Les copains de 15 ans
Non, je ne vais pas vous parler du duel diabolique que l'on va devoir bravement supporter pendant encore 28 jours. Je préfère vous raconter comment, un jour de désœuvrement total, je me suis facebookée.
Ca a commencé quand l'homme et moi, on s'est mis à repenser avec nostalgie à notre Jean-Michel préféré, celui qui nous a si souvent sauvé la vie lors de nos pérégrinations londoniennes. D'un coup d'un seul, savoir ce qu'il était devenu devînt question de vie ou de mort.
Une fois le garçon pisté et l'affaire bouclée, il fallut bien rentabiliser cette inscription impulsive et c'est ainsi qu'un soir où l'homme décida de m'ignorer pour se planter devant le foot, je succombai à la tentation de savoir à quoi pouvait bien ressembler mon premier flirt en 2009. Attention, les filles, pas de semonces. Que celle qui n'a jamais été titillée par l'envie me jette la première pierre.
Une fois sa photo agrandie au maximum et analysée avec rigueur, j'en conclus qu'il n'avait pas changé. Moi, en revanche, j'avais dû évoluer car le pourquoi du comment j'avais pu tomber raide dingue de lui m'échappa totalement 3 décennies plus tard. Je renonçai derechef à lui expédier un ask-a-friend et partis illico fouetter d'autres chats. De vieilles-copines-à-la-vie-à-la-mort en amants-toi-et-moi-c'est-pour-toujours, j'éclusai pratiquement toutes mes archives de 1974 à 1992. Je finis par aller me coucher en me créditant d'un "Ma pauvre fille, t'es pathétique."
Puis un jour, Dominique, une copine de 15 ans qui comme moi, passa à travers tous les pièges de la vie d'expat'-qui-suit-l'homme-et-qui-revient-en-France-la-queue-entre-les-jambes, m'envoya un signe et c'est comme ça que dimanche dernier, la Cocotine's family s'embarqua dans le 49 pour un déjeuner de chefs. De cette nouvelle vie inspiration Marie-Antoinette-se pâme-dans-son-hameau, je suis revenue avec 6 oeufs fraîchement pondus par des poules pas menacées de burn out.
Alors, c'est pas sympa, Facebook ?
Merci Dominique, Christophe et les garçons pour cette invitation !