La distraction du siècle
Le 6 septembre 97, j'étais assise à Hyde Park au milieu de centaines de milliers d'anglais sonnés et j'assistais aux obsèques de Diana sur écran géant. L'ambiance était chargée d'émotion et moi, petite Frenchie républicaine, épatée par ce spectacle et à deux doigts des larmes.
Aujourd'hui, flanquée dans mon bled du double four, j'ai beaucoup plus de mal à m'enflammer pour cet évènement qui nous est présenté comme le mariage du siècle.
En même temps, j'adore l'Angleterre et les anglais et hier soir, alors que je tripatouillais mon pain au seigle, je suis tombée sur mon-Yves-Calvi-bien-aimé qui animait un C dans l'air baptisé : Londres : Ken et Barbie se marient (à revoir ICI) qui a attisé ma curiosité.
La question est : vais-je finir par appuyer sur le bouton de la téloche et me laisser emporter par l'enthousiasme d'un Stéphane Bern tout émoustillé ?
Après tout, j'ai bien chialé devant 11 gars qui courraient derrière un ballon rond en 98 alors que le foot n'est pas plus ma tasse de thé que les tribulations de Buckingham.
Oui, c'est vrai, mais à l'époque, j'étais locataire à Primrose Hill et j'avais un fucking mal du pays !
Et vous, ça vous titille, de voir la robe que la mariée a choisie pour 30000€ et d'écouter l'interprétation que ne manqueront pas d'en faire tous les médias du monde ?
Des millions d'euros dépensés en pleine cure d'austérité, ça vaut le coût de se déplacer, non ? Et puis, au milieu de toutes ces informations déroutantes, une love story, c'est une vraie bonne nouvelle.
En tout cas, ne vous habillez pas de blanc, éteignez votre portable et s'il-vous-plaît, tenez correctement votre mug !