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Le petit monde de Cocotine
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29 septembre 2010

Je vais mal, tout va bien

Ce matin, je suis tombée sur Jean-Pierre Marielle et Raphaël qui discutaient sur les ondes. Ca donnait à peu près ça :

- Vous avez des points communs... un certain pessimisme...

- Oui... un désespoir joyeux.

- Vous dites que vous êtes pessimiste ?

- Oui... mais optimiste, c'est navrant...

- Vous dites "Je hais les optimistes et la religion du positivisme qui comptent tant d'adeptes. J'aime les désespérés, les hommes perdus, les orphelins. Les gens qui vont bien et le proclament fièrement sans cesse me désolent."

- Oui... c'est ignoble.

Au volant de ma décapotable, je buvais du petit lait.

Un désespoir joyeux.

Mais fichtre de fichtre, voilà qui me définit à merveille et résume fort bien mon état d'esprit quand je viens baratiner sur mon cahier virtuel.

Voudriez-vous que je vous assomme avec mes réussites apparemment exemplaires : un mari fantastique et pâtissier de surcroît, une petite fille à la tête d'ange et au coeur d'or, une maison charmante toute en camaïeu de roses, un jardin extraordinaire récemment doté d'un compost sans rats ?

Non, cet étalage n'aurait aucun sens. Surtout pour moi.

Je préfère de loin vous emmener sur le terrain de ce qui est beaucoup moins lisse, tout en gardant le sourire aux lèvres.

Que ceux qui ne viennent ici lire que quelques lignes et en repartent en concluant que je suis dépressive se rassurent.

JE VAIS BIEN.

Mon état neurologique est normal et je n'ai que faire de gourous en tout genre, de pilules vertes à pois rouges ou de guérisseurs aux mille pouvoirs supposés.

Je fais dans le désespoir joyeux et j'aime ça.

Seuls ceux qui me lisent de D à N, de K à P et parfois même de A à Z et sans me juger, l'ont compris, j'en suis sure.

Bonne soirée à tous !

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29 septembre 2010

A la pêche au CDI

Enfin, mon tour est arrivé sur la longue liste d'attente à la biblio. A lire pour ne plus jamais regarder les toilettes d'un ferry de la même manière.

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27 septembre 2010

Vivre ensemble

Chaque lundi matin, j'espère pouvoir enfin vous annoncer que je suis sortie de la semaine écoulée aussi sereine et radieuse qu'une fille qui vient d'avaler les 365 méditations quotidiennes du Dalaï-Lama.

Autant croire au Père Noël.

Cette semaine number 38 de l'an 2010 m'a quasiment minée et à part une cure intensive de Sédatif PC, je ne veux pas comment je pourrais sortir de cette bourrasque mentale.

Observer ce monde invraisemblable dans lequel je reste persuadée que mon père et ma mère auraient pu s'abstenir de me lâcher, surtout quand on note la qualité discutable du service après-vente dont j'ai bénéficié, me laisse trop souvent muette d'horreur.

Après tout, comment l'humanité pourrait-elle évoluer vers la sagesse ? Quand il n'y a pas de foin dans le râtelier, les chevaux se battent, c'est bien connu.

Dans l'hexagone, force est de constater qu'actuellement, tout part en eau de boudin.

Perdu entre la phobie de virer cul de jatte dans une rame de métro, devant la vitrine d'un grand magasin ou au sommet de la Tour Eiffel, et la perspective de mourir de vieillesse dans les bras de son chef de service sans jamais avoir eu le loisir de plomber toutes les départementales avec un camping-car flambant neuf, nul ne peut assurer qu'il ne finira pas, un jour ou l'autre, par devoir aller cracher ses clous chez le Père Amorth.

Riches et déshérités, français et étrangers, patrons et salariés, croyants et athées, public et privé, jeunes et vieux, plus personne ne semble vouloir cohabiter en paix et je me demande ce qu'il va bien pouvoir émerger de ces continuelles et pathétiques parties de catch qui ne font que mettre en exergue les plus vils instincts des uns et des autres.

C'est moche.

A tel point qu'on serait sacrément tenté d'effectuer un repli sur soi-même en bâillonnant celle-qui-dit-tout-sur-ce-mode-débile et la-boite-à-Ferrari, histoire de sauver quelques neurones encore sains d'une décrépitude certaine.

C'est ce que, dans ma grande lâcheté, j'ai expérimenté.

Sauf que cette séance de nombrilisme n'a pas eu du tout l'effet escompté. A contempler ma piètre vie de 2ème classe, j'ai bien failli sombrer dans une neurasthénie foudroyante.

Après avoir aimablement supporté le chasseur précautionneux qui appelle pour savoir ce qu'il doit faire de ses viscères de lapin et de ses tripes de canard maintenant qu'il n'y a plus qu'une collecte hebdomadaire, et qui finit par répondre lui même en décrétant qu'il les entreposera au frigo, le noceur pédant qui a donné une réception et ne sait que faire de ses six sacs d'ordures, et d'ailleurs, si on ne lui propose pas de service personnalisé, il va les mettre dans la poubelle de son voisin parce que mercredi il aura autre chose à faire que de sortir son bac pour le ramassage et le délateur excédé qui m'explique qu'au numéro 67 de la rue des Bleuets, il y a un sale type qui ne rentre jamais sa poubelle et que vraiment il faut faire quelque chose car ça ne peut plus durer, voilà que ma mine d'or s'est peu à peu épuisée et que je me suis retrouvée devant mon téléphone brun astiqué par mes soins, sans la moindre réclamation à me coller sur l'oreille.

Comme je suis une brave fille et que j'ai été formée à la dure, j'ai réclamé l'impensable : du travail.

Mal m'en a pris de faire du zèle. J'ai bouclé ma semaine écartelée entre les archives dans lesquelles personne n'avait eu le courage de mettre le nez depuis 2001 et le standard déserté par sa locataire. L'occasion ultime de se fâcher définitivement avec le concept hautement fashion "Travailler plus pour gagner plus" et filer à l'anglaise dès mes sept heures réglementaires achevées.

L'objectif étant de parvenir à traverser le désert en jouant l'invincible afin de faire la nique aux boules-de-gomme-qui-font-voir-la-vie-en-rose-fuschia-prescrites-par-mon-toubib-bien-aimé. Après tout, le calendrier sur lequel je m'échinais à barrer soigneusement les jours était là pour attester qu'il ne m'en restait plus que neuf à tirer.

Dans cette ambiance morne, heureusement éclairée par un mail de ma copine Sarah, fonctionnaire territoriale de son état,  me conseillant ironiquement de lire la fausse Zoé Shepard, il ne restait plus qu'une chose essentielle à sauvegarder : le sens de l'humour.

Autant vous dire qu'il a fallu que je m'accroche.

Par bonheur, jeudi, je me suis retrouvée consignée à la maison pour cause d'école fermée, le coût d'une garde organisée au débotté dépassant largement mon salaire journalier et ma présence n'étant visiblement pas indispensable là où j'officie. Evitant donc de me mettre la rate au court-bouillon, j'ai tranquillement repassé mon tas de linge en écoutant Marlène Jobert raconter La Belle et la Bête à une Miss Cocotine subjuguée.

Au moment où la Bête s'est transformée en Prince et qu'a retenti le fallacieux ils-vécurent-heureux-dans-leur-royaume-pendant-de-très-très-longues-années, j'ai failli lui hurler que dans la vraie vie, la bonté, la compassion, la loyauté, l'abnégation, le courage n'étaient pas du tout des valeurs en vogue et qu'on avait beaucoup plus de risques de se traîner pléthore de monstres hideux jusqu'à la fin de ses jours plutôt que de voir surgir des farandoles de galants aux yeux doux.

Mais j'ai eu trop peur de finir en statue.

La mine penaude, j'ai discrètement noyé mes aigreurs dans la vapeur en me disant qu'avec un peu de chance, son ange-gardien serait moins flemmard que le mien.

Bonne semaine à tous !

25 septembre 2010

Sublime

Que dire de plus que ce qui a déjà été dit ?

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22 septembre 2010

Le dernier jour de l'été

La FPT m'ayant obligée à prendre mes jours de congés payés pendant mon contrat, j'ai eu la joie, entre les courses, les travaux, les comptes, le ménage et le jardinage, de m'asseoir vingt minutes dans mon transat pour jouir des derniers souffles de l'été et guetter les premiers signes de l'automne.

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20 septembre 2010

Merci !

En rentrant ce soir, j'ai trouvé vos petits mots et ça m'a bien diverti après sept heures de litanie pâteuse la-collecte-a-lieu-une-seule-fois-par-semaine-depuis-le-13-septembre-et-non-votre-taxe-ne-baissera-pas-de-moitié-vous-m'en-voyez-d'autant-plus-navrée-que-j'habite-aussi-dans-l'agglo. Le moins qu'on puisse dire, c'est que mon sac à neurones n'est pas menacé de burn out.

Merci à ceux qui s'arrêtent ici

et qui y laissent une trace.


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20 septembre 2010

Histoires de lignes

C'est toute contrite que je viens vous avouer avoir bouclé cette 37ème semaine de l'an 2010 dans un état d'ébriété hors ligne.

Quand sagement,  je m'alloue un budget de 12 € de Muscadet par mois pour oublier ma déconfiture et ce, uniquement le vendredi et le samedi soirs, d'autres claquent 10000 € de lignes pour résister aux témoignages divers et souvent avariés qui les font vivre grassement depuis des années.

C'est que la-petite-histoire-du-criminel-qui-a-quitté-sa-femme-et-ses-six-enfants-d'un-ménage-précédent-pour-partir-vivre-avec-sa-belle-mère-alcoolique-après-s'être-rendu-compte-au-bout-de-quatre-ans-de-mariage-que-ladite-épouse-était-en-fait-un-homme, il faut pouvoir la digérer. Franchement, moi qui déborde de compassion, j'imagine tout à fait qu'on puisse atteindre l'overdose.

Pardonnez-moi, je saute du coq à l'âne, mais je me rends compte à l'instant que "Payer la taxe d'habitation et la redevance audiovisuelle" n'est pas marqué dans mon agenda au 15 novembre.

Voilà, c'est noté. Où en étais-je ?

Ah oui. Si c'est pas malheureux, tout ça, quand même.

Pauvre petit garçon riche.

Riche ? Tiens, au fait, c'est quoi, être riche ?

Voyons. Un riche, ça doit sûrement être quelqu'un qui se gausse de cette satanée crise, un peu comme ces acharnés qu'une grande marque de luxe redoute tellement de voir débarquer dans ses boutiques les poches remplies de dollars qu'elle a décrété qu'elle fermerait désormais plus tôt afin d'éviter toute rupture à Noël. Un coup à péter son score de 53% de hausse de bénéfice net au premier semestre.

Un autre monde.

Le monde de ceux qui campent à plus de 6000 € nets de revenus mensuels. La limite se situe là, paraît-il. Juste en dessous, c'est la middle class qui rame de plus en plus qu'elle s'éloigne des 5999,99 €. Au-dessus, c'est la consécration avec chapelets de Rolex à la clé, probablement.

C'est le CREDOC qui le dit. Et d'ailleurs, sans aucun ménagement, il ajoute que quand la moitié de la population qui gagne moins de 1500 € par mois a vu son pécule bondir sauvagement jusqu'à 1550 € au cours des dernières années, celui des plus aisés a muté tranquillement de 6000 à 7000 €.

Et selon deux sociologues chercheurs au CNRS, mon-PDPA-bien-aimé ne serait ni plus ni moins que Le Président des riches.

Ces informations m'ont tout bonnement anéantie.

Moi qui battais ma coulpe en étant persuadée que si mon ascenseur social était grippé, c'était que je me mettais volontairement des bâtons dans les roues et que je n'avais pas suffisamment investi dans le rayon développement personnel de la Fnac, voilà que les experts me collaient subitement sous le nez la preuve qu'il était également en chute libre pour bon nombre de mes compatriotes et que le fossé se creusait de plus en plus durement avec la France-d'en-haut.

Je n'étais donc pas la seule à connaître la panne sèche et la perspective décapante de croupir au SMIC jusqu'à la fin de ce que je me refuse catégoriquement à appeler une carrière.

Cette découverte justifiait à elle seule de se jeter sur une ligne.

De verres de Muscadet.

Finalement, l'alcool aidant, j'ai fini par éclater de rire et vous le croirez ou non, je suis restée comme ça trente cinq bonnes minutes, à hoqueter, à postillonner, à m'étrangler de gaîté jusqu'au moment où j'ai enfin repris mon sérieux pour déclarer solennellement :

Pas question de tomber dans un manichéisme à faire peur. Des riches, il en faut.  Sinon Côté Ouest, Intérieurs et Question Maison n'auraient plus rien à se mettre sous la dent et que ferait la-gueuse-de-base que je suis si elle ne pouvait plus se fendre de 6 € pour reluquer des maisons à 900 000 € minimum et des intérieurs ré-agencés non pas par une vieille et brave paire de charentaises mais par des architectes DPLG bouillonnants d'idées et alléchés par une enveloppe illimitée ?

Là, dans un instant de lucidité, j'ai réalisé qu'un sevrage était devenu indispensable. Fini, le voyeurisme exacerbé. Les 6 € seraient réorientés, à l'avenir, vers mon petit caviste, digne représentant des classes moyennes.

Une idée comme une autre pour éviter de me pâmer comme certaines précieuses ridicules devant ceux qui ont la vie facile et me laver à tout jamais de mes pêchés d'envie.

Et pour compenser la clinique privée que ma mutuelle ne m'offrirait jamais, je décidai de me calmer en jetant ces quelques lignes salvatrices sur mon cahier virtuel.

Bonne semaine à tous !

19 septembre 2010

L'épopée

En 2006, l'ancienne propriétaire, visiblement désappointée par le résultat de son travail, nous avait avoué qu'elle trouvait que sa chambre faisait pizzeria. Bien élevés, nous nous étions abstenus de tout commentaire mais dans notre esprit, les choses étaient claires :

le désastre allait bien au-delà.

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C'est comme ça que l'histoire a démarré.

A peine sortis de chez le notaire, nous avons déboulé pleins de bonne volonté, certains de boucler le relooking de la pièce en deux jours, à l'image de toutes les émissions de déco dont nous avions été si friands jusque là. En bons locataires frustrés de ne pouvoir planter un clou là où ça leur chante et terrorisés par une éventuelle disparition partielle ou totale de caution, ces before-after spectaculaires nous galvanisaient, ignares que nous étions en matière de devis d'artisans et complètement inconscients des virées hebdomadaires chez Brico-Dépôt et consorts qui découlaient de leur consultation.

Armés jusqu'aux dents sur les conseils d'un employé de Casto qui nous avait assuré que l'enduit à la taloche disparaitrait en moins de deux à la décolleuse à papier peint - ce que j'avais trouvé d'instinct assez louche - nous avons gentiment fait chauffer l'engin et la pièce s'est peu à peu transformée en hammam.

Malgré tous nos efforts, il a pourtant vite fallu se rendre à l'évidence. L'olibrius était soit novice, soit sadique et les promesses imprimées sur ces foutus pots d'enduit étaient fichtrement mensongères. Evacuer toutes nos toxines, c'était bien la seule chose que cette machine nous permettrait de faire. Le mur orange, lui, n'avait apparemment pas l'intention de bouger d'un pouce.

Quatre mois après, nous avions enfin terminé la peinture, après avoir usé des dizaines de feuilles en ponçage manuel, collectionné les scènes de ménage de tout duo de bricoleurs qui se respecte et ré-enduit-re-poncer-re-lisser entièrement les trois murs. Une épreuve.

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En dépit de cette remarquable avancée, quatre ans plus tard, j'avais toujours honte de montrer le côté opposé de ma chambre. Mais comme tout finit par arriver, mon-menuisier-préféré vient juste de me fabriquer les deux portes de placard indispensables à ma survie dans la bicoque.

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On s'est comme-qui-dirait libéré d'un poids.

18 septembre 2010

Une deuxième vie

Vous imaginez bien que ce n'est pas dans la gestion des déchets que je peux faire preuve de créativité. Alors, cette après-midi, pour me défouler, j'ai ratiboisé mon origan et au lieu d'expédier le tout à la déchetterie, j'en ai noué une brassée à la porte du jardin...

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et j'ai parsemé la maison de petits bouquets placés droits comme des i dans de vieux pots à confiture. Un pour le farinier...

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Trois pour la fenêtre...

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et le dernier pour la chambre...

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18 septembre 2010

C'est reparti pour un tour !

Adieu mes rêves de week-end surprise à Vienne, Londres ou Madrid, l'homme est du genre terre à terre. Les charentaises douteuses, le jean déchiqueté sont à nouveau de sortie et le crayon noir planté sur l'oreille. Le signe d'un samedi torride en perspective !

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