C'est au 170 Regent's Park Road qu'on a fait nos grands débuts d'expat' à London en 1997. Primrose hill, un micro quartier adorable et plutôt huppé qui nous avait tapé dans l'oeil au point d'avaler presque sans moufter les 248 £ per week qu'il fallait refiler au propriétaire en échange d'un 24 m2 plutôt propret en comparaison des taudis visités auparavant, mais franchement mal isolé. Un hiver à grelotter plus tard, on mettait les voiles pour plus grand, moins cher mais plus éloigné, à East Sheen, borough of Richmond.
Un brin de mélancolie à la Biolay en voyant redéfiler cette année passée à chercher un job pendant que Léon disparaissait 12 heures par jour dans sa pâtisserie, tout en me demandant comment je pourrais bien réussir à avoir un enfant alors que mon GP (généraliste anglais), deux mois après mon emménagement, m'avait balancé froidement que si je voulais avoir accès aux traitements contre l'infertilité, il valait mieux que je rentre en France puisque dans le borough of Camden, rien n'était prévu en la matière.
J'étais en train d'apprendre à mes dépens que dans le système de santé britannique, l'égalité d'accès aux soins n'existait pas vraiment.
Si on m'avait dit que je repasserais par là quinze ans après avec ma fille...