And the winner is
Quand lundi à 9h02, j'ai dégainé mon portable pour crier au secours, je n'ai pas imaginé une seule seconde les conséquences que le récit détaillé de mes mésaventures pourrait bien générer dans la tête de mon Léon.
A 12h33, il me téléphonait pour me déclarer tout de go :
Ca m'a foutu un coup, ton histoire.
Depuis que tu m'as appelé, je suis tout mou.
Ca m'a scotchée. Lui qui, habituellement, faisait dans le Parent Normatif voire horriblement Persécuteur et que j'appelais, les jours de gand vent, Monsieur Ifoyaka, venait de se vautrer dans la plus extrême faiblesse, là, au creux de mon oreille déglinguée.
Et le gars d'en rajouter une couche, et non des moindres :
Je rentrerais bien maintenant pour te soutenir.
Là, comme-dirait-l'une-de-mes-fidèles-lectrices, je me suis demandé si c'était du lard ou du cochon et le sourcil gauche en l'air, j'ai fini par prendre peur.
Mon Léon avait le bourdon.
L'accumulation peut-être.
Pleine d'émotion devant tant de sollicitude, je lui ai envoyé des mots d'amour auxquels il a répondu avec la ponctuation ad hoc, et dans un élan de lucidité, je lui ai ficelé une conclusion synthétique et mortellement prosaïque :
Bon, ben, tout va bien alors.
On a vécu pire
et on a une petite fille merveilleuse.
Et puis, c'était pas le job du siècle non plus.
FUCK THEM.
Sa réplique m'a déclenché un hochement de tête :
Tu as un esprit de winner
et ça me plaît.
Vraiment, tout est bon dans mon Léon,
sauf qu'il écoute trop BFM, non ?
NB : Le choix de la musique est purement forfuit.