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Le petit monde de Cocotine
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18 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number seventeen

Samedi, 15h30. Repus et heureux, il était temps, de réintégrer la chaumière pour reprendre le chantier. C'était pas le tout, de traîner le pavé à Nantes. Fallait attaquer le mur.

Leçon n° 2 : Qu'est-ce-qu'on peut faire quand on a un mur recouvert d'un carrelage dont on ne veut plus ?

Passé les grandes certitudes "Moi, faire du carrelage, n'y pense même pas !" et la spéculation "Je parie que ceux d'avant, ils n'ont pas mis de sous-couche.", tu passes directement à la case carreleur en ignorant Question Maison. Tu t'en prends pour 1700 € et la mort dans l'âme, tu pars pour des semaines de déni.

Un jour d'utopie, l'homme tente de faire sauter deux petits carreaux et quand tu observes le résultat, t'as l'impression qu'un chien enragé a dévoré ton placo. Clairement, c'est pas la bonne solution. A moins que tu ne te résolves à casser toutes les cloisons et à contacter d'urgence le CNED pour ajouter un CAP de plaquiste à ta boite à diplômes. Prudente, tu abandonnes l'idée.

Le mystère reste entier. La façon dont tu vas bien pouvoir éliminer ce maudit carrelage vert de ta vie va te brouiller les neurones pendant plusieurs mois. Y coller de nouveaux carreaux te paraît pour le moment insensé. Bercée par de jolies images de papier glacé, tu vas avoir l'idée saugrenue de tout recouvrir de lattes de bois. Ton menuisier accueille le projet avec circonspection et d'un haussement de sourcil quasiment imperceptible, il refuse poliment le chantier en t'aiguillant vers Réseau Pro. Tu vas y passer des heures à cogiter, harcelant le vendeur de "Et si je mets ci, et si je mets ça ?".

Tu es prête à charger des dizaines de lattes de bois quand un beau matin, tu découvres que certains osent du zinc dans leur salle de bain. Tu te dis que cette fois, tu la tiens, l'idée démente, même si quelques doutes subsistent sur le rendu final. Alors tu rencontres ton couvreur préféré et tu attends tranquillement son verdict, persuadée que trois petits bouts de matière ne vont pas te trouer le porte-monnaie. Trois semaines plus tard, son devis de 900 € te plonge dans un abîme d'incertitudes.

Comme au jeu de l'oie, tu te retrouves à la case départ, sonnée.

Et puis un samedi ordinaire, l'homme te traîne chez Casto où tout en maugréant, tu croises des carreaux-de-ciment-qui-ne-viennent-pas-de-chez-Josse-comme-dans-Côté-Ouest mais qui se défendent bien. En un clin d'oeil, ton destin bascule. Et pourquoi ton nouveau sol ne ferait pas dans l'échiquier gris clair et gris foncé ? Sur ta lancée, tu t'engages dans le rayon voisin et tu jettes ton dévolu sur des carreaux blancs rectangulaires à poser en quinconce.

L'affaire est pliée. Après tout, l'homme et toi, ça fait deux cerveaux en ébullition et cette constatation somme toute basique te conforte dans ton envie de relever le défi.

Il s'agit juste de :

- poncer les carreaux en sur épaisseur à la meuleuse
- lessiver à la Saint-Marc
- effectuer une mise à niveau des murs en comblant les trous avec du Wedi
- passer le primaire d'accrochage
- poser le carrelage
- faire les joints

le tout en évitant soigneusement le divorce.

Samedi après-midi à 16h, le chef de chantier a attaqué le mur au-dessus de la baignoire. A 20h, la moitié seulement était couverte. J'ai félicité l'homme tout en ayant quelques doutes sur le respect des délais annoncés...

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Commentaires
K
bonjour, je viens de visionner ton blog que je trouve super<br /> moi aussi ,j'en ai un ,passe le voir si tu as le temps et dis moi<br /> ce que tu en pense merci et bonne soirée<br /> krystele
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