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Le petit monde de Cocotine
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27 avril 2011

Le baratin de la nuit du 26 au 27 avril 2011

La nuit porte conseil. A 4h42, les dés étaient jetés et Léon adopté à l'unanimité.

Seul bémol, il vaut mieux que j'évite d'en parler devant Miss Cocotine qui, à coup sûr, partira d'un : "Où qu'il est, Léon le Bourdon ?" qui me fera hausser le sourcil gauche, tant pour la méprise que pour la syntaxe.

Prudente, j'ai toutefois décidé de lui coller un pronom possessif. Avec toutes ces mangeuses d'hommes qui rodent sur le Net, fallait bien que j'assure mes arrières.

Mon Léon

Nul doute, ça lui va comme un gant et ça me détend. L'homme, c'était quand même un peu sec, mon Léon, c'est plus rond.

Cette Bri, une perle.

Je profite de ce baptême pour vous raconter ce je pourrais classer sous un nouveau tag intitulé "Les dernières de mon Léon" mais qui finira sans dénoter dans "Bidochon's life" et "Duels de vieux couple".

Ces derniers temps, Léon ne peut pas ouvrir la bouche sans commencer par un "Ma coach m'a dit que" qui en dit long sur sa soumission à l'entreprise et son désintérêt total pour mon burn out sanglant.

Il est en coaching management.

Tout s'explique.

Toute l'étrangeté de l'histoire réside dans le fait qu'il est subrepticement passé des exercices de groupe à un tête-à-tête avec la formatrice qui me paraît extrèmement décontracté.

Jugez vous-même.

Ils se tutoient.

Fallait creuser.

Hier soir, Léon bien calé dans le canapé du salon, moi en train d'étendre les caleçons :

Léon dans son trip :  Ma coach m'a dit que...

Moi, un tantinet saoulée : Mais qu'est-ce-qu'elle t'a fait, celle-là ? Elle est belle ?

Léon ricanant bêtement : Non, même pas.

Moi, me rappelant soudain avec effroi que mon premier mari m'a remplacée par une fille qu'il décrivait volontiers comme pas terrible : Faut que je me méfie.

Et en mon for intérieur : Ma Bri me dirait que je fais encore ma victime... C'est pas jouable.

Léon changeant de sujet :  Ma coach m'a dit que tu pouvais lui envoyer ton CV. Elle m'a dit "Sans réseau, c'est mort, ici." C'est bête, j'ai oublié sa carte sur mon bureau.

Moi recadrant la situation : Sans blague. Pas besoin d'elle pour arriver à une analyse aussi fine. T'avais qu'à me demander.

Léon revenant à ses moutons : Ma coach m'a dit que je m'ennuyais, que je devais partir.

Moi exténuée : T'as raison, je ne me retape pas encore un déménagement à pétaouchnoc.

Léon se la pétant : Ma coach m'a dit qu'ils ne m'utilisaient pas à plus que 50% de mes capacités.

Moi, capacité d'analyse 300% : Non mais c'est quoi, ces flatteries à deux balles ? Elle te drague ?

Léon faisant le beau : Ben, je me l'demande.

Moi revenant à plus concret : Ah bon, et qu'est-ce-qu'elle propose, ta coach rien qu'à toi ?

Léon rêvant d'un destin plus excitant :  Ben, y'a des postes similaires mais où y'a plus de recherche...

Moi perplexe : Plus de recherche, what do you mean ?

Léon sur la pointe des pieds : Les types, ils voyagent, ils sont toujours à droite, à gauche, pour trouver des idées...

Moi terrassée par son culot : Ah c'est ça, les 50% manquants ? Partir lécher les vitrines à New York, Londres, Tokyo ou Hong Kong pendant que la MAF, elle surveille ta progéniture ? C'est clair, elle te drague.

Sèchée par la démonstration, j'ai fini par fermer les écoutilles. La pince à linge en plastique bleue est restée figée dans l'air et le pantalon de Léon, en suspension.

C'était limpide. Mon Léon, il s'en tapait le coquillard, de mon burnt out.

Bzzzzzzzzz... Léon le garçon...

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Commentaires
N
ouh la la ! Monsieur Léon a des fourmis dans les jambes ! au fait c'est un bilan de compétence ou un coatching payé par sa boite... quid de la confidentialité dans ce cas....
C
Ovar, je l'ai déjà crié... à la fin de mon post précédent ! T'as raté ce grand moment. D'ailleurs, il est revenu, Léon. Je le tiens par mon pain, que veux-tu !
C
Brigitte, je vois que tu es toujours furibarde... Allez, je te fais un petit massage des cervicales virtuel ! Ne t'inquiète pas outre mesure, Léon redescendra de son nuage. Il n'est pas si dupe que ça. Et n'oublie pas que j'enjolive pour alléger le discours. Y arrive-je ? Telle est la question.
B
Bien joué la coach, bon boulot pour faire rêver et s'enfourner dans une faille telle que la dure réalité du chômage de l'épouse, car l'homme en général aime à se défiler devant l'adversité,les soucis quotidiens, il a trouvé une bonne alliée professionnelle, et tout cela va dans le sens de l'entreprise d'aujourd'hui ( repérages et manipulations en services, madame la coach a du métier, le tu tu en fait partie), la fameuse ambition professionnelle! et de plus s'ajoute aujourd'hui les passages d'évaluations avec ces supérieurs,pour avancer dans son ambition et se faire rappeler à l'ordre en même temps etc., il faut avancer, avancer et tant pis pour les dommages quo-latéraux (la famille,les collègues)...<br /> Enfin, des discutions que j'ai aussi partagées dans mon foyer de MAF, dur la réalité du travail pour avoir une carrière commune sans que les enfants et le foyer trinquent...
O
tiens,on s'est croisé cette nuit...<br /> tu vas finir par crier"reviens Léon,j'ai les même à la maison"...ou pas....<br /> ♥
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