Cette semaine qui a démarré sur les chapeaux de roues m'a galvanisée. Admirer notre si jolie monar république étaler ses fastes chez le Roi Soleil, ça m'a mise dans tous mes états. Ce PDPA, vous avouerez quand même qu'il est bourré d'idées géniales pour développer à chaque instant ce concept fou inventé par quelques révolutionnaires échevelés et gravé sur le fronton de nos mairies : "Liberté, Egalité, Fraternité".
D'ailleurs, regardez, au moment même où il claquait 400000 € que perso, j'adore remettre en Francs sonnants et trébuchants... attendez, je calcule... 2 623 828... Donc, je disais, au moment même où il claquait 2 623 828 Francs Français avec ses potes, grand seigneur, il augmentait le pouvoir d'achat du gueux de base en lui accordant royalement 16,70 € bruts mensuels que perso, j'adore remettre en Francs sonnants et trébuchants... attendez, je calcule... 109,54 Francs Français...
D'un coup, ça m'a ôté un poids. Parce que ces derniers temps, non seulement, Pôle annonce au compte-gouttes, mais quand il pond une bafouille et qu'on jette un oeil sur le salaire proposé, on constate qu'une assistante-commerciale-français-anglais-espagnol-et/ou-allemand-5-ans-d'expérience-exigée ou qu'une technicienne-de-paie-39h-débutante-acceptée à Nantes, c'est parfois grassement payée 8,82 X 151.67 = 1337,73 € bruts.
Voilà qui, vous l'imaginez, m'a rassurée, moi à qui il ne reste que quelques années pour gaver mon cochon rose et me payer ma Rollex-diplôme-de-ma-réussite-sociale.
En même temps, faut être pragmatique. Supporter la charge de travail d'une assistante export ou d'une gestionnaire de paie pour à peine plus de 1000 € nets par mois, est-ce-bien raisonnable ? Un coup à mourir précocement sans pouvoir bosser plus pour gagner plus jusqu'à 67 ans.
Alors, pour le même sacs de deniers, pourquoi ne pas se la jouer tendance et aller planter des choux, plutôt que de rester enfermée dans un bureau à supporter tous les caractériels qui y circulent. Je sais, ça fait blasée, voire négatif de raconter ça, mais c'est que y'a du vécu derrière le raisonnement...
C'est comme ça que mon début de semaine s'est joué entre le Lycée Jules Rieffel, le Pôle Emploi de Beaulieu et Jardiland. Une course que sans mes quatre roues, je n'aurais jamais réussi à gagner. Un challenge qui consistait à faire remplir tout plein de papiers en un minimum de temps pour pouvoir faire ce qui est pompeusement appelée une EMT, Evaluation en Milieu de Travail, et qui consiste à travailler sans être payée du tout 2 semaines maxi (ben quand même, faut pas abuser...) chez un employeur sensé te montrer toutes les ficelles du métier et invité à t'évaluer en fin de stage.
Tout ça, Mesdames, Messieurs, pour que la Cocotine prouve sa bonne foi au Lycée Rieffel qui veut vérifier si elle a vraiment envie d'apprendre tout sur l'horticulture, le maraîchage et la pépinière en 8 mois pour ressortir avec un Brevet Professionnel Agricole. Ce qui n'est pas complètement absurde vu le contenu actuel du CV de la gueuse.
Ainsi, ce matin, pendant que vous lisez mon baratin, je me pavane gracieusement dans les rayons de Jardiland en arborant fièrement un Tee-shirt estampillé "Jardiland - Je suis en stage". Si on m'avait dit à 20 ans, quand dans mon bureau-boite-à-chaussures de La Défense, je rêvais de tout plaquer pour la campagne que 20 ans plus tard (ouais, je triche un peu, je sais...), j'exaucerais mon voeu et que je regarderais des plantes pousser sans encaisser un radis, j'aurais été plus confiante.
Bref, gone with the wind. Je vous raconterai tout, promis.
Quant au mileu de la semaine, il m'a remplie d'espoir. Un nouveau gouvernement, tout neuf, tout frais, quoi de mieux pour repartir du bon pied, je vous le demande !
Y'a que la fin qui m'a rendue triste. Michael et Jill qui rejoignent Mike Brant le même jour, c'était enterrer brutalement deux décennies de mes souvenirs. Mais honnêtement, j'ai plus de tendresse pour Farrah Fawcett qui bravement, a décidé de rester blanche, plutôt que pour Michael qui n'a finalement jamais été plus beau et adorable que quand il chantait avec les Jackson Five. "We are the world" reste mon dernier souvenir de lui, ses extravagances m'ayant ensuite donné, à moi aussi, l'envie de m'isoler dans un caisson.
Rest in peace.
"Liberté, égalité, fraternité",
"We are the world",
mais nom d'un chien,
QU'EST-CE-QU'ON A ENVIE D'Y CROIRE !
Bonne semaine à tous !