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Le petit monde de Cocotine
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2 mars 2010

Du bonheur à la pelle

6 ans demain

que Miss Cocotine est arrivée sur la planète Terre avec un destin un peu particulier, puisque 18 mois plus tard, on allait débouler dans sa vie en la terrorisant avec nos longs nez. C'est toujours ce qu'elle nous dit quand on parle de notre rencontre du 5 septembre 2005. Ca nous amuse beaucoup maintenant.

Ce matin, j'ai sorti ma collection de papiers peints et j'ai découpé, collé, noué pour faire briller ses yeux. Dans un vieux carton, j'ai tracé un coeur que j'ai accroché avec de la ficelle de lin. Je suis donc fin prête pour ce jour toujours un peu bizarre où je fête un évènement auquel je n'ai pas assisté et dont je n'ai pas le moindre détail. Et pourtant quel évènement ! Ma fille naissait !

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22 février 2010

Back from Brittany

Comment vous dire ?

Il fallait larguer les amarres.

Certaines ont pris Joe Dassin au pied de la lettre. Ca m'a fait glousser.

J'aurais bien voulu mettre le cap sur l'Amérique mais je n'ai pas dépassé Carnac et Pornic.

Je ne vous reviens pas cousue d'or et brodée d'argent mais plutôt sans un sou.

Mais qu'importe. Les comptes, ce sera pour demain.

J'ai des images de bonheur que je n'ai pas l'intention de regarder seule. A quoi bon ?

Partager, y'a que ça de vrai.

Merci pour vos mots tellement bénéfiques.

Dans le jardin, les crocus ont explosé.

En quelque sorte, on est sauvé.

PS : La chanson de Joe Dassin collait à nos velléités d'évasion au Québec en 2001.

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21 février 2010

En passant par là...

...j'ai trouvé vos com'...

Miss Butterfly, Christine, Maryline, Florence, Peau d'Anne, Lodulot, Béné, Abrakadabrante, Madame Lucienne, Sicotin, Chouchenn, Nath 46, Anne et Fab,

MERCI

Kalou, pour votre chemin particulier, si proche du mien, un clin d'oeil spécial. "Après tout, qui peut dire ce qu'est une famille ou une vie idéale ?". Personne. A deux, c'est bien aussi. Même bourrés de cicatrices.

Bonnes vacances pour ceux qui ont la chance d'en avoir et bonne semaine aux autres.

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12 février 2010

Ma révérence

Je viens d'entrer dans une crise aigüe d'aquabonisme à la suite de ça et de ça. Même mon régime crêpes ne compense plus et la psychotricot vire à l'échec.

Hier soir, d'un coup, j'ai eu envie d'expédier ce blog futile et inutile comme j'ai envoyé mes guirlandes se faire voir chez les martiens.

Vous l'avez compris, je suis dans les choux.

Je m'en remets à Stéphane Guillon, Daniel Morin, Didier Porte, François Morel et mon PDPA-préféré pour me déclencher un semblant de sourire.

Quant à vous, fidèles ou infidèles lecteurs, je vous tire mon chapeau pour votre bienveillance et vous remercie de vous être arrêtés de temps à autre en ce lieu virtuel.

N'OUBLIEZ PAS

DE CROQUER LA VIE!

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Illustration Maopost

12 février 2010

This is the end

Vous vous souvenez du jeudi 1er octobre ? Moi, je m'en souviens. Un joli cadeau d'anniversaire.

Malgré cet ultimatum que je me suis imposé ensuite, les jours ont passé. L'homme a décrété : "Ca suffit. On arrête tout." Moi, j'ai acquiescé et j'ai essayé d'encaisser.

Et puis un jour de novembre, je me suis réveillée brutalement. Ce n'était pas possible. Je n'allais pas faire ma loque et baisser les bras comme ça. J'ai couru à la mairie faire tamponner ma petite lettre et j'ai interrogé ma traductrice assermentée et Action Visas. Une fois les informations obtenues, j'ai additionné les montants exigés et j'ai posé le dossier sur un coin du bureau.

Le soufflé est retombé. Et les jours ont à nouveau défilé.

Quinze ans d'attente pour essayer d'avoir deux enfants. Et combien d'années à patienter encore ? Un an et demi, deux ans ? Plus ?

Sans aucune certitude que ça aboutisse. L'adoption en Chine, aujourd'hui, c'est devenu une sorte de calvaire. Une fois l'attestation reçue, notre dossier pourrait autant être refusé. Comme ça. Pour rien. Quand on reçoit des centaines de demandes par mois, on devient forcément de plus en plus sélectif et soucieux de trouver la famille parfaite. Qui sait si aux yeux de nos juges nous serions à la hauteur ?

Il m'a fallu quatre mois pour digérer l'affaire et rédiger un mail à l'AFA. Il est parti ce soir. Cette fois, le dossier est classé.

Trop d'incertitudes. Trop d'exigences. Trop de fatigue.

Subir, courber l'échine et tout accepter. Que des gens à l'autre bout du monde décident de notre vie sans qu'on puisse dire un mot. Des années de silence, des informations divulguées au compte-gouttes sans qu'on soit jamais surs de leur véracité et de leur pérennité. Supporter tout.

Et pourtant, se résigner et abandonner, au bout de quatre ans, c'est pire que frustrant. Réaliser que jamais plus, on n'aura d'autre chance, et que rêver d'avoir plusieurs enfants, c'est fini pour toujours.

Se recroqueviller et panser ses blessures. Se dire qu'au moins, notre malheur fera le bonheur d'une autre famille et qu'une deuxième adoption ratée, c'est moins douloureux qu'une première.

Relever la tête et songer à d'autres projets.

Et veiller sur Miss Cocotine comme sur le trésor de Toutankhamon.

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12 février 2010

Sadisme

A part des réponses formatées, je n'ai rien obtenu de ce consultant. Pourtant je me suis battue. Et j'y ai cru.

Les jours ont passé. J'ai enterré l'idée.

Puis le 3 février, soudain, j'ai reçu ce mail prometteur:

Bonjour Madame,

Suite à une réception de candidature de votre part l’an dernier, j’avais conservé votre CV.

Êtes vous toujours à la recherche d’un emploi ?

Nous recherchons une seconde assistante commerciale et administrative dans le cadre d’un remplacement pour congé maternité dans un premier temps.

A l’issue d’un CDD pour ce remplacement nous envisagerons un CDI pour la personne retenue car notre société se développe.

Cordialement,

HG

Incroyable. Un chef d'entreprise s'intéressait à mon dossier.

J'ai répondu le jour même, persuadée d'avoir un entretien. J'ai attendu.

Au bout de cinq jours, aucune nouvelle. Ca sentait le souffre.

J'ai relancé par téléphone le 8, par mail le 9.

La réponse est arrivée comme une claque.

Bonjour,

J’ai bien reçu votre réponse,

Je suis en réflexion sur une candidature qui me parait plus en phase avec notre besoin

Je conserve vos coordonnées et vous recontacte pour un éventuel entretien,

N’hésitez pas à me relancer d’ici quelques jours si vous n’avez pas de nouvelles de ma part,

Cordialement,

HG

Je n'ai rien trouvé à répondre à ça. A quoi bon ?

Ce malotru m'a pompé le peu de sève qu'il me restait.

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22 janvier 2010

Erosion bien orchestrée

<p><p><p><p><p><p><p><p><p><p><p><p><p><p><p>RE: A l'attention de M. Clément - Candidature responsable ADV</p></p></p></p></p></p></p></p></p></p></p></p></p></p></p>

Encore un mail d'une banalité affligeante ce matin...

Objet : Votre Candidature

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Nous accusons réception de votre candidature et vous en remercions. Celle-ci va être étudiée par le consultant concerné le plus rapidement possible.

Si vous n’avez pas de nouvelles de notre part dans les 3 semaines qui suivent ce courrier, veuillez considérez que malgré tout l'intérêt qu'elle présente, nous ne pouvons malheureusement lui donner une suite favorable.

Recevez, Madame, Mademoiselle, Monsieur, nos salutations les meilleures.

DUPONT Consultants

... en réponse à mon dossier de candidature pour le poste de mes rêves, repéré hier sur Ouest Job. Responsable ADV, avec une belle description qui correspond pile poil à mon expérience.

J'avoue m'être salement vautrée dans le fantasme. Une demi-heure. Puis je me souvenue :

- que depuis 6 ans, j'essayais vainement de retrouver ma place sur le marché du travail français,

- que cela faisait deux ans que je cherchais activement sur Nantes sans autre succès que cet entretien épouvantable du 24 décembre,

- que de Pôle Emploi où l'on m'avait menacée, en 2008, de me radier si je n'acceptais pas de faire de la soudure ou du service à la personne, aux boites d'intérim haut-de-gamme où l'on m'avait mis les points sur les i d'entrée en m'expliquant qu'un client qui se paie leurs services exige la collaboratrice parfaite, tout ce brave petit monde s'était soigneusement appliqué à m'envoyer au fond du trou.

Et tout ça à cause de quoi ?

A cause de mes terribles tares :

- Je n'ai pas travaillé comme salariée depuis mon licenciement à Bordeaux en 2003 (mais ceux qui seront assez assidus et tenaces pour suivre "L'herbe est plus verte ailleurs" découvriront bientôt pourquoi) et je suis donc cataloguée dans la pire espèce des chômeurs de très longue durée, des bons à rien incasables sur le marché, le cauchemar de notre gouvernement,

- J'ai eu successivement 40, 41, 42, 43, 44, 45 et 46 ans et j'ai bien peur que ça ne s'arrange pas,

- Je suis une femme qui a un enfant en bas âge et qui a commis l'erreur de compter ses couches et de remplir ses biberons.

Si vous ajoutez à ce tableau sombre le déferlement de cette crise financière puis définitivement économique, vous imaginez facilement que mon CV coule à pic au milieu des centaines de plus ci et de plus ça.

Ma copine Odile que j'adore car j'ai usé mes fonds de culotte sur les mêmes bancs qu'elle, me conseille aujourd'hui de ne pas baisser les bras.

Soit.

Je les garde en l'air mais uniquement pour lui faire plaisir. Car au fond, je suis comme mon CV. Je coule à pic.

Depuis cet épisode de coaching infructueux, je n'ai plus la foi, plus une once d'espoir pour continuer à écrire à des personnes qui sont tellement à l'aise dans leurs certitudes et leur confort qu'elles n'en trouvent même pas le temps de répondre poliment aux demandeurs d'emploi, plus un sursaut d'énergie pour m'obstiner à présenter mon nez cabossé à de nouvelles portes de saloon.

Si j'en crois ce que j'ai vu et entendu ici depuis deux ans, je suis foutue, rétamée, cuite, dans les choux.

Accessoirement, je vais me rencarder sur le minimum vieillesse et prendre rendez-vous chez Roblot pour choisir ma boite en sapin.

Et là, vous vous dites à juste titre : "Chez la Cocotine, bon sang, y'a plus que la musique qui est gaie !"

Faites comme moi, mettez-la à fond !

Et dans votre grande bonté, absolvez-moi...

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EDIT DE VENDREDI SOIR :

Comment ne pas vous faire profiter de cette phrase formulée par ma copine Odile et destinée à me botter le train ?

"Le boulot, c'est comme le vélo.

C'est inscrit dans le cerveau reptilien.

Ca ne s'oublie pas."

Enorme. Vous croyez que je vais oser lui balancer ça, au consultant que je manquerai pas d'appeler lundi matin ?

22 janvier 2010

A quand le ciel bleu ?

Sale temps pour la Cocotine's family. Depuis quelques mois, l'homme et moi, on se serre les coudes sous le coup des attaques extérieures venant nous rappeler bêtement ou méchamment que notre fille a été conçue par un autre couple. Chose que, pris dans le tourbillon du quotidien, il nous arrive tout simplement d'oublier.

Pendant environ six mois après notre retour de Chine, nous avons été plusieurs fois agressés par de pauvres nigauds comme ce type qui en pleine queue d'Auchan m'avait lancé froidement en désignant ma fille d'un coup de menton : "Amérique du sud ?".

Ou cette dame-bien-comme-il-faut-comme-dirait-ma-mère qui en plein restaurant, nous a crédités d'un fantastique : "Nous avons des amis qui ont aussi adopté en Asie et vraiment, ce sont des petites filles extraordinaires. Vous en obtiendrez beaucoup de satisfaction.", me laissant abasourdie tant la confusion entre l'adoption d'un enfant et l'acquisition d'un jouet garanti satisfait ou remboursé faisait peine.

Fatigués par la sottise de ces remarques et l'impolitesse de ces questions, nous avons peu à peu changé d'attitude. De la béatitude et l'ouverture, nous sommes passés à l'ignorance totale des regards appuyés présageant des chapelets d'allusions stupides. Tout bien réfléchi, notre histoire n'avait pas à être donnée en pâture à des fauves abreuvés de Delarue et donner des cours sur l'adoption nous semblait épuisant et vain.

Ainsi, pendant un temps, nous n'avons plus eu à nous plaindre de l'incursion des autres dans notre vie privée.

Jusqu'à cet automne où tout est parti en vrille à l'école, ce qui nous a poussés à nous recroqueviller.

Cependant, si j'en crois ce qui nous est arrivé cette semaine, je me dis que le vent n'a décidément pas fini de souffler sur notre petite cellule familiale.

Loin d'en mourir d'envie, j'ai cependant accepté l'invitation d'une enfant de l'école. Je ne connaissais pas bien les parents mais a priori, aucune raison de ne pas leur accorder ma confiance. J'ai débarqué chez eux avec Miss Cocotine, toute contente. Le père était là. Je ne l'avais jamais vu. On a échangé quelques politesses d'usage puis soudain, il a regardé ma fille et m'a interpelée :

- Elle vient d'où votre fille ?

En cours de liquéfaction, je lui ai répondu :

- Pardon ?

Il ne s'est pas démonté et a réitéré, le tout devant les deux gamines, démontrant ainsi à sa fille qu'on pouvait sans vergogne violer verbalement l'intimité de ma fille :

- C'est une enfant adoptée ? Elle vient d'où ?

Et moi qui, sous son ton péremptoire, ai été assez gourde pour m'aplatir et lui marmonner :

- De Chine.

Je suis partie les boyaux emberlificotés en laissant ma petite, priant pour qu'elle n'entende pas d'autres absurdités en mon absence.

Je m'en veux horriblement de n'avoir pas été à la hauteur et de m'être pliée sans avoir su clouer le bec à ce goujat.

Les agressions viennent systématiquement quand on s'y attend le moins. Il faut apprendre à y faire face et surtout, il faut réussir à armer Miss Cocotine pour qu'elle en souffre le moins possible.

Espérer qu'on nous traite comme les autres relève apparemment de l'utopie doucement cultivée par certaines minorités qui ne cherchent pas à se faire remarquer.

J'ai vécu 40 ans de Madame-tout-le-monde-ou-presque. Depuis 6 ans, je suis en apprentissage CAP parent-adoptant. Et je ne désespère pas d'aller jusqu'au doctorat.

Encore une leçon de vie que je reçois grâce à cette enfant adorable qui ne nous ressemble pas physiquement mais qui nous apporte un peu plus de richesse chaque jour.

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19 janvier 2010

De la nature humaine

Si je vous assomme avec ma salle de bain, c'est bien pour esquiver l'essentiel. Et l'essentiel, dans mon tout petit monde, c'est quoi ?

C'est que je suis au tapis.

Lorsque je rencontre quelqu'un qui me parait doté d'un cerveau en bon état de fonctionnement, j'ai tendance à lui faire confiance. D'ailleurs, cela m'étonne moi-même vu tout ce que j'ai pu observer tout au long de cette route bordée de fleurs des champs. Il faut croire que je n'en ai pas tiré assez de leçons.

Notre deuxième procédure d'adoption m'a davantage fêlée que je ne le laisse paraître. Et c'est ce que, dans un moment de grande naïveté, j'ai confié à quelqu'un sur qui je n'aurais pas dû miser trois sous.

Je suis retombée brutalement sur terre quand cet épisode m'est revenu comme un boomerang puisqu'au lieu d'expliquer ses actes, la dame a préféré l'attaque et m'a mise à terre en répétant trois fois :

"Oui, mais vous avez une souffrance."

Ce à quoi, blessée par l'estocade,  je n'ai rien trouvé à répondre.

Depuis, je suis pétrifiée, désabusée, aigrie, misanthrope et je n'ai qu'une devise, soufflée d'ailleurs par mon toubib préféré :

Pour vivre heureux, vivons cachés.

Les jours s'évanouissant, je suis de plus en plus persuadée que si la nature humaine reste et demeurera ce qu'elle est,

la souffrance rend moins crétin.

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15 janvier 2010

No comment

Si les images d'Haïti vous choquent comme moi et que vous avez envie d'aider, un clic sur le drapeau et vous aurez la liste des ONG concernées.

Mes pensées vont vers tous les haïtiens bien sûr mais aussi vers les parents-adoptants qui sont actuellement en procédure et qui attendent leur enfant.

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