Au bout de ses rêves
A 8 ans, j'étais obnubilée par Cendrillon et sa pantoufle et donc intimement persuadée qu'un jour, mon prince viendrait.
J'avais raison. A 16 ans, il est arrivé.
A 23, mon extrait d'acte de naissance portait la mention "divorcée" et je commençais à douter quelque peu.
A 27, alors que je nageais dans un célibat peuplé d'intérimaires, Pretty Woman est sorti et après l'avoir vu une bonne douzaine de fois, j'ai repris espoir, guettant mon Richard Gere de Poissy à Rueil-Malmaison.
J'avais raison. A 29 ans, il est arrivé. A quelques détails près. Il n'avait qu'une R5.
17 ans et demi qu'on s'évertue à échapper aux vilaines statistiques.
Hier soir, j'ai regardé un documentaire sur France 5. L'amour, un peu, beaucoup, à la folie, en deux volets : Au commencement était l'amour et Combien de temps ?
J'ai souri plus d'une fois. Ca fait belle lurette que je sais ce que cette satanée promesse - ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants - vaut.
Puis aujourd'hui, j'ai emmenée Miss Cocotine voir le dernier Disney et je me suis laissée porter.
C'est sûr, la prochaine grenouille qui passe dans le jardin, je l'embrasse à pleine bouche. Et puis, j'ouvre mon resto.