant 5 minutes.

- Même chose pour les pommes de terre coupées de la même manière.

- Egouter tout ça sur du papier absorbant. Ca rassure...

- Réduire les tomates en purée à la râpe.

- Dans une cocotte, faire frire les oignons dans l'huile d'olive.

-  Ajouter de la viande (moitié boeuf, moitié mouton), 1/2 litre de vin rouge, la purée de tomates, un bâton de cannelle, des feuilles de laurier, du poivre vert, du persil. Saler, poivrer.

- Dans un plat allant au four, mettre une couche d'aubergines, puis une de pommes de terre, une de viande en sauce, une nouvelle d'aubergines, une de pommes de terre .

- Préparer la béchamel. Faire fondre 36 cs de beurre fondu.

- Mélanger 36 cs de farine, 1 cs de sel, 1 cc de poivre, 1 cc de muscade et ajouter le beurre fondu.

- Mettre ce mélange dans 2,5 litres de lait et cuire la béchamel.

- Y ajouter 7 oeufs et 200 grammes de fromage de brebis rapé.

- Verser sur la préparation et saupoudrer de rapé.

- 45 minutes à 200°.

Un pur bonheur ! 

A noter : Les crétois n'utilisent pratiquement jamais de beurre sauf pour faire la béchamel. Stravoula a recours à son instinct et son expérience et ne pèse jamais les ingrédients. Aucune balance dans la cuisine. Il a fallu la tarabuster gentiment pour obtenir quelques règles et ça a donné des mesures assez drôles comme les 36 cuillères à soupe.

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10 août 2010

A dos d'âne

Emprunter Dimitra et monter jusqu'à Axos pour faire de nouvelles rencontres, capter de belles images et boire un frappé au kafeneion.

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10 août 2010

Une lueur

Au détour d'une petite rue de Réthymnon, une porte entrouverte. L'homme la pousse et découvre une fabrique de cierges. Gentiment, les ouvriers nous invitent à observer leur travail.

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