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Le petit monde de Cocotine
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5 février 2012

Le baratin du dimanche 5 février 2012

A vrai dire, je termine cette semaine dans un état proche de l'Ohio et vendredi, j'ai bien cru que j'allais rendre mon tablier de lauréate-de-concours-humiliée à cette bande d'ostrogots égocentriques et cyniques pour qui je gratte toute la journée sans la moindre satisfaction intellectuelle. Car, à des années lumière de la Silicon Valley, c'est à la main que je remplis bravement leurs dossiers depuis trois mois et ces pratiques des années 60 me remplissent à ce point d'allégresse que je me demande comment je vais bien pouvoir honorer la seconde partie de mon contrat sans avaler mon demi comprimé occasionnel tous les soirs.

Jamais je n'ai tant rêvé de voir le 30 avril arrivé. D'ailleurs, l'un de mes passe-temps favoris, c'est de cocher les jours sur le calendrier. Furieusement. En me motivant secrètement et avec tendresse par un grosse-nulle-t'es-engluée-dans-la-vase-trouve-le-moyen-d'en-sortir-ça-urge.

Et franchement, ce n'est pas le regard hébété de ma copine Nadine, rencontrée hier avec bonheur à la bibliothèque, qui pourrait m'aider à dédramatiser, ni sa conclusion aussi drôle que dramatique : "Bon, ben, tu peux rien faire. Y'a plus qu'à attendre."

Evidemment, si Léon et ses grandes ambitions n'étaient pas venues flanquer ma petite vie de chercheuse-d'emploi-peut-être-pas-pour-l'éternité-faut-y-croire en l'air entre les fêtes, j'aurais peut-être attaquer l'année 2012 avec davantage d'enthousiasme.

Figurez-vous qu'alors que je prospecte depuis sept ans sans autres perspectives que de me faire éjecter, lui, de son côté, vient de se faire chasser par un recruteur sans l'avoir cherché et surtout sans que sa vie professionnelle actuelle ne soit menacée. Pour être totalement honnête, je ne le vis pas bien. Car au moment où mon temps est compté pour faire valoir mon concours, il est à deux doigts de m'imposer un 13ème déménagement en 19 ans, ce qui fait, en moyenne, selon mes calculs savants, un tous les 1,46 an.

Ce qui me paraît assez désopilant, vu que je viens juste de poser les pinceaux après 6 ans d'abonnement à Brico Dépôt et que la maison étant désormais coquette, à mon sens, il est grand temps de passer à autre chose et profiter un peu de la vie.

Et si c'était pour tailler la route vers le sud, je serais moins amère, mais en réalité, c'est pour échouer dans un bled encore plus paumé que le mien situé si loin de Tours et d'Orléans que cela ne laisse aucune chance d'habiter en ville, ce qui m'a instantanément poussée à interroger Léon d'un tu-testes-ma-résistance-au-suicide-là, et qui, ironie du sort, s'appelle

Contres.

Et là, inévitablement, vous vous dites : "Elle en rajoute."

Même pas.

C'est juste pour recadrer le paysage. Au cas où vous fantasmeriez un peu trop sur les charentaises. En réalité, pour mes 15 ans de mariage, j'ai droit à cette question étrange mais néanmoins cocasse :

Es-tu pour pour aller à Contres ?

Enfin, ça, c'est pour la formule, car dans la vraie vie, c'est plutôt "Soit on déménage, soit je prends un appartement là-bas et je rentre le week-end", avant de conclure par un de-toute-façon-c'est-pas-fait.

Vous savez quoi ?

La qui-suit, elle n'a plus d'écrous.

D'insomnies en réflexions épuisantes, je m'en veux énormément de n'avoir pas persévéré dans ma lecture entreprise en juillet. Peut-être aurais aujourd'hui les clés pour affronter ce nouvel épisode de ma vie trop mouvementée et trop tourmentée.

Car lorsque Léon fonce tête baissée vers ce qu'il conçoit comme étant la réussite, et que, par ailleurs, il se plaît à rester enferré dans un quotidien qui me barbe, de mon côté, je veux vivre ma vie comme un roman et surnage dans un état de rêverie perpétuelle. Ma copine Nadine a mouillé sa chemise pour me rassurer en m'assurant que son comportement était typiquement masculin et du coup, je me dis que la solution ultime, ça pourrait être de le quitter pour une femme, histoire de changer de scénario après 31 ans passés à essayer de fraterniser avec les hommes. Ce qui me permettrait, en plus, d'aller en faire toute une histoire chez Sophie Davant et d'avoir enfin mon heure de gloire, avantage non négligeable.

Justement et heureusement, au milieu de ce marasme, la téloche est là pour pimenter mes soirées somme toute assez fades. Et d'ailleurs, dimanche dernier, j'ai assisté au show de mon-PDPA-bien-aimé et ça m'a complètement requinquée. Depuis, je suis à fond les ballons.

Ein, zwei, drei,

à peine le rideau rouge tombé, j'ai sauté dans un joli costume de bavaroise et depuis, c'est choucroute et pumpernickel matin, midi et soir. J'ai repris ma vieille méthode 90 d'allemand et comme c'était ma deuxième langue au lycée, je devrais revenir au guttural sans beaucoup d'efforts. Personne ne saura jamais que j'ai eu mon Bac du premier coup, juste pour échapper au commentaire oral de textes bourrés de mots truffés de consonnes.

Sérieusement, c'est stimulant, d'avoir un modèle. Après les Etas-Unis et l'Angleterre, c'est désormais l'Allemagne qui nous est proposée. Quelle bévue de partir bientôt à Londres. Si j'avais su, j'aurais réservé une croisière sur le Rhin ou je serais partie m'encanailler à Berlin, juste pour être raccord avec la tendance.

Tiens, pour me racheter, j'organiserais bien une petite fête de la bière au bled, moi.

J'y inviterais ma copine Nadine et il y a fort à parier qu'à son analyse "Bon, ben, tu peux rien faire. Y'a plus qu'à attendre.", elle ajouterait :

Pense plus, noie-toi dans la mousse !

Et vous imaginez bien que je suivrais religieusement ses conseils.

Bon week-end à tous

et n'oubliez surtout pas d'être heureux

envers et contre tout et tous !

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Commentaires
A
oups j'ai ma réponse ... et c'est ce que je craignais !!<br /> <br /> on y est passé la semaine dernière en allant dans le berry à une fête entre copains ...<br /> <br /> alors la campagne est magnifique, tu es entourée de chateaux, tu connaitras le zoo de beauval par coeur, mais je crains qu'entre l'hotel sur la route principale, la poste, le boucher (et encore), la boulangerie... oups cela te change de ton bled du double four !!!!!
P
En plus il y a une jolie centrale nucléaire à moins de 50 km. Non, franchement, pas d'hésitation, fonce...<br /> <br /> ...en direction opposée !!
P
Cocotine, je suis l'homme de la situation, je peux t'envoyer une corde quand tu veux, bien préparée : je fais très bien les nœuds coulants, du moins pour les autres, pour moi je ne comprends pas ça ne marche jamais. Mais ça je suis sûr que tu l'aurais parié 5 Contres 1. Ah-ah, quel humour ce soir ! <br /> <br /> En fait je trouve que tu devrais être heureuse, tu repeuples la campagne, c'est beau, c'est noble, c'est grand. Je te vois dans 20 ans en train de guetter les voitures qui passent sur ton perron, un fichu sur la tête, un châle en tricot sur tes épaules et des sabots aux pieds. Non ? tu ne t'y vois pas ? Tu y mets de la mauvaise volonté quand même ! ;-)
N
Bien sûr, je comprends que pour Cocotine, il ne soit pas simple de s'imaginer déménager une fois encore. <br /> <br /> Mais le Loir et Cher est un très département où il fait résolument bon vivre. Le climat y est doux et plus ensoleillé que bien des régions de l'hexagone, les villes sont à la fois élégantes et paisibles. L'art de vivre, l'histoire, la gastronomie et les bons crus y règent en maître.<br /> <br /> <br /> <br /> En plus, on est à 1h30 de Paris en train et 2h00 en voiture. Qui dit mieux?<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous ne connaissez pas, je ne ne saurais que trop vous conseiller un petit séjour.<br /> <br /> <br /> <br /> Marianne, depuis bientôt 13 ans ligérienne et fière de l'être
L
Alors pour moi, je suis contres hein c'est niet !<br /> <br /> Pas facile de donner un avis en ayant qu'une partie du jeu ! Maintenant tu ne sais pas peut être que tu vas trouver un boulot là-bas ! C'est à vous deux de peser le pour et le Contres (waouhh je suis bonne sur ce coup là :) En même temps tu te rapproches de Paris l'air de rien ! A creuser
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