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Le petit monde de Cocotine
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9 novembre 2009

Un choix draconien

En cette semaine 45 de l'an 2009, j'ai appelé mon tailleur pour qu'il me colle la réplique de la robe de Marilyn à la peau. Fallait être à la hauteur de l'occasion : 2 ans et demi de règne de notre PDPA préféré (pour ceux qui débarquent la fleur aux dents et à qui je souhaite la bienvenue d'ailleurs, PDPA = Président Du Pouvoir d'Achat), ça se fête. Malgré le peu d'encouragements de ma fille m'intimant de me taire à coup de "Maman, tu chantes faux !", je m'essayai à rendre mon "Happy birthday Mr Président..." tout aussi torride que l'original.

J'en étais à réviser le deuxième couplet et à tenter de marcher sans bouger trop la fesse gauche quand tout à coup, le mur d'incompréhension qui me séparait de Mönchengladbach est tombé. Reuter Bathrooms, en ce lundi 2 novembre, m'annonçait que ma commande allait quitter leur entrepôt incessamment sous peu. Sous le coup de la nouvelle, je me suis assise brutalement, pétant net la couture arrière de mon déguisement. Peu m'importait. La mort de ma SDE (pour ceux qui débarquent la fleur aux dents et à qui je souhaite la bienvenue d'ailleurs, SDE = Salle D'Eau) supplantait l'anniversaire à venir.

Ainsi, les allemands n'étaient pas si vils que ça en affaire. Cette happy end promise m'a jetée dans un torrent d'émotions et toute ma quête éperdue pour trouver le fournisseur le moins cher tout en restant en éveil sur le rapport qualité-prix m'est revenue en mémoire. En farfouillant dans mon dossier "Projet Salle de Bain", j'ai consulté chaque devis et revécu avec tendresse toutes ces joyeuses rencontres avec les artisans du coin.

Quand soudain, une idée m'est venue. Après tout, que pourrait le plus apprécié mon PDPA, pour son anniversaire, qu'une liste de bons artisans pratiquant des prix honnêtes ? Le pauvre venait quand même de se faire escroquer 245772 € pour l'installation d'une salle d'eau au Grand Palais, tellement empreinte de banalité qu'elle n'aurait certes pas l'ombre d'une chance d'être repérée par Côté Paris. Alors, j'ai appelé de suite l'Elysée pour connaître son adresse mail.

Là, on m'a dit : "Le Président est occupé. Il se regarde dans le miroir." et effectivement, en tendant l'oreille, j'entendis sa voix : "Miroir, mon beau miroir, qui est le plus beau en ce pays ?" Et la réponse fusa : "Commande donc un sondage pour le savoir ! Tu as claqué 3 millions d'euros l'année dernière. Vas-y, pour 2009, t'as encore du crédit !". Sentant le vent sur le coup de tourner, je remballai mes bonnes intentions et je raccrochai.

Je finis la semaine dans l'espoir d'un dénouement joyeux. Pas pour le PDPA. Pour moi. J'allais enfin pouvoir palper mon beau lavabo Duravit Wondergliss, tripoter mon pommeau de douche Hansgröhe et caresser mon robinet de baignoire Gröhe.

Vendredi matin, la sonnerie tant attendue :

"Allo, c'est les Transports Graveleau. J'ai une palette pour vous mais je ne peux pas rentrer dans votre rue avec mon onze tonnes."

"Oh non, c'est pas possible. Vous êtes où ? Bougez-pas, j'arrive !"

Rien n'y a fait. Le livreur avait peur du panneau, de la police, de l'amende, de ma rue, de son ombre. Au cul de son camion, j'ai entre-aperçu mon énorme commande bien filmée puis intraitable, il a fermé boutique et ma palette est repartie aussi vite qu'elle était venue.

Je suis rentrée chez moi en m'insérant la disquette de secours : "T'inquiète. Tomorrow is forcément another day."

C'était vrai. Dimanche matin, j'avais enfin trouvé une parade. Pour oublier  mon chantier maudit et m'assurer un avenir resplendissant, il suffisait soit de lire tout Levi-Strauss, soit de m'engager corps et âme dans une formation de convoyeur de fond.

Fallait juste choisir.

Bonne semaine à tous !



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8 novembre 2009

Entre deux averses

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8 novembre 2009

Un dimanche de novembre

Relancer la mode du brunch pour une saison...

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...astiquer les vieilleries...

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...et les remettre en scène...

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6 novembre 2009

Vite dévoré

Mon premier Douglas Kennedy. Je l'ai lu d'une traite même si l'épisode de la recherche d'Ivy  m'a quelque peu déconcertée. Vous l'avez aimé ?

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6 novembre 2009

Disserter sur l'état du monde

A la radio, le mur de Berlin...

Entre deux coups de brosse à dents, Miss Cocotine veut comprendre l'histoire.

Miss Cocotine : Il est cassé le mur, Maman ?

Moi : Oui, ma Chérie, il est cassé.

Miss Cocotine, épouvantée : Faut le réparer, Maman !

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4 novembre 2009

Douceurs d'Halloween

C'est toujours avec beaucoup de joie que j'essaie de mettre les macarons de l'homme en valeur. Avec ce petit goûter de sorciers amoureux, le rideau tombe doucement sur notre Halloween 2009...

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4 novembre 2009

Moureuse

Miss Cocotine a invité Anatole à goûter aujourd'hui. Anatole par ci, Anatole par là. Ca fait 10 jours qu'on a les oreilles qui bourdonnent. Faut dire que Miss Cocotine va se marier avec Anatole . Pas tout de suite. Quand elle sera grande. Ouf !

Ca méritait bien un cake bananes-chocolat de Maman et quelques macarons noirs de Papa... à la passion...

Discrètement, Maman a entendu les deux loupiots jouer au Papa et à la Maman et s'envoyer de torrides "Chéri" ! Ca l'a fait glousser dans son coin mais quand la Maman de Anatole a expliqué que toutes les petites filles invitait son fils, elle a pensé que pour la noce, c'était pas gagné, et que des chagrins d'amour, Miss Cocotine allait sûrement en rapporter des caisses...

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3 novembre 2009

Mêle-toi de tes oignons

L'oignon de Roscoff n'est pas un oignon comme les autres. D'abord, il est protégé par une AOC et son histoire débute en 1647 quand un moine capucin ramène des petites graines de Lisbonne et les sème dans son jardin. Mais son heure de gloire, c'est au 19ème qu'il la connait avec les Johnnies qui partent le vendre en Grande-Bretagne. Si vous en avez sous la main...

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... vous pouvez les éplucher, les couper et préchauffer votre four à 180°...

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...les faire rissoler dans une petite cocotte avec de l'huile, étaler dans votre moule une pâte feuilletée fabriquée avec amour par un gentil industriel, la recouvrir d'une couche de crème fraîche et y ajouter les oignons...

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...parsemer de bon Comté...

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et enfourner à 180° 25 à 30 mn...

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Vous n'aurez pas de restes !

Et merci à Madame Lucienne qui m'en a généreusement offert un bouquet !

3 novembre 2009

La vie

Des mois que je voulais voir ce film. J'avais vu juste. J'ai fini les joues mouillées mais j'ai A-D-O-R-E !

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2 novembre 2009

Qui suis-je ?

De cette semaine 44, je sors exténuée. Certes dans ma bataille acharnée avec les allemands, j'ai perdu 400 g et tous mes a priori sur la supposée droiture en affaire des teutons. Mais c'est surtout notre MIIINDS (Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du Développement Solidaire, retenez-le impérativement, je ne pourrai pas le retaper deux fois), qui m'a poussée à une introspection épuisante dont je ne suis d'ailleurs pas prête de sortir.

C'est quoi, pour toi, être française ?

La question est apparue, abrupte et saugrenue. Je me suis figée et j'ai du coup occulté tous les autres feuilletons en cours : Villepin is back, Jacquot et tous ses amis, le H1N1 anéantira-t-il enfin toute la planète pour faire plaisir à Rosy.

Mon Préfet attendait ma conclusion. C'était du sérieux.

S'en est suivie une période de mal de tête phénoménal talonnée par un moment de lucidité tout droit issu de mes cours de vente de DUT Techniques de commercialisation. Il fallait d'entrée lui renvoyer un point d'interrogation, au MIIINDS, histoire de noyer le poisson et lui montrer accessoirement que je n'étais pas née de la dernière pluie :

Mais cette question a-t-elle un sens

et sacrebleu, pourquoi la poser maintenant ?

Que représentent ces deux mots : identité nationale ? J'ai perdu 30 ans en deux secondes, j'ai attrapé le Waterman de ma communion et une copie pour bachoter. Il s'agissait d'être à la hauteur de mon 13 sur 20 en philo de 1981.

Alors, voyons, la langue française... Oui, elle, j'adore la faire danser, la triturer, la décortiquer... Le drapeau... La première et la dernière fois que je l'ai secoué, j'étais sous l'emprise d'une Kilkenny, debout dans un pub de Londres à regarder un match de rugby dont je ne me souviens même plus de l'enjeu... Euh la Marseillaise... L'étendard sanglant, ces féroces soldats, un chant de guerre  que je n'ai pas  forcément envie d'entonner sous ma douche quand couverte de bulles de lavande, j'essaie vainement de me libérer de mes angoisses existentielles... Euh, Liberté-égalité-fraternité... Plus je vieillis et moins j'y crois...

Euh, quoi d'autre ? Tournez Manège, Sheila, PPDA, la Sécurité Sociale, Plus Belle la Vie, Johnny, le Louvre, Attention à la marche, la 2 Chevaux, les Châteaux de la Loire, Le Roi Soleil, le PSG, la Bastille, les guinguettes, Astérix, les Claudettes... Impossible, oui d'accord, dans les Guignols c'est tout, faut la sauver, plus tarte surtout, oui du temps de Gabrielle, carrément, ignoble, trop mignonne, classiques, despote mais belle maison, à la limite sans les supporters,  ils ont bien fait de la prendre, et les guirlandes, sympa mais gaulo-gaulois, toute une époque... Un peu de ci, pas trop de ça, c'était pas par-là que j'allais trouver mon identité française. Ca se compliquait.

Ah, ça y est, le béret...  Non, toujours pas ça... Euh, alors la baguette, le camembert, le saucisson, les tripes à la mode de Caen, le Cassoulet, l'Aligot, la mique, la blanquette de veau, le Munster, le pot-au-feu, les rillettes du Mans... Oui, là, côté marmite, j'étais bien française !

Et puis non, ça n'allait pas passé chez le Préfet. Pas assez sérieux, le coup de la tête de veau. Alors j'ai continué à gamberger... et j'ai enfin trouvé quelque chose qui tenait plus la route.

Les deux valeurs qui sont pour moi essentielles et qui pourraient éventuellement me pousser à revendiquer mon appartenance à la France : la démocratie et la laïcité. J'y crois dur comme fer.

A part ça, il m'arrive de me sentir bien plus proche de certains estrangers que de compatriotes mal embouchés et teigneux. La fierté est un sentiment que je ne comprends pas car il peut trop vite devenir synonyme d'orgueil, de supériorité et donc de mépris des autres. Nous avons à construire ensemble et pas les uns contre les autres.

Les uns contre les autres. C'est exactement ce que la France développe déjà actuellement en interne. Alors, non, en ce moment, je n'ai aucune raison d'éprouver de la fierté pour mon pays.

Je suis et je reste avant tout une habitante de la planète Terre. A chaque fois que je pose mon regard hors frontières, je mesure toute la veine que j'ai d'être née ici mais en tirer de la vanité équivaudrait à céder à la sottise. Les autres cultures, les différentes histoires représentent une richesse indéniable et quand on a l'opportunité d'y goûter et la volonté de s'en nourrir, c'est une chance qu'il faut saisir et ne jamais lâcher.

Le repli sur soi n'a jamais rien engendré de louable.

Enfin, tout ça, c'est des jolis discours. La vérite, c'est que je révise quand même la Marseillaise. Vous voyez pas que mon Préfet me dénonce et que le MIIINDS décide de m'expulser...

Allons z'enfants...

Bonne semaine à tous !

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