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Le petit monde de Cocotine
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20 juin 2012

Le baratin du mercredi 20 juin 2012

Ce matin, à 8h12, cinq poils se languissaient dans ma baignoire.

Pas la peine de ricaner.

Car à la radio, j'ai entendu qu'en général, ce sont les femmes qui se précipitent chez leur avocat en criant au-secours-là-ça-va-plus-être-possible et que la raison majeure de leur infinie lassitude vient de négligences du quotidien qui s'apparentent finalement, dans leur esprit probablement étroit, à un manque de respect.

Et seules celles qui ont quitté définitivement les six, voire les dix-huit premiers mois de passion dévorante sur lesquels on parie sa fortune, et surtout sa vie, que l'homme charmant, prévenant et aimant qui nous regarde avec des yeux de merlant frit aura exactement la même fougue vingt ans plus tard et rebouchera son tube de dentifrice sans moufter, savent de quoi je parle.

Touchez-en un mot à Vanessa Paradis, je parie qu'elle a son avis sur ma théorie.

Mais revenons donc à mon mouton.

Parce que le domicile congujal figurait par hasard sur son planning entre Strasbourg et Aix-en-Provence - la vie est quand même bien faite -, Léon-le-prodige a déboulé à la maison hier soir à 21h06 pour me livrer son compte-rendu des deux jours écoulés dans la quiétude d'une bourgade alsacienne.

Comment vous dire ?

A chaque fois que je l'écoute, j'en viens à lui déclarer ma flamme d'un :

change pas, t'es ma mine d'or.

Car figurez-vous qu'après avoir mangé Miss Cocotine de bisous en lui répétant je-t'aime-ma-fille-d'amour et m'avoir rassuré d'un à-bientôt-ma-petite-femme, Léon est parti tout de crème vêtu en persiflant : "T'as vu, je suis très beige en ce moment et d'ailleurs, hier, je me suis baladé dans une BMW dont le cuir était assorti à ma tenue" - de l'autenthique, du pur, du grand Léon -, et ce,

pour une convention de commerciaux.

Et hier soir, alors que je me balançais dans une espèce de demi-hamac reçu en cadeau de ses ex-collègues éplorés - et qui fait mon bonheur depuis que je l'ai déhoussé et accroché au cerisier -, Léon m'a raconté qu'il avait appris que le fameux meeting avait fini en joyeux foutoir il y a quelques années car l'un des organisateurs, sûrement un boute-en-train, avait eu cette idée cocasse de servir aux protagonistes un verre de tord-boyaux qui leur avait sauvagement attaqué le cervelet.

Là, celles qui me connaissent bien ont déjà deviné que mon sourcil gauche a bondi au plus haut pour ne jamais réatterrir.

Et pour cause.

J'ai, moi aussi, fait partie d'équipes de vente débridées dans une vie préhistorique et je sais exactement vers quels instants de communion ce genre de grands moments de fraternité peut mener.

En refermant la porte à 8h34 sur un Léon hilare, je me suis demandée quand Pôle Emploi se déciderait enfin à m'inviter

à un séminaire de losers

pour me jeter un petit godet de gnôle derrière la cravatte et guincher jusqu'au bout de la nuit.

Une idée à vendre à Michel Sapin.

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Commentaires
F
Il n'est pas autorisé à emmener sa femme aux séminaires, ton Léon ? ça te donnerait l'occasion de t'en jeter un aussi en toute bonne conscience !
O
Ton baratin toujours un délice.... <br /> <br /> Léon est au charbon, c'est très dur d'assumer un séminaire, faut comprendre !
M
Excellent ! j'avais le moral en berne avec ce temps pourri.. mais tes petites aventures à deux pas de chez moi j'adore ! il ne manque pas d'air en tout cas ton Léon :-) Bises
N
Moi, je peux pas m'empêcher de rire, à défaut de ricaner (héhéhéhé). Bisebise
A
Les commerciaux... j'en ai un à la maison depuis maintenant 29ans (oui j'ai commencé tôt) et bien on s'y fait aux tenues assorties, tu verras !
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