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Le petit monde de Cocotine
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2 novembre 2009

Qui suis-je ?

De cette semaine 44, je sors exténuée. Certes dans ma bataille acharnée avec les allemands, j'ai perdu 400 g et tous mes a priori sur la supposée droiture en affaire des teutons. Mais c'est surtout notre MIIINDS (Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du Développement Solidaire, retenez-le impérativement, je ne pourrai pas le retaper deux fois), qui m'a poussée à une introspection épuisante dont je ne suis d'ailleurs pas prête de sortir.

C'est quoi, pour toi, être française ?

La question est apparue, abrupte et saugrenue. Je me suis figée et j'ai du coup occulté tous les autres feuilletons en cours : Villepin is back, Jacquot et tous ses amis, le H1N1 anéantira-t-il enfin toute la planète pour faire plaisir à Rosy.

Mon Préfet attendait ma conclusion. C'était du sérieux.

S'en est suivie une période de mal de tête phénoménal talonnée par un moment de lucidité tout droit issu de mes cours de vente de DUT Techniques de commercialisation. Il fallait d'entrée lui renvoyer un point d'interrogation, au MIIINDS, histoire de noyer le poisson et lui montrer accessoirement que je n'étais pas née de la dernière pluie :

Mais cette question a-t-elle un sens

et sacrebleu, pourquoi la poser maintenant ?

Que représentent ces deux mots : identité nationale ? J'ai perdu 30 ans en deux secondes, j'ai attrapé le Waterman de ma communion et une copie pour bachoter. Il s'agissait d'être à la hauteur de mon 13 sur 20 en philo de 1981.

Alors, voyons, la langue française... Oui, elle, j'adore la faire danser, la triturer, la décortiquer... Le drapeau... La première et la dernière fois que je l'ai secoué, j'étais sous l'emprise d'une Kilkenny, debout dans un pub de Londres à regarder un match de rugby dont je ne me souviens même plus de l'enjeu... Euh la Marseillaise... L'étendard sanglant, ces féroces soldats, un chant de guerre  que je n'ai pas  forcément envie d'entonner sous ma douche quand couverte de bulles de lavande, j'essaie vainement de me libérer de mes angoisses existentielles... Euh, Liberté-égalité-fraternité... Plus je vieillis et moins j'y crois...

Euh, quoi d'autre ? Tournez Manège, Sheila, PPDA, la Sécurité Sociale, Plus Belle la Vie, Johnny, le Louvre, Attention à la marche, la 2 Chevaux, les Châteaux de la Loire, Le Roi Soleil, le PSG, la Bastille, les guinguettes, Astérix, les Claudettes... Impossible, oui d'accord, dans les Guignols c'est tout, faut la sauver, plus tarte surtout, oui du temps de Gabrielle, carrément, ignoble, trop mignonne, classiques, despote mais belle maison, à la limite sans les supporters,  ils ont bien fait de la prendre, et les guirlandes, sympa mais gaulo-gaulois, toute une époque... Un peu de ci, pas trop de ça, c'était pas par-là que j'allais trouver mon identité française. Ca se compliquait.

Ah, ça y est, le béret...  Non, toujours pas ça... Euh, alors la baguette, le camembert, le saucisson, les tripes à la mode de Caen, le Cassoulet, l'Aligot, la mique, la blanquette de veau, le Munster, le pot-au-feu, les rillettes du Mans... Oui, là, côté marmite, j'étais bien française !

Et puis non, ça n'allait pas passé chez le Préfet. Pas assez sérieux, le coup de la tête de veau. Alors j'ai continué à gamberger... et j'ai enfin trouvé quelque chose qui tenait plus la route.

Les deux valeurs qui sont pour moi essentielles et qui pourraient éventuellement me pousser à revendiquer mon appartenance à la France : la démocratie et la laïcité. J'y crois dur comme fer.

A part ça, il m'arrive de me sentir bien plus proche de certains estrangers que de compatriotes mal embouchés et teigneux. La fierté est un sentiment que je ne comprends pas car il peut trop vite devenir synonyme d'orgueil, de supériorité et donc de mépris des autres. Nous avons à construire ensemble et pas les uns contre les autres.

Les uns contre les autres. C'est exactement ce que la France développe déjà actuellement en interne. Alors, non, en ce moment, je n'ai aucune raison d'éprouver de la fierté pour mon pays.

Je suis et je reste avant tout une habitante de la planète Terre. A chaque fois que je pose mon regard hors frontières, je mesure toute la veine que j'ai d'être née ici mais en tirer de la vanité équivaudrait à céder à la sottise. Les autres cultures, les différentes histoires représentent une richesse indéniable et quand on a l'opportunité d'y goûter et la volonté de s'en nourrir, c'est une chance qu'il faut saisir et ne jamais lâcher.

Le repli sur soi n'a jamais rien engendré de louable.

Enfin, tout ça, c'est des jolis discours. La vérite, c'est que je révise quand même la Marseillaise. Vous voyez pas que mon Préfet me dénonce et que le MIIINDS décide de m'expulser...

Allons z'enfants...

Bonne semaine à tous !

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26 octobre 2009

Week 47

Cette semaine 43 était pourtant bien partie quand jeudi soir, notre petit Calimero Généraldoptiqué et Swatché a renoncé héroïquement à la présidence de La Défense en direct du théâtre France 2.  Là, j'ai vu tous mes espoirs de pouvoir bénéficier du Sarkoshow-de-père-en-fils jusqu'à mon dernier souffle s'écrouler lamentablement. Le fiston rendait les armes et se retirait. Peut-être allait-il même reprendre son look de surfeur...

Quelle tristesse ! J'ai de suite téléphoné à ma copine Catherine pour en discuter. Férue de politique, elle m'a instantanément remonter le moral.

"Mais non, pauvre cruche, te mets pas la rate au court bouillon. C'est une manoeuvre pour mieux revenir sur le devant de la scène. Ils ont tous des tas de conseillers en com' qui leur bottent le train et leur dictent ce qu'ils doivent raconter au peuple. T'as pas remarqué que le p'tit blondinet, il parlait comme Papa ? Il est pas fini, le spectacle !"

"Oh, tu crois ? Ben alors là, tu m'en bouches un coin !"

Fallait reconnaître que ma copine Catherine, elle était vraiment pas née de la dernière pluie. Je pouvais lui faire confiance et me coucher sereinement en réfléchissant à la Swatch que j'allais commander au Père Noël. Un jour ou l'autre, c'était certain, Jean reviendrait et je pourrais compter sur la dynastie pour me distraire jusqu'à mes 102 printemps.

Malheureusement, ma bonne humeur a viré dès le lendemain quand j'ai reçu ce mail de mon fournisseur allemand me disant que mon lavabo, mon robinet et mon pommeau de douche arriveraient à leur entrepôt WEEK 47 ! Le couac.

Mon plombier était sensé installer la baignoire le 5 novembre et ces braves gens promettaient sur leur site une livraison en 30 jours maximum. En prenant le pari de commander sur le Net, l'homme se serait-il fourvoyer ? Me serais-je fait rouler dans la farine ?

J'ai pris mon crayon de bois comme ils disent en Loire-Atlantique et j'ai pointé les jours sur mon petit calendrier. 50 jours de délai au moins... ça sentait très mauvais.

L'homme à mes côtés pour le soutien moral, j'ai ouvert Outlook et j'ai crié ma déception et mon mécontentement à Mönchengladbach. Bien sûr ils m'ont répondu qu'ils déclinaient toute responsabilité. Alors j'ai tenté de renégocier et là-dessus, mon interlocuteur est parti en week-end.

Conclusion : Le projet de la SDB pourrait donc bien traîner lamentablement jusqu'à janvier. J'hésite entre cotoyer mon horrible cabine pendant encore 10 semaines sans moufter ou refuser purement et simplement de me laver jusqu'à temps que la Jacob Delafon soit vissée au sol.

Bonne semaine à tous !

19 octobre 2009

Ensemble tout devient possible

Cette 42ème semaine m'a déclenché une crise de rire dont seule une cure de Sédatif PC pourrait me faire sortir.

Voir le Dauphin ainsi métamorphosé et propulsé à la tête de La Défense malgré ses deux redoublements tout en écoutant attentivement le Papa proclamer : "C'est de l'école que sortiront les élites, pas de la naissance.", ça m'a rassuré sur l'avenir de notre république. Sans aucun doute, nous sommes et resterons une démocratie moderne et exemplaire au regard du monde.

Comment Vincent Lindon peut-il avoir à ce point honte des gens qui nous gouvernent ? Fichtre, je ne comprends pas. Peut-être a-t-il raté la prestation de Luc Chatel qui criait au délit de faciès ou celle du PDPA qui déboulait prendre l'apéro à Gandrange, histoire de détendre l'atmosphère. Il devrait plutôt les encenser pour leur brio et leur talent comique. Vraiment, quel ingrat !

Cependant,  comme d'habitude, les délires du microcosme n'ont pas retenti sur mon petit monde car figurez-vous que j'ai enfin trouvé ma voie. Une sorte de révélation. Je veux travailler à la télé...

Et pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai décidé de faire la nouvelle école Bataille et Fontaine. Franchement, quoi de mieux pour parvenir au plus haut niveau ?

Je ne touche plus le sol !

Bonne semaine à tous !

5 octobre 2009

Cocotine's baby

Certaines semaines sont plus légères que d'autres. La 40ème de 2009 aurait pu en être si les hautes instances de l'adoption en Chine ne m'étaient pas tomber sur le poil ce jeudi 1er octobre.

De quoi faire fi de la révolution annoncée par notre PDPA concernant les bonus des traders, de Luc Chatel qui curieusement, veut rincer les élèves pour qu'ils assistent aux cours et même des soucis terribles de ce pauvre Roman qui est certes un violeur, mais heureusement l'ami d'artistes ou de ministres de la république et le client d'avocats compétents. Imaginez juste qu'il soit un bipède lambda ou pire, un auvergnat d'Amérique.

Comme moi quoi. Dans mon tout petit monde de française moyenne, pas d'hommes de loi, pas de copains haut placés et encore moins de membres du gouvernement.

Rien que des caisses de contrariétés à soutenir de mes petits bras même pas musclés.

Un agrément auprès de l'Aide Sociale à l'Enfance a une durée de validité de cinq ans. C'est la clé d'une procédure. On l'obtient péniblement après moult entretiens avec assistantes sociales et psy et l'exercice dure un an, parfois plus. Si nous envoyons le document réclamé par la Chine, notre dossier, s'il est finalement accepté,  pourrait mener à un apparentement dans 14 à 18 mois minimum. Notre agrément de l'ASE serait alors périmé puisqu'il a déjà quatre ans d'existence. Ce qui bloquerait le dossier. J'ai appris ce matin qu'en pareil cas, il faut demander un renouvellement, ce qui équivaut à repartir de zéro avec à nouveau des rencontres avec assistantes sociales et psy étalées sur des mois. L'administration française dans toute sa splendeur.

Ca m'a lessivée. Alors aujourd'hui, les histoires de Roman et des autres, je m'en tape un peu le coquillard.

Bonne semaine à tous !

EDIT de mardi matin :

Sous le coup de l'émotion, mes neurones se sont bigrement emmêlés et j'ai zappé une année dans le décompte. En fait notre agrément n'a que trois ans d'âge et pas quatre. Un point bouclé à moins que notre dossier ne traîne encore deux ans en Chine, ce qui est fort possible.

28 septembre 2009

Courage, fuyons !

Encore trop d'images accablantes et de mots désolants en cette 39ème  semaine de l'an 2009. Sept jours de coeur au bord des lèvres.

D'un PDPA qui s'attribue malencontreusement tous les pouvoirs d'un juge devant deux journalistes vedettes en somnolence aigüe à 500 hommes sommés d'en détruire 300 autres avec délicatesse en passant par un ancien président qui s'abîme dans un romanesque bas de gamme, mon esprit plombé a vagabondé.

Mais Jean-Philippe, dis-moi la vérité. Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir ou quoi ?

Pour tout vous dire, je n'ai pas attendu sa réponse pour tailler la route et m'exiler vers des terres lointaines. Affligée par ce marasme, j'ai fui lâchement mon petit quotidien de coachée-en-apnée pour vivre trois jours à l'écart de toute attaque médiatique. Ce n'est pas pour autant que mon âme a végété en paix, mais ça, c'est une autre histoire...

Bonne semaine à tous !

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22 septembre 2009

Les copains de 15 ans

Non, je ne vais pas vous parler du duel diabolique que l'on va devoir bravement supporter pendant encore 28 jours. Je préfère vous raconter comment, un jour de désœuvrement total, je me suis facebookée.

Ca a commencé quand l'homme et moi, on s'est mis à repenser avec nostalgie à notre Jean-Michel préféré, celui qui nous a si souvent sauvé la vie lors de nos pérégrinations londoniennes. D'un coup d'un seul, savoir ce qu'il était devenu devînt question de vie ou de mort.

Une fois le garçon pisté et l'affaire bouclée, il fallut bien rentabiliser cette inscription impulsive et c'est ainsi qu'un soir où l'homme décida de m'ignorer pour se planter devant le foot, je succombai à la tentation de savoir à quoi pouvait bien ressembler mon premier flirt en 2009. Attention, les filles, pas de semonces. Que celle qui n'a jamais été titillée par l'envie me jette la première pierre.

Une fois sa photo agrandie au maximum et analysée avec rigueur, j'en conclus qu'il n'avait pas changé. Moi, en revanche, j'avais dû évoluer car le pourquoi du comment j'avais pu tomber raide dingue de lui m'échappa totalement 3 décennies plus tard. Je renonçai derechef à lui expédier un ask-a-friend et partis illico fouetter d'autres chats. De vieilles-copines-à-la-vie-à-la-mort en amants-toi-et-moi-c'est-pour-toujours, j'éclusai pratiquement toutes mes archives de 1974 à 1992. Je finis par aller me coucher en me créditant d'un "Ma pauvre fille, t'es pathétique."

Puis un jour, Dominique, une copine de 15 ans qui comme moi, passa à travers tous les pièges de la vie d'expat'-qui-suit-l'homme-et-qui-revient-en-France-la-queue-entre-les-jambes, m'envoya un signe et c'est comme ça que dimanche dernier, la Cocotine's family s'embarqua dans le 49 pour un déjeuner de chefs. De cette nouvelle vie inspiration Marie-Antoinette-se pâme-dans-son-hameau, je suis revenue avec 6 oeufs fraîchement pondus par des poules pas menacées de burn out.

Alors, c'est pas sympa, Facebook ?

Merci Dominique, Christophe et les garçons pour cette invitation !

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21 septembre 2009

La Marianne qui tue

En cette semaine 38, inspirée par La môme poison, j'ai décidé de faire un break...

et de vivre comme une taï-taï.

Oublier la joyeuse troupe des Demorand-Toussaint-Adès-Dambert-Chabot-Joly-Chenu et m'enrober d'une insouciance écœurante. Me persuader que Pôle Emploi s'écrit Paul Employ, se prononce à la Jane Birkin et que c'est un joueur de polo argentin. Ignorer les Réseau-pro-Casto-Leroy et faire les yeux doux plus un chèque indécent à mon archi pour qu'il gère tous ces détails tellement ennuyeux de tuyauterie à ma place (peut-être même passer dans Question Maison ensuite...). Me concentrer sur un emploi du temps 100% frivolité et foncer sur Paris dans ma BM- décapotable-créatrice-de-joie, un foulard à la Grace Kelly au vent et ma boite à gants blindée de Tamiflu. En profiter pour m'offrir une parenthèse spa-zenitude-totale-huiles-essentielles-oui-mais-bio-c'est-divin-pour-ma-peau car la vie de FITI (Femme Inactive et Totalement Improductive) est parfois harassante. Laisser filer les journées tranquillement dans un épanouissement sans limite et vivre enfin une semaine épatante.

Seulement, voilà. Vendredi matin, il a fallu qu'un petit postier sans vergogne et sûrement syndiqué vienne tout gâcher.

Dans ma boite, une Marianne.

En un clin d'oeil, plus de FITI mais une FAF irritée et échevelée qui bondit sur sa Casio pour déterminer précisément le pourcentage d'augmentation de la taxe du bled et qui manque de s'étouffer en découvrant le résultat : 10,18 %. L'écume aux lèvres, il fallait poster dans la seconde ce mail-qui-soulage à l'homme : "Tu diras de ma part à ton boss qu'en échange de ton dévouement absolu et de ton talent extravagant, il t'offre plus de 30 € d'augmentation tous les 2 ans, histoire de payer le foncier."

L'instant d'après, je me suis demandée si j'allais sacrifier à cette "mode du suicide"*. Je voyais d'ici mon épitaphe : "Acculée, elle préféra se noyer dans le hype." Et puis comptant sur la grippe A pour me rayer de la carte sans violence, j'ai lâchement renoncé. A la place j'ai boudé 5 heures. Le désavantage, c'est que mon action est restée très isolée et qu'aucun média n'a daigné la relayer.

Le soir, discrètement, l'homme s'est éclipsé pour cocher trois cases et mettre ainsi son destin dans les mains de la Française des Jeux. 100 millions destinés à compenser notre perte sèche de pouvoir d'achat, ça méritait bien de broder verre contre verre avant de sombrer dans des rêves de sable blond et de mer émeraude. Une vraie bonne soirée de gueux.

Mais samedi matin, l'homme, la mine déconfite et noire de poils, est apparu dans l'escalier et a déclaré : "Bon, ben, les 100 millions, c'est pas pour moi." Là, l'emploi du pronom personnel m'a jeté un doute quant au partage qu'il avait l'intention de faire de cette coquette somme. Puis submergé par une vague d'optimisme, il a repris : "Faut que je vois avec mon buraliste. J'ai peut-être gagné des centimes."

Inutile de vous préciser que ma semaine s'est achevée sur une défaite cuisante.

Dans ma prochaine vie, je le jure, JE SERAI FITI.

Bonne semaine à tous !

*Attention. Pour ceux qui ne me connaissent pas bien ou ceux qui vivent sur Saturne, ce paragraphe est à prendre au xième degré, cette association consternante de mots n'étant pas de mon cru. Je laisse l'entière responsabilité de cette formule à M. Lombard, PDG de France Télécom.

14 septembre 2009

Hold-up arnaque et méditation

Cette semaine 37 m'a foutu une de ces trouilles. Faut dire que je suis mal conçue. Vouloir à tout prix déceler un semblant de vérité dans toutes les informations qui nous sont larguées, tout en aspirant à une certaine  justice, ça relève de l'utopie la plus profonde, voire d'une sottise effrayante.

Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Tout flotte en camaïeu de gris. Trancher peut donc s'avérer dangereux mais y'a pas à tortiller, à un moment ou un autre, faut bien choisir son camp.

Cette fille très sure d'elle et très floutée qui, sur une plage privée du sud, au milieu de gens insouciants et gais qui n'ont d'autres priorités que de s'arroser de Champagne à 900 € la bouteille, rétorque au journaliste qui lui tend la perche : "Et la crise ?", "La crise, c'est pour les pauvres.". Gris clair ou gris foncé ?

Brice de Neuilly qui, de manière extrêmement cocasse,  s'en prend d'un coup aux auvergnats qui sont pourtant des gens bien blancs comme il faut. Gris clair ou gris foncé ?

Un livre scud envoyé comme par hasard sur un PS qui, dans une illusion d'unité, essaie péniblement de renaître de ses cendres. Gris clair ou gris foncé ?

Ces salariés qui décident de partir définitivement alors qu'ils travaillaient dans une société dont le métier est de relier les hommes. Gris clair ou gris foncé ?

Le porte-parole du gouvernement et son acolyte du Figaro qui bien installés dans leurs privilèges respectifs font preuve d'un dédain sans borne sur le plateau de Mots Croisés, face à un type dont les tripes sont tellement emmêlées et le destin si incertain qu'il sort de ses gonds toutes les 5 secondes. Gris clair ou gris foncé ?

Et c'est là que comme d'habitude, je vous plante en vous laissant trouver les réponses tout seuls.

Moi, ce qui me rassure, c'est que notre PDPA a déclaré, dans une plaidoirie dont lui seul a le secret : "LE MONDE NE SERA PLUS JAMAIS COMME AVANT."

En conclusion, je pourrais être tentée de me lancer dans un couplet à la Grand Corps Malade mais tout bien réfléchi, je préfère rester légère et frivole et je lève mon verre de Champ' saturé de paillettes d'or à cette audacieuse promesse.

Après tout, ça ne changera pas mon tout petit univers. En revanche, mon plombier, mon menuisier et mon zingueur, eux, sont convoqués en novembre pour améliorer mon quotidien. Ca y est, c'est officiel. MA SDE TANT DETESTEE VIT SES DERNIERES HEURES !

Bonne semaine à tous !

7 septembre 2009

Tout va bien

Cette semaine de rentrée m'a mise d'excellente humeur. Savoir que les traders ont été semoncés par notre gouvernement et que les 3000 fraudeurs qui se sont faufilés en Suisse vont se faire coincer incessamment sous peu, ça réconforte d'emblée la française moyenne que je suis. Cerise sur le gâteau, notre PDPA (Président Du Pouvoir d'Achat pour les novices) assume tout et réitère : il sera juste avec le haut et avec le bas. Moi, entendre ça, ça me booste total. Incontestablement, tout va bien.

D'autant qu'en ce moment, je suis traitée comme une VIP. Hormis le coach que m'a attribué Pôle Emploi dans sa grande mansuétude qui m'oblige à me pencher sur mes points forts et mes points faibles pour la 86ème fois dans ma vie de chercheuse de job, je suis suivie de très près par mon généraliste qui se demande bien quelle mouche m'a piquée soudainement.

"Mais pourquoi elle nous a fait une pleurésie ?", a-t-il marmonné vendredi après-midi, dubitatif et moins bronzé.

Faut dire que j'embrouille les pistes exprès. Une infection au scan mais rien dans le bilan sanguin. Des douleurs mais pas de toux ni de fièvre. Plus un épanchement qui vient de disparaître miraculeusement à la radio. C'en était trop pour l'homme de science qui, à bout, en est venu à me dire : "Soit c'est infectieux, soit c'est viral, soit c'est des métastases suite à un cancer local."

Oui, OK. Alors, moi, je coche les deux premières cases et je fais plouf, plouf. La troisième, je préfère l'occulter jusqu'au prochain examen périphérique... Ben oui, mon toubib ne lâche pas le morceau et continue son enquête. Ce qui l'honore d'ailleurs.

Le truc qu'il n'a pas saisi, c'est que j'ai tout manigancé pour être sur la liste des premiers à vacciner...

En attendant que le mystère soit élucidé, je vous salue bien mais attention, comptez pas sur moi pour vous serrer la pogne ou vous bisouter. C'est devenu d'un vulgaire...

Bonne semaine à tous et pensez à vous entraîner à dégager moins de CO2, bande de pollueurs !

31 août 2009

Retour vers les 12 lunes

Rien de tel qu'un petit saut chez Ikéa cette après-midi pour s'apercevoir,  qu'à part une bande de veinards qui peut s'évader hors cohue,  tout le monde a plié son maillot de bain. La rentrée est là et bien là avec son cortège de bonnes nouvelles :

- Demorand is back,
- notre PPDA préféré aussi,
- à 7h, il fait encore nuit et à 21h30, il fait déjà nuit,
- les 3000 fraudeurs qui ont des comptes en Suisse pourraient bientôt renflouer notre budget de quelques wagons d'euros,
- 2 personnes masquées se trouvaient samedi soir dans une rue de l'agglo nantaise,
- la taxe carbone guette les braves gens,
- la fermeture des écoles pour cause de grippe A ou de différend avec un Luc Chatel tout frais tout neuf pourrait s'avérer d'actualité...
- euh, quoi d'autre ?

Ici, dans le tout petit monde de Cocotine, tout ça n'a aucune importance. Parce qu'IL A FAIT BEAU 20 JOURS AU MOIS D'AOUT DANS LE 44 ! La pelouse est cramée, les fraisiers rabougris, le potager vidé et les lupins ridés. Tant pis, quand le jardin écrasé de soleil commence à sentir la Grèce, c'est trop bon.

Au début du mois, quand il a tant plu et qu'à bout de nerfs, on s'est jeté dans le vignoble pour y dégoter du bon muscadet, un vigneron nous l'a bien confirmé : "C'est la faute aux treize lunes... Heureusement, c'est la dernière année."

Alors plus que 9 mois à tenir pour avoir un été de plus de 20 jours ! En attendant, n'oubliez pas de vous hydroalcooliser des cheveux aux doigts de pieds...

Bonne semaine et bonne rentrée à tous !

EDIT DE MARDI : Attention, Cocotine colporte de fausses informations. Nath a compté. Elle est formelle. Il n'y a que 12 lunes en 2009. D'où les 20 jours de soleil ardent, comme elle dit ! Ah, ce vigneron, si je le tenais ! On ne peut même pas se fier à ses indics. C'est un monde ça !

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