Le jeu n'en vaut pas la chandelle
A votre avis, que m'est-il arrivé à l'issue de cette semaine épanouissante consacrée à me demander pourquoi mon collègue se transforme en Hulk à la moindre contrariété et à m'enthousiasmer pour ce grand débat national sur la viande halal ?
J'ai reçu une réponse négative
d'une mairie du double four.
Là, je dois vous avouer que je ne suis pas fière de moi car comme antidote, je n'ai rien trouvé d'autre que de me précipiter au bureau de tabac pour faire cocher deux cases de Loto à Miss Cocotine, et en la menaçant, en plus : "Débrouille-toi pour cocher les numéros gagnants. Sinon, t'es punie."
Puis, consciente du fait que mon attitude pourrait l'amener à mal évaluer la valeur travail, je suis partie dans un cours magistral sur la FDJ qui s'est fini comme ça :
Moi, freinant des deux pieds pour éviter qu'elle plonge dans le vice au lieu de travailler plus pour gagner plus : Tu sais, de toutes façons, on a une chance sur des millions, de gagner. C'est quasiment nul et ça ne se produira sûrement jamais.
Miss Cocotine, paumée : Oui, mais moi, j'ai gagné l'autre jour.
Effectivement, comme elle semble avoir la baraka au Serpentina, on lui a déjà demandé, une fois, de cocher des cases de Loto et elle a eu trois numéros gagnants.
Moi, rétablissant la vérité : C'est vrai mais c'était une toute petite somme de rien du tout. Quelques euros.
Miss Cocotine : Oui, pas des millions.
Moi : Mais en fait, si tu ne gagnes pas le gros lot, tu peux quand même avoir quatre ou cinq numéros par exemple, et là, tu récoltes déjà une belle somme. Mais tu sais, moi, ça ne m'est jamais arrivée une seule fois dans ma vie.
Miss Cocotine, la mine dépitée : Moi non plus !