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Le petit monde de Cocotine
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9 mars 2012

Les poules ont des dents

Des mois que je rêvais d'un oeuf à la coque. Mais comment en manger sans coquetier ? Une énigme que je ne parvenais pas à résoudre. Un rond de serviette, un verre à liqueur, le mandrin d'un rouleau de Lotus, tout était soit trop grand, soit trop petit.

Je n'en dormais plus.

A force de fouiller dans les brocantes, de ratisser les rayons de la grande distrib' et de fouiner dans les boutiques de déco, j'en étais arrivée à la conclusion que je trouverais ce dont je rêvais quand les poules auraient des dents.

Et puis, j'ai traversé la Manche.

Et quand je suis entrée chez Cath Kidston, ma vie s'est soudainement éclairée.

Du coup, je suis rentrée au pays avec sept coquetiers colorés et depuis,

je n'en finis plus d'aller me faire cuire un oeuf.

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8 mars 2012

Vive les femmes !

Je traîne toujours des pieds pour faire le repassage.

Et d'ailleurs, hier après-midi, j'ai passé mon demi RTT à saccager les refrains de Claude François en singeant les clodettes. Ca peut faire peur, j'en suis consciente. Même si j'évite la tenue ad hoc. Bref, je me suis payée une tranche de nostalgie débile. Ca m'arrive une fois ou deux par an. Somme toute, c'est raisonnable.

Du coup, c'est ballot, j'ai complètement oublié le fer.

Ce que n'a pas manqué de me faire remarquer Léon d'un charmant et culpabilisant : "T'as pas fait le repassage ?"

Mais comme je suis très forte, j'ai résisté à la vague de honte qui aurait pu m'envahir et ce matin, en regardant la date sur mon éphéméride à deux balles, je me suis dit que je tenais là ma revanche.

Et c'est comme ça que je lui ai mailé ce scud :

"Tu peux rentrer tôt ?

C'est la journée de la femme,

et pour fêter ça, c'est toi qui feras le repassage."

La réponse n'a pas mis longtemps à me revenir dans les dents :

"Pas avant 19h."

19h, ce n'est pas l'heure où l'on passe à table, ça ?

Bonne soirée de paresse

à toutes les femmes

qui détestent les tâches ménagères !

...le grand amour sans t'y attendre viendra pour toi, j'en suis sûr, il guérira tes blessures, le grand amour... ça s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens, ça se chante et ça se danse et ça revient, ça se retient comme une chanson populaire...

Tout bien réfléchi, je vais peut-être y venir, au string paillettes et aux talons de 14 cm, moi.

Jeudi 21h : Léon est à toutes vapeurs, c'est si bon. Voyez comme je me fais respecter quand même. D'ailleurs, il a dit à sa fille : "Demain, je te lirai une histoire pendant que Maman fera les courses." puis, il a ajouté en me regardant : "Demain, c'est fini, la journée de la femme." Tout est bon dans le Léon, moi, je vous le dis.

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Illustrations Gil Elvgren

7 mars 2012

Midinette 34 ans après

A l'heure où seule une voyante pourrait me dire où j'habiterai fin 2012, rapport à Léon qui n'en finit pas de tendre la joue pour se faire flatter - et d'ailleurs je peux vous annoncer officiellement que le retour de son étude grapho est positif - je ne manque jamais une occasion de me divertir.

Et lundi soir, à bout de nerfs, je me suis scotchée devant la téloche pour m'offrir un flash back du diable. J'en suis encore toute barbouillée.

C'est l'effet Cloclo.

Mes 10 ans, Courbevoie, mes parents, mon frère, mes rêves de gamine. Chaque chanson me rappelle une page de mon enfance et l'expérience est forcément troublante. Le mange disque qui tournait en boucle et la mini cassette branchée sur André Torrent, y'avait du matos. Et Podium que me refilait ma copine Isabelle et que je lisais en douce parce que mon père et ma mère trouvaient ça déviant.

Ca paraît inouï aujourd'hui mais à cette époque, c'était difficile de ne pas allumer la radio ou la télé sans l'entendre. Un sacré phénomène très bien décrit dans cet excellent documentaire que vous pouvez revoir ICI et dans lequel on apprend que ses influences, c'était Nat King Cole, Stevie Wonder, Sinatra et Elvis.

Ca vous arrive, à vous aussi, de vous faire un trip seventies populaire, et de partir pour un cocktail détonnant Cloclo-Sheila-Mike Brant-Johnny Hallyday-Gérard Lenormand-Sylvie Vartan ?

Quoi ?

Faut que je me reprenne, je fais trop ma Nadine Morano ?

Puisque c'est comme ça, je ne vous dirai plus rien.

Alors, vous êtes Cloclo ou pas Cloclo ?

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5 mars 2012

Entre filles

Vendredi soir, Léon était invité à une petite sauterie à l'Atelier des Chefs, pour la deuxième fois en trois mois.

Le pauvre.

Jalouse à crever, j'ai pris ma fille sous le bras et je l'ai emmenée chez l'Hippopotame avantageusement flanqué dans la zone d'Atlantis, histoire de cramer les tickets resto du déserteur.

Non sans avoir auparavant rempli le caddie pour éviter toute surchauffe du culpabilitomètre.

L'occasion de discuter de la vie du monde avec elle et de me répandre en onomatopées face aux scènes d'horreur auxquelles cette enfant innocente est régulièrement confrontée dans la cour de récré : eh-ben-Théo-il-a-écrasé-les-lunettes-de-Salomé, Hugo-tu-sais-pas-il-a-craché-sur-Marie et même-que-Nathan-il-a-donné-un-coup-de-pied-dans-les-fesses-de-Sandra-oui-c'est-vrai.

Moi en train de siroter tranquillement ma sangria tout en me gavant de chips trop grasses : Et avec Alexandra, ça va mieux maintenant ?

Miss Cocotine, l'air sérieux : Ben, ça roule ma poule !

J'ai cru que c'était l'effet de l'alcool et puis, j'ai eu un accès de lucidité et je me suis dit que si sa mère n'employait pas toutes sortes d'expressions alambiquées et fleuries, on n'en serait pas là.

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4 mars 2012

Avoir voix au chapitre

Inutile de vous mentir, je n'avais pas spécialement envie de le voir mais poussée par la frénésie ambiante, j'ai fini par céder hier après-midi.

Comment vous dire ?

Evidemment, les acteurs sont bons, mais honnêtement, j'ai failli piquer un petit roupillon tellement je me suis ennuyée et le pire, c'est que je n'ai ressenti aucune émotion. Ca a peut-être enchanté l'Amérique mais pas moi.

Je mets la bande-annonce uniquement pour ceux qui habiteraient sur Mars.

Et vous, vous l'avez vu, ça vous a plu ?

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4 mars 2012

C'était bien

A l'instant :

Moi en mère indigne qui préfère blogguer plutôt que de participer au montage du zoo des Playmob' : Toutes mes copinautes te souhaitent un bon anniversaire, ma Chérie !

Miss Cocotine, reconnaissante : Ben, tu dis merci !

Et de surenchérir quelques secondes plus tard : Parce que c'est gentil, hein !

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3 mars 2012

Un jour spécial

Miss Cocotine a 8 ans aujourd'hui et au delà de la déco, du masking tape et des cadeaux, c'est l'occasion de resserrer encore un peu plus les liens au moment où l'extérieur la pointe du doigt en lui demandant qui est sa vraie mère ou en la traitant de tête plate, voire de chinetoque. Ainsi va le quotidien des parents adoptants que nous sommes, toujours prêts à rassurer et à la pousser à se forger une carapace.

Pourvu qu'on réussisse

parce qu'elle mérite beaucoup mieux.

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3 mars 2012

Le baratin du samedi 3 mars 2012

C'est bien joli d'aller papillonner à London mais une fois les souvenirs classés et partagés, il faut bien revenir bravement au chapitre

real life.

Et là, d'un coup, d'un seul, c'est moins poilant.

Et cette semaine, le plus urgent, c'était de se remettre vite fait sur le dossier :

Et au fait, pour qui je vote,

moi, le 22 avril ?

A cinquante et quelques jours de la date fatidique, je devais illico presto mettre en place une stratégie pour sortir the-one des 11 candidats qui se crêpent actuellement le chignon sur tous nos écrans.

Comme je suis une fille éprise de justice, j'ai fermement décidé d'accorder le même temps de parole à tous. Le minuteur en main, j'ai écouté toutes les promesses, toutes les batailles, toutes les haines. D'un extrême à l'autre.

Et plus je cherchais ce qui se cachait réellement derrière les bouses volantes, et plus mon scepticisme grandissait.

Et puis, le facteur a déposé dans ma boite une relance de Médecins du Monde et en ouvrant l'enveloppe, j'ai découvert une brochure et ce petit encart a accroché mon regard :

3 personnes/ jour deviennent SDF

De quoi alimenter les interrogations qui me taraudent depuis des années :

- N'y a-t-il vraiment aucune solution pour réduire le nombre de SDF ?

- Comment quelqu'un qui travaille peut-il en arriver à dormir dans sa voiture ?

- Pourquoi rien n'est-il fait pour aider les petits salaires à trouver un logement ?

Et celle devenue essentielle à l'heure qu'il est :

- Sur quoi les jolis discours de campagne de 2007 ont-ils débouché, concrètement ?

Tout autant que toutes celles suscitées par les échauffourées pitoyables qui nous sont servies actuellement :

- A quoi cela sert-il de pointer du doigt les minorités, qu'elles soient pauvres ou très riches d'ailleurs ?

- Qui sera capable de redresser la France sans passer son temps à dresser les uns contre les autres ?

- Quel homme politique sera le moins enclin à nous entourlouper en trafiquant les chiffres dans un but électoraliste ?

Difficile de rester de marbre face au reportage d'Envoyé Spécial diffusé jeudi dernier et dont le titre alléchant laissait augurer de ce qui allait nous être râbaché : Délinquance : des chiffres sur mesure ?

Alors comment ne pas tomber dans un bonnet-blanc-et-blanc-bonnet somme toute légitime et faire mon devoir de citoyenne en pariant sur les 5 ans à venir.

Qui sera digne de ma confiance ?

Cette interrogation me donne un tel mal de crâne que j'ai décidé de rendre mon tablier de chroniqueuse à deux balles. Ne comptez pas sur moi pour vous bourrer le mou, je préfère ne noyer dans une lâcheté innommable.

Si vous êtes vraiment dans la panade, faites un tour sur jevotepourquien2012. Au mieux, vous serez guidé vers les urnes, au pire, vous rigolerez bien du résultat comme ma copinaute Eternalia qui cherche bravement un job et qui raconte ses péripéties sur un blog nommé Chroniques d'une ressource humaine disponible.

En ce qui me concerne, je me délecte des aventures d'Alexis Monchovet et Raphaël Krafft qui sont partis faire 3500 km à vélo à travers la France pour discuter le bout de gras avec les français :

La campagne à vélo
Road movie présidentiel

Avec un petit côté Pékin Express, un air de J'irai dormir chez vous et une touche de Strip Tease, c'est éclectique, parfois drôle, parfois grave, parfois violent, parfois attendrissant, parfois terrifiant. En tout cas,

c'est édifiant.

Vive la République et vive la France.

Bon week-end à tous

et n'oubliez surtout pas d'être heureux

envers et contre tout et tous !

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