Et le printemps, il est où ?
Complètement séduite...
MON livre de l'année même si ce n'est pas son dernier (que j'ai d'ailleurs mis illico sur ma liste au Père Noël...). J'ai découvert Jean-Paul Dubois et je suis tombée sous le charme. Vision parfois amère mais si vraie de ces cinquante dernières années. Souvent caustique. On rit et on pleure. Ma tasse de thé !
Un passage qui résonne tellement en moi actuellement...
"Ce qu'Anna appelait le monde réel était l'univers des affaires, un globe suffisant et mature régi par des gens avisés, responsables, embauchant à la petite cuillère, licenciant à grands seaux, transformant habilement le travail en une denrée aussi rare que le cobalt et dressant des générations entières à l'humiliant exercice de la génuflexion."
Un peu de poésie
Voici une petite histoire toute mignonne entre une Maman lièvre et son petit... De "Moi, je t'aime grand comme ça !" à "Et moi, je t'aime haut comme ça !",en arrivent à se dire :
"Moi, je t'aime jusque la lune..."
et enfin
"Et moi, jusque la lune... ET RETOUR".
Et voilà que mercredi soir, Miss Cocotine, au moment de sombrer dans un sommeil profond, m'a regardé et m'a déclaré, très fière d'elle : "Et moi, ye t'aime usque la lune et etour".
Alors, là, alors, là... je vous dis pas comment j'ai fondu !
Pourquoi ne pas le glisser dans la hotte du Père Noël ?
Beaucoup mieux !
Tout le monde en parle
Ben, oui, je voulais savoir pourquoi il en vendait tant, de bouquins. Alors, j'ai lu celui-là mais comme ni les divagations para-psychologiques, ni les NDE (Near Death Experiences) ne me surexcitent, je suis restée dubitative. Ca se lit vite, ça tient en haleine mais bon... Cela suffit-il pour en faire un bon livre ? Vous avez déjà lu Guillaume Musso ? Vous m'en conseillez un ou je laisse tomber ?
Lectures d'été
La couverture m'a attirée ! Faut croire que j'avais besoin de me plonger dans de l'acidulé. C'est bien un comble pour quelqu'un qui n'aime pas trop le sucre !
L'histoire... Euh, voyons, c'est une fille qui se défoule en concoctant des gâteaux dès qu'elle a une petite contrariété avec les barjos qui constituent son entourage... et je ne vous raconterai pas la fin !
Gentillet, pas compliqué. Ca se lit avec la moitié du cerveau au repos. C'est bien pour les vacances non ?
Et puis, la suite des Yeux jaunes des crocodiles. Je suis une inconditionnelle de Katherine Pancol. Ceci dit, les 3/4 du livre sont bien et puis, ça part en vrille avec des histoires d'envoutement, de schizophrène, de serial killers et là, on se dit que ça fait un peu, beaucoup... Bref, déçue par la fin.
De l'amour des uns pour les autres...
J'ai beaucoup aimé... Un humour irrésistible pour décrire l'épopée de deux chinois, le père et le fils, qui débarquent à Londres dans les années 30. Le choc de deux cultures. Incompréhensions de part et d'autre et racisme. L'auteur sait de quoi il parle puisqu'il séjourna en Angleterre de 1924 à 1929.
Savoureux
Truman show
Vous êtes heureux, vous ?
Non, parce que, je ne sais pas si vous l'avez bien compris, mais IL FAUT l'être ! C'est tendance.
Alors on arrête de râler tout le temps, on achète plein de bouquins qui expliquent comment être bien dans sa peau, bien dans son couple, bien dans sa famille, bien avec ses enfants, bien avec ses amis, bien dans son travail... et miracle, on devient parfait et du coup... HEUREUX !
Parfait... Mais parfait pour qui ? Et le bonheur, c'est quoi ?
Eh bien figurez-vous que le bonheur est disséqué, mesuré, analysé, et qu'il va bientôt être question de parler du BNB et non plus du PIB. BNB, pour les pas-au-courant, ça veut dire Bonheur National Brut.
C'est pas magique, ça ?
Quoi, t'es pas content ? Mais pourquoi t'es pas content ?
Ah, peut-être que tes neurotransmetteurs sont pas faits pour ça. Ben oui, il paraît que c'est biologique et que certains cerveaux sont prédisposés au malheur et à la dépression. Y'a même un professeur du Wisconsin décrit comme le roi de la recherche sur le bonheur, qui passe ses journées à mettre des électrodes sur la tête d'un moine bouddhiste en méditation profonde... C'est vrai, après tout, si on pouvait tous être des moins bouddhistes, on aurait une paix royale. Et puis si tu n'y arrives pas, eh bien, t'as qu'à consommer des substances licites ou illicites... comme tous ceux qui ne savent pas trop ce que bonheur veut dire. Des mauvais élèves, sans aucun doute
Ou peut-être que t'as pas eu la chance d'assister aux cours de bonheur dispensés dans certaines universités américaines ? On ne t'a jamais fait faire de petits exercices comme rendre une visite de gratitude, donner un pourboire de 50 € à un serveur, te rouler dans le foin avec ta copine ? Ah pauvre gars ! T'es mal barré dans la vie.
Au boulot, ils te pètent les nerfs ? Mais, non, t'es trop négatif. Tu fais 50 heures par semaine et même pas pour gagner plus. T'as du travail à ne plus savoir qu'en faire (alors qu'il y en a plein qui n'en ont pas). T'as une pression monstre. Mais t'as pas l'air heureux ? Mais qu'est-ce-que t'as ? T'as pas une attitude de cadre, dis-donc ! Allez, on va te faire coacher... pour t'aider... Et puis, si tu continues, on pourrait bien t'aider à démissionner. Parce que, tu comprends, nous, on veut des gens heureux dans cette société.
Et toi là, t'as pas de boulot ? Va voir ton coach ANPE un quart d'heure tous les mois. Il va t'aider. Mais sois positive parce que si t'as trop de contraintes comme avoir un enfant à faire garder (grosse tare...) ou ne pas pouvoir acheter de voiture (énorme tare...), ton coach pourrait bien te dire : "Vous avez trop de contraintes, vraiment. Je ne vois pas ce que je peux faire pour vous." et ne rêver que d'une chose : te radier, histoire qu'on nous fasse gober que le chômage baisse. Il faut être un chômeur heureux et rester positif, ma vieille !
Pffffffff, si on veut avoir un bon BNB, ça va être dur, avec tous ces gens qui refusent d'être positifs. Et si on clonait les gens parfaits et heureux, ceux qui font joli dans le paysage ? Ca c'est une idée.
Si jamais vous tombez sur ce vieux numéro de Courrier International (du 2 au 22 août 2007), surtout ne le zappez pas ! Il est passionnant. Je ne l'avais pas lu de suite car je ne suis pas obsédée par le bonheur. Un défaut des neurotransmetteurs peut-être ?