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Le petit monde de Cocotine
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22 juin 2014

Le baratin du dimanche 22 juin 2014

La fille qui prétendait hier qu'elle arrivait très bien à se sevrer de toute virtualité

is back.

En même temps, ça n'aura aucune conséquence néfaste sur l'harmonie de ma cellule familiale. Léon est parti à la déchetterie avec sa bassine de gravas et Miss Cocotine est enfermée dans les toilettes avec un Picsou géant.

Mon feuilleton à deux balles peut reprendre,

je ne manque à personne.

21  jours que j’ai les reins bloqués dans le ciment et que mon nerf sciatique, bloqué Zeus-sait-où, me fait geindre comme une mourante.

Ca fait trimer ma panoplie de thérapeutes.

Mais ce n'est pas pour autant que je peux coller ma Thuasne au feu. Du quand-est-ce-que-ça-va-se-détendre-tout-ça-? de mon acupuncteur au retournez-voir-le-rhumato-faut-faire-des-infiltrations-et-éviter-le-burnt-out de mon médecin, j'ai l'impression d'être complètement lost.

De là à s’organiser des virées sur Internet, il n’y a qu’un pas. C'est ainsi que, mercredi dernier, à 13h12, j’ai atterri chez Ameli où, sans surprise, j'ai pu lire :

Les facteurs psychosociaux et les facteurs psychologiques
Les contraintes psychosociales (monotonie des tâches, insatisfaction professionnelle, peu de reconnaissance reçue en échange des efforts fournis...) sont susceptibles de favoriser les lombalgies et en particulier leur passage à la chronicité...

Quand je vous disais que la FPT me tuait à petit feu.

Et du Christophe André, même en intraveineuse, n'y pourrait rien.

J’en ai plein le dos.

Au bout d'un an et demi d'efforts incommensurables pour rentrer dans le moule du fonctionnaire parfait, je suis rongée jusqu'à l'os.

Au point d'en être arrivée à cette piètre conclusion : mon état de zèbre n'est pas compatible avec les systèmes imposés dans la fonction publique qui sont encore bien plus lourds que dans le secteur privé.

Du coup, pour me sentir moins seule, je suis retournée pagayer sur Zebra-Crossing au rayon Emploi, parcours professionnel.

J'ai bien fait, mes bizarreries m'ont semblé, tout-à-coup, fichtrement normales.

C'est déjà ça.

Je n’arrive pas à composer avec la-fausse-blonde-qui-parle-haut-et-fort-et-que-Gentil-Boss-aveuglé-semble-croire-compétente, ses valeurs du style moi-personnellement-je étant fondamentalement opposées aux miennes. J’ai un besoin viscéral de respecter mon supérieur hiérarchique mais quand il se perd dans des propos racistes, je me liquéfie derrière mon écran.  Je m’applique dans mon travail comme une première communiante s’évertue à avaler l’hostie, mais comme la direction a toujours raison, mes remarques et autres réflexions même-pas-puissantes sur comment-rationnaliser-mon-travail ne sont absolument pas prises en compte. J'ai plongé quand Gentil-Boss, à qui j'avais réclamé de me nourrir parce que je m'ennuyais, m'a donné tous les modèles des lettres de la collectivité à reformater en croyant me faire plaisir. J'ai vite compris, qu'à moins de courtiser, lécher, intriguer, personne n'aurait cure de mes talents cachés et que je crèverai à petit feu dans ma catégorie pourrie. Je ne peux pas supporter les concours et autres méthodes de recrutement douteuses qui me paraissent inefficaces et lourdes.

Inévitablement, cette liste-à-deux-balles se termine par je-suis-nulle comme-un-baba-au-rhum-sans-rhum.

Alors je m'enfile un demi alprazolam tous les soirs.

Ca empêche temporairement mes neurones mabouls de plancher sur la question qui les hante 17 heures par jour : mais-fuck-qu'est-ce-que-je-peux-faire-pour-m'en-sortir.

Influencée par quelques articles prétextant que les DRH de France et de Navarre devraient prendre en compte les particularités des HQI pour mieux les rendre heureux,

j'ai rêvé d'un coming out.

Je me suis vue débouler chez Big-Boss et le mettre en demeure d'un  j'ai-146-de-quotient-intellectuel-faites-quelque-chose-avant-que je-ne-me-jette-dans-le-broyeur. Ce qui aurait l'avantage, pour moi, de flinguer net ma sciatique, mais le désavantage, pour lui, de voir la une de Ouest France briser l'image idyllique qu'il s'acharne à donner de sa collectivité. 

Allez savoir si ça ne pourrait pas même remonter aux oreilles de Laurent Delahousse, là-haut, à la capitale. 34 secondes de passage au 20 heures et la France entière commenterait cette fin barbare et injuste.

Enfin, je m'égare, là.

Le souci, c'est que les ressources humaines ne le sont que dans mon monde idéal. Là où je trépasse 39h par semaine, c'est Big Boss qui en est responsable et sa conception de l'humain se résume à organiser une-soirée-laser-game ou un barbecue-chamboule-tout par an.

Autant dire que mon envie de tout déballer est vite retournée là où elle était née.

Mieux valait somatiser.

Je ne peux plus ni marcher, ni conduire, ni m'asseoir.

La nature est quand même bien faite.

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Commentaires
A
La douleur du corps signifie effectivement un mal être ... j'en sais quelque chose car je suis passée par là. Le temps passe et fais passer les choses, il faut s'accrocher comme une moule sur son rocher ;) (petite blagounette pour te faire sourire) ok , je sors :(
M
ouh là çà va pas mieux alors??? (pr se couper d'internet et cie je te conseille un bouquin super sympa "Pause" ....écrit par une mère de famille australienne, envoie moi un mp si çà t'intéresse ;-))<br /> <br /> Les concours çà peut être qd même bien non? au moins tu gagnerais plus? (à défaut d'avoir un boulot plus intéressant) ce qui te permettrais de prendre un temps partiel pr assouvir tes passions à côté :-D ?<br /> <br /> Ou peut être chercher ailleurs? maintenant que tu as un pied dedans ce sera plus facile....et je te rassure toutes les équipes ne sont pas comme la tienne (et heureusement :-)).
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