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Le petit monde de Cocotine
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28 juin 2010

Le ridicule ne tue pas

Franchement, je sors de cette 25ème semaine de l'an 2010 complètement tourneboulée. Vous le savez, j'ai bon coeur, et justement, je ne peux m'empêcher d'imaginer le dépit dans lequel mon-PDPA-bien-aimé a dû sombrer, lui qui voulait tant que cette Coupe du Monde de foot apporte un peu de réconfort au bon peuple français traumatisé par la rigueur ambiante.

Heureusement que notre Rosy, sur le front, été comme hiver, s'est jetée dans la bataille et qu'elle a déboulé dans la cour de récré pour remettre ces bad boys dans le droit chemin, nous offrant ainsi la plus émouvante et la plus désopilante déclaration qu'ait connue la presse ces derniers mois, voire ces dernières années.

Un compte-rendu tellement poignant sur cet évènement qu'il fallait avoir le courage infini de baptiser "désastre moral" et une conclusion enguirlandée de trémolos pour une happy end digne des meilleurs Barbara Cartland : "Ils m'ont applaudi et ils ont pleuré."

Je ne sais pas si vous avez réussi à tenir le coup. Moi qui dédaigne les séries les plus sirupeuses et résiste au feuilleton de l'été de TF1, je n'ai pas pu. Je me suis mise à chialer et la boite entière de Lotus y est passée.

La suite des réjouissances m'a laissé bouche bée. Tout est méchamment parti en vrille et chacun y est allé de son grain de sel, des politiques aux philosophes en passant par les concierges, oubliant singulièrement que...

le foot est un jeu, à la base... 

Au diable le politiquement correct. Les adjectifs qualificatifs les plus forts ont été exhumés du dictionnaire et le pays s'est retrouvé à deux doigts du suicide collectif.

Il fallait qu'un homme courageux intervienne et notre PDPA l'a fait en convoquant le gréviste le plus riche de l'hexagone da n s son bureau, en lieu et place des ONG qui devaient venir lui pomper l'air avec les trois milliards de pauvres qui n'auront jamais de Rolex et qui n'iront jamais s'habiller chez Dior.

Eh bien, vous le croirez ou non. Pendant ce temps, une partie du peuple était en train de râler dans la rue sans même se rendre compte que tout était mis en oeuvre pour le satisfaire. Quelle ingratitude tout de même !

Ca m'a écoeurée, ce gâchis. A tel point que j'ai décidé de me détourner du ballon rond et des liasses de dollars qui lui collent au cuir pour me pencher sur ce nouveau roman-fleuve intitulé "Mais qui veut la peau des époux Woerth, saperlipoette ?" lié de près au non moins passionnant "Mais que fait Lili de ses sous, sacrebleu ?", un moyen comme un autre de mettre du piment dans ma vie de gueuse.

Ma vie de gueuse, tiens, parlons-en. C'est que cette semaine, j'ai eu mon heure de gloire. Après des années de brimades et d'estocades, ce petit bulletin de notes déposé délicatement par mon postier samedi matin m'a plongé dans quinze minutes d'auto-satisfaction intense. Comme dit ma copine Odile : "Ils en ont tous un, un ego sur-dimensionné. Pourquoi pas moi ?". En découvrant mon 16,81 de moyenne, je me la suis pétée grave !

Mais vous me connaissez. Ca n'a pas duré longtemps.

Comment vous dire ? Un bulletin de notes, ce n'est pas un bulletin de salaire. Au fait, à propos, avant même d'en avoir un, je sais déjà qu'il sera gelé jusqu'en 2013. Dans la rubrique dans-la-vie-faut-savoir-être-là-où-il-faut-quand-il-faut, je me sens comme-qui-dirait ridicule.

D'autant que tout reste à faire. Paraît, d'après mon enquête du genre je-creuse-un-peu-histoire-de-voir-où-je-mets-les-pieds, que de nombreux titulaires du concours sont toujours sur le marché de l'emploi, que pour un poste administratif, une mairie reçoit 150 CV, pour un de maçon, 2, et pour un de cuisinier, elle rame. Ca ne vous rappelle pas quelque chose, ce discours ? Les fameux métiers en tension, si chers à ma-conseillère-préférée-de-Pôle-Emploi.

Ben, oui, ma vieille, faut te le dire comment ? L'administratif, ça eu payé mais ça paye plus.

Alors, je me lance à corps perdu dans la recherche de 35 heures hebdomadaires de bonheur dans la FPT ou je m'offre un bleu (de travail, je précise) et je me mets à la maçonnerie ?

J'ai tout l'été pour y songer.

Bonne semaine à tous et merci beaucoup à tous ceux qui m'ont laissé un petit mot gentil.

EDIT DE LUNDI SOIR : Je reviens la queue entre les jambes parce que je me suis fait remonter les bretelles par Magali et sévèrement.

Mon but n'est pas de vous assommer avec les détails de ma recherche d'emploi mais de forcer le trait pour inciter à sourire. Autrement dit, la caricature ci-dessus correspond seulement partiellement à la réalité et ceux qui sont habitués à mes élucubrations le savent bien.

En vérité vraie, j'ai entrepris de me renseigner sur les délices du recrutement dans la fonction territoriale avant de passer mes oraux et j'ai rencontré une chargée de recrutement dont le discours était loin de nager dans un optimisme béat. Ce qui m'a le plus surprise, c'est d'apprendre qu'apparemment, nombreux sont ceux qui ont un concours en poche et qui continuent à errer à la recherche d'un poste.

En réalité, je n'ai pas encore bien assimilé la manière dont fonctionne le système d'embauche. Je pensais que le flux était régulé. Or, faire le tour des sites des collectivités et passer sur Cap Territorial suffit à intégrer que les 90 lauréats qui ont été admis en même temps que moi sont désormais à classer dans la liste des concurrents à mordre. D'où ma réflexion intense quant aux subterfuges que je vais bien pouvoir inventer pour sortir mon épingle du jeu.

La suite du feuilleton vous sera livrée en temps et en heure...

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Commentaires
C
Lodulot, pendant ce temps, il s'en passe des vertes et des pas mures...<br /> Magali, j'ai envoyé ma première candidature hier !<br /> Madame f, travailler,pourquoi travailler ? Liliane distribue des enveloppes de sous... Je vais m'inscrire sur la liste...<br /> Lilibulle, restons optimistes et partons vite en vacances avant de changer d'avis...<br /> FD, tu veux dire aller bosser en pleine Mayenne ? Euh, je vais penser à ton idée de faire trader... Un sacer...quoi... Je ne connais pas ce mot bizarre... Esprit léger... euh, je ne vois pas de quoi tu parles... <br /> MERCI POUR VOS COM' ET BONNE SOIREE.
F
Si tu es prête à t'expatrier dans une autre région, de préférence une région dite "déficitaire" c'est-à-dire plus rurale que la tienne, tu devrais avoir tes chances rapidement... Si tu voulais devenir riche sans salaire bloqué, fallait faire trader comme boulot. Mais tes billets auraient été moins drôles ! La FPT c'est un sacerdoce, tu ne le savais pas ?! Remarque, la FPNationale aussi, d'ailleurs. <br /> Courage pour la suite et en attendant passe un bel été, l'esprit léger.
L
je comprends parfaitement ce que tu as écrit car je suis également fonctionnaire (mais pas territorial) et je sais toutes les difficultés qui existent pour le recrutement en fonction publique territoriale. <br /> Il faut toutefois rester optimiste, des postes existent et je suis sûre que tu vas les bouffer ;-)
M
Tu pourrais travailler chez Liliane, mais tu ne t'appelle pas Florence ....<br /> <br /> une autre catastrophe écologique coule des jours très tranquilles depuis + de 30 ans dans le delta du Niger....
M
réalisme ou dérision ?<br /> je ne prendrai pas partie, c'est selon l'importance du syndrome dépressif comme disent les spécialistes<br /> il n'empêche, quand je vois ton niveau de raisonnement et ta qualité de plume, plus un peu de technique utile pour la FPT,franchement, qui pourrait se permettre de douter de tes résultats ?<br /> oui, maintenant, c'est la course aux postes, avec l'aide du CNPTF, mais pourquoi attendre la rentrée ? là vraiment, je ne pige pas
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