Avide de savoir
Ca fait un bail que j'explique à Miss Cocotine que c'est un plaisir, de jouer avec les mots, et qu'on peut en employer de toutes sortes, mais qu'il est essentiel de s'adapter à la personne que l'on a face à soi. Et justement, sa prof l'a récemment fait travailler sur les trois types de langages : familier, courant et soutenu.
L'autre jour, en rentrant du centre de loisirs :
Miss Cocotine, apparemment choquée : Les animateurs, y disent des gros mots.
Moi, profitant de l'aubaine : Justement, tu vois, c'est ce dont ta maîtresse t'a parlé, c'est familier.
Miss Cocotine haussant les épaules : Non, c'est vraiment des gros, gros mots. Comme hum-hum et hum-hum-hum !
Moi, introduisant une 4ème catégorie : Ah oui ? Là, alors, c'est grossier.
Miss Cocotine, 15 secondes de réflexion intense plus tard :
Et on l'apprend quand, le grossier ?
D'une crise à l'autre
Samedi, je n'ai pas fêté mes 49 ans 1/2. Plus que 6 mois d'adhésion au club des ménagères de moins de 50 ans, ça ne me donne pas envie de trinquer, mais plutôt de ruminer.
Dire que je n'ai même pas fini ma crise de la quarantaine et que je vais devoir m'investir pleinement dans celle de la cinquantaine.
C'est tordant.
Si j'ajoute à ce demi siècle qui me pend au nez la pierre coincée dans la panse et la perspective de me déssécher jusqu'à 72 ans dans la FPT du double-four, j'ai comme une envie monstrueuse de
péter un boulon.
Surtout les soirs où je moisis doucement devant ma boite à Pujadas.
Tout ça pour vous dire que quand j'ai vu la bande annonce de ce film, je me suis dit que je tenais là le pansement idéal à tous mes maux.
Aujourd'hui, pour célébrer mon anniversaire en catimini, j'ai donc filé au ciné.
C'est une comédie gentillette et assez potache avec un joli creux au milieu et une fin plutôt convenue, mais honnêtement, ça m'a détendue d'aller en boite péter des Jeroboam par procuration.
Et vous, vous l'avez vu, ça vous a plu ?
Le baratin du dimanche 21 avril 2013
0h52, un samedi d'insomnie. C'est le moment ou jamais de pointer mon museau ici pour vous raconter le 689ème épisode de ma vie chaotique.
Mercredi dernier, j'avais pris un RTT et fermement décidé de me la couler douce toute la journée. Mais, dans la vie, et surtout dans la mienne, rien ne se passe jamais vraiment comme prévu.
A quoi peut donc servir un jour off, de toute façon, si ce n'est à faire tout ce qu'on n'a pas eu le temps de faire depuis au moins 7 bonnes semaines ?
En l'occurence, je devais absolument passer au cabinet de radiologie du bled pour une échographie des voies biliaires et une radio pulmonaire. A 8h40, je débarquai donc à l'accueil à moitié endormie en ayant, accessoirement, complètement oublié qu'il fallait être à jeun pour l'examen.
Quelques minutes plus tard, le médecin, après m'avoir barbouillé le ventre de gel glacé, me lançait son diagnostic obscur : "Ca m'étonne pas que vous ayez mal, vous avez
un gros calcul
à la vésicule."
Quelques questions pertinentes plus tard, j'appris que ledit caillou, loin de fondre, voire de disparaître miraculeusement, se mettrait probablement à grossir. Lorsque que j'entendis : "Non, il faut enlever la vésicule.", j'arrêtai de déglutir et je pris un air benêt.
Puis, je me rhabillai et traversai le couloir pour passer aux rayons X. Un quart d'heure plus tard, j'apprenais qu'il y avait une tâche bizarroïde sur le cliché et qu'un scanner de contrôle serait le bienvenu.
Sur cette brillante conclusion et un chèque de 137,84 €, je suis sortie du cabinet en me répétant en boucle
ben-c'est-le-pompon.
Evidemment, pour partager ce moment fort, j'ai appelé mon-Léon qui, tout penaud, s'est fendu d'un oh-zut-alors.
Et après, à votre avis, qu'est-ce-que j'ai bien pu faire d'intelligent ?
Je suis allée sur Internet.
En deux temps trois mouvements, j'en savais tellement sur la cholécystectomie que j'aurais pu en pratiquer une moi-même, et pendant les deux jours qui ont suivi, j'ai envisagé toutes les issues possibles à ce genre de petite sauterie, y compris, et essentiellement, celle d'en sortir les pieds devant.
Prudemment, j'ai listé mes dernières volontés, histoire de refourguer mon ours en peluche 48 1/2 d'âge et ma collection inestimable de kitscheries au crochet (là, Fabrice, j'ai pensé à toi de suite).
Puis j'ai décrété héroïquement que plus vite on m'enleverait l'intrus, mieux ce serait. Jeudi soir, ma check-list pour une entrée immédiate aux NCN (Nouvelles Cliniques Nantaises) où j'ai déjà failli laisser ma peau en 2009 était bouclée.
Mais vendredi soir, alors que mon épitaphe, à savoir "Ci-gît Cocotine, qui n'a même pas été foutue de rendre sa mort plus glamour que sa vie.", allait partir chez le tagueur, mon généraliste, suprêmement agaçé par le bilan alarmiste de son confrère, m'a remis les idées en place en me conseillant de voir un gastro-entérologue avant le chirurgien, et un pneumologue avant de faire un scanner. En le quittant, je lui ai glissé un bon-ben-je-fais-pas-mon-testament-alors-? auquel il a répondu en riant : "Non, pas tout de suite".
Comme-qui-dirait, je suis en sursis.
Enfin, c'est pas nouveau.
Le drôle de zèbre que je suis
sans avoir demandé à l'être
vous souhaite une bonne nuit.
La vie formidable d'un bled anglais
Il s'en est dit, des choses, sur ce livre. A sa sortie, j'ai pourtant eu de suite envie de m'y plonger et c'est l'avis de ma copinaute de Scraps Voyages qui m'a confortée dans ce choix.
Quand certains y ont cherché du Harry Potter et d'autres n'y ont perçu que noirceur, je n'y ai vu, avec la lucidité qui me colle aux basques - mais que, finalement, je ne déteste pas tant que ça - que les relations crousti-fondantes d'un chapelet d'humains étouffés par leurs petites histoires de pouvoir, de jalousie et de vengeance.
Et en général, ça me fait sourire, surtout lorsque je me mets à y trouver des similitudes avec la vie trépidante de mon-bled-à-deux-balles. Bref, j'ai beaucoup aimé.
Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?
Suivre la lumière
Il faut être sacrément gonflées pour s'enfermer au cinéma juste le jour où le soleil se décide enfin à inonder le double-four. Eh bien, on l'a fait ! On était quatre en tout et pour tout dans la salle à vouloir changer d'ère mais je ne regrette rien. Ce film est franchement épatant et la 3D vaut le coup.
Et vous, vous l'avez vu, ça vous a plu ?
Après la pluie le beau temps
Léon m'a réccemment proposé de partir avec lui
en tête-à-tête
à Carnac. Autant vous dire que j'ai sauté de joie à l'idée de prendre le temps de vivre pendant tout un week-end sans avoir à entamer le refrain fais-pas-ci-fais-pas-ça-viens-ici-mets-toi-là toutes les 6 minutes.
Et quoi de mieux qu'une bonne balade dans la gadoue pour redécouvrir le bonheur d'être en couple ?
Le baratin du mardi 16 avril 2013
Force est de constater que c'est la grosse désertion de l'autre côté de l'écran et que je ne peux donc pas compter sur vous pour m'aiguiller dans mon choix. Qu'à cela ne tienne, je vais me débrouiller toute seule. Tout bien réfléchi, j'ai l'impression que c'est sur
que je vais jeter mon dévolu.
Comment résister à un tel argumentaire :
"Perte de poids, remise en forme ou même préparation à une épreuve sportive, Jim est le Hubot du dépassement de soi. Il vous guidera sur le chemin de la performance grâce à un programme adapté à vos envies et vos besoins."
C'est pile poil ce dont j'ai besoin pour préparer le concours auquel je me suis inscrite dans un moment d'inconscience.
Evidemment, 10340 €, c'est bien plus dispendieux qu'une formation au CNED ou à la Documentation Française, mais ça aura l'avantage de traiter en plus la fesse flasque, conséquence inévitable des longues heures passées clouée derrière mon bureau en contreplaqué roux.
Et une fois le titre en poche, je pourrai toujours filer un coup de Kärcher à mon Hubot et le coller sur le Bon Coin pour récupérer une partie de ma mise.
Un bon deal, finalement.
Et au diable l'avarice. Retrouver le niveau que j'avais déjà en 1981, ça n'aurait vraiment pas de prix.
Le drôle de zèbre que je suis
sans avoir demandé à l'être
vous souhaite une bonne après-midi.