Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de Cocotine
Newsletter
Archives
enfant
20 septembre 2012

Luminothérapie

Quand septembre ressemble à juillet qui lui-même ressemblait à septembre, on évite de se poser trop de questions et on profite de la douce lumière du soir en faisant les devoirs dans le jardin.

e

b

c

d

a

Publicité
14 septembre 2012

Capituler ?

En 2008, alors que j'expliquais à ma conseillère ANPE que j'étais déterminée, malgré les embûches évidentes, à trouver un poste de gestionnaire commerciale, j'ai obtenu cette réponse teintée d'horreur :

Mais vous allez vous épuiser !

Quatre ans après, je suis bien obligée d'admettre qu'elle avait fichtrement raison.

Je suis rincée.

Quand en septembre 2005, je suis revenue de Chine avec mon petit bout de femme, j'ai filé à la crèche pour quémander une place : "Je cherche du travail, j'ai besoin de faire garder ma fille." et pour tout encouragement, je n'ai eu droit qu'à :

"Vous n'avez pas de travail,
vous n'êtes pas prioritaire."

Une fois rentrée chez moi, je me suis sentie prise au piège mais très obstinée, j'ai tout de même continué à examiner les offres à la loupe en cherchant celle qui pourrait me permettre d'avoir enfin ce deuxième salaire nécessaire sans abandonner ma fille.

D'autres y arrivaient bien,

pourquoi pas moi ?

Pourtant, au gré des humiliations rencontrées, j'ai assez vite capté que, si la chance ne toquait pas à ma porte, l'histoire risquait de s'éterniser.

Très clairement, cette enfant que j'avais attendue onze ans et qui était mon plus grand bonheur était considérée comme un handicap par des recruteurs qui n'avaient visiblement cure de mon parcours du combattant - et auprès desquels je me gardais bien de gémir, l'adoption étant, de surcroît, j'en avais bien conscience, perçue comme un nid à problèmes par quelques crétins - et qui me conseillaient de présenter ma petite fabrique de guirlandes sur mon CV afin "qu'on voie que vous avez fait autre chose". Autre chose

qu'élever un enfant.

Ecoeurée de l'image négative que ces gens qui étaient du bon côté du bureau me renvoyaient de mon désir de voir ma petite famille s'épanouir, j'ai plongé le nez sur ma machine à coudre en attendant que l'heure de l'entrée à l'école sonne.

Ce qui ne m'a jamais permis de gagner ma vie et n'a fait qu'allonger cette période d'inactivité non désirée.

Amèrement, j'ai fini par conclure que j'avais vécu l'arrivée de cette enfant dans de mauvaises conditions puisque, ayant été licenciée et courant à perdre haleine derrière la carrière de Léon, congé parental et autres avantages qui permettent de souffler un peu m'étaient allègremment passés sous le nez.

Je suffoquais sous la pression. La famille avait besoin de ce revenu supplémentaire et je n'étais pas capable de remplir ma mission.

Et l'horloge tournait.

Car face aux brimades du genre "A Nantes, les salaires sont bas. Vous n'aurez jamais plus du SMIC dans votre secteur." et "Les employeurs paient cher pour trouver un mouton à cinq pattes. Mieux vaut oublier les boites de recrutement." ou "Un temps partiel ? Vous n'y pensez pas. Commencez donc d'abord à temps plein et après, vous pourrez demander un temps partiel." ou encore "Avec un enfant et sans voiture, je ne sais pas ce que je peux faire pour vous.", je me liquéfiais un peu plus à chaque instant et voyais venir le jour où plus personne ne m'adresserait la parole car

je serais "trop vieille".

Aujourd'hui, après avoir exploré mille pistes et abaissé mes prétentions de salaire au SMIC, je ne vois pas bien ce que je pourrais encore inventer, à part

renoncer.

Et justement, ce matin, alors que, munie de mes cabas colorés, je filais remplir le caddie, voilà que Valérie Toranian s'est mise à bavarder sur la double journée des femmes (à écouter à 8:24).

Evidemment, mes antennes se sont déployées et j'ai appris qu'une certaine Anne-Marie Slaughter avait publié un article dans The Atlantic cet été qui avait déclenché une polémique :

Why Women Still Can’t Have It All

Ca m'a titillé et de fil en aiguille, en allant ICI et LA, j'ai compris que cette femme avait décidé de quitter un poste très haut placé auprès d'Hillary Clinton parce qu'elle ne parvenait pas à concilier vie professionnelle et vie familiale.

Si quelqu'un d'aussi gâté par la vie se met à lâcher le morceau, comment moi qui suis tombée tout en bas de l'échelle et qui suis loin d'avoir ses moyens, je pourrais encore prétendre aujourd'hui que trouver un poste qui me laisse la possibilité de m'occuper de ma fille est chose aisée ?

J'ai cru que je vaincrais toutes les contraintes qui m'étaient imposées : exil forcé en banlieue d'une ville de province en raison des prix exorbitants de l'immobilier, transports en commun rapides inexistants, refus d'accepter un petit à la halte-garderie plus de deux heures par semaine, rigidité de la mairie qui interdit de laisser un enfant plus de deux heures par jour au péri-scolaire, impossibilité d'assumer une assistante maternelle quand on gagne le SMIC ou moins, parce que très vite, on en vient à travailler pour rien, et brutalité d'un marché de l'emploi qui élimine les populations les plus faibles.

Alors, je n'écris pas dans The Atlantic et je ne fais pas de chronique sur France inter, mais aujourd'hui, sur mon blog à deux balles, je déclare :

It’s time to stop fooling myself.

J'ai mis toute mon énergie, pendant des années, pour essayer de gagner quelques centaines d'euros par mois tout en prenant soin de cette petite fille que je ne suis pas aller chercher à 10000 kms pour la planter dans d'autres bras et visiblement,

j'ai échoué.

Evidemment, j'ai bien imaginé me détendre et profiter de ses premières années en me disant que lorsqu'elle serait un peu plus grande, je retournerais attaquer le marché de l'emploi. Mais à 42 ans, je savais pertinnement que j'avais une épée de Damoclès au-dessus de la tête et qu'aucun recruteur ne me ferait de cadeau si je traînais trop dans les biberons.

Le plus blessant, finalement, c'est qu'à l'instar de mes ex-collèques de la FPT, certains se permettent de juger mon envie de retravailler par rapport à l'activité de mon mari et j'ai parfois entendu cette question pleine de sous-entendus que je trouve franchement déplacée et qui n'est jamais, d'ailleurs, posée à aucun homme :

"Mais t'as vraiment besoin de travailler ?"

Eh bien, oui, je ne suis pas Anne-Marie Slaughter, et moisir au SMIC dans un bureau pitoyable de la FPT, je l'ai fait pour gagner de l'argent, pas pour me faire plaisir.

Aujourd'hui, cette quête, qui me paraît pourtant légitime, est trop dure, et comme, surtout, elle m'apparaît vaine, je suis à deux doigts de

capituler,

ce qui m'évitera peut-être ulcère ou cancer.

Et pourquoi pas pour retrouver Léon qui, lui, n'a jamais changé son rythme de vie depuis sept ans qu'on a le grand bonheur d'être parents ?

Ce qui m'assurera une dépendance totale, une situation que j'ai toujours détestée et refusée pour plusieurs raisons tout à fait pertinentes à mes yeux.

En bonne vieille peau aigrie, je n'aurais plus, alors, qu'à continuer à baratiner sur

la ringardise absolue
de cette société française.

A 20 ans, je croyais pouvoir tout avoir. Avec les années, j'ai déchanté.

"Peut-être, pense-t-elle, le moment est-il venu de dire la vérité aux jeunes femmes qui sortent aujourd'hui, plus nombreuses encore que les hommes, des universités : non, vous ne pourrez pas tout avoir, pouvoir, amour, maternité et bonne conscience. On nous a menti. Vous devriez pouvoir tout avoir. Mais tant que la société sera, économiquement et socialement, organisée comme elle est, c'est-à-dire par les hommes, ce sera très difficile."

Sylvie Kauffman, Le Monde, retraçant les propos de Anne-Marie Slaughter

Tout ça me colle une migraine du diable et me donne juste envie de présenter cette requête à Bouddha : dans ma prochaine vie, je veux être un homme.

Assurer mes arrières, ça me semble sage, car je ne suis pas sure que les mentalités changent de sitôt.

4 septembre 2012

L'affaire est dans le sac

Ce matin, Miss Cocotine, bien trop occupée à se peigner dans le bon sens, n'a pas touché à la radio. L'occasion, pour moi, de renouer avec mes bien-aimés Patrick Cohen et Thomas Legrand. L'école, c'est reparti pour un tour et avec un soupçon de morale laïque. C'est toujours bon à prendre.

Bonne rentrée à tous.

DSC_0011_2

3 septembre 2012

Les trois vies d'une étagère

Pourquoi acheter du neuf alors qu'on a du vieux sous la main ? Dénichées dans un dépôt-vente de Bordeaux dans l'une de mes vies antérieures, ces deux étagères assez basiques mais solides avaient été, dans un élan d'enthousiasme que je ne m'explique pas aujourd'hui, peinturlurées en bleu.

DSC_1337

En juin 2011, lors du relooking du bureau, elles avaient été désavouées et reléguées à l'atelier, mais sans pour autant changer de couleur.

DSC_0017_4

Depuis quelques mois, je cherchais une idée pour rétablir un semblant d'ordre dans la chambre de Miss Cocotine et j'en étais arrivée à me dire qu'il fallait racheter des casiers chez Fly. Heureusement, soudainement, j'ai eu une lueur et regardé d'un nouvel oeil l'étagère qui avait été démontée et qui traînait misérablement devant sa petite soeur. La solution était là. Léon l'a poncée et je l'ai repeinte en blanc dans la foulée, contente de m'être livrée à cet exercice si tendance qui limite la surconsommation et sans dépenser un seul centime, en plus, puisqu'il nous restait un fond de peinture de travaux précédents.

Je vais mieux, moi, d'un coup.

DSC_0002_2

2 septembre 2012

Le baratin du 2 septembre 2012

57 jours que Miss Cocotine m'en fait voir de toutes les couleurs, il est temps de me déresponsabiliser totalement en la rendant à l'Education Nationale.

Mardi, c'est la rentrée.

Ce Charlemagne, je lui claquerais bien la bise.

1m33, les incisives qui poussent en biais, des pourquois plein son sac et une passion pour Claude François - juré-craché, je n'y suis pour rien -, elle tripatouille si bien la radio le matin que c'est bousculée par Virgin ou Fun que je me brosse maintenant les dents, dans une inconscience crasse mais salvatrice de l'état du monde qui m'entoure.

Le premier cahier de vacances que je lui ai acheté à sa demande début juillet s'est retrouvé rempli aux deux tiers en trois jours. Pleine d'orgueil, je me suis bercée de ma-fille-est-brillante-nom-d'un-chien lorsque j'ai soudain réalisé que j'avais complètement oublié de dégrafer les pages de correction. La chipie était manifestement en train de me faire avaler des couleuvres.

S'en est suivi un règlement de comptes les yeux dans les yeux et une virée chez Leclerc pour acheter un deuxième cahier auquel, à peine la caisse passée, j'ai immédiatement arraché le livret destiné aux parents. Bizaremment, le rythme en a beaucoup souffert et deux jours avant la reprise, ces pauvres pages délaissées doivent moisir dans l'un des tiroirs de son bureau.

Ca me rappelle qu'aujourd'hui, je vais devoir perquisionner sa chambre et remettre les pendules à l'heure. Car ranger est un concept apparemment inconnu chez un enfant de huit ans et la semaine dernière, en guise d'introduction, je suis entrée dans les lieux d'un va-falloir-que-je-mette-le-nez-dans-ce-foutoir-ça-va-faire-mal qui se voulait très explicite.

Pour autant, personne n'a tremblé, et quand j'ai plongé sous son lit et que, ulcérée, j'en ai sorti une imitation de Chupa Chups toute collante, un papier de Malabar froissé et une culotte sale en braillant non-mais-c'est-quoi-ça-?, elle a explosé de rire. Vexée comme un pou, j'ai battu en retraite en la menaçant d'un tu-vas-pas-rigoler-longtemps.

Parent solo, c'est exactement le job que je n'aurais pas voulu faire, et pourtant, je nage en plein dedans. Même si Léon exerce brillamment son autorité parentale par téléphone et revient comme un héros les poches pleines de gâteaux le vendredi, c'est moi, qui doit, toute la semaine, expliquer que la vie du monde et celle de tous les jours ne peuvent fonctionner sans règles. Autrement dit, notre duo a dernièrement subi des coups de chaud.

Le cartable sera prêt ce soir et la chambre remaniée. De cet été 2012, Miss Cocotine sort avec des grands pieds et l'envie de revoir les copains.

Quant à moi, je vais devoir ranger la Crète au placard, stopper ma mono-diète feta et sortir la tête du sable blond pour m'adonner à nouveau à mon exercice favori qui consiste à triturer cette question assommante :

Mais qu'est-ce-que je vais faire

du reste de ma vie ?

En fait, pour vous dire la vérité, je suis à deux doigts d'aller voir une voyante parce que s'il s'agit d'avoir une fin prématurée à la Delarue, autant se détendre tout de suite et annuler tous mes futurs rencarts à Pôle Emploi.

Publicité
29 août 2012

Derniers jours de vacances

a

b

c

d

e

28 août 2012

Mon oeil

Miss Cocotine, clignant de l'oeil : Maman, j'ai mal !

Moi : Ah Bon ? Qu'est-ce-que tu as ?

Miss Cocotine : J'ai un sourcil dans l'oeil !

DSC_0013_3

17 août 2012

Rio 2016 ?

a

b

c

d

e

19 juin 2012

Une entorse à Noirmoutier

Au tour de Léon de recevoir son lot de trésors fait-main accompagné d'un sourire édenté mais éclatant, et au mien de me vriller la cheville dans le seul trou qui existe probablement en France sur un passage piétons. A part le malaise vagal qui a suivi avec une Miss Cocotine qui, dans tous ses états, répétait en boucle elle-est-tombée-dans-les-pommes, et un Léon qui en a outrageusement profité pour me coller deux baffes,

c'était une magnifique escapade.

a
b

c
d
e
f

g

9 juin 2012

Logique

Hier, la maîtresse nous a remis l'évaluation nationale de Miss Cocotine.

A la question :

Donner le mot qui a le sens contraire de : Il recule,

elle a répondu :

Il reculepa.

Ca lui a rapporté un 0 et franchement, je ne comprends pas pourquoi.

DSC_0025

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité