Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de Cocotine
Newsletter
Archives
11 mars 2010

Tout ça n'est pas si vieux

Une soixantaine d'années seulement nous sépare de cette période atroce. A l'échelle de l'humanité, ce n'est rien. Dans ma famille comme dans celles de beaucoup de français, la guerre de 39-45 est encore très présente dans les mémoires. Mes grands-parents et mes parents l'ont vécue et m'ont raconté. Au lycée, évidemment, ça faisait partie du programme. Au delà de tout ça, j'ai cherché à en savoir plus. J'ai lu des livres terrifiants de Christian Bernadac et "Au nom de tous les miens" de Martin Gray. J'ai vu plusieurs films dont trois quatre (oups, comment ai-je pu oublier "La vie est belle", un film auquel j'ai songé pendant des semaines ; merci mille fois Madame F de m'avoir ravivé la mémoire) m'ont bouleversée plus particulièrement...

AFFG3751807649457

AFFG9811424497417

833099856_L

Gaff970367096

J'ai même visité le camp de concentration du Struthof à Natzweiler en Alsace et il y a deux ans, je suis allée voir La maison d'Anne Franck à Amsterdam.

Mardi soir, sur France 2, j'ai regardé l'émission "La rafle du Vel'd'Hiv' - Une histoire française" (à revoir jusqu'au 16 mars si vous l'avez ratée) et puis, j'ai enchaîné avec un documentaire extrèmement éprouvant "La traque des nazis", dont certaines images insoutenables sont passées au zapping de Canal +.

De toutes ces expériences, je suis sortie pleine de nausées . Mais je considère qu'il faut en passer par là et accepter de regarder la vérité en face pour comprendre de quoi l'homme est capable.

Et surtout ne pas oublier qu'Hitler est arrivé au pouvoir par la voie démocratique, que les situations de manque et de crise poussent souvent l'humain à se replier sur lui-même et à désigner des coupables et que tout ça peut se reproduire demain.

J'irai voir ce film pour continuer à réfléchir sur le gouvernement de Vichy, sur les français qui ont choisi de collaborer ouvertement, sur ceux qui ont préféré résister, sur les autres qui ont laissé faire en adoptant un profil bas. Et sur ces justes qui ont aidé et sauvé.

Cela me fait toujours penser à cette chanson de Goldman qui commence comme ça "Et si j'étais né en 17 à Leindenstadt"...." et qui finit par "Mais qu'on nous épargne, à toi et moi, si possible très longtemps, d'avoir à choisir un camp"...

Faisons attention à nos comportements.

L'homme peut tomber si bas,

pour une différence de peau, de religion ou d'idées.

la_rafle_0

Publicité
Commentaires
V
Je ne peux toujours pas regarder ces films.. sans en être chamboulée pendant des jours et des jours. J'ai visité le camp de concentration en alsace, j'étais très jeune, mais ma mémoire garde encore en elle des images insoutenables et une odeur très particulière. <br /> véro
C
Nanou, Madame F et Peau d'Anne, merci pour vos témoignages touchants. <br /> Madame F, bien sûr, "La vie est belle", un chef-d'oeuvre. <br /> Peu D'anne, cette chanson de Goldman "Elle s'appelait Sarah, elle n'avait pas 8 ans, sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs, mais d'autres gens en avaient décidé autrement..."; "Comme toi", je l'ai écoutée en boucle des années. Très touchante, bouleversante, elle résume tout. <br /> Nanou, merci de m'aider dans mes révisions de français !<br /> Allez, j'y retourne... Bonne après-midi et merci pour vos visites.
N
Désolé pour les fautes faites dans le com! confrontées et l'air
P
Il y a aussi cette jolie chanson de Goldmann "Elle s'appelait Sarah" ... nous avons un devoir de mémoire, pas facile à transmettre. Le grand père de mon mari s'était évadé d'un camp de travail en Sibérie, il en parlait difficilement, jamais de lui même. Des souvenirs très durs pour lui.<br /> J'ai lu aussi les livres dont tu fais allusion : des histoires qui marquent à tout jamais.<br /> Toutes les guerres ont leur horreur, j'ai connu celle d'Algérie...une guerre raciale et coloniale.. j'avais l'âge de Miss cocotine !<br /> et je n'ai pas oublié.
M
J'ai vu ces 2 émissions, passionnantes et complémentaires, parfois je préfère ne pas y penser car le poid de la mémoire est là depuis toujours.<br /> "survivant d'un effroyable accident" c'était le sentiment de mon père en 48, reconstruisant sa vie.<br /> arrêté dans un train près de l' Espagne à 22 ans, il a passé 28 mois à Buchenwald, il a pu y revoir son frère aîné, interné comme résistant mais qui lui n'est pas rentré.<br /> Il n'a jamais pu en parler vraiment, mais a écrit vers 1980 un récit. <br /> de terribles cauchemars l'ont hantés jusqu'en 2008, mais sans haine je crois.<br /> <br /> J'aime beaucoup aussi deux autres films un peu différents dans la manière d'aborder ce sujet: "La vie est belle" et "le Train de la Vie" (avec Rufus)
Publicité