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Le petit monde de Cocotine
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bidochon's life
20 septembre 2011

Non assistance à personne en danger

Quand j'ai compris, jeudi à 17h14, que ma vie allait changer du tout au tout dès le lundi suivant, mon taux d'angoisse a aussitôt bondi :

Comment allais-je bien pouvoir affronter

cette formidable opportunité de carrière

en restant malgré tout une bonne mère ?

La réponse, c'était dans l'agenda de mon Léon qu'il fallait aller la pêcher.

Le soir, au coucher, j'optai donc pour la question fermée, en souvenir de mes cours de vente de DUT, une combine soi-disant infaillible pour coincer le plus récalcitrant :

- Alors, tu choisis le matin ou le soir pour l'école ?

Mais voilà que Léon le grognon - vous avez remarqué, plus de pronom possessif - se rebiffa, me laissant bouche bée :

- Non, t'es pas sérieuse, attends, je peux pas, c'est pas possible !

L'affaire a dégénéré gravement pour se terminer sur un 96 musclé visant à démontrer à Léon qu'il ne l'emporterait pas au paradis.

Le lendemain, chacun campa sur ses positions. Puis dimanche, sentant que Léon mollissait, je le convoquai en duel à l'aube pour une discussion au sommet. Bon an mal an, un planning fût établi.

Lundi soir, on frôlait la perfection côté partage des tâches quand soudain  :

Moi, les cervicales en vrac : Tu peux me faire un massage dans le coup, j'en peux plus, j'vais mourir tellement j'ai mal ?

Léon avec force gestes : Je me suis levé à 6 heures, j'ai lancé ma prod', j'ai couru toute la jorunée, je suis allé chercher la petite à l'école, j'ai fait les devoirs, j'ai fait à manger, tu rigoles ou quoi ?

Moi épatée par son culot : T'emballe pas,  mon vieux,

tu as juste eu une journée de femme !

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18 juin 2011

Partage des tâches

Cette semaine, prenant comme prétexte la transformation radicale de mon bureau, j'ai sournoisement repoussé la corvée Leclerc-Horizon-Vert-la-ferme jusqu'à ce que j'en arrive à ce triste constat d'un vendredi soir sans éclat :

Y'a plus rien dans le frigo, c'est ballot.

N'écoutant que son courage, mon Léon m'a immédiatement susurré un j'irai-demain-moi tout mielleux qui m'a d'abord ébouie, puis épatée, puis inquiétée.

Allait-il seulement se rappeler du chemin ?

En homme d'honneur, il a tenu parole et ce matin, pendant que j'émergeais d'un sommeil artificiellement plombé par mes-5-gouttes-du-soir, il s'est lavé, habillé, peigné puis m'a réclamé une liste. Pour éviter tout malentendu, je me suis abstenue de lui envoyer un débrouille-toi trop permissif et j'ai obtempéré en notant, à sa demande, les marques, les prix au kilo et les commentaires ad hoc. Fier comme Artaban, il a ensuite trouvé opportun de lancer un bon-j'y-vais tellement triomphal que je me suis vue obligée de le ramener à la raison avec un t'as-oublié-les-sacs monstrueusement ironique.

C'est comme ça que, dûment affublé de mes cabas La Marelle, mon Léon a finalement quitté la maison à 10h22.

L'heure a tourné.

Tout en buvant tranquillement mon thé, puis en me brossant méthodiquement les dents, puis en lustrant soigneusement les robinets, puis en plongeant courageusement dans les toilettes, puis en faisant consciencieusement cuire du riz pour midi, j'imaginais mon Léon errant de têtes de gondoles en rayons et me demandais comment cette escapade improbable pouvait bien se dérouler.

Pendant ce temps, la petite aiguille trottait comme une folle.

A 12h14 précises, j'ai commencé à avoir la puce à l'oreille et brusquement, tel Thomas Pitt*, j'ai eu cette lueur de génie : mon Léon ne m'avait pas proposé d'aller faire les courses par pur dévouement,

il avait une idée derrière la tête.

Quand il a enfin déboulé avec ses commisions, c'est sans surprise que j'ai constaté qu'au milieu des yaourts et des pâtes trônaient

une majestueuse pompe à vélo

et son équivalent en modèle réduit

ainsi qu'un démonte pneu du vert pomme le plus pur.

Vous savez quoi ?

Léon le garçon, je l'adore !

* héros des romans policiers d'Anne Perry que je dévore actuellement sur les conseils avisés de Makanai.

30 mai 2011

The come back héroïque

Samedi après-midi, alors que j'étais en plein débat avec deux mères de famille sur la question cruciale de savoir comment on fait pour réintégrer le marché de l'emploi quand on a tellement pouponné qu'on en est devenue quadra, mon Léon a tranquillement réintégré le domicile conjugal,

exténué, bronzé (Zoé, si tu me lis...) et quasi aphone.

C'est dans cet état semi comateux et bien assis devant l'écran plat que je l'ai retrouvé vers 20h, après ses deux jours de séminaire intensif à Belle-Ile.

Depuis, il a récupéré quelques forces et m'a livré tous les détails de la folle escapade : balade en mer sur vieux gréements, plongeons dans la piscine de l'hôtel et jeu de piste en Mehari.

Paraît même que certains lui auraient dit : "On ne te connaissait pas sous ce jour-là !", ce qui m'a de suite donnée une idée assez précise de la dévotion avec laquelle il s'est impliqué dans l'exercice.

A coup sûr, un bon élément, mon Léon.

D'ailleurs, il est arrivé 3ème et du coup, on a eu droit à une magnifique boite de friandises. S'il avait été encore plus zélé et qu'il ait écopé du premier prix, il aurait reçu une Mehari en modèle réduit.

Comme qui dirait, on l'a échappé belle.

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27 mai 2011

Le séminaire

Lorsque je faisais partie du monde bienheureux des actifs, j'ai eu moult fois l'occasion d'être enrolée de force dans des dîners mondains dignes de "Ridicule", des aventures rocambolesques en rafting dans le grand nord ou des sessions d'endoctrinement visant à décortiquer le moindre de mes battements de cils. Fort heureusement, stages commando et sauts à l'élastique m'ont été épargné.

Depuis que je suis MAF, personne n'est jamais venu frapper à ma porte pour me proposer des formations intensives de lavage de carreaux au papier journal, des cours pointus de détachage au vinaigre blanc de sets maculés, des conseils avisés pour décrasser la baignoire au bicarbonate, ni d'ailleurs aucune séance pour apprendre comment, après une journée passée à crever d'ennui entre la queue à Auchan et ma quête de changement, afficher un sourire béat à mon Léon qui déboule à 20h04 pour se mettre les pieds sous la table sans avoir prévenu qu'il allait péter son score de 12h16 de travail par jour.

Alors j'attends patiemment d'avoir quelque chose à me mettre sous la dent.

Et parfois, je suis comblée.

Comme hier soir.

Mon Léon m'avait prévenu sans toutefois se noyer en détails superflus : "J'suis pas là vendredi 27 et samedi 28 mai. J'vais à un truc. Le séminaire annuel."

Alors que j'essayais de lire sur les lèvres de Françoise et Guilaine tant mon Léon mettait d'entrain à préparer sa petite valise à roulettes juste derrière moi, je me retournai soudain pour lui demander de me laisser apprécier à sa juste valeur l'arrestation du bourreau serbe, et là, je vis, bien pliée sur sa pile de vêtements,

une serviette de bain.

Vous me connaissez. Ironique comme pas deux, je lui lançai derechef :

- Le séminaire, il se fait sous l'eau ?

Et là, mon Léon de répondre avec une mine mystérieuse et goguenarde :

- J'en sais rien, c'est la DRH qui nous a demandé d'apporter ça.

Vous imaginez aisément que je ne pouvais pas laisser passer pareille nouvelle sans conclure d'un :

- Ah ben, la vie est belle pour certains !

Un peu plus tard, en me levant pour aller boire un coup, je remarquai deux feuilles posées sur la table et m'approchai, titillée par le désir d'en savoir plus.

Sur la première, d'un mail informel, une dénommée Nathalie invitait mon Léon à ne pas oublier sa crème solaire et sur la seconde, d''un coup de Word, il était sommé de faire son paquetage pour une "Réunion encadrement" :

- 2 tenues sportives ou décontractées

- coupe-vent imperméable

- petit sac à dos pour les affaires personnelles (appareil photo...)

- casquette ou chapeau

- lunettes de soleil

- maillot de bain et serviette

- boussole

Suivait une série de requêtes improbables comme la cote de Barcelone et Manchester sur Bwin ou la photo de la Petite Géante de retour du Mexique avec son chien Xolo et son oncle Le Campesino.

Rendez-vous était donné à 6h15 ce matin.

Interloquée par ce menu qui aurait autant pu être destiné à Miss Cocotine pour sa prochaine colo, je courus sur le Net pour vérifier la signification du mot séminaire :

"Réunion de spécialistes ou de techniciens pour étudier des questions ou résoudre des difficultés concernant leur spécialité ou la vie de leurs entreprises." 

Là, drapée dans ma dignité, j'ai déboulé dans la salle de bain et j'ai déclamé à mon Léon hilare et plein de dentifrice :

- J'te préviens, si jamais t'es pris la main dans le sac au Britt Hôtel, compte pas sur moi pour péter toute ma fortune, à savoir mon traitement de même-pas-fonctionnaire du 6 septembre au 6 octobre 2010, en avocats renommés, en garde rapprochée ou en 600 m2 luxueux en plein quartier branché.

Nom d'un chien,

vivement que j'entre dans la FPT

pour bénéficier

de séances gratuites de réflexologie !

Vendredi 10h25 : Mon Léon vient de m'appeler. Il était sur un bateau, en partance pour Belle-Ile. Trop dure, sa vie !

27 avril 2011

Le baratin de la nuit du 26 au 27 avril 2011

La nuit porte conseil. A 4h42, les dés étaient jetés et Léon adopté à l'unanimité.

Seul bémol, il vaut mieux que j'évite d'en parler devant Miss Cocotine qui, à coup sûr, partira d'un : "Où qu'il est, Léon le Bourdon ?" qui me fera hausser le sourcil gauche, tant pour la méprise que pour la syntaxe.

Prudente, j'ai toutefois décidé de lui coller un pronom possessif. Avec toutes ces mangeuses d'hommes qui rodent sur le Net, fallait bien que j'assure mes arrières.

Mon Léon

Nul doute, ça lui va comme un gant et ça me détend. L'homme, c'était quand même un peu sec, mon Léon, c'est plus rond.

Cette Bri, une perle.

Je profite de ce baptême pour vous raconter ce je pourrais classer sous un nouveau tag intitulé "Les dernières de mon Léon" mais qui finira sans dénoter dans "Bidochon's life" et "Duels de vieux couple".

Ces derniers temps, Léon ne peut pas ouvrir la bouche sans commencer par un "Ma coach m'a dit que" qui en dit long sur sa soumission à l'entreprise et son désintérêt total pour mon burn out sanglant.

Il est en coaching management.

Tout s'explique.

Toute l'étrangeté de l'histoire réside dans le fait qu'il est subrepticement passé des exercices de groupe à un tête-à-tête avec la formatrice qui me paraît extrèmement décontracté.

Jugez vous-même.

Ils se tutoient.

Fallait creuser.

Hier soir, Léon bien calé dans le canapé du salon, moi en train d'étendre les caleçons :

Léon dans son trip :  Ma coach m'a dit que...

Moi, un tantinet saoulée : Mais qu'est-ce-qu'elle t'a fait, celle-là ? Elle est belle ?

Léon ricanant bêtement : Non, même pas.

Moi, me rappelant soudain avec effroi que mon premier mari m'a remplacée par une fille qu'il décrivait volontiers comme pas terrible : Faut que je me méfie.

Et en mon for intérieur : Ma Bri me dirait que je fais encore ma victime... C'est pas jouable.

Léon changeant de sujet :  Ma coach m'a dit que tu pouvais lui envoyer ton CV. Elle m'a dit "Sans réseau, c'est mort, ici." C'est bête, j'ai oublié sa carte sur mon bureau.

Moi recadrant la situation : Sans blague. Pas besoin d'elle pour arriver à une analyse aussi fine. T'avais qu'à me demander.

Léon revenant à ses moutons : Ma coach m'a dit que je m'ennuyais, que je devais partir.

Moi exténuée : T'as raison, je ne me retape pas encore un déménagement à pétaouchnoc.

Léon se la pétant : Ma coach m'a dit qu'ils ne m'utilisaient pas à plus que 50% de mes capacités.

Moi, capacité d'analyse 300% : Non mais c'est quoi, ces flatteries à deux balles ? Elle te drague ?

Léon faisant le beau : Ben, je me l'demande.

Moi revenant à plus concret : Ah bon, et qu'est-ce-qu'elle propose, ta coach rien qu'à toi ?

Léon rêvant d'un destin plus excitant :  Ben, y'a des postes similaires mais où y'a plus de recherche...

Moi perplexe : Plus de recherche, what do you mean ?

Léon sur la pointe des pieds : Les types, ils voyagent, ils sont toujours à droite, à gauche, pour trouver des idées...

Moi terrassée par son culot : Ah c'est ça, les 50% manquants ? Partir lécher les vitrines à New York, Londres, Tokyo ou Hong Kong pendant que la MAF, elle surveille ta progéniture ? C'est clair, elle te drague.

Sèchée par la démonstration, j'ai fini par fermer les écoutilles. La pince à linge en plastique bleue est restée figée dans l'air et le pantalon de Léon, en suspension.

C'était limpide. Mon Léon, il s'en tapait le coquillard, de mon burnt out.

Bzzzzzzzzz... Léon le garçon...

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15 février 2011

Mon Valentin

Certains se font violence et ramènent un bouquet de roses écarlates, d'autres passent aux fourneaux et mettent les petits plats dans les grands ou réservent un dîner aux chandelles dans un endroit charmant sans oublier de passer un coup de fil à la perle qui arbitrera les batailles rangées des gamins pendant qu'ils compteront fleurette à leur belle.

Le mien est rentré hier à 18h15 avec une collection de clés à fourche, à molette et à cliquet.

Tout content de lui, il m'a enrôlé d'office d'un "Allez, on y va !" auquel j'ai répondu benoîtement : "Où ça ?". Quand j'ai capté qu'il voulait juste m'entraîner sous l'évier, j'ai enfilé mon tablier et me suis mise à faire ma soupe aux chou-fleurs en gambergeant. Après tout, fallait être honnête. L'évènement avait été dignement fêté avec deux jours d'avance. A mon entière initiative, il est vrai, mais tout de même, je ne pouvais pas vouloir le beurre, l'argent du beurre et le crémier en cadeau Bonux.

Et puis en assistant à la chute de mon mélangeur décrépi, j'ai pensé à celles qui, n'ayant pas de mari bricoleur sous la main, se pâmeraient à l'idée d'un 14 février coincée entre une bassine et une serpillière. Alors fougueusement, j'ai embrassé l'homme en lui souhaitant une bonne fête.

Certaines d'entre vous militaient il y a peu pour la paix des ménages. J'espère qu'elles apprécieront mes efforts incommensurables pour voir le seau à moitié plein.

Et votre Saint-Valentin à vous, elle était conventionnelle ou surréaliste comme la mienne ?

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9 janvier 2011

Ambiance bougies

Après le panettone, la galette et j'envisage d'attaquer les crêpes sous peu... En tout cas, côté cadeau, j'ai tapé dans le mille. Depuis que l'homme l'a ouvert, on ne l'entend plus. Je n'ai jamais compris cette passion futile et inutile pour les montres mais après tout, c'est peut-être gravé dans sa carte génétique. Son père était horloger.

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8 janvier 2011

Premiers doutes

Lundi soir, après la reprise de l'école :

Miss Cocotine, levant les épaules genre non-mais-ils-sont-tous-débiles : Les autres, y disent que le Père Noël, il existe pas.

Moi, prudente : Ah bon, et qu'est-ce-que t'en penses, toi ?

Miss Cocotine, avec un deuxième haussement : Ben oui, il existe, pour de vrai !

Moi, en mon for intérieur : Si seulement t'avais raison ! Ca m'éviterait de payer les traites de l'automobile que Papa vient de s'offrir tout seul comme un grand en te faisant gober que c'était le Père Noël qui l'avait livrée devant la porte.

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13 décembre 2010

Aux anges

Depuis que je suis une fervente adepte du funemployment, je m'enhardis, je m'émancipe, je m'épanouis.

Ainsi jeudi dernier, alors que je me morfondais dans mon-bled-paumé-du-double-four même pas enneigé, j'ai osé rendre visite à voyages-sncf.com et le hasard faisant bien les choses, je suis tombée nez à nez avec un aller-retour Nantes-Paris à 53 €. Vous imaginez bien que je ne pouvais pas passer à côté d'une occasion pareille.

Il suffisait juste de poser mon costume de MAF en déléguant tous mes pouvoirs magiques à l'homme pour 12 heures...

et à moi les illuminations fascinantes,

les vitrines extravagantes

et la foule bouillonnante.

Désolée, mais je ne ramènerai aucune photo de cette folle escapade. Je pars flairer le bitume avec pour seuls compagnons un sac vide et ma petite carte de crédit.

Je ne touche plus terre !

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25 novembre 2010

Pour l'amour des pois

Un jour de mai où je ne savais que faire de ma vie, j'ai acheté ce pied de lampe moyennant un prix exorbitant et non justifié pour un morceau de manguier patiné à la hâte très loin d'ici.

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A peine l'avais-je posé à la maison que je me suis mise à le détester profondément. Le soir venu, l'homme m'a crédité d'un : "Mais qu'est-ce-que c'est que ce truc ?" éloquent et quand je lui ai annoncé le prix, il est parti d'un énorme éclat de rire.

Vexée comme un pou, j'ai attrapé des restes de peinture, de la cire et je l'ai revu à ma manière. Ce matin, miracle, je l'ai enfin coiffé. La fin d'une longue et douloureuse histoire.

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