Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de Cocotine
Newsletter
Archives
enfant
18 août 2011

Clair et net

Lors de cette douce parenthèse, je n'ai pas rencontré que des vieilles pierres, des auberges divines et des paysages époustouflants.

J'ai aussi croisé des êtres humains.

Je sais, je suis une fille étonnante.

De vieux copains, des bouts de famille, des gens que j'aime et que je ne peux pas voir aussi souvent que je le souhaiterais. Et puis d'autres, des petits nouveaux avec qui j'ai senti qu'on pourrait accrocher les wagons si nos chemins ne faisaient pas que se croiser pour quelques jours d'été.

Trop dommage.

Parmi eux, cette prof d'histoire qui nous a enchantés à la table d'hôtes du Mas Lou Abeilhs et qui, en aparté, est venue me dire que ma fille lui faisait penser à la sienne, adoptée en Corée il y a 24 ans.

En aparté.

Car rien ne m'ennuie plus que de me sentir pointée du doigt et obligée de déballer mon histoire d'adoption devant un auditoire avide de détails croustillants.

Heureusement, mis à part ce rustre à qui on a acheté des abricots sur le marché de Souillac et qui nous a lancé votre-fille-elle-est-très-typée et ce père de famille qui s'est approché du banc où l'on écoutait tranquillement du jazz pour nous lâcher elle-vient-d'où et qui, comme je lui jetais le nom de mon bled du 44 en pitance, a cru judicieux de se tourner vers Miss Cocotine pour lui reposer la même question, la plupart des personnes cotoyées cet été nous ont traités comme les autres, ce dont je leur sais gré, car nom d'un chien,

être traitée comme les autres,

c'est vraiment ce que, considérant ce cas précis, je trouve le plus exaltant.

La nouveauté dans tout ça, car nouveauté il y a, c'est que Miss Cocotine commence à affronter la situation seule et à répondre aux curieux sans notre aide. Ce qui signifie que ce qu'on lui a expliqué - après avoir ingurgité des années de psy spéciale adoption -, à savoir que son histoire n'appartenait qu'à elle, qu'elle ne devait pas se sentir obligée de l'étaler sur la place publique à chaque fois qu'un inconnu l'interpellait et qu'elle en parlait seulement si elle le désirait, à qui elle voulait et quand elle le choisissait, a pris racines.

Il s'agit juste de lui apprendre à jauger la situation pour qu'elle souffre le moins possible de ces agressions qui, en montrant sa différence physique du doigt, la ramènent certainement ou, en tout cas, peuvent la ramener, dans son coeur, à son abandon. Ce qui, apparemment, passe complètement au-dessus de tous ceux qui s'accordent tout pouvoir pour l'interroger.

Et, hier soir, après quelques jours de centre de loisirs, elle m'a raconté qu'elle avait eu de petits soucis :

Miss Cocotine, visiblement fatiguée : Y'a une grande de 8 ans, elle me demande tu-viens-d'où, t'es-chinoise, t'as-des-frères-et-soeurs, t'es-la-seule-chinoise, toute la journée, Maman, elle dit ça.

Moi tâtant le terrain : Et alors, tu lui réponds ?

Miss Cocotine avec une diction on ne peut plus parfaite, pour une fois : Ben, oui, je lui ai dit

tu me pompes l'air.

DSC_0300_2

Publicité
17 août 2011

La mésaventure des vacances

Pour pimenter notre tout petit séjour cévennol, Miss Cocotine s'est fait attaquer par une guêpe qui s'est défoulée sur sa main droite.

3 piqûres

C'était un samedi soir au fin fond du Gard et sur le coup, j'ai naïvement cru que la bouteille de vinaigre Amora du voisin serait à coup sûr l'antidote idéale à la mésaventure.

Mais la pauvre pitchounette était bien chamboulée et le lendemain matin, sa main avait tellement enflé qu'elle avait pris l'allure douteuse d'un gant Mapa rempli d'eau. Un peu inquiète, j'ai gentiment écouté les conseils des uns et des autres et à 13h00, n'y tenant plus et préférant m'adresser au Bon Dieu qu'à ses Saints, j'ai composé le 15, histoire d'avoir le point de vue avisé d'un véritable homme de sciences.

Selon lui, l'affaire allait bien traîner 3 ou 4 jours. La main devait, autant que faire se peut, rester en l'air, et dans le but de faire circuler le sang, il fallait la masser doucement à partir du bout des doigts. Toutefois, si de la fièvre apparaissait ou que le bras commence à prendre la même allure, il serait alors judicieux de consulter d'urgence.

Rassurée, je mis tout en oeuvre pour appliquer les consignes à la lettre et aidée par mon Léon, passais ma journée à caliner et apaiser Miss Cocotine, qui, de son côté, ne voyait aucune amélioration venir mais n'en demeurait pas moins brave.

Lundi matin, rien n'avait évolué dans le sens espéré. Le bras semblait lui aussi un peu gonflé et le tout avait tourné au violacé des plus suspects. Moi qui m'étais juré de profiter à fond de mon dernier petit déjeuner dans les Cévennes, j'ai commencé ma journée par soudoyer la secrétaire du médecin le plus proche pour qu'elle accepte de nous glisser entre deux patients. Puis, une tartine et un yaourt rapidement avalés, les bagages jetés pêle-mêle dans le coffre et les dents brossées mais-pas-trois-minutes, la famille a dû quitté le slieux précipitamment, le gyrophare en action.

L'occasion inespérée de flinguer deux heures de congés payés en moisissant d'ennui dans la salle d'attente d'un généraliste jusque-là totalement inconnu. La main de Miss Cocotine se retrouva finalement emberlificotée dans une bande, elle-même copieusement aspergée d'alcool à 70° pendant qu'un antihistaminique était prescrit.

Ravie d'avoir évité l'amputation, je dégainai ma Carte Vitale avec le sourire pendant que la petite sortait du cabinet médical fière comme Artaban, son bras bien en évidence.

D'arrosages en cuillères à soupe, sa main a doucement retrouvé son état originel mais le souvenir du bandage, lui, sera probablement impérissable.

A la question mais-docteur-qu'est-ce-qu'on-aurait-dû-faire-parce-que-le-vinaigre-ça-n'a-rien-fait, le toubib nous a expliqué qu'à part la chaleur qui détruisait les molécules du poison, à ses yeux, il n'y avait rien de très convaincaint.

Et la chaleur, où on la trouve ?

Au bout d'une cigarette ou d'un allume-cigare.

Comme deux ronds de flan, on en est restés.

NB : Attention, il ne s'agit pas de cramer le bébé à coup de mégo, ni d'attaquer l'ado au chalumeau, ainsi que FD en a eu l'idée un instant. C'est la chaleur dégagée qui va tuer les molécules mais pas question d'approcher sa source à moins de 5 mm ou 1 cm de la peau. Je sentais que ça méritait un éclaircissement, histoire de ne pas être à l'origine de scènes de torture sur mineurs.

DSC_0967_2

16 août 2011

Découverte du monde

Lors d'une marche dans la forêt juste à côté de l'Auberge des Seguins à Buoux :

Miss Cocotine qui jouait les éclaireurs : Regarde, y'a un cochon d'Inde !

Moi, distinguant soudain une forme noire à huit mètres de nous et prête à grimper au premier arbre venu : Un cochon d'Inde ? Ben il est géant, ton cochon d'Inde !

Son père, heureux d'étaler toute sa science de parigot ayant opté pour une sorte de néo ruralité parsemée d'escapades bienheureuses à London : C'est un sanglier, oui !

Là-dessus, toute la petite famille a serré les fesses et pressé le pas même si la brave bête avait manifestement d'autres projets en tête que de nous attaquer férocement.

DSC_0637_2

Merci, Philippe, de m'avoir fait découvrir cet album !
12 août 2011

Au feu les brassards

L'amour débordant que Miss Cocotine a toujours voué à l'eau nous épate depuis ses 18 mois. Cette année encore, elle s'en est donné à coeur joie et miraculeusement, elle est passée en 10 jours de la brasse en apnée aux 4 nages en surface. Et sans qu'on ne fasse rien sinon discuter au bord de la piscine en faisant semblant de l'ignorer. Là, toute seule dans son coin, elle a décidé de faire une longueur de brasse, puis une autre et encore une autre, et de fil en aiguille, complètement éberlués, on l'a vue attaquer le crawl, continuer en dos et finir en papillon. A quand la même  avancée fulgurante en lecture ?

a

b

c

d

e

f

g

h

16 juillet 2011

Le défi de l'été

Concernant la chambre de Miss Cocotine, je ne suis pas du genre intrusive, considérant que c'est son espace personnel et qu'il faut qu'elle aprenne à le gérer toute seule.

Ca sonne bien, dit comme ça.

Sauf qu'il faut bien admettre que sa notion de l'aménagement est somme toute assez peu développée et lorsque j'ose jeter un oeil sous le lit, ouvrir les tiroirs de son bureau et regarder sous l'armoire, je frôle l'apoplexie.

Alors, je tempête un peu, histoire de montrer au petit hamster qui detient le pouvoir suprême ici, et je lance des menaces inutiles mais apaisantes du style si-tu-ranges-pas-je-prends-un-grand-sac-poubelle-et-je-mets-tout-le-bazar-dedans.

Mais au fond de moi, je sais pourtant que je ne vais pas y couper et que même si je suis très fortiche pour repousser la cruelle échéance, c'est à moi que reviendra la tâche ô combien excitante de classer les paillettes disséminées au fond du coffre à jouets par couleurs, de trier les morceaux de puzzle afin d'éviter que Mowgli ne se retrouve en train de balayer avec les 7 nains ou de reprendre illico aux Playmobil les bottes à talons de cette cagole de Barbie avant qu'ils ne soient arrêtés pour outrage aux bonnes moeurs.

Les vacances scolaires étant à mes yeux le moment rêvé pour tout mettre à plat, je suis donc, depuis une semaine, en négociation serrée avec Miss Cocotine pour que sa chambre ressemble à nouveau à celles des petits enfants sages de Côté Ouest.

Je suis d'une bravoure inouïe.

a

b

c

d

e

Publicité
16 juillet 2011

Mon entrée dans les manuels d'Histoire

Une chose que vous ignorez sur moi et qui est pourtant absolument essentielle :

Je hais les scolopendres,

et pas de bol, ma bicoque en abrite quelques colonies entre les murs et le placo, ce qui me colle froid dans le dos.

Ainsi, je raconte volontiers que rencontrer un scolopendre en pleine nuit sur le carrelage de ma cuisine, ça me rend hystérique. C'est une formule qui ne vous choquera pas outre mesure, vous qui savez pertinnement que j'aime employer des mots forts à dessein.

Hier matin :

Moi terrorisée : Y'avait encore un scolopendre cette nuit dans le coin là-bas.

Mon Léon ironique : Et t'as réussi à le tuer ?

Moi, trop fière d'avoir vaincue mes démons : Ben oui, et toute seule, avec ma Crocs !

Miss Cocotine mettant son grain de sel : Et ça te rend historique !

DSC_0055

8 juillet 2011

Ma fille

7 ans et 4 mois, toutes ses dents de lait moins 1 plus 2 définitives façon bébé requin, elle pousse à vue d'oeil.

Bientôt 6 ans qu'on l'a mise dans mes bras.

Son CP l'a dévergondée et elle me lance souvent des t'inquiète-Maman bourrés de gentillesse. Elle adore les mathématiques et moi, je prie pour que ça dure. Le français, c'est plus compliqué et malgré ses efforts colossaux, les phrases arrivent encore parfois tout emmêlées.

A la rentrée, elle ne veut plus danser mais faire du basket. D'ailleurs, les petites voitures et les billes sont bien plus usées que la Barbie. C'est tout un patacaisse de la mettre en jupe à l'école et elle en revient souvent avec des bobos partout.

Comme bien des filles, elle est fan de son Papa et déclare parfois qu'elle le veut pour amoureux. Le soir, au lit, elle se colle ce qu'il reste de son doudou sur le nez et elle me réclame des calins sur le ventre en me disant je-taime-bien-Maman. Puis on se fait des mimi-esquimaux.

Elle me dit qu'elle restera à la maison jusqu'à toujours, qu'elle veut que je lui frotte le dos même quand elle sera grande et quand je lui dis eh-tu-rigoles-ma-vieille-j'aurai-autre-chose-à-faire, elle dit qu'elle ne veut pas grandir parce qu'elle a peur d'être morte.

Elle est arrivée si tard dans ma vie qu'il me semble que la pousser vers l'indépendance est la meilleure chose que je puisse lui apporter mais plus elle grandit et plus j'ai la trouille qu'elle soit blessée.

Elle est jolie comme un coeur, aime rire aux éclats et mange de tout sauf des endives. Quand je me lâche trop, elle me dit arrête-de-dire-des-gros-mots-Maman et son expression préférée actuellement, c'est mince-mince-mince.

Mon voeu le plus cher, c'est de l'emmener en Asie un jour pour qu'elle puisse se rendre compte que les yeux bridés, c'est beau, et que ceux qui se moquent d'elle ici sont de pauvres ignorants. Le but essentiel de ma vie désormais - à part trouver un job - c'est de retourner en Chine pour aller, avec elle, à l'orphelinat de Langli où elle a passé ses 18 premiers mois, visite que nous n'avons pas eu le droit de faire lors de son adoption.

Elle est ce qu'il m'est arrivé de mieux dans ma vie.

Ma fille

Ce post ma été inspiré par le départ imminent de La dame des Crys vers sa petite fille. Je lui souhaite autant de bonheur que j'en ai eu le 5 septembre 2005, dans le bureau des affaires civiles de Changsha en Chine.

qsdqd

30 juin 2011

Mes nuits sont plus belles que mes jours

Ce matin, après une nuit truffée de folles balades :

Moi, enthousiasmée par mes escapades nocturnes : J'ai rêvé que j'étais en voyage, je ne sais pas où,mais c'était super !

Miss Cocotine, un tantinet jalouse : Moi, j'ai pas rêvé.

Moi, toujours dans mon trip : Toutes les nuits pratiquement, je pars quelque part en train, en avion ou en bateau, je visite des pays merveilleux et il m'arrive des aventures extravagantes ! C'est génial, tout ce que je ne fais pas le jour, je me débrouille pour le faire la nuit.

Miss Cocotine, pragmatique : C'est bien, Maman, ça te coûte pas cher !

DSC_0136

29 juin 2011

Outrée

Dans la rue :

Miss Cocotine d'un air très sérieux : Cette dame, Maman, elle est pas honnête !

Moi étonnée : Pas honnête ? Mais pourquoi tu dis ça ?

Miss Cocotine d'un air contrarié : Ben, moi, j'ai dit bonjour et elle m'a pas répondu !

DSC_0125_2

19 juin 2011

Bonne fête mon Papa

DSC_0057_2

DSC_0065_2

DSC_0080_2

DSC_0090_2

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité