Trop tout
J'y suis allée confiante, pratiquement sure d'être subjuguée. Tant de bons acteurs, c'était fichtrement alléchant. J'en suis ressortie mal à l'aise en me demandant où Guillaume Canet avait voulu m'emmener.
C'est finalement très caricatural avec du pathos à la louche. Une bande de petits-bourgeois-qui-se-regardent-le-nombril dans une baraque au Ferret pendant que l'un d'entre eux est en train de mourir tout seul dans un hôpital parisien, le tout sous l'oeil d'un ostréiculteur moraliste qui finit par recadrer tout ce joyeux petit monde de névrosés et déboule au cimetière pieds nus avec son sac de sable, certainement pour démontrer ce qu'est vraiment l'amitié.
Les multiples scènes de l'enterrement de Ludo sont longues comme un jour sans pain, les gags relativement douteux et les errances des uns et des autres d'un ennui quasi mortel. Quant au personnage de Magimel qui vibre quand il touche son vieux copain mais ne veut surtout pas qu'on le considère comme un homo, alors là, c'est le pompon.
Il n'y a que Valérie Bonneton qui m'ait fait sourire, en épouse zen et bio d'un chasseur de fouines psycho-rigide.
A mettre au fond d'une poche avec un mouchoir par dessus. Dommage.