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Le petit monde de Cocotine
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24 octobre 2011

Le baratin du lundi 24 octobre 2011

Mardi dernier, écroulée dans mon canapé sans âge mais finalement plus pimpant que sa propriétaire, je regardais les "Conti" continuer désespérément à chercher un sens à leur éviction en me disant que j'avais cet avantage indéniable sur les salariés qui, après 30 ans de fidèlité, voyaient leur château de cartes s'écrouler d'un souffle malsain :

Je n'étais pas nostalgique.

Pour étayer cette affirmation, je savais que je pouvais compter sur ma bande de neurones dégénérés mais toujours zélés quand il s'agit de mener l'enquête. En moins de deux, le dossier "Emploi" enfoui aussi profond qu'une tonne de déchets radioactifs a refait surface et je me suis laissée embarquer dans une NDE de la plus pure intensité.

J'ai lâché mon enveloppe charnelle sur le tas de plumes et bercée par une lumière mystique, j'ai vu défiler ma compilation personnelle d'efforts non récompensés et destinés à péter les nerfs de la CRAM le jour où je déboulerai avec mon déambulateur dernier cri et des poils au menton pour réclamer mes milliers de points retraite récoltés au hasard de mes pérégrinations.

De 1981, année bénie où j'ai débarqué sur le marché de l'emploi en tentant, sur les pas de mon père, de faire carrière dans une agence bancaire du 16ème, sans être totalement conscience que je n'avais pas récupéré 100% de ses gènes, à 2003 où, parce que j'étais la dernière arrivée, j'ai été la première éjectée, avant que la société bordelaise dans laquelle je mourais à petit feu ne finisse par être méthodiquement décimée par le grand groupe du CAC 40 si clinquant à laquelle elle appartenait,

j'ai tout revu.

Tout ce parcours cahotique rempli d'illusions et de déceptions et que j'ai réussi, les années passant, à analyser à peu près pour en déduire que :

le monde de l'entreprise

n'est pas plus fait pour moi

que je ne suis faite pour lui

Incapable de viles manipulations, de calculs machiavéliques et de pièges assassins, je les repère et les démantèle par contre assez vite. L'autoritarisme me fait fuir à toutes jambes et ceux qui ont voulu me coller dans un moule s'y sont cassés les dents. Sans Dieu ni maître, j'ai longtemps cru que seule la qualité de mon travail suffirait à être reconnue et éventuellement récompensée.

J'ai déchanté.

D'entretiens plus répugnants les uns que les autres - parce que les méthodes récemment filmées par Didier Cros ne datent pas d'hier - en intérim, CDD et CDI avortés toujours pour d'excellentes raisons comme, par exemple, la guerre du Golfe, j'ai fini par comprendre que pour s'attirer les bonnes grâces de la direction, il fallait certainement avoir d'autres cartes dans son jeu que de la bonne volonté.

J'en étais là dans l'analyse scrupuleuse de ma non-carrière quand le téléphone a sonné.

La FPT me chassait.

J'ai raccroché, des dollars plein les yeux. Certes, 151,67 heures au SMIC, ça rapportait moins qu'un go-fast mais à vrai dire, je n'avais rien du clone de Jason Bourne et passer le reste de ma vie avec tous les flics de France à mes trousses - ou en tout cas ceux qui n'ont pas été mis en examen - c'était un coup à rendre l'âme bien plus vite que les statistiques ne le prévoyaient.

Mais ne vous imaginez pas que l'attrait d'une nouvelle feuille de paie me fasse sauter au plafond pour autant. Ma dernière aventure m'a bien refroidie et du coup,

je nage en pleine Flambytude.

Quoi ?

Après tout, quand on voit à quel point ça met le-parti-qui-a-perdu-le-Sénat en transe, c'est finalement plutôt hype.

Bonne semaine à tous !

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Commentaires
M
Tu as mis le pied dedans (la porte hein pour pas qu'elle se referme, pas la merde on est d'accord). C'est déjà ça.
A
et bien voila !... une petite lueur qui vient chasser les idées noires !
Flamby ? Ca existe encore ça ??? mdr !
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