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Le petit monde de Cocotine
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3 janvier 2010

Back to 44

Pour passer d'une décennie à l'autre, il s'agissait de ne pas se rater. A bourlinguer de pays en régions, on récolte pléthore d'adresses mail et de numéros de téléphone bourrés de préfixes mais quand il s'agit de planifier le Réveillon de la Saint-Sylvestre, pas un seul pote de trente ans à la ronde pour péter le bouchon à minuit pile en hurlant sauvagement "Bonne année, bonne santé et la bise à la Mémé !".

Partant de cette triste constatation, il fallait impérativement prendre le taureau par les cornes et c'est ainsi que dès l'apparition de l'automne, j'ai commencé à chercher des pistes. Vite à cours d'idées car trouvant Nantes bien trop fourrée à l'ouest, j'ai fini par jeter mon dévolu sur la Baie de Somme me disant qu'à défaut de trouver quelques alter ego pour vivre dignement l'évènement, on pourrait toujours se la jouer écolo en pariant sur l'observation des quelques braves boules de plumes qui, pour des raisons étranges, préféraient se geler dans le coin en décembre plutôt que de tailler la route vers des cieux plus cléments.

Bien heureuse d'aller respirer un peu ailleurs, je traversai donc décembre tranquillement en guettant l'échéance quand une peste de bactérie me tomba sur le coin du poumon, me clouant le bec et me destinant à un menu de Noël purée-jambon et non-merci-pas-de-bûche-oui-même-la-yuzu-de-Guerlais-ou-je-vomis-là-tout-de-suite. Mais ça, vous le savez déjà.

Ce que vous ignorez, en revanche, c'est qu'à J-2, juste au moment où je commençais à me demander si l'antibio tuerait bien l'ennemi ou s'il faudrait annuler l'escapade pour cause de convention obsèques à régler d'urgence, Miss Cocotine nous a pété un petit 39,7° qui, tout bien réfléchi, a présenté l'immense avantage de nous divertir en ce Noël quasi morne. Evidemment, dans ces périodes de dindes grasses, pas un toubib aux alentours excepté ceux du 15 qui, on se demande pourquoi, sont d'une humeur massacrante quand on leur déballe notre petite histoire d'état grippal extrèmement angoissant pour nous mais d'une banalité affligeante pour eux. La soupe à la grimace après 1h05 d'attente à supporter ce stupide disque qui promet une réponse sous quelques instants, on se dit, un brin amusée, que l'homme de sciences, s'il n'avait pas envie d'être consigné le jour du Père Noël, il n'avait qu'à faire moins d'études. Avec un DUT Tech de co, il serait resté bien au chaud pour cause de chômage-de-longue-durée-dans-le-44. Mais comme c'est la trêve des confiseurs et qu'on s'est interdit d'être une teigne, on le plaint quand même, on lui pardonne et surtout, on revient à notre petit mouton.

De gants de toilette glacés en baisse-le-pyjam'-on-prend-la-température-et-non-arrête-de-me-l'expulser-ce-truc-bon-sang,  la petite bête, imbibée de Doliprane, a eu le bon goût de refaire surface et le dimanche 27 à 6 heures, ses parents indignes l'ont embarquée pour 550 km plein nord.

Après tout, il fallait vivre.

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