Mettre les choses au clair
Léon est créatif. Jusque-là, pas de sccop, il a déjà son fan club ici.
Figurez-vous que l'autre jour en rentrant déjeuner, j'ai trouvé trois suspensions maculées sur mes tomettes encrassées. Aussitôt, j'ai attrapé le téléphone pour poser cette question légitime au présumé coupable :
Mais d'où ça sort, ça ?
De ça-vient-d'un-chantier à on-me-les-a-mises-de-côté, mon ersatz de brocanteur n'a daigné me dévoiler ni ses indics, ni ses statagèmes pour récupérer de pareilles curiosités et s'est défilé d'un t'inquiète-je-vais-les-laver.
Ce qui fut dit fut fait.
Quel ne fut pas mon bonheur, alors, de découvrir que j'étais désormais l'heureuse propriétaire de trois lampes industrielles en émail de couleur noire.
Emballée par l'idée d'en voir une pendre au plafond de ma cuisine, je suis vite fait partie enquêter sur la façon dont il fallait procéder pour en voir jaillir la lumière. Dire que cette recherche m'a posé problème est un euphémisme. D'études élaborées de culots en réflexions poussées sur le fonctionnement des ampoules sodium haute pression, j'ai fini par abandonner l'idée de trouver une ampoule en E 40 à 100 W.
Ce soir, après trois échecs cuisants pour échapper à la tristesse de cette journée de crachin (barbecue raté, tour de Bretagne bondée et thé à La Cigale refusé), j'ai suggéré à Léon-mon-champion de prendre l'affaire de la lampe en main.
Pas le moins du monde intimidée par son non-la-semaine-prochaine, j'ai insisté et j'ai réussi à lui vendre mon projet d'utiliser le matériel existant au lieu de vouloir à tout prix acheter une ampoule à gros culot mais non adaptée à un usage domestique.
Ca a marché du feu de Dieu.