Au sortir de cette 35ème semaine de l'an 2010, je vous avoue que je ne suis pas très fière de moi. Contrairement à mes viles supputations, mon-PDPA-bien-aimé a gagné 4 points au dernier sondage et même ses acolytes ont vu leur cote bondir gentiment. Continuer à faire ma mauvaise langue ne servait donc à rien. Il valait mieux rendre les armes, le positif était vraiment de retour.
D'ailleurs, mon avenir proche s'annonçait, lui aussi, rayonnant. Un peu comme celui de Johnny. Après tout, changer de crèmerie, c'était l'assurance d'un nouveau souffle et du succès inévitable qui allait en découler.
J'allais enfin tourner une page : quitter le privé pour démarrer une carrière florissante dans le public. Le torse bombé à l'idée de faire enfin partie de cette France qui se lève tôt, j'ai tourné comme un lion en cage dans la maison, pressée d'en découdre avec le déchet et infiniment excitée à l'idée de travailler plus pour gagner plus.
Du coup, j'ai bien failli vous faire le coup du ce-blog-s'arrête-là-pour-toujours-merci-pour-tout et puis, je me suis ravisée. De cette expérience que mon karma suspect m'imposait sous la forme d'un contrat-précaire-flanqué-à-l'extrémité-de-l'agglo, il sortirait forcément quelques péripéties croustillantes que je pourrais vous livrer sans pour autant mettre en péril le sacro-saint devoir de réserve auquel j'aurais à me plier.
Voir les choses sous cet angle m'a permis d'éviter la cure de boules-de-gomme-qui-font-voir-la-vie-en-rose-fuchsia prescrite par mon-toubib-préféré vendredi dernier.
Quoi de plus héroïque que de se manger le boomerang en pleine figure sans lobotomie préalable ?
C'était décidé. Je scotcherais les rires de ma fille dans mon coeur et j'affronterais le manège périph-boulot-dodo avec toute la bravoure dont je pourrais faire preuve.
C'est ainsi qu'après une nuit agitée de mille angoisses, j'ai décanillé à 4h46 en chialant sur mon sort mais prête à rentrer dans l'arène.
Bonne semaine à tous !