Lourd
Un seconde chance
Partir pour l'Angleterre, rien de plus exciting à mes yeux. De toute façon, ici, il pleut autant, et les français que je côtoie malgré moi sont loin d'avoir un humour aussi fin.
Une jolie parenthèse pleine de bons sentiments que je me suis offerte cette après-midi.
Depuis, j'essaie tous les placards de la bicoque en serrant les poings très fort.
We never know. Si je pouvais ré-orchestrer quelques épisodes de mon chemin semé de vis et de clous.
I might marry a British guy and move to London...
Mon Grand Prix du mercredi
L'automne qui prend ses aises dans le double-four, mon état comateux de nearly fonctionnaire-pour-le-reste-de-ma-vie et ma nostalgie crasse du bitume parisien, tout ça m'a donné envie de m'offrir une demi-journée de RTT.
Pour mévader à New-York dans les années 60.
Pas pour récurer les cuivres ou préparer le pot-au-feu du dîner dans un joli petit tablier brodé, mais pour trouver un loser encore
plus loser que moi.
Evidemment, ça m'a bien fait rire.
Méfie-toi de la médiocrité, c'est la moisissure de l'esprit
Hier soir, après une semaine sensationnelle clôturée par un pot extrèmement sympathique au cours duquel j'ai découvert qu'un poulet pouvait être réduit en rillettes et finir dans un pot noir estampillé rôti-en-cocotte - la preuve que dans la vie, on en apprend tous les jours -, je suis partie dans le Montana avec Miss Cocotine sous le bras. Après 38h30 à rester vissée sur une chaise à roulettes, ça m'a fait un bien fou, de traverser les Etats-Unis dans un camping-car transporté par un train.
Vivre de livres et d'eau chlorée
Ce week-end, j'ai noyé mon désarroi automnal à la piscine de Cordemais. 30 longueurs de 25m sur le dos, j'ai eu le temps de compter toutes les poutres du plafond.
Un exploit sportif
qui a laissé Léon comme deux ronds de flan, à tel point qu'il est plusieurs fois sorti de l'espace jacuzzi pour venir voir si j'étais encore en vie. A son mais-on-ne-peut-plus-t'arrêter inquiet, j'ai répondu qu'effectivement, j'avais décidé, en ce dimanche d'octobre 2013, d'en finir avec la vie, histoire de rester jeune forever.
Mon concept à la Dalida ne l'a pas ému outre-mesure et il m'a répondu : "Pour réussir ton coup, va ailleurs, parce que, là, y'a deux maîtres-nageurs."
Considérant que la Loire était vraiment trop froide et surtout beaucoup moins glamour que la Seine - autant faire les choses bien -, j'ai repoussé ce projet d'envergure à plus tard et suis allée au cinoche avec Miss Cocotine pour voir ce superbe dessin animé. Même si mes frasques de la matinée ont fait que j'ai sévèrement piqué du nez par moment, j'ai retenu son message essentiel : Le monde a besoin de livres pour garder espoir.
En rentrant, j'ai plongé dans un bouquin.
Du pareil au même ?
A la lecture du livre dont il est tiré, je m'étais royalement barbée mais comme j'aime beaucoup Emmanuelle Devos, j'ai couru voir le film.
Quatre femmes qui s'ennuient profondément autour d'un coffret What else dans un coin résidentiel du 77 en attendant que la cloche de l'école sonne ou que les egocentriques avec lesquels elles sont mariées rentrent au bercail, c'est en quelque sorte la version chic de ma crise de milieu de vie en plein bled du 44. Chic, parce qu'elles ont manifestement beaucoup moins besoin de travailler que d'autres, qui ont les mêmes contraintes quotidiennes, mais l'obligation, en plus, de ramener un deuxième salaire pour faire vivre la famille.
Entre se détester dans un miroir de Val d'Europe et se décomposer dans un bureau de la FPT du double-four, je me demande ce qui est le plus croustillant.
Déclassée
J'aime mon ciné
La seule incartade que j'ai commis ces dernières semaines, c'est de continuer à utiliser ma carte UGC. Et du coup, je viens ici, ce matin, vous livrer mes impressions à deux balles sur les derniers films que j'ai choisis.
Tout frais, j'ai emméné Miss Cocotine le voir hier soir, histoire qu'elle soit consciente, cette petite, qu'ailleurs, l'école est perçue comme un luxe. Les vrais héros de notre temps, ces gamins. Tous ces sourires, une leçon. Comme ils disent sur l'affiche : c'est extraordinaire.
Gros pétage de plomb pour cette restauratrice qui vit avec sa mère. On la comprend, mais pour échouer dans un bar country perdu en pleine Bretagne profonde, faut vraiment que ce soit intense. Plus les kilomètres défilent, plus sa coiffure part en vrille et plus elle fume. Mais l'esssentiel, c'est que, bien loin de son point de départ, elle trouve son happy end.
Celui-ci, je l'avais repéré mais raté au ciné. C'est un polar très bien ficelé et du coup, je l'ai propulsé en haut de mon top ten 2013. Je ne vous en dirai pas plus à part "Ne passez pas à côté.".
Benoît Poelvoorde, comment dire ? Je l'aime plus que de raison. Et puis, se trouver une place sur la terre, depuis que je suis en âge de raisonner, c'est une question qui me hante. Alors, forcément, cette histoire m'a remuée.