Une adresse incontournable quand il s'agit de manger dans la plus pure tradition Franc-Comtoise. Si croûte aux morilles, fondue aux trois fromages, assiette du tuyé et rösties vous parlent, c'est à L'Auberge du Vieux Chateleu qu'il faut aller, à 1200 m d'altitude et à deux pas de la frontière suisse. Pour ceux qui craignent l'accumulation de calories, sachez que ce doux lieu est situé sur le GR5. Facile d'éliminer dès la sortie donc !

Depuis 9 ans, la Saline Royale d'Arc-et-Senans propose un Festival des Jardins sur un thème différent chaque année. 2009, c' est l'année des Jardins de Peintres dont les mélanges de couleurs contrastent fantastiquement avec la sobriété des bâtiments.

La Saline de Salins-les-Bains étant grande consommatrice de bois, une pénurie s'annonça et c'est ainsi qu'en 1773, Louis XV pria l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, de construire une nouvelle Manufacture Royale à Arc-et-Senans, idéalement situé près de l'immense forêt de Chaux. Le transport de l'eau saumatre entre les deux sites était assuré par une canalisation de 22 km nommée saumoduc.

Cette construction en hémicycle ne représentait que la moitié du projet de cité idéale de cet architecte génial. Un lieu étrange un tantinet mégalo qui n'a d'ailleurs pas eu le rendement souhaité et qui ferma en 1895. Une visite passionnante indissociable de celle de Salins-les-Bains.

Entre Salins-les-Bains et Arc-et-Senans, se trouve un lieu magique et serein où l'homme m'avait invitée lorsque nous habitions à Vienne et que nous attendions désespérément notre bébé de Chine. C'est Le Château de Germigney à Port-Lesney, un ancien manoir du XVIIIème siècle.

Miss Cocotine étant aujourd'hui bien là, en chair, en os et en bêtises, plus question de se faire un plan gastro-relais-château-je-roucoule-tu-roucoules. Alors, nous avons déjeuné au Bistrot Le Pontarlier qui fait également partie du domaine et qui est posté sur les rives de la Loue. Une parenthèse épatante que je ne saurais trop vous conseiller...

Il fût un temps où l'or était blanc et pas noir. Aux Salines de Salins-les-Bains, pendant des siècles, on a produit du sel par évaporation artificielle et le lieu était donc hautement protégé. Ce site a été classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en juin 2009. Autant dire que c'est une découverte à  faire si on passe dans le coin.

A l'aide d'une pompe située dans des galeries bâties au XIIIème siècle, la saumure était extraite du sol.

Cette saumure était ensuite envoyée vers de grandes cuves, les poêles, sous lesquelles étaient installées des fours à bois (et à charbon plus tard). Ainsi, après une évaporation qui durait environ 18 heures, on obtenait du sel.

Les hommes qui récoltaient le sel, qu'on appelait les tireurs, travaillaient 10 à 12h par jour dans une chaleur étouffante et  les cadences étaient infernales. De même, les ouvriers qui chargeaient les fourneaux à bois étaient soumis à des rythmes très durs.

A l'heure où l'on revient vers des valeurs sures et des gestes parfois ancestraux, il fait bon flâner dans un écomusée pour y chercher des idées... Les anciens savaient déjà tout et rien n'était laissé au hasard. Petit tour au Musée des Maisons Comtoises, seul musée écologique du royaume de France. Une vraie belle balade.

Un peu de poésie pour vous remercier de vos passages ici. Bon week-end à vous tous !

...et siroter un apéro en contemplant la nature. Mais attention, on ne consomme pas n'importe quoi ! Du breuvage du terroir uniquement. Un Côte du Jura, 70% Chardonnay, 30% Savagnin Tissot pour les grands et de la Limonage au pamplemousse Rième pour les petits.

Entre Mouthe et Morteau s'étend le charmant Lac de Saint-Point avec Malbuisson et son hôtel si kitsch (essayez sans faute le Restaurant du Fromage juste à côté)...

puis plus loin, tout au bout, une vieille écluse délaissée...

et enfin Port-Titi, ses bicoques de conte de fée et ses barques colorées.

Picorer des groseilles et les grignoter ou peut-être en ramasser de gros saladiers pour que la maîtresse de maison les transforme en tartes délicieuses aux mille rouges.