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Le petit monde de Cocotine
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28 juin 2014

Dévissé de la toiture

Il y a deux semaines, après m'avoir piqué la fesse droite, mon généraliste m'a serré la main en me tançant d'un reposez-vous.

Une fois le dos tourné, j'ai ricané nerveusement.

Me reposer ?

Avec le planning concocté par Léon, impossible.

La bicoque allait subir

un relooking sévère

quatre jours plus tard.

Mon cocktail lombalgie-sciatique faisait tâche sur Outlook.

En fait, les prémices de l'aventure remontaient à l'automne dernier.

Après des jours de discussion et de négociation, Léon et moi étions parvenus à cette conclusion  :

La pluie tambourinant sur les Velux à 3h24 et la mousse rongeant le fibro-ciment depuis 6 ans,

ça ne pouvait plus durer.

Quelques devis plus tard, on avait capté que le nettoyage de notre couverture de pacotille allait nous coûter bonbon.

Des mois ont passé, il fallait assimiler.

Le printemps venu, Léon, qui n'est pas du genre à lâcher le morceau, a remis ça sur le tapis.

Moi qui n'ai envie, depuis que je suis quinqua, que de danser, de rêver et de voyager, ça m'a vidée.

Mais j'ai cédé.

La thérapie de couple n'avait manifestement pas l'effet surpuissant d'un flacon de Mr Propre.

Le produit présenté pour exterminer la jungle plantée au-dessus de nos têtes ne me disant rien qui vaille, j'ai fini par haïr mon toit au point d'espérer qu'une tempête extraordinaire vienne me l'arracher.

Mais Eole n'a rien foutu.

Du coup, au lieu de rénover du 35-ans-d'âge toxique en y déversant des litres qui le seraient certainement tout autant, on a opté pour de l'ardoise vraie.

Comme il se doit, Léon a rencontré des couvreurs.

Et m'a collé la facture sous le nez.

De 2200 à 7000 €, rien que pour la dépose du fibro-ciment en sous-traitance.

J'ai dû digérer.

Un anaconda aurait mis moins de temps à  faire passer un hippopotame.

Les jours ont défilé.

Voyant que ma moue restait boudeuse, Léon-le-champion a soudain déclaré qu'il allait tout enlever tout seul et qu'il se chargeait de trouver une bonne âme pour l'aider.

Avant de tourner de l'oeil, je lui ai flanqué un t'es-cinglé-tu-vas-te-tuer-et-compte-pas-sur-moi-pour-jouer-les-veuves-éplorées dans les dents.

Quelques semaines sont passées,

la date du chantier a été fixée par les deux sociétés.

Adepte du lastminute.com, le-pâtissier-qui-se-prenait-pour-un-couvreur m'a fait marinée dans mon anxiété. Cinq jours avant le début des festivités, le-copain-d'avant sur lequel il comptait pour enlever les 77 m2 d'ardoises frelatées lui annoncait qu'il avait d'autres chats à fouetter.

J'ai arrêté de ventiler.

Thanks to God, un-vrai-couvreur-musclé qui passait par là a accepté de nous dépanner.

Le samedi suivant, à 16h47, le-Léon-qui-voulait-être un-héros était assis sur sa cheminée, dégoulinant de sueur et blanc comme un linge. Le soir, il m'avouait que si le-type-qui-tombe-du-ciel n'avait pas été là, il en aurait bavé.

Foi-de-Cocotine, j'ai failli l'étrangler sauvagement.

Mais je me suis contentée d'un

ben-je-te-l'avais-dit-c'est-un-métier.

Une fois mes neurones apaisés, je me suis dit qu'il était quand même courageux, mon-Léon.

a

b

c

d

e

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Commentaires
L
Il viendrait dans les yvelines ton couvreur? Nan j'dis ça parce que je suis dans le êeme état que toi avec mon toit (haha) sauf que, véridique, faut ajouter un zéro au devis. Bin non, donc. Et chui pas qu'un peu désespérée, crois moi.
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