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Le petit monde de Cocotine
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7 juillet 2011

Le baratin du jeudi 7 juillet 2011

En avril dernier, j'avais juré que, foi de Cocotine, je ne repasserais pas un automne et un hiver à me morfondre dans ma peau de

MAF-frustrée-pestant-sur-son-sort

et les jours passant, je m'étais doucement fait à l'idée optimiste, voire utopique, que des deux cartes sur lesquelles j'étais en train de miser, il en sortirait forcément une gagnante. 

Ainsi, pendant de longues semaines, je me suis doucement imaginée tripotant des kilos de pate et roulant des croissants pur beurre sous l'oeil bienveillant d'un maître d'apprentissage généreux et pédagogue, toute de blanc vêtue et le nez plein de farine, puis ouvrant ma-boulangerie-rien-qu'à-moi évidemment baptisée avec émotion "Le pétrin de Cocotine".

Parallèlement, j'ai abondamment fantasmé sur cette offre rencontrée sur Cap Territorial en me disant que si, par un hasard extraordinaire, je n'étais pas apprentie boulangère à la rentrée, je serais forcément applaudie par un jury qui ne manquerait pas de me convoquer tellement mon savoir-faire bureaucratique était impressionnant et alléchant et enfin admise dans la caste des fonctionnaires territoriaux du double-four. Dans un petit coin de mon cerveau disloqué, je me voyais déjà débarquer au sein d'une équipe compétente, accueillante et charmante et poser triomphalement mon mug customisé sur un bureau qui serait désormais le mien.

Autrement dit, mon printemps 2011, tendrement bercé par mes-5-gouttes-du-soir, restera l'un des moments les plus forts de cette année que j'ai attaquée, rappelez-vous, en promettant croix-de-bois-croix-de-fer-si-je-mens-je-vais-en-enfer que je sortirais du lot des pessimistes.

Comme quoi, je suis une fille fiable.

Le souci, c'est que le 21 juin, l'été est arrivé, et là, tout est parti à vau-l'eau. Du coup, entre deux périodes d'apathie totale, l'envie furieuse de claquer le baigneur à tous ceux qui clament haut et fort que quand-on-veut-on-peut m'a à nouveau submergée.

Le 23 juin, je réalisai soudain que mon projet de devenir boulangère à 47 ans n'avait ni queue ni tête et, la mort dans l'âme, j'abdiquai en me taxant au passage d'un cinglant mais néanmoins réaliste t'es-vraiment-qu'une-bille-tu-rates-tout-ce-que-tu-entreprends.

Cependant, il demeurait au fond de moi un soupçon d'espoir et je décidai, sur un coup de tête, d'arrêter de me brider les neurones à coups de molécules douteuses et affrontai dignement ma période de sevrage et des nuits nettement plus courtes.

Pourtant, les jours défilant, il a bien fallu que je sorte peu à peu ma tête du sable. J'avais beau me scotcher à ce damné téléphone, il refusait obstinément de sonner.

Ca sentait le purin.

Hier, n'y tenant plus, je composai donc le numéro du service concerné et en moins de deux, je me pris une claque magistrale dans la figure.

Le recrutement était bouclé.

Ainsi va ma tentative de réinsertion dans le monde professionnel. Il est donc grand temps de m'accorder une pause réparatrice et de décliner le concept tellement vital du

carpe diem

histoire d'éviter de casser toute la vaisselle que j'ai mis des années à chiner minutieusement.

Forte de vos compliments narquois et des encouragements de mon Léon qui, regardant d'un oeil goguenard ma guirlande crochetée, m'a demandé, lubrique, si je ne pouvais pas me fabriquer un soutien-gorge en carrés de Mémé ,

j'attaque le bikini de l'été 2011.

Et comme ma copine Dom, qui voit bien que je suis au bout du rouleau, m'a refilé trois Elle et un Marie-Claire, pariant sûrement sur le fait que décortiquer mon horoscope de l'été ou me passionner pour des articles du genre j'aime-faire-l'amour-à-plusieurs m'aideraient à passer juillet et août sans encombre, j'ai trouvé de quoi alimenter mon désir de vivre et je vous annonce donc très solennellement que

je vais sublimer mon corps

en 15 jours seulement

En 30, c'était pas jouable, j'aurais raté mon départ en vacances. J'ai donc été obligée de m'inventer une formule accélérée encore plus coriace et le 20 juillet, je serai, moi aussi,

douce, dorée et sexy

conditions sine qua non pour me glisser sans complexes dans le maillot susnommé.

C'est ballot, vous n'aurez pas de photo !

Alors, elle est pas belle, la vie d'une chômeuse-de-longue-durée-boudée-par-le-monde-grillagé-des-actifs-du-double-four ?

pu

Illustration Gil Elvgren

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Commentaires
F
Alors, ça donne quoi ce maillot ? Ce sera bien évidemment un collector ! Bon courage pour les préparatifs !
B
On peut avoir une photo avant/après ?
L
En tout cas tu prends cela avec humour... Du moins en apparence... Je te souhaite donc un bon été... Nous on part dimanche.... Je redonne des news en septembre... biz
C
Ovar, il adorerait, mon Léon, tu penses !<br /> <br /> Zoé, merci, en tout cas, de prendre le temps de lire mes aventures et de les commenter. Je ne suis pas toute seule dans ce cas pittoresque et c'est pour ça que j'écris sur ce blog. Passe un bon été aussi !
Z
J'aime beaucoup la façon dont tu racontes ta vie de chômeuse, mais le contenu de tes messages me fait flipper, je mesure à quel point j'ai de la chance d'avoir un boulot plus ou moins stable. En tout cas bon vent pour ton challenge pain d'épice revient divine de tes vacances !
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