Cloclomania
Que faire en ce dimanche gris et triste à souhait ?
Perdre 38 ans d'un coup, d'un seul, en m'enfermant dans le noir avec l'éblouissant Jérémie Renier.
Même si l'idole de mes 10 ans était plutôt celui qu'il considérait au début comme son rival, Claude François est lié à mon enfance et je me souviens très bien de ce samedi 11 mars 1978 et de mon père entrant dans ma chambre pour m'annoncer sa mort.
Le film est touchant car sans concessions sur les failles du personnage, perfectionniste et tyrannique. Il raconte l'homme, pas la star : la relation difficile qu'il avait avec son père, celle, fusionnelle, qu'il entretenait avec sa mère, ses histoires de coeur mouvementées, ses enfants franchement malmenés, son sens du business et du marketing, sa fascination pour l'Amérique, ses doutes et son acharnement. Pour moi, le passage le plus émouvant, c'est quand il chante My way au Royal Albert Hall, en 1978.
Comme je n'ai jamais été people et que ce n'est donc pas moi qui aurais campé devant chez lui - je ne savais même pas qu'il avait été avec France Gall -, j'ai appris beaucoup de choses sur son parcours si étonnant et si flamboyant. Et franchement, je me répète, le travail de Jérémie Renier est si fantastique que c'en est très perturbant.
WAOW !
Et vous, vous l'avez vu, ça vous a plu ?