Le baratin du samedi 21 avril 2012
Il y a peu, ma copine Marianne m'a fait remarqué que, telle Scarlett, je me cachais volontiers derrière un :
J'y réfléchirai demain.
C'est vrai.
Horriblement lâche, je sais, mais si réconfortant.
Car après tout, j'ai mille bonnes raisons de garder ma tête fourrée dans le sable, la plus évidente étant la désertion imminente du domicile conjugal de Léon le garçon.
Si certains jours, je le vois en héros prêt à tout pour faire grimper péniblement la Cocotine's family dans l'échelle sociale, d'autres, je le maudis de vouloir m'imposer un nouveau déménagement sans même jamais m'avoir demandé si j'y adhérais ou pas.
La faute à mon signe astral, je nage en pleine inconstance. En bonne balance, je pèse le pour et le contre pendant des heures sans jamais être capable de trancher. Je remets tout en question sur le thème mais-est-ce-que le-mariage-c'est-ça-? et mes neurones tourbillonnent jusqu'à ce que, ébouriffée et vidée, je me colle un coup d'alprazolam - tout en me tançant d'un c'est-pas-bien - pour me noyer doucement dans les délices de
la méthode Scarlett.
Des années à tout balancer en me persuadant que de toutes façons, je n'étais arrivée à rien, moi, la grosse loseuse, et que, donc, je ne perdais pas grand chose en démolissant tout pour suivre Léon comme un toutou fidèle.
Ailleurs, ce serait forcément meilleur.
Le souci, c'est qu'entre l'espoir et la réalité, il y a un monde.
Depuis, j'écope.
Mais la procrastination est une méthode de faible. Un jour ou l'autre, il faudra bien que je décide à affronter la question :
Vais-je m'inscrire ou pas
au Pôle Emploi du 41 ?
A moins que, pour la première fois, je dise "Non" à Léon.
En attendant que j'arrive à faire un choix sans m'en remettre au plouf-plouf ou à Bouddha, j'ai décidé, hier*, de commencer à lire
Ca vous étonne que j'en plein les Converse qu'on me prenne pour une quiche ?
* Marianne, tu me dévergondes !