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Le petit monde de Cocotine
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11 octobre 2010

La carotte

Vous me connaissez. Dès que j'ai un instant de bravoure et que j'affronte mon destin professionnel grotesque, quitte à voir mon malaise ressortir par tous les pores de ma peau,

il me faut un incentive au bout.

Autant vous dire qu'à la minute même où je me suis échappée de cet entretien certes charmant mais globalement plombant, j'ai programmé deux jours de retraite à La Maison de Flore, condition sine qua non pour passer du 6 septembre au 6 octobre sans tomber dans une asphyxie dont j'aurais bien pu ne pas me relever.

Donc, ce week-end, j'ai plaqué le bled et je suis partie respirer l'iode.

A suivre...

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8 octobre 2010

Pourquoi s'en faire ?

Hier à 16h30, je récupère Miss Cocotine à la sortie de l'école :

Moi, trop fière d'être redevenue une bonne mère : Alors, t'es contente que Maman vienne te chercher ?

Miss Cocotine
: Ben, j'aime bien le périscolaire.

Moi, surprise et dépitée : Ah bon.

Miss Cocotine : Je vois pus mes copines.

Moi lui lançant une dernière perche : Bon, alors tu préfères quand je travaille finalement ?

Miss Cocotine, têtue : J'aime bien le périscolaire.

Moi en mon for intérieur : A quoi ça sert de te faire péter le culpabilitomètre à 42, pauvre niaise !

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7 octobre 2010

Libérée

Certaines langues fourchues pourront toujours ergoter. Ce n'est même pas pour assurer mes arrières qu'hier matin, j'ai déballé la farandole des desserts - gentiment livrée par l'homme - à la cafét' du boulot, mais tout simplement pour dire merci à cette équipe qui m'a accueillie avec le sourire, m'a regardée comme un être humain et appelée de suite par mon prénom. De petits détails qui n'en sont pas. Pour avoir vécu trois semaines fin 2008 auprès d'une poignée de pestes puantes qui soit m'ignoraient purement et simplement, soit m'étiquetaient d'un "la stagiaire" méprisant, je sais la valeur d'un regard bienveillant.

Pourtant, il était temps que ça cesse. Après avoir échoué aux archives, j'ai bien failli prendre racine à la photocopieuse avant de conclure en beauté sur la conception d'étiquettes de chevalets. 

Hier à 16h30 précises, la fée poubelles que j'étais devenue grâce aux bons soins de mes preux collègues a rendu sa baguette magique et son chapeau pointu en s'accordant le droit de faire un voeu, elle aussi :

BON SANG DE BOIS,

FEE DU CDI PARFAIT,

FAITES QUE JE TROUVE ENFIN

UN BOULOT QUI ME DONNE ENVIE

DE RESTER CLOITREE DANS UN BUREAU

PLUS DE QUINZE JOURS.

Après tout, cette odieuse magicienne du service job épanouissant pouvait bien se remuer un peu les fesses. A croire qu'elle était absolument débordée, celle-là aussi, pour ne même pas remarquer dans quel désarroi j'étais agglutinée et les vingt bonnes années qu'il me restait à tirer avant de comptabiliser minutieusement mes points ARRCO-AGIRC.

Ce matin, l'homme a repris ses habitudes et, la fleur aux dents, s'en est allé. J'ai retrouvé les cris de la cour de récré, les oeufs du marché, les ruelles désertées, les bateaux penchés, la liberté de flâner, les pauses thé.

Et mes pensées emberlificotées.

Envie de rire et de chialer.

Est-il possible que de discuter le bout de gras pendant des heures avec un usager pour déterminer s'il fallait lui livrer un 180 ou un 240 litres m'ait à ce point donné l'impression d'exister ?

C'est souvent comme ça, les fins de CDD.

Et même pas de prime de précarité à claquer.

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7 octobre 2010

Parée pour l'automne

Vu que ces derniers temps, le réveil chants-d'oiseaux-écorchés me réveillait sans ménagement à 6h20, je n'ai guère eu le loisir d'aligner des rangs devant mes émissions favorites. Ceci dit, cahin-caha, j'ai quand même fini un bonnet et une écharpe pour Miss Cocotine.

Réalisé avec 4 pelotes d'Alpaca Drops fushia foncé 3770 achetées chez Kalidou et des aiguilles n° 3,5.

Le bonnet :

Monter 114 mailles.

Faites 4 cm de point mousse.

Continuer pendant 18 cm en répétant ces 2 rangs :

1er rang : à l'endroit

2ème rang : 1 maille endroit, 3 mailles envers

Pour que la couture finale soit plus jolie, j'ai  commencé le 2ème rang par 1 maille endroit, 3 envers et terminé par 3 mailles envers, 2 endroit.

A 22 cm de hauteur totale, tricoter les mailles 2 par 2 à l'endroit et comme elles viennent à l'envers (en jersey donc). Répéter 2 fois et passer le fil dans les mailles restantes.

L'écharpe :

Monter 47 mailles.

Faire 4 cm de mousse.

Continuer avec le même point que le bonnet jusqu'à temps qu'il vous reste un peu de laine pour faire les derniers 4 cm en mousse.   

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4 octobre 2010

Fermer les yeux

Ne pouvant décemment pas m'en remettre au seul Muscadet pour calmer mes neurones désorientés, j'ai pris la sage décision de traverser cette 39ème semaine de 2010 sous camisole homéopathique.

Seule une bonne cure de Sédatif PC pouvait m'aider à absorber les news effrayantes, les pub abracadabrantes et les campagnes de com' étonnantes auxquelles nous sommes tous plus ou moins exposés chaque jour.

C'est ainsi que cahin-caha, j'ai vécu quelques jours paisibles et heureux en fermant les yeux sur tout ou presque...

...sur ces élucubrations tendances vantant les bienfaits d'une mobilité écocitoyenne à base de marche à pied-bus-vélo-tram et tendant à faire passer le pauvre consommateur de périph' pour un sombre ringard détestant la planète.

Si j'avais soulevé la paupière ne serait-ce qu'un instant, j'aurais bien pu me mettre à marmonner que dans l'univers feutré et si convivial de mon Pôle Emploi du double-four, il était de bon ton de posséder quatre roues au risque de se voir catalogué de mauvais-élément-pas-apte-à-se-déplacer-et-si-c'est-comme-ça-y'a-qu'à-le-radier et que pour parcourir les 60 km quotidiens me reliant à mon unique contrat de travail en sept ans, je n'avais guère le choix de jouer à la jolie bobo qui frétille du popotin sur son vélo hollandais, ni même de m'esbaudir devant la qualité exceptionnelle du réseau nantais qui n'est pas capable de me proposer autre chose, pour couvrir la distance, qu'une sorte de voyage initiatique pedibus-bus-pedibus-tram-pedibus-tram-pedibus-bus-pedibus d'1h38 deux fois par jour.

...sur le témoignage effarant de cet ingénieur démoli par son employeur manipulateur qui dressait de jolies bandes de tortionnaires pour expliquer aux désignés comme faibles comment (tré)passer d'un point à l'autre d'une magnifique courbe de deuil figurant, paraît-il, dans tous les bons bouquins de management.

Si j'avais soulevé la paupière ne serait-ce qu'un instant, j'aurais bien pu me mettre à vomir tellement l'homme peut tomber bas dans ce monde sans pitié du business et pleurnicher à nouveau sur mon sort de salariée plusieurs fois brimée, méprisée, piétinée et expédiée par de gentils petits chefs devenus, par la volonté  d'une direction toute puissante ciblant l'élimination, de véritables monstres assoiffés de sang.

...sur le nombre à trois chiffres figurant en bas à droite de ma première feuille de paie depuis 2003, dûment récupérée le 28 septembre, jour à marquer d'une croix rouge sur le calendrier.

Si j'avais soulevé la paupière ne serait-ce qu'un instant, j'aurais bien pu me mettre à rire de mes velléités d'indépendance et me dire que décidément, si l'homme ne m'entretenait pas de manière outrageuse, je n'aurais plus qu'à faire mon paquetage et remonter chez moi, à Paris, où les ponts ont tout de même une autre gueule qu'à Nantes.

...sur une Miss Cocotine qui à la question mais-qu'est-ce-que-tu-préfères-comme-Playmob' me répond, tout excitée, la police.

Si j'avais soulevé la paupière ne serait-ce qu'un instant, j'aurais bien pu me lancer dans de grandes respirations abdominales en me disant qu'après tout, ce penchant pour l'uniforme pourrait lui valoir d'être taxée de bonne française, un atout non négligeable par les temps qui courent.

J'ai réussi à faire l'aveugle comme ça jusqu'à dimanche soir et puis, l'annonce du programme de Guy Lagache "Argent, impôts, retraite, qu'est-ce-qui va changer pour vous ?" m'a fait virer en mouche aimantée par un ruban collant et j'ai fauté. Au doux son de la voix de notre-premier-ministre-mais-plus-pour-longtemps, j'ai repris du service pour me délecter de ce moment d'exception, les mirettes en alerte.

Bonne semaine à tous !

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2 octobre 2010

Miroir, mon beau miroir

Deux cadres gris dénichés ce matin à la brocante de Viarme que j'ai cirés légèrement en blanc et qui devraient prendre, sous peu, la direction de la salle de bain. Enfin !

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