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Le petit monde de Cocotine

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4 janvier 2010

Bonnes résolutions ?

Ah la Nouvelle Année... Elle nous arrive toujours bien enrubannée, trainant dans son sillage l'inévitable cortège de bilans douteux, de bêtisiers creux et de rétrospectives à la mord-moi le noeud.

Pourtant, c'est le nez qui plisse gracieusement et les yeux brillants qu'on passe du 31 au 1er en espérant que le Quo Vadis tout propret qu'on vient de s'offrir se remplira d'amour, de gloire et de beauté éternelle.

Oui, le premier matin de la Nouvelle Année, on est toujours plein d'espoir.

Mais dès le lendemain, quand on a digéré le gui et qu'on se reconnecte sur la vie du monde en appuyant sur le bouton du poste, les choses se gâtent sévèrement. Et je dois vous avouer qu'en ce tout début d'année, deux personnes m'inquiètent particulièrement : notre PDPA et notre Rosy.

Le premier qui n'a pas vu venir le coup bas du Conseil Constitutionnel et qui, de retour tout bronzé du Maroc, s'est pris son joli petit dossier "taxe carbone" dans les dents juste entre Noël et le Jour de l'An. Une chose pareille, ça ne devrait pas être permis.

Et la deuxième qui sent que le tribunal révolutionnaire va l'expédier à l'échafaud dès le premier trimestre 2010 et qui a noté frénétiquement sur toutes les pages de son nouvel agenda "Vendre, vendre, vendre, partout, à tous... et même sur e-Bay... tout vendre... sinon tu vas morfler, ma vieille..." La pauvre, elle qui voulait simplement nous sauver.

De ma fenêtre de gueuse de base, vous imaginez bien que tout ça me nourrit, me réjouit et me laisse à penser que de l'eau à mon moulin, je n'ai pas fini d'en avoir en 2010.

Mais vous allez me dire : "Dis-donc, toi, au lieu de te gausser du gouvernement, ne ferais-tu pas mieux de réfléchir à la façon dont tu vas améliorer ton existence, comment tu vas t'y prendre pour être meilleure et quelle contribution tu vas apporter au développement durable par exemple ?"

Eh bien, vous allez être déçus car dans mon cabas, point de vraies bonnes résolutions. Je n'aimerais pas plus mon prochain qu'en 2009 et mon voisin "Chasse, Nature, Pêche et Tradition" n'aura pas droit à davantage de sourires. Mon oreille restera collé à France Inter et je déjeunerai toujours avec l'équipe de Bruce Toussaint pour rester connecter avec l'intelligence, ingrédient essentiel qui manque parfois cruellement à mon quotidien. Je jure de continuer à détester profondément ma belle-mère parce qu'elle le vaut bien et de remarier mes parents une nuit sur deux. Je continuerai à rêver d'un ailleurs et pourquoi pas d'ouvrir une chambre d'hôtes sur Gj1214b, à 40 années-lumière de cette planète en bataille. Regarder Miss Cocotine grandir en remerciant tous les Dieux de l'univers de m'avoir refiler ce karma délirant et signer bravement pour une nouvelle année d'amour féroce avec l'homme demeureront dans ma ligne de mire. Bloguer restera mon refuge suprême et la condition sine qua non de ma survie dans le bled.

Vous l'avez compris, avec mes torts et mes tares, je persévérai dans mon rôle d'humaine mais une chose est sure : ce n'est pas en 2010 que je rendrai mon clavier.

Quant à vous, soyez sages, brillants, hédonistes, fougueux, libres, ouverts...

Bref, vivez pleinement 2010 !

Et quoi de mieux que Duke Ellington pour enclencher la première ?

Bonne semaine à tous !

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3 janvier 2010

Oublier les hommes...

...et rêver d'être Icare au Parc du Marquenterre...

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3 janvier 2010

Tout le monde en parle

Le papier glacé, les jolis reportages, les rêves... et les déceptions. Le Vélocipède et moi, ça a commencé sur les chapeaux de roue. Un bel endroit, une déco juste comme je les aime, pile-poil ma cup of tea. En bonne gourde, des mois, voire des années de fantasmes.

Et puis, cet échange de mails quand fin octobre, j'ai commencé à me demander où, fichtre de fichtre, on allait bien pouvoir gueuletonner en ce Réveillon 2009. Bien poliment, j'ai envoyé un petit mot au Vélocipède pour leur demander ce qu'ils proposaient pour l'occasion en précisant que nous étions un couple avec une petite fille de cinq ans.

La réponse est arrivée, sèche comme un coup de trique. Leur menu n'était pas adapté à un enfant de cet âge. De toute évidence, nous étions priés de nous débarrasser de Miss Cocotine pour pouvoir profiter de leur prestation exceptionnelle. Oui, mais voilà, quand on a attendu un enfant 11 ans, une fois qu'on l'a, on le traine PARTOUT, en canoë, aux anniversaires, au ski, à dos d'âne, à la Saint-Valentin, à la mer, en avion, au Club Med, sacs à dos, en TGV, à dos de chameau... et AU REVEILLON. Un concept qui ne plaît pas à tout le monde apparemment... mais c'est comme ça. On a le droit d'être heureux tous les trois.

Pas rancunière mais sur mes gardes, je me suis pointée avec ma petite famille pour y déjeuner le lundi midi. Comme prévu, une belle ambiance au niveau déco. Au niveau humain, rien d'énorme. Deux tables occupées seulement. Le patron est resté scotché au coin du feu avec ses potes mais n'est jamais venu nous dire bonjour. Les plats étaient corrects et l'assiette de fromages picards m'a enchantée.

En revanche, la gentille patronne   serveuse (J'ai un indic' qui me dit que ce n'est pas la patronne... Alors, je rectifie...) nous a refilé un menu enfant  purée-jambon-boule-de-glace en nous précisant avec aplomb : "C'est dix euros mais la purée, c'est une purée maison !" Vous me connaissez. Moi qui suis douce et gentille, j'ai avalé la pilule sans moufter mais dès qu'elle a eu le dos tourné, j'ai lâché à l'homme  : "Ben manquerait plus qu'on nous refile un sac de Mousseline pour ce prix-là !"

Bref, allez-y mais sans les gosses ! Nous, on n'a pas eu envie d'y retourner... On a trouvé beaucoup mieux...

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3 janvier 2010

A l'attaque du 80 !

Du soleil sur un ciel bleu pour notre première journée dans le coin. Saint-Valéry-sur-Somme, l'incontournable, vantée partout. Restait plus qu'à vérifier si la mayonnaise allait prendre et si nous aussi, on succomberait à ses charmes...

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3 janvier 2010

Back to 44

Pour passer d'une décennie à l'autre, il s'agissait de ne pas se rater. A bourlinguer de pays en régions, on récolte pléthore d'adresses mail et de numéros de téléphone bourrés de préfixes mais quand il s'agit de planifier le Réveillon de la Saint-Sylvestre, pas un seul pote de trente ans à la ronde pour péter le bouchon à minuit pile en hurlant sauvagement "Bonne année, bonne santé et la bise à la Mémé !".

Partant de cette triste constatation, il fallait impérativement prendre le taureau par les cornes et c'est ainsi que dès l'apparition de l'automne, j'ai commencé à chercher des pistes. Vite à cours d'idées car trouvant Nantes bien trop fourrée à l'ouest, j'ai fini par jeter mon dévolu sur la Baie de Somme me disant qu'à défaut de trouver quelques alter ego pour vivre dignement l'évènement, on pourrait toujours se la jouer écolo en pariant sur l'observation des quelques braves boules de plumes qui, pour des raisons étranges, préféraient se geler dans le coin en décembre plutôt que de tailler la route vers des cieux plus cléments.

Bien heureuse d'aller respirer un peu ailleurs, je traversai donc décembre tranquillement en guettant l'échéance quand une peste de bactérie me tomba sur le coin du poumon, me clouant le bec et me destinant à un menu de Noël purée-jambon et non-merci-pas-de-bûche-oui-même-la-yuzu-de-Guerlais-ou-je-vomis-là-tout-de-suite. Mais ça, vous le savez déjà.

Ce que vous ignorez, en revanche, c'est qu'à J-2, juste au moment où je commençais à me demander si l'antibio tuerait bien l'ennemi ou s'il faudrait annuler l'escapade pour cause de convention obsèques à régler d'urgence, Miss Cocotine nous a pété un petit 39,7° qui, tout bien réfléchi, a présenté l'immense avantage de nous divertir en ce Noël quasi morne. Evidemment, dans ces périodes de dindes grasses, pas un toubib aux alentours excepté ceux du 15 qui, on se demande pourquoi, sont d'une humeur massacrante quand on leur déballe notre petite histoire d'état grippal extrèmement angoissant pour nous mais d'une banalité affligeante pour eux. La soupe à la grimace après 1h05 d'attente à supporter ce stupide disque qui promet une réponse sous quelques instants, on se dit, un brin amusée, que l'homme de sciences, s'il n'avait pas envie d'être consigné le jour du Père Noël, il n'avait qu'à faire moins d'études. Avec un DUT Tech de co, il serait resté bien au chaud pour cause de chômage-de-longue-durée-dans-le-44. Mais comme c'est la trêve des confiseurs et qu'on s'est interdit d'être une teigne, on le plaint quand même, on lui pardonne et surtout, on revient à notre petit mouton.

De gants de toilette glacés en baisse-le-pyjam'-on-prend-la-température-et-non-arrête-de-me-l'expulser-ce-truc-bon-sang,  la petite bête, imbibée de Doliprane, a eu le bon goût de refaire surface et le dimanche 27 à 6 heures, ses parents indignes l'ont embarquée pour 550 km plein nord.

Après tout, il fallait vivre.

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1 janvier 2010

Bonne année 2010 !

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26 décembre 2009

Le bonhomme en rouge est passé...

...chanceux que nous sommes...

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26 décembre 2009

Joyeux Noel et bon chômage

Jeudi 24 décembre 2009, 8h30. Je quitte la maison bien emmitouflée et je saute dans ma décapotable pour vivre le moment le plus excitant de ma vie professionnelle de l'année :

mon premier et dernier entretien d'embauche de 2009

C'est un mi-temps vanté par une petite agence d'intérim du coin qui pourrait me rapporter la coquette somme de 4 heures par jour X 9,56 € bruts. Vexée comme un pou que ma formation en gestion de paie se soit soldée par un échec cuisant, je me refuse à faire le compte de ma future fortune de salariée de base. En même temps, c'est pas plus mal. Je risquerais de mal digérer mon breakfast. Mieux vaut se concentrer sur la rencontre du troisième type qui m'attend.

Après 20 minutes de route, je me gare dans une sorte de no man's land postée sous un pont terrifiant. A peine sortie de ma voiture, une nausée violente m'attaque et je me dis qu'il faut être très fort pour rappliquer ici tous les matins en sifflotant sans avoir une valisette de Prozac en bandoulière.

Je franchis le seuil et dès l'accueil, je note l'humeur douteuse de l'hôtesse d'accueil. L'état des lieux me laisse perplexe. Une chose est sure. Je suis loin de la Silicon Valley.

Dans l'escalier, deux jambes apparaissent. A cet instant précis, je tiens encore l'espoir de voir débouler un type qui me donnerait envie d'accepter un tel salaire. Et là, devinez quoi ?

Je serre une paluche molle tout en me disant que Pierre Richard, à côté de moi, il a la baraka. Comme pour en rajouter une couche, le gars salue la standardiste d'un "Bonjour jeune fille" qui séduit tellement la quadra qu'elle en grimace de dégoût. A cet instant, je commence à avoir des doutes atroces sur l'humanité de l'ostrogot. Apparemment, j'ai encore décroché le pompon. En grimpant les marches, je me sermonne et dans ma grande mansuétude, je décide de lui laisser une vague chance.

Assis dans une salle de réunion avec vue sur les bretelles gorgées de camions, il me lance une attaque surprenante : "Alors, qu'est-ce-que vous faites là ?" Je n'ose pas lui répondre que c'est bien la question que je me pose aussi et je lui demande gentiment et poliment de m'exposer la description du poste. Au passage, je tente de savoir si c'est un CDD pour surcroit de travail ou pour remplacement. Très agressif, il me répond : "Non mais pourquoi vous me demandez toutes ça ? Qu'est-ce-que ça change ?" Tout en jetant un regard derrière moi pour savoir à qui il s'adresse, je ne me départis pas de mon calme et je lui explique doucement. A ce stade, il s'agit de le rassurer. C'est juste l'antithèse du recruteur chevronné.

Cet entretien sans queue ni tête dure encore quelques poignées de minutes. J'apprends que la boite d'intérim m'a raconté des sornettes, que les horaires ne sont pas ceux annoncés et qu'il s'agit d'un poste bien plus commercial qu'administratif. Petit à petit cependant, le bonhomme se radoucit et de confidences en bavardages, il me livre quelques secrets sur sa boite qui me font comprendre son embarras et son angoisse. Le bougre mériterait fichtrement une thalasso à Carnac.

Et alors que ma tactique est à deux doigts de payer et que je sens qu'on pourrait devenir copains comme cochons, il me met soudain KO en une phrase :

"La personne, ça, c'est sûr, elle ne reviendra pas... Elle s'est suicidée."

Les sourcils restant scotchés en l'air, j'hésite entre le rire hystérique et les gros sanglots. Sans réfléchir davantage, j'en arrive vite à cette conclusion qui vaut ce qu'elle vaut : "Sauve qui peut la vie. Faut que j'me casse." Bien élevée, j'attends que mon interlocuteur mette fin avec délicatesse à cette demi heure de torture mentale d'un "Oh la la, déjà 30 minutes. Je n'ai pas le temps de rester plus. Il faut que j'y aille." et je m'enfuis à toutes jambes, non sans jeter un regard plein de compassion à la standardiste.

Une fois dehors, j'ai l'envie cruelle de me jeter à genoux pour implorer le ciel de m'expliquer pourquoi je tombe toujours dans des traquenards infâmes et je décide illico que l'heure a sonné de briser la loi des séries pourries. Ce drôle de diable se passera de mes services et je retournerai à mes chiffons et mes casseroles sans aucun regret.

La queue entre les jambes, je rentre et quand l'homme me lance d'un air gai : "Alors, c'était bien ?", je le regarde et avec toute la misère du monde dans les yeux, je lui réponds :

"Un cauchemar. Tu vas pas le croire."

Toute la journée, j'ai ronchonné, marmonné et pesté. C'était évident, ce stupide Père Noël n'existait pas.

23 décembre 2009

In extremis

Bourrée de microbes ou pas, il fallait avancer. L'atelier couture a ouvert ce matin pour fabriquer dans l'urgence une petite jupe de fête à ma jolie princesse...

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23 décembre 2009

Masquée

Je raboule ma fraise cinq minutes, histoire de vous faire partager les dernières heures croustillantes de mon existence captivante. Figurez-vous  qu'une chose bizarre et non identifiée ayant brusquement envahi mes poumons malgré une prévention active vaccin-huiles essentielles-homéopathie, mon toubib est au bord du gouffre. Toujours avec le même regard dubitatif, il m'a filé des antibiotiques et franchement, je ne vais pas cracher dessus. Ce matin, pour égayer l'ambiance tuberculeuse-en-fin-de-course-moisissant-dans-un-sanatorium-miteux, j'ai allumé mon petit poste. Et voilà que France Inter entamait son troisième jour de grève sans se soucier le moins du monde de ma détresse. C'en était trop. Dédaignant Couleur Caramel, j'ai cherché mon Adidas le plus misérable et j'ai enfilé mon masque en pestant contre la terre entière. A deux jours de Noël, je suis d'une humeur de dogue. Quand je pense que j'aurais pu faire la belle devant le sapin...

 

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Illustration Gil Elvgren

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