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Le petit monde de Cocotine
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18 janvier 2010

Se déboulonner les neurones

Pour voir ce monde débile sous un autre jour, j'écoute parfois Philippe Colin dans La cellule de dégrisement le samedi matin et Panique au Mangin Palace le dimanche matin... sur France Inter bien sûr.

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Illustration site France Inter

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16 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number sixteen

Ce matin, j'ai enfin décroché mon petit job d'hiver. Un "Viens, j'ai besoin de toi, faut qu'on mesure !" de l'homme et mon CDD était signé. Je me suis présentée sur le chantier, toute d'horreurs vêtue, prête à effectuer les divisions les plus tarabiscotées. Deux QI, c'était pas de trop pour partir gagnants. Le ragréage ayant une bonne tête, il s'agissait de passer à la pose à blanc des carreaux de ciment gris clair et gris foncé. Fier de lui, le boss m'a serré la paluche et bras dessus-bras dessous, on est partis déjeuner chez Laurence pour fêter cette réussite incomparable.

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15 janvier 2010

No comment

Si les images d'Haïti vous choquent comme moi et que vous avez envie d'aider, un clic sur le drapeau et vous aurez la liste des ONG concernées.

Mes pensées vont vers tous les haïtiens bien sûr mais aussi vers les parents-adoptants qui sont actuellement en procédure et qui attendent leur enfant.

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15 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number fifteen

Début janvier, espérant que l'homme allait m'enrôler comme sous-chef de chantier, j'avais senti l'opportunité de me recaser enfin et je m'étais dit : "Enfin un poste à responsabilités dans lequel je vais pouvoir m'épanouir pleinement..."

C'était sans compter les viles intentions de l'homme qui, certainement pour se venger de mes moqueries  lorsqu'à la lecture du premier devis, il avait déclaré d'un air revanchard : "Je vais tout faire moi-même !", m'a cantonné aux plus basses besognes.

Tenez, ce matin, par exemple, j'ai dû courber l'échine sous ses : "Coupe ! Rebranche ! Coupe ! Rebranche ! Coupe ! Rebranche !" pendant que le chef électricien opérait.

Cette après-midi, j'ai été réquisitionnée pour touiller l'enduit de ragréage à 400 tours minute, puis le chef carreleur m'a arraché l'engin des mains me renvoyant sans ménagement à ma condition de mauviette.

Alors je suis partie tricoter en me disant que le point positif dans tout ça, c'était que j'allais pouvoir assouvir tous mes fantasmes en batifolant avec le carreleur et l'électricien sans même avoir à me confesser...

Bref, le ragréage est bouclé. Y'a plus qu'à croiser les doigts pour que ça se lisse et que ça devienne plan. Des heures de suspens insoutenable !

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15 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number fourteen

Ce matin, je me dis que ce n'est pas très gentil de ma part de vous assommer d'images toutes plus vilaines les unes que les autres. Du coup, au lieu de vous raconter l'histoire dans le désordre, je vais essayer d'y introduire du didactique au cas où nos péripéties feraient des émules.

Leçon n° 1 : Qu'est-ce-qu'on peut faire quand on a un lino repoussant posé sur un ragréage P1 ?

Passé l'étonnement "Mais qu'est-ce-que c'est que ce binz ?" et la recherche minutieuse d'un coupable "Mais qu'est-ce-qu'ils ont fabriqué, ceux d'avant ?", tu files sur le site de France 5 pour appeler SOS Maison. Confiante, tu attends sagement.

Au bout de deux mois, t'as intégré que Philippe Demougeot, il s'en bat l'oeil de ta vie sans baignoire. Alors tu prends le taureau par les cornes et tu convies trois carreleurs avec la ferme intention de leur refiler le bébé. Un seul honore le rendez-vous et t'en colle pour un demi SMIC. Tu choisis une belle chemise, tu marques "Projet Salle de Bain" en FontOnAStick 105 parce que c'est trop beau et tu fourres tes désillusions dedans.

Les mois défilent. Un jour d'énergie décuplée, tu te mets à hurler "J'VAIS TOUT PETER LA D'DANS !", t'attrapes un marteau, une raclette dans l'espoir insensé de découvrir un parquet haussmanien sous ta couche de ragréage. Sauf que Paris, c'est loin d'ici. Malgré tout, tu mettras quelque temps à capter que tes vieilles lattes pourries, tu peux te les encadrer. Même ton menuisier préféré refuse de te rendre heureuse. Le cas est désespéré.

Après moult tergiversations, tu finis par voter pour la tournée des rêveurs désargentés Brico-Casto-Leroy et pendue aux lèvres des spécialistes, tu fais de ton mieux pour ingurgiter le vocabulaire ad hoc. Peu à peu, tu avales le planning des futures réjouissances en suant à grosses gouttes, mesurant à quel point un CAP de carreleur te serait plus utile qu'un DUT Tech de Co:

- faire sauter le vieux ragréage
- récupérer et prendre rendez-vous avec l'ostéo
- gratter et récurer le parquet vermoulu
- aspirer et faire une sieste
- le traiter contre les petites bêtes avec du Xylo-bidule
- attendre que ça sèche en se bouchant le nez
- passer un primaire d'accrochage
- attendre que ça sèche en ouvrant grand la fenêtre, même en janvier

C'est là qu'on en est. La suite, c'est :

- attaquer le ragréage
- poser le carrelage

Deux opérations qu'on ne peut décemment détailler aujourd'hui puisque sans expérience réelle.

A suivre.

Bonne journée à tous.

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13 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number thirteen

Un mercredi comme un dimanche. L'homme concentré sur le traitement Xylo-bidule de son parquet en décrépitude...

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et la pose de son Wedi au mur...

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a refusé toutes mes propositions de service. Du coup, j'ai erré comme une âme en peine entre coup d'aspi, meli-melo de Kapla, lessive à 40° et parenthèses bloguesques jusqu'à temps que je trouve enfin cette idée épatante : aller chercher une galette pour le gouter... Devinez qui a eu la fève ?

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Une journée de rois comparée à celle des Haïtiens...

13 janvier 2010

Tentative d'auto-portrait

- Cocotine, citoyenne lambda, sa vie, son oeuvre... De quoi ça cause ?

- De la vie d'une femme au parcours aussi biscornu que les maisons qui restent sur le marché pendant des mois et dont les agents immobiliers à bout d'arguments disent qu'elles sont atypiques.

- Faire un blog, ça te sert à quoi ?

- A supporter ma vie dans le bled. Mon blog, c'est ma bulle.

- T'as besoin d'exister ?

- Le mélange de deux statuts non désirés : MAF (Mère Au Foyer pour les non-initiés) et demandeur d'emploi de très longue durée, ça ronge les méninges.

- Cocotine, elle est virtuelle ou réelle ?

- 1m70, 54 kg de chair et d'os et un paquet d'années de méditation et d'émotions.

- T'es comment en vrai ?

- Discrète par éducation, solitaire pour respirer et me protéger, curieuse par besoin vital, rêveuse pour oublier, mélancolique à mes heures, gaie pour ceux avec qui je suis en communion, polie mais sur mes gardes avec les autres, torturée par la cruauté de la vie sur terre, hédoniste par nature, frustrée parfois et râleuse par vent fort. 100% humaine.

- T'es rentrée quand en religion blogosphérique ?

- Le 1er mai 2007, sur la pointe des pieds, sans maitriser le genre mais avec l'intention d'apprendre et de partager.

- Pourquoi t'es classée dans la catégorie "brico-déco-jardin" ?

- Evoluer dans un environnement qui parait harmonieux à mes yeux me donne l'illusion que ce monde est supportable. Même si tout ça n'est que pur matérialisme et c'est bien la raison pour laquelle j'aborde d'autres sujets.

- "L'herbe est plus verte ailleurs", c'est quoi exactement ?

- Un bout de mon chemin terrestre. Le plus riche. Celui qui m'a mené vers ma fille.

- Et pourquoi elle intéresserait les autres, ta vie ?

- Pourquoi serait-elle forcément moins passionnante que celles d'Hallyday, de Balkany ou de Beigbeder ?

- Tout ce que tu nous racontes, c'est vrai ou t'es qu'une grosse mytho ?

- "Tout ce que je vous raconte est strictement authentique. Sinon, ça n'aurait pas de sens." Guy Carlier

- Le lundi matin, t'as rien d'autre à faire que de baratiner sur la classe politique ?

- Polis, la cité. Politique, qui concerne le citoyen, et je suis une citoyenne.

- T'as la carte d'un parti politique ?

- Non et ce n'est pas prévu. Je suis juste une française moyenne qui fait partie de ces gens qu'habituellement, on n'entend pas. Je n'adhère pas plus au militantisme borné qu'à l'angélisme béat.

- Et si ça nous pompait l'air, tes baratins ?

- Regardez les photos ou passez votre chemin. Je ne vous en voudrais pas. Personne ne détient la vérité. Chacun se construit la sienne.

- Qu'as-tu à dire aux gens qui passent te lire ?

- Vous êtes libres.

- C'est tout ?

- MERCI à ceux qui manifestent de l'intérêt pour mes boniments et mes sornettes. Vos commentaires me vont droit au coeur.

- Pourquoi un auto-portrait ?

- Pour clarifier la situation si tant est qu'elle ait besoin de l'être. Mettre des mots justes sur des idées parfois floues, rien de plus hasardeux.

- Pour conclure ?

- Carpe diem because we are peu de chose.

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12 janvier 2010

Mélancoliques, et alors ?

L'homme a presque tous les albums de Benjamin Biolay. Etrange pour un type qui adore Luis Mariano, Kool and the Gang, l'affaire Louis Trio et la musique grecque. Faut croire qu'il a un côté sombre parce que Biolay, en général, c'est pas un hymne à la joie et pour l'écouter, mieux vaut avoir un mental d'acier. Réflexion que je me suis encore faite en écoutant "La Superbe" et j'étais à deux doigts de me jeter dans la Loire quand je suis tombée sur un message positif :

L'espoir fait vivre

Du coup, j'ai balancé le CD dans la hotte du bonhomme rouge et l'homme est aux anges. Eh bien, vous le croirez ou non, je suis addict aussi ! Après tout, pour une fille qui s'est passé Gainsbourg, les Doors, Barbara et même Lalanne en boucle des nuits entières, ça n'aurait pas été honnête de continuer à se moquer bêtement sans adhérer.

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12 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number twelve

Je n'en reviens pas.

Elle est là, en résine et en laiton.

Mon plombier a dû avoir les jetons quand usant de tout mon pourvoir de persuasion, je lui ai servi cash : "C'est quoi, ce sale coup ?". Assailli par la pitié, il a changé d'avis. Un coup de chance. Il avait des spécialistes sous la main et nous les a envoyés illico. A 14h16, les pros ont déboulé avec leurs kilos de matériel et voilà le résultat !

Quoi ? Ca vous plaît pas ?

Ben, oui, je sais, ça reste terrifiant, mais c'est juste pour montrer aux novices et aux rêveurs comment on refait une salle de bain sans Philippe Demougeot et ses acolytes de Question Maison. Et on n'en est qu'à l'épisode 12 !

Pas grave. Qui va prendre un bain ce soir ? Miss Cocotine...

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11 janvier 2010

L'espoir fait vivre

A l'issue de cette 1ère semaine de 2010, je suis vannée.

Et vous savez pourquoi ?

Non, ce n'est pas de regarder mes compatriotes continuer à s'étriper sur la définition de l'identité nationale,

ni d'avoir perdu la paire de sourcils la plus bankable et la plus dévouée de l'hexagone après celle d'Emmanuel Chain,

ni que ce ne soit pas notre PDPA qui ait eu cette idée brillante de construire une tour de 828 mètres de haut,

ni que le site de Pôle Emploi soit saturé,

ni même de ne pas pouvoir assister au come-back de Dutronc père

qui m'a tuée.

C'est l'école de la République du bled qui me pose problème et ces questions qui me turlupinent :

Pourquoi, en 2010, on demande à des enfants de cinq ans de relier un petit blanc à une maison, un petit noir à une hutte et un petit jaune à une pagode ?

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Pourquoi, en 2010, on leur demande de relier un petit blanc à une assiette, un petit arabe à un couscous mangé avec les doigts et un petit jaune à des baguettes ?

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C'est pourtant ce que j'ai découvert dans le classeur de travail remis par l'instit' pendant les vacances de Noël, ce dont je ne me suis pas relevée.

Jusque-là, je faisais confiance à l'équipe enseignante et je n'ai jamais eu à me plaindre de cette école. Bien au contraire. Mais là, j'avoue que cet épisode associé à la vision du planisphère collé au mur une grande partie du premier semestre et présentant un petit blanc sur l'Europe, un petit noir sur l'Afrique et un petit jaune sur l'Asie me laisse extrèmement dubitative sur la représentation du monde qu'on propose à mon enfant cette année.

Lui bourrer le mou avec les différentes races définies par des hommes blancs, est-ce-bien raisonnable ?

L'amener à remarquer ce à quoi elle ne prêtait pas attention jusqu'alors, à savoir la différence physique, est-ce bien constructif ?

J'imagine que c'est fait dans le but de sensibiliser les enfants sur la diversité des cultures. Mais il me semble que c'est une approche assez simpliste et assez peu réaliste du monde qui nous entoure.

Et cela me fait penser à ce livre que j'ai lu de Tahar Ben Jelloun, Le racisme expliqué à ma fille :

« Le mot « race » ne doit pas être utilisé pour dire qu'il y a une diversité humaine. Le mot « race » n'a pas de base scientifique. Il a été utilisé pour exagérer les effets de différences apparentes, c'est-à-dire physiques. On n'a pas le droit de se baser sur les différences physiques - la couleur de la peau, la taille, les traits du visage - pour diviser l'humanité de manière hiérarchique c'est-à-dire en considérant qu'il existe des hommes supérieurs par rapport à d'autres hommes qu'on mettrait dans une classe inférieure. Je te propose de ne plus utiliser le mot « race ». »

Bien sûr, j'ai réalisé que c'est ça qui a engendré les agressions verbales dont Miss Cocotine a été victime de la part de trois ou quatre enfants à l'automne et qui de surcroit, a débouché sur des échauffourées avec deux parents d'élèves que je ne suis pas prête de digérer.

Alors vivement fin juin parce que là, je suis au bout de ce que je peux supporter et je rêve de plus en plus que le mot "race" disparaisse du paysage humain. Pas demain la veille manifestement !

Tiens, je m'offrirais bien une semaine de ski à Caen ou à Avignon !

Bonne semaine à tous !



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