Bête comme chou
Qui n'a pas jamais senti ce doute terrible l'assaillir en goûtant un coleslaw : Mais pourquoi diable ai-je acheté ce truc infâme ?
Eh bien, j'ai dans ma mallette de quoi vous réconcilier avec ce plat qui paraît barbare quand il est mal goupillé mais qui est un pur bonheur quand il est fait-maison.
Pour Miss Butterfly et autres nostalgiques des terres royales, voici ma recette :
On se dégote un chou blanc, des carottes, du yaourt, un citron, des raisins secs. La mayonnaise, soit vous l'achetez, soit vous êtes une pro et elle n'a pas son pareil. Ici, c'est l'homme qui l'a montée au robot sous mes yeux émerveillés, dans la rubrique faut-toujours-lui-faire-croire-qu'il-est-merveilleux-sinon-il-pourrait-bien-s'aplatir-dans-le-fauteuil-en-décrétant-que-puisqu'il-est-incompris-il-ne-touchera-plus-jamais-à-rien.
Alors, l'avant-veille du jour où on prévoie d'engloutir son coleslaw, on fait tremper ses raisins dans l'eau pour qu'ils gonflent. Puis on vaque.
La veille, c'est le grand jour. On s'installe et on épluche ses carottes. Puis on les lave ainsi que le chou. On prend sa petite planche à découper et son couteau. Et là, attention, on émince le chou ; plus c'est fin, meilleur c'est. On râpe ses carottes.
On attrape son joli saladier et on mélange mayonnaise et yaourt moit'-moit' comme dirait Miss Cocotine, le jus d'un citron, sel, poivre. On ajoute chou, carottes et petits raisins. On touille et on met au réfrigérateur pour le lendemain.
Vous m'en direz des nouvelles, surtout celles qui ont des enfants et qui se noient au chapitre mais-comment-lui-faire-avaler-cinq-fruits-et-légumes-par-jour-à-cette-crapouille.