Le Canard m'aide à vivre
Vous avez lu Télé 7 jours ?
Pas moi, mais je sais que ce soir, à 20h35 pile poil, je m'affale dans mon tas de plumes à l'accoudoir rapé avec un plateau chips-reste-de-tarte-aux-prunes à faire blêmir le nutritionniste le plus tolérant.
J'ai rendez-vous avec David.
J'en vois déjà au fond de la classe qui délient leurs langues de vipères en conluant trop rapidement que mon Léon a des cornes qui ne passent plus les portes. Sérieusement, elles se méprennent. Si c'était le cas, mon menu serait nettement moins ignoble : 60-grammes-de-poisson-vapeur-un-fagot-de-haricots-et-rentre-ton-ventre-ma-vieille-il-te regarde.
David ne sera pas sur mon canapé usé mais dans ma télé.
Et pas seul.
C'est le moment où jamais pour tout bon français qui se respecte de se faire une opinion sur le candidat qui sera le plus susceptible de remplacer celui-qui-n'aurait-pas-dû-faire-ce-qu'il-a-fait, qui lui-même était pressenti pour écraser lamentablement mon-PDPA-bien-aimé, le pauvre.
Ca va saigner.
Et moi, je vais me délecter. Qui pourrait bien reprendre le flambeau de celui-qui-va-bientôt-essayer-de-nous-endormir-avec-du-carnet-rose-mais-sans-en-avoir-l'air pour moraliser le capitalisme, promesse faite et somme toute moyennement tenue.
A ce propos, cette semaine, c'est Panique ta mère qui m'a le plus plu dans le Canard. La chute est irrésistible. Vous pourrez, si vous avez de bons yeux, le lire sur le site du Canard Enchaîné mais je vous conseille plutôt de courir au kiosque.
Et accessoirement, faites comme la-jolie-petite-dame-vue-chez-Thomas-dimanche-soir, dépêchez-vous d'acheter de l'or. Car sans le savoir davantage que ce-gentil-monsieur-vu-au-même-endroit, si vous avez une assurance-vie, vous figurez sûrement parmi les créanciers de la Grèce et de l'Italie.
Ce Thomas, il m'a ouvert les yeux.
Et depuis que je sais tout ça, j'ai compris que ce n'était pas demain la veille que j'allais m'acheter un nouveau divan, moi. Mon Léon aussi sûrement, qui me réclame de crocheter des cache-misère à flanquer sur le repose-bras honteux alors qu'il s'est méchamment gaussé de ma galette de tabouret il y a peu de temps.
Un tantinet audacieux, mon Léon.
Franchement, sans tous ces hommes qui viennent éclairer ma vie, qu'est-ce-que je deviendrais ?