Bon pour la santé
Grâce à Triskell de La ligne13, j'ai atterri avec bonheur chez
Allez-y, vous aussi, y faire un tour, surtout si le soleil s'est encore fait la malle, comme ici, dans le double-four.
Grâce à Triskell de La ligne13, j'ai atterri avec bonheur chez
Allez-y, vous aussi, y faire un tour, surtout si le soleil s'est encore fait la malle, comme ici, dans le double-four.
Ce bon vieux Père Noël m'a doublé en apportant à Miss Cocotine un très joli livre de François Delecour et Sophie Adde que Madame Lucienne m'avait donné envie d'acheter.
Linh et la fleur du bonheur
Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?
Une enquête de plus avec Charlotte et Thomas Pitt, les justiciers d'Anne Perry. C'était bien, comme d'habitude. Un petit clin d'oeil, en passant, à Makanai grâce à qui j'ai découvert cette auteure.
Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?
Lorsque j'ai eu Miss Cocotine, j'ai juré que jamais, je ne lui crierais dessus. Hurler sur un enfant comme une mégère, mais quelle horreur ! Le souci, c'était qu'au fond de moi, je sentais bien que tout ne coulerait pas forcément de source. Il me fallait
un mode d'emploi.
Un jour de chance, j'ai découvert ce petit livre et après l'avoir minutieusement décortiqué, je me suis sentie prête à affronter les refus d'obtempérer avec détachement et sagesse. La mioche allait voir ce qu'elle allait voir. A coup sûr, c'est moi qui mènerais la barque, et avec la plus grande classe.
Ce matin, alors que je laçais mes chaussures après avoir bataillé pour qu'elle ne lise pas pendant 35 minutes dans les toilettes :
Moi, tentant de redéfinir les règles : Ca serait bien si tu faisais les choses du quotidien un peu plus vite et si tu me répondais quand je te parle. Ca m'éviterait de crier, tu comprends ? Parce que quand je te demande de descendre deux fois et que c'est silence radio là-haut, évidemment, la troisième, je ne suis pas de bonne humeur. Qu'est-ce que tu en penses ?
Miss Cocotine, les doigs dans les oreilles : Oui, parce que, moi, ça me fait mal aux tampons !
Une-copine-qui-me-veut-du-bien m'a conseillé ce livre au titre ambitieux. Avide de me débarrasser de mon anxiété, en particulier face à cette recherche d'emploi qui démolirait un bonze, j'ai dévoré ces 282 pages, bien installée sous le soleil crétois.
Pas folle, la guêpe.
Lorsque, ma valise remplie de feta à la main, j'ai réintégré le bled et sa vie palpitante, le simple fait d'ouvrir ma boite à lettres et d'y trouver une éième réponse négative de la communauté de communes m'a conforté dans l'idée que je devais absolument prendre le taureau par les cornes, histoire de
réussir à traverser l'hiver 2012-2013.
Je tenais le mode d'emploi en version poche. Il n'y avait plus qu'à passer à l'action.
A quel chapitre allais-je m'en remettre pour pouvoir ignorer ces 49 ans qui me menaçaient telle une flèche empoisonnée ?
Allais-je me mettre à parler à mon coeur, me lancer dans l'EMDR, échanger un sac d'écus contre un simulateur d'aube, livrer mon qi aux aiguilles, me gaver d'Oméga 3, re-chausser mes Asics quasi neuves, adopter un chat et le traiter comme mon deuxième enfant ou verser dans le revival avec Léon ?
Les méthodes proposées étaient si tentantes qu'un choix s'est vite avéré bien trop douloureux pour ma bande de neurones impétueux. J'allais goûter à tout mais, en grosse lâche, je démarrerais ma fabuleuse reconstruction par ce que je savais faire de mieux :
avaler des cachets.
J'ai filé à la pharmacie où quelqu'un m'a vanté les mérites de nouvelles capsules fraîchement introduites sur le marché français et contenant "un extrait d’huiles hautement purifiées de moules aux orles verts de Nouvelle Zélande (Perna canaliculus).
Les 50 gellules coûtant un bras, j'ai longuement pesé le pour et le contre et mené ma petite enquête car j'ai beau vouloir
progresser sur le chemin de la transcendance,
je n'en demeure pas moins suspicieuse par rapport à tous les charlatans qui exploitent allégremment la misère humaine.
Emballée par la perspective d'avoir la même santé de fer que les Maoris, une quête étonnante que, bêtement, je n'avais jamais imaginée, j'ai craqué et commencé ce traitement prometteur, doucement influencée par ma kiné qui, d'un air bonhomme, m'a réconforté d'un au-pire-ça-ne-vous-fera-rien.
Tout ça pour tomber, hier soir, sur un David Pujadas qui, ignorant totalement le mal qu'il allait me causer, s'est mis à m'expliquer que, selon une étude récente, ces fameux Oméga 3 n'étaient pas si miraculeux que le secteur agro-alimentaire et les laboratoires s'évertuaient à le jurer-cracher depuis quelques années.
Je l'annonce donc solennellement ici ce matin : si j'arrive, grâce aux mollusques néo-zélandais,
à prendre mon chômage
avec philosophie,
je ne manquerai pas de vous livrer ici le nom du produit miracle qui inonde mon corps depuis quelques jours.
Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?
Deuxième tentative de compréhension de mon fonctionnement insolite avec ce livre que j'ai, comme celui de Jeanne Siaud-Facchin, lu en vacances.
Le fossé qui existe entre la façon dont sont perçus les "surdoués" et ce qu'ils vivent en réalité me pousse à penser que j'ai pris un risque en faisant mon coming out ici et que mes propos pourraient être mal interprétés.
Inutile de me demander de donner le résultat de 45 859 X 234 529 en moins de trois secondes,
je ne suis pas Rain Man,
et je ne me sens en aucun cas "supérieure" aux autres. Ca me paraît tellement évident que je trouve assez ridicule d'avoir à le préciser.
Peut-être que certaines mauvaises langues trouveront que je coupe les cheveux en quatre, ce qui est souvent reproché aux zèbres comme moi, mais, en fait, je cherche juste à m'améliorer et à comprendre pourquoi, par exemple, j'ai tant souffert de l'attitude des autres lors de mon dernier contrat de travail temporaire ou comment je pourrais porter un regard moins douloureux sur ces sept longues années de recherche d'emploi.
Bien plus que des histoires à deux balles de QI, ce sont plutôt mon hypersensibilité, mon hyperémotivité et mon hyperréactivité qui font que je ne vois pas cette existence de la même manière que la majorité des gens.
En en parlant ici, je n'ai rien à perdre mais plutôt tout à gagner.
En réalité, comme l'une d'entre vous l'a très justement perçu l'autre jour, je ne viens raconter ici que de petits morceaux de ma vie que parfois, j'enjolive un peu pour essayer de détendre l'atmosphère. Mais je n'ai jamais vu aucun intérêt à me construire un personnage et à me pavaner dans le paraître. La sincérité est l'ingrédient essentiel de ma démarche et mon but est de partager mes ressentis, mes découvertes et mes interrogations avec d'autres car à mon sens,
c'est ainsi que naissent
les belles rencontres.
Comme celle que j'ai faite, d'ailleurs, avec l'auteur de ce livre dont la générosité et l'aide m'ont été précieuses.
Ce que j'ai toujours su de moi sans jamais vraiment le creuser parce que, dans les années 70, ce qu'on appelle à tort le "surdon" n'était pas détecté et suivi comme il l'est aujourd'hui, a resurgi dans ma vie récemment et j'y vois là l'occasion de corriger certains points de ma personnalité et laisser libre cours à d'autres, bien plus positifs.
Autrement dit, comme l'écrit Cécile Bost en introduction, j'essaie de faire la paix avec moi-même et de m'ouvrir de nouvelles fenêtres.
Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?