Tout simplement
5 par jour
Moi : Allez viens ma Cocotte !
Miss Cocotine, un peu fâchée : Veux pus ma Cocotte. Je suis pas une cocotte.
Moi : Ah bon, je n'ai plus le droit de te dire des mots doux. Ma biquette, ma crevette... Non plus ?
Miss Cocotine : Non. Pus les animaux. D'accord les roses, les fruits et les légumes...
Moi : D'accord. Cinq par jour minimum alors !
Me mettre à table
Avouer que je peine sur ce livre depuis quelques semaines. Non pas que ce soit fastidieux à comprendre... Mais c'est très bizarrement écrit (ou traduit) et l'histoire manque singulièrement de sel. Mais comme dit Drinette, ce n'est que mon avis.
J'aurais voulu voir le film avec Meryl Streep mais ici, il est resté à l'écran l'espace d'un rayon de soleil et de surcroit, en VF. Alors, en me baladant sur le Net, j'ai atterri sur un blog qui chantait les louanges du bouquin. L'écrit étant souvent bien supérieur à la version cinématographique, je me suis dit : "Why not ?". A en croire la quatrième de couverture, selon Glamour, ça devait être "furieusement drôle". J'aurais dû me méfier. "Glamour", c'est pas "Le masque et la plume" non plus.
Comme je suis brave, j'irai jusqu'au bout. On ne sait jamais. Si parfois ça s'arrangeait. Après , j'ai bien envie de changer d'air avec le livre d'Elisabeth Badinter. Je sens que ça va beaucoup plus m'intéresser...
C'est l'anniversaire à moi
La fête des frites
Du bonheur à la pelle
6 ans demain
que Miss Cocotine est arrivée sur la planète Terre avec un destin un peu particulier, puisque 18 mois plus tard, on allait débouler dans sa vie en la terrorisant avec nos longs nez. C'est toujours ce qu'elle nous dit quand on parle de notre rencontre du 5 septembre 2005. Ca nous amuse beaucoup maintenant.
Ce matin, j'ai sorti ma collection de papiers peints et j'ai découpé, collé, noué pour faire briller ses yeux. Dans un vieux carton, j'ai tracé un coeur que j'ai accroché avec de la ficelle de lin. Je suis donc fin prête pour ce jour toujours un peu bizarre où je fête un évènement auquel je n'ai pas assisté et dont je n'ai pas le moindre détail. Et pourtant quel évènement ! Ma fille naissait !
Un sacré coup de vieux
Revigorée... ou presque
A vrai dire, je n'étais pas sure de trouver la force nécessaire pour vous baratiner ce matin et récapituler les 6ème, 7ème et 8ème semaines de l'an 2010 d'un coup. Pourtant il est 1h18 et je suis là, les doigts frétillants. Finalement, mon coup de mou n'aura pas duré si longtemps et j'espère que vous me pardonnerez cette incartade. Mon nouveau régime pancakes, à coup sûr.
Pendant ces trois semaines, j'ai tout mis en oeuvre pour retrouver le goût de vivre. Ainsi que je vous l'avais annoncé, j'ai d'abord adhéré à La Ferme des Célébrités et son suspens insoutenable, puis j'ai suivi l'aventurier de l'amour à travers sa quête déchirante de l'âme soeur, priant pour que ce garçon si doué trouve enfin chaussure à son pied. Peu à peu, mon traitement de choc a commencé à porter ses fruits mais pas question de revenir trop brutalement sur France Inter. La différence aurait été bien trop violente.
Alors, moi qui suis une fanatique des jeux d'hiver, je me suis mise à l'heure de Vancouver et j'ai rêvassé devant le patinage artistique, ses costumes affriolants, ses portées impressionnantes et ses commentaires si exquis. Je me suis sentie incroyablement mieux. Ce Candeloro, quand même, quel boute-en-train. Des réparties insensées, une verve extraordinaire. Tenez, je ne résiste pas à vous faire profiter de ses remarques tellement fines et désopilantes :
“Je débarque de l’avion là donc tout va bien ! Je suis frais comme un gardon“, a-t-il déclaré... En effet, il l'était... “Sur la glace, ils se voient bien, alors peut-être parce qu’ils sont d’une couleur différente de nous Nelson, mais je trouve qu’ils vont bien ensemble, et je trouve que sur la glace ils ressortent très bien“, a -t-il lancé en parlant des patineurs français Vanessa James et Yannick Bonheur.
Vous avouerez qu'il est tordant, ce type, quand même. Ca m'a flanqué une bonne humeur indestructible et pour continuer à voir la vie en rose et en douceur, j'ai décidé de m'intéresser au curling. Définitivement mieux qu'un Imovane. Quel que soit l'état de ton canapé, tu es sure de ne pas mettre plus de quinze minutes à voir le marchand de sable te saluer.
Incontestablement, ma cure d'oubli a été bénéfique. Je n'ai rien capté de la vraie vie, du chômage qui flambe, du déficit qui atteint des records historiques ni même de la baisse vertigineuse de notre-PDPA-préféré dans les sondages. Heureusement. Moi qui suis trop sensible et trop émotive pour ce monde furieux, ça m'aurait renvoyée direct au fond du trou.
D'autant que je dois vous confier un secret d'envergure. Je planche sur un concours de la fonction publique territoriale. Je sens bien que vous allez me rire au nez : "Eh, t'as pas remarqué qu'un fonctionnaire sur deux n'est pas remplacé et que ça fait belle lurette que ce n'est plus la planque ! Regarde, même leur sacro-sainte sécurité de l'emploi est sur la sellette !" C'est vrai mais au moins, tout le monde est à la même enseigne côté recrutement. Aucune discrimination. La copie reste anonyme. Evidemment, après, faudra voir, parce qu'au final, même si j'ai la chance d'être reçue, je me repositionnerai exactement là où je suis actuellement, à savoir la case départ. Un coup à se taxer d'un : "Pauvre cruche. Même une puce saute plus loin."
Cette perspective glorieuse n'est donc pas synonyme de motivation extravagante. Et pour cause. Je ne vise par la catégorie A mais la C. Adjoint administratif 1ère classe, comme ils disent. En clair, je peux juste rêver d'un poste subalterne au SMIC. Comme-qui-dirait une absolue reconversion. J'ai une copine sympathique qui pense que ça pourrait me remettre le pied à l'étrier. C'est vrai, ça. J'avais oublié que j'étais un jockey has been et que ma vie, mon oeuvre étaient réduites à peau de chagrin. Et la même copine me préconise de rester positive. Après tout, elle a sans doute raison. Puisque ma génération travaillera sûrement jusqu'à 75 ans, j'aurai tout le temps de bûcher tous les concours internes pour finir haut fonctionnaire et enfin plaire à mon père. Vu sous cet angle, ça prend tout de suite une autre dimension.
Quoiqu'il en soit, pour décrocher le cocotier, savez-vous de quels talents il faut faire étalage ?
Côté maths, de la maîtrise du calcul de surfaces de trapèzes et de parallélogrammes, de volumes de tétraèdres et de parallélépipèdes, de distances sur une carte au 1/200000ème, et côté français, de l'habileté à manier le subjonctif. Je passe donc mes journées à résoudre des problèmes de primaire du style :
Quelle est la longueur réelle (en m) qui sépare 2 fermes distantes de 50 mm sur une carte au 1/25000ème ?
ou...
Quelle est la forme verbale du verbe seoir au présent du subjonctif ?
1- qu'elle siet
2- qu'elle sied
3- qu'elle siée
4- aucune réponse ne convient
Aïe, je sens une attaque imminente d'aquabonisme me retomber sur le paletot.
Vite, une rasade de Candeloro.
Bonne semaine à tous !
LUNDI 10H47 : Qu'il n'y ait pas d'ambigüité. Comme dit Mariejo à juste titre, il n'y a pas de sot métier. D'ailleurs, relisez-bien les deux exercices et vous verrez qu'un 1er adjoint administratif de catégorie C, ça doit être capable de gamberger sec. Et je ne suis pas du tout sure de faire partie des élus. La petite sauterie ayant lieu à La Beaujoire, je m'attends à quelques milliers de spectateurs ! Va falloir être bigrement forte.