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Le petit monde de Cocotine
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18 septembre 2010

Aimer lire

Une copinaute débordant de gentillesse m'a envoyé ce matin un énorme paquet de magazines pour Miss Cocotine, accompagné d'un charmant cahier home-made. Depuis, on entend les mouches voler...

MERCI FRANCOISE !

BON WEEK-END A TOUS !

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17 septembre 2010

1/3 azote 2/3 carbone

Je suis une brave fille qui prend toujours les missions qu'on lui confie au sérieux. Si, je vous assure.

Actuellement, ça se traduit par un excès de zèle qui m'épate moi-même et qui me conduit à vanter les mérites du compostage à qui veut bien m'écouter.

Si j'en crois l'air profondément dégoûté de cette jolie résidente du sud-Loire quand je lui ai aimablement proposé de se lancer dans l'aventure, la nouvelle mode de valorisation de nos déchets est loin d'être rentrée dans les moeurs.

Pourtant selon l'ADEME, "produire soi-même un amendement naturel et l'utiliser dans son jardin procure une vraie satisfaction personnelle".

Un plaisir à côté duquel il serait tout de même dommage de passer.

Il suffit juste d'accepter d'héberger quelques colonies de lombrics, d'acariens, de cloportes, de coléoptères et autres petites bêtes affriolantes qui se chargeront de transformer les croutes de fromage, les vieux mouchoirs en papier et les hortensias fanés en compost bien mûr.

Encore faut-il que votre mélange soit intelligemment équilibré et que le maniement des outils de jardin soit inscrit dans vos gênes. Eh oui, car ce charmant petit tas devra être aérer régulièrement si vous voulez éviter que l'expérience ne vire au cauchemar olfactif ou pire encore, à l'émanation de méthane.

Pour aider les novices pleins de bonne volonté, l'ADEME a concocté un guide détaillé commençant par "Faire son compost, c'est FACILE" et se terminant 20 pages plus loin, laissant l'accro du bitume un peu hébétée.

Après l'avoir parcouru en long, en large et en travers toute cette semaine, je me suis presque résolue à tenter le coup. Mais pour ne pas plonger seule dans l'inconnu et pouvoir me dérober, l'air de rien, à la corvée du brassage, je devais impérativement trouver un partenaire.

Et à qui j'ai pensé, à votre avis ?

A l'homme.

Toute fière d'étaler mes nouvelles connaissances, je lui en ai donc déballé mon exposé complet hier soir. Vu la réponse d'usager de base que j'ai obtenue, à savoir ce-sera-sans-moi-je-paie-des-impôts-c'est-pas-pour-des-prunes, j'en ai déduit que si je m'aventurais sur ce terrain inconnu, ce serait à mes risques et périls et que la fourche, ce serait moi qui me la colletterais.

Calmée par le peu d'enthousiasme du gaillard, je filai toute penaude, sans savoir si j'allais me résoudre ou pas à jouer à l'alchimiste.

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13 septembre 2010

Lessivée mais titularisée... ou presque

Depuis six jours, je n'avais eu à prêter l'oreille qu'à des usagers conciliants et parfois même amusants.

Ma collègue qui trouvait certainement que je faisais un peu trop ma maligne en déclarant, conquise, mais-ils-sont-tous-gentils, s'était contentée de me lancer un regard perplexe signifiant probablement t'as-rien-vu-godiche-attends-un-peu.

C'est au terme de cette longue journée de doléances que j'ai pu enfin comprendre à quoi ressemblait l'administré acariâtre et volontairement blessant contre lequel certaines bonnes âmes m'avaient mise en garde.

A 16h14, en ce lundi 13 septembre 2010, je me suis fait, pour la première fois de ma vie, traitée de

SALE FONCTIONNAIRE.

Magnanime, j'ai évité de décevoir le coco en lui exposant mes états de service au plus profond du privé et en lui dévoilant la teneur de mon contrat d'auxiliaire précaire. Ca l'aurait tué.

J'ai plié bagages lessivée en me disant que somme toute, j'étais comme-qui-dirait TITULARISEE !

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Illustration Gil Elvgren

13 septembre 2010

Le travail, c'est la santé

C'était listé dans mon fil de vie. La 36ème semaine de 2010 devait être active et j'en émerge sur le flanc, la tête embouteillée de milliers de voitures et le corps engourdi par cet ennui pesant si bien décrit par Maupassant.

Je suis une bureaucrate soumise aux soubresauts d'un chemin incohérent qui fulmine contre sa boite bloquée en marche arrière.

En marche arrière.

Jusqu'où ?

Auparavant, lorsque j'étais lassée par des journées sans saveur, j'avais toujours un collègue goguenard qui s'exclamait "Vivement la retraite !" pour détendre l'atmosphère.

De nos jours, celui qui se laisserait aller à ce genre d'expressions en désuétude serait à coup sûr classé dans les rêveurs ou les blagueurs.

Si malgré les mille turpitudes que m'aura imposé mon karma, j'arrive à atteindre un âge avancé, je rejoindrai la joyeuse troupe des poly-pensionnés handicapés, de surcroît, par des périodes d'inactivité courtes ou longues. Ce qui me promet une retraite aussi somptueuse que celle des petits vieux aux mâchoires et semelles trouées qui me souriaient timidement lorsque je croisais leur chemin à Londres. Il ne sera alors plus question de jeter les épluchures mais de les accommoder pour le dîner. Un coup à déséquilibrer le compostage.

C'est donc partiellement amorphe que j'ai assisté au spectacle des 1,1 à 2,7 de manifestants descendus dans la rue. Selon certaines sources, du sans précédent. Mais dans quelles proportions, finalement, sur une population active de plus ou moins 28 millions (si l'on suppose qu'il n'y ait eu que des actifs parmi eux) ?

Je suis dans les 90 à 96 % d'autres.

Des années, la boule au ventre, j'ai attendu des métros et des RER qui n'arrivaient pas pour finalement traverser la moitié de Paris à pied, à cheval ou à vélo afin d'éviter d'être cataloguée de fumiste par mon pourvoyeur de CDD et d'atterrir sur la liste noire de ceux qui ne signeraient jamais de CDI. Ma priorité, c'était de payer mon loyer et de remplir le réfrigérateur.

Lundi et mardi, j'attaquais mon contrat-précaire-dans-la-FPT-à-30-km-de-chez-moi.

Alors la contestation, la revendication, l'altercation, j'avais bien d'autres chats à fouetter que de les décliner.

Chacun sa réalité.

Un jour, j'ai partagé une table d'hôtes charmante avec une petite famille bien élevée. Lui, de bonne compagnie, était tiré à quatre épingles, alignait les mots dans l'ordre, peaufinait son subjonctif et faisait preuve de prévenance et de courtoisie à chaque geste. Très vite, la tablée entière apprit qu'il était indépendant dans le prêt-à-porter de qualité. Sans savoir ni pourquoi ni comment, la conversation a brusquement dévié sur les 35 heures. Devant mes yeux ébahis, l'olibrius est parti dans une tirade hallucinante couronnée d'un mais-je-ne-comprends-pas-comment-on-peut-compter-comme-ça-ses-heures-de-travail.

Les yeux écarquillés, je l'observais en me demandant comment un type apparemment intelligent et éduqué pouvait en arriver à des raisonnements aussi culottés et égocentriques.

Un autre jour, j'ai assisté à une réunion d'école où l'institutrice, très remontée contre les réformes récemment mises en place, se lança d'un coup dans un plaidoyer relativement déplacé ponctué d'un incroyable mais-vous-vous-rendez-compte-s'ils-nous-font-travailler-le-mercredi-en-plus-non-mais-on-va-être-épuisé.

La bouche entrouverte, je l'observais en me demandant comment quelqu'un d'apparemment intelligent et éduqué pouvait en arriver à des raisonnements aussi culottés et égocentriques.

Chacun sa définition de la pénibilité au travail.

Et ceux qui sont à la chaîne dans l'industrie ?

Et ceux qui sont dehors un marteau-piqueur en main ?

Et  ceux qui sont dans le froid d'une usine agro-alimentaire ?

Et ceux du quai de Ouistreham ?

Ceux-là ont assez peu de privilèges auxquels s'accrocher. Bizarrement, ce ne sont pas eux qu'on entend le plus.

Chacun sa vision des privilèges.

Et la DECENCE ?

Et L'ECOUTE ?

Et la COMPREHENSION ?

Et la SOLIDARITE ?

Et le CONSENSUS ?

Des mots oubliés par certains qui tirent systématiquement la couverture à eux face à d'autres qui veulent à tout prix, et pour des raisons que seul un extra-terrestre pourrait méjuger, faire passer leur réforme en force.

Au milieu, les autres. Et moi.

Alors ? Faut-il rester beau joueur en considérant que mon-PDPA-bien-aimé n'est pas arrivé au pouvoir par la voie du Saint Esprit mais porté par 53% des votants, se résigner et attendre patiemment 2012 en cultivant la-politique-de-l'espoir-fait-vivre ?

C'est exactement la question qui trottait dans ma tête le soir où, chez Arlette, j'ai assisté au manège bien orchestré des hautes sphères qui défilaient tour à tour en prenant bien soin d'éviter toute confrontation. Comme un merveilleux exemple de dialogue constructif.

Sans parvenir à trouver de réponse et un brin désabusée, j'ai fermé boutique en clamant haut et fort : "On n'est pas sorti de l'auberge !".

Oui, cette foutue semaine m'aura vraiment mis la rate au court-bouillon. A coup sûr, les suédois et leurs 14 ans de négociation ne resteront pas au livre des records.

Bonne semaine à tous !

12 septembre 2010

Marée basse au Croisic

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11 septembre 2010

Rose barbapapa

C'est la couleur que Miss Cocotine a choisie pour son petit royaume. Une nouvelle offensive des filles au premier étage... Un petit before-after, quoi de mieux pour se rendre compte du travail accompli ?

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11 septembre 2010

Morceaux choisis

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10 septembre 2010

Premières impressions

Le type qui m'avait recrutée ne m'avait laissé aucun espoir en matière de déco : "Je vous préviens, les locaux ne sont pas de première jeunesse." Il m'a effectivement suffit d'une visite guidée à travers les deux étages du bâtiment pour être persuadée que je n'avais aucune chance de voir une équipe d'Intérieurs débouler pour filmer le carrelage terne et les PC démodés.

Côté ambiance, impossible de confondre avec la Défense. Pas de commercial en sueur qui court dans les couloirs, sa liste d'objectifs chimériques à la main ni de secrétaire prétentieuse qui toise la nouvelle et l'inscrit aussi sec dans sa liste d'ennemies à abattre ni même d'arrivistes aux dents acérées qui jonglent avec sadisme entre brimade et flagornerie.

Tout est étrangement calme. Mes nouveaux collègues sont doux, polis, souriants et non-violents.

A mon arrivée, j'ai été priée de m'installer au poste dit "vacant" où je n'ai pas mis quatre secondes pour capter que le mot n'était pas employé à tort. Les touches du téléphone sont couvertes d'une couche de poussière rébarbative et quelques moutons errent ça et là entre les tampons sales et les pots de crayons entourés d'élastiques en voie de décomposition avancée. Le papier à entête et les enveloppes nagent dans l'oubli, disposés sans aucun ordre dans une banette à la couleur incertaine. Des post-it délavés collés au disque dur témoignent qu'une quelconque auxiliaire a déjà souffert des lombaires sur cette chaise bleu dur qu'on ne peut décemment pas qualifier d'ergonomique.

Supporter une telle crasse au quotidien étant au-dessus de mes forces, ne serait-ce que pour vingt-trois jours, je réclame vite fait un chiffon à ma voisine qui, relativement désabusée, m'explique que la femme de ménage manque de temps pour faire son travail correctement. Armée de lingettes au doux nom de "Niceday", je me lance dans un réaménagement de l'espace alloué tout en me disant que si l'argent public est gaspillé quelque part, ce n'est certainement pas du côté entretien qu'il faut mener l'investigation.

Un saut à la cafétéria minuscule et dépourvue de fenêtre me conforte dans mon analyse. Le micro-ondes est repoussant, la cafetière maculée, la bouilloire encrassée et quand mon regard écoeuré tombe malencontreusement sur la hotte, je frôle l'apoplexie.

Mais comment font ces drôles d'hurluberlus pour naviguer dans une telle atmosphère sans qu'aucun d'entre eux n'ait succombé à l'envie pressante d'enfiler une paire de Mapa vert pomme ? D'un seul coup d'oeil, je mesure l'étendue des dégâts et le planning que je m'imposerais si j'avais à fréquenter l'endroit de manière récurrente. Mais comme je n'ai pas l'intention de camper là, je classe le projet en pensant que mes futurs-ex-collègues n'ont qu'à expédier un dossier à Valérie Damidot.

Mis à part ces anecdotes, tout est verrouillé à merveille. Dévoué, mon responsable consacre une partie de sa matinée à me dévoiler les mystères du monde du déchet et dès l'après-midi, je suis conviée à une réunion plus que fascinante dans le Saint des Saints.

Le crâne farci d'ordures ménagères et de déchets secs, je m'entraine à truffer ma prose de sigles-barbares-qui-font-pro, à espionner le camion poubelle,  à jauger le discours de l'administré qui veut à tout prix changer de bac et à assimiler toutes les subtilités d'un compostage dûment équilibré.

Bonne élève, me voilà finalement prête à accueillir l'usager perturbé, acharné, exalté voire emporté.

Ainsi se sera déroulé mon premier jour dans la FPT. Vendredi soir, j'aurai déjà décelé quelques fêlures dans ce petit monde apparemment lisse et insouciant. Une chose me paraîtra pourtant évidente. Quand on n'a pas à craindre d'être licencié pour un oui ou pour un non, on est forcément beaucoup plus détendu.

9 septembre 2010

Lueurs du soir

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8 septembre 2010

Le temps du raisin

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