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Le petit monde de Cocotine
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13 octobre 2011

Le Canard m'aide à vivre

Bien trop anesthésiée par ma nouvelle mission de service public, j'en ai perdu, ces trois dernières semaines, le goût de rire et j'ai délibérément boudé le Canard qui, soit dit en passant, ne m'avait absolument rien fait.

Et ce ne sont certes pas ces fans tombés dans les pommes pour un milliardaire faisant travailler l'autre bout de la planète pour des prunes qui auraient pu me rendre mon humeur joviale.

Heureusement, hier, j'ai renoué avec mon marchand de journaux et je peux donc vous annoncer ce matin, entre deux éclats de rire, que mon article préféré, cette semaine, c'est :

Pauvre comme Jobs

D'ailleurs, je ne résiste pas à propager la blague qui a circulé récemment sur le Net :

"Ten years ago we had Steve Jobs,

Bob Hope and Johnny Cash,

now we have no jobs,

no hope

and no cash."

fd

Illustration Gil Elvgren

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22 septembre 2011

Messages de mères inconnues

Peut-on rire de tout ? Je n'en suis pas sure. Chacun a ses limites et ce soir, le sujet que j'ai choisi d'aborder, vous allez le découvrir, ne fait pas dans la légèreté. Que ceux qui ne sont pas concernés, pas intéressés ou pas disposés veuillent bien m'en excuser, je leur promets la parution prochaine d'un radiateur ré-accroché, de folies crochetées ou d'asters nouveaux-nés... et peut-être même de charentaises éventrées.

Depuis ce jour gris où un médecin de Bordeaux, consulté non par plaisir mais par obligation (étape exigée pour débuter la procédure d'adoption), m'a jeté sans ménagement qu'un enfant adopté pouvait être né d'un viol, ce qui m'a fait bugger le cerveau pendant trois bons mois, je me demande régulièrement s'il vaut mieux

savoir ou ne pas savoir.

En choisissant la Chine comme pays d'origine de mon enfant, j'ai vite été mise au parfum car les limites ont été bien posées dès le départ. Aucune information ne pourrait être obtenue sur le passé du bébé. L'abandon étant un délit, les raisons qui l'avaient provoqué demeureraient définitivement inconnues pour les parents adoptants, et surtout pour les enfants adoptés.

Mais ce n'est pas parce qu'on est informé qu'on accepte et qu'on le vit bien.

Le jour où j'ai ouvert cette enveloppe kraft en provenance directe des services d'adoption chinois et que mon regard s'est arrêté sur ces mots succincts qui expliquaient que ma fille avait été trouvée devant un orphelinat à deux jours avec un biberon, ma gorge s'est serrée et pas une seule fois depuis, je ne suis parvenue à maîtriser l'émotion qui me submerge lorsque j'imagine ce tout petit bout de fille abandonnée en pleine rue.

Comment peut-on en arriver à se séparer de son bébé ?

J'avais bien quelques idées sur la question, nourries d'explications basiques fournies par l'association qui traitait notre dossier, et de données évidentes comme la politique de l'enfant unique, très spécifique à la Chine. Mais cela n'a jamais assouvi mon désir d'en savoir plus car la vraie bonne question, ce n'était guère celle évoquée ci-dessus mais bien celle que ma fille ne manquerait pas de se poser un jour :

Pourquoi ma mère chinoise n'a-t-elle pas voulu de moi ?

Dans mon esprit, c'était limpide. Si un jour elle voulait savoir d'où elle venait, je me devais de lui répondre du mieux possible.

Il m'arrive très souvent de m'arrêter pour la regarder, éberluée, et je me dis toujours : "Tu te rends compte, c'est ta fille. Elle est géniale. Trop de chance.". Elle m'envoie un sourire lumineux en m'appelant "Maman, viens !" et là, comme à tous ses anniversaires, je sais pertinnement ce que je dois à sa mère naturelle.

Cette femme, je me sens liée à elle. Peut-être pense-t-elle à sa fille, devenue la mienne, et se demande-t-elle si elle est heureuse ?

Pas question, à mes yeux, de dissimuler quoi que ce soit à cette enfant ou de lui mentir. Pour moi, elle aura toujours deux mères et deux pères et des racines chinoises que je lui aurais volontiers laissées plus ancrées si la double nationalité avait été autorisée par la loi chinoise.

De ces 9 mois et deux jours, je n'ai rien. Pas même la tenue qu'elle portait à deux jours ni le fameux petit biberon.

Aucun lien.

Lors de notre voyage soigneusement organisé en Chine et très réjouissant par ailleurs, nous avons été conviés à visiter un orphelinat mais ce n'était pas celui de ma fille, ni d'aucune des autres petites filles du groupe d'ailleurs. L'opacité était de mise et nos questions sur l'orphelinat où notre fille avait réellement passé ses 18 premiers mois se sont heurtées à un mur. La permission d'y aller seuls nous a été refusée et ce choc de cultures m'a beaucoup contrariée même si j'y étais préparée.

Je n'avais aucunement l'intention d'offenser les autorités chinoises. Ce que je voulais, c'était juste avoir quelques éléments à livrer à ma fille le jour où elle me regarderait et qu'elle me dirait : "Maman, qu'est-ce-qu'il m'est arrivé ?".

Et lorsqu'elle tente aujourd'hui d'en savoir plus sur ses premiers mois, je suis très contente d'avoir passé des heures à enquêter toute seule sur Internet et pu miraculeusement récolter une poignée de détails et quelques images sur sa vie passée. Aujourd'hui, j'ai quelques éléments en ma possession pour étayer les conversations que nous avons sur son quotidien à l'orphelinat. Et cela, apparemment, la satisfait.

Mais quand elle me questionne sur ses parents avec cette interrogation sous-jacente "Pourquoi n'ont-ils pas voulu de moi ?", je lui réponds que je ne sais pas ce qui s'est passé en lui proposant, comme il y a peu, de lire ensemble le rapport qui nous a été transmis lors de l'apparentement. Même s'il est pratiquement vide.

Au fond de moi, cette histoire bouillonne depuis toujours.

Et les questions abruptes ou les déclarations qui arrivent souvent comme un cheveu sur la soupe ravivent mon sentiment de frustration. Il y a peu, au dîner, elle nous a dit soudainement "Je veux aller en Chine voir ma Maman et mon Papa morts". Bizzaremment, surpris par sa formulation, on a éclaté de rire, et elle aussi du coup. Cependant, c'était loin d'être drôle et il a fallu ensuite se débrouiller pour répondre correctement et la tranquilliser.

Alors, c'est peu de dire

que mettre la main sur ce livre

a changé ma vie.

J'avais déjà lu Chinoises et Funérailles céleste de Xinran mais en regardant la quatrième de couverture de ce livre-là, je n'en ai pas cru mes yeux.

Une fois de plus, Xinran nous emmène au coeur de la vie des femmes chinoises - étudiantes, femmes d'affaires, sages-femme, paysannes - toutes hantées par des souvenirs qui ont marqué leur vie d'une empreinte indélébile. Que ce soit à cause de la politique de l'enfant unique, de tradition séculaires destructrices ou de terribles nécessités économiques, des femmes ont été contraintes de donner leurs filles en adoption, d'autres ont dû les abandonner - dans la rue, aux portes des hôpitaux, dans les orphelinats ou sur des quais de gare -, à d'autres, encore, on a enlevé leurs petites filles à peine nées pour les noyer.

Ces récits, Xinran n'avait jusqu'à présent jamais pu se résoudre à les rapporter - ils étaient trop douloureux et la touchaient de trop près. A toutes les petites Chinoises qui ont été adoptées à l'étranger, ce livre adresse un message poignant, pour leur montrer ce que leurs mères ont réellement vécu et pour leur dire qu'elles ont été aimées et ne seront jamais oubliées.

L'histoire de ma fille

était dans ce livre

et la mienne avec.

Ce que j'avais toujours eu en tête, à savoir que si jamais, un jour, ma fille, une fois adulte, voulait rechercher ses origines, peut-être et sûrement le pourrait-elle grâce à cet outil formidable qu'est Internet, devenait presque palpable.

Je ne l'ai pas lu d'une traite. Certains passages imposent un temps de repos et de réflexion.

J'y ai trouvé ce que j'attendais : des réponses à certaines de mes questions et en cela, je ne remercierai jamais assez Xinran pour ce livre extrèmement émouvant que je vais garder pour le remettre à ma fille lorsqu'elle sera en âge de comprendre et de supporter la réalité de son histoire, si elle le souhaite.

Très touchée par le fait que Xinran laisse, dès son introduction, une place aux mères adoptives, j'ai mieux compris son implication au chapitre 10 en découvrant son parcours poignant.

Je me suis longtemps interdit de divulguer mes sentiments profonds sur cette procédure d'adoption en Chine, procédure que j'ai avant tout choisie par évidence et que j'ai eu beaucoup de chance de mener à bien, mais dont les règles draconiennes m'ont amené et m'amènent encore à des questionnements sans fin.

Le livre de Xinran m'a libéré d'un poids.

Mon seul but étant de transmettre à ma fille la force nécessaire pour accepter au mieux son histoire et trouver une certaine forme de bonheur.

XMMI

15 septembre 2011

Le Canard m'aide à vivre

Vous avez lu Télé 7 jours ?

Pas moi, mais je sais que ce soir, à 20h35 pile poil, je m'affale dans mon tas de plumes à l'accoudoir rapé avec un plateau chips-reste-de-tarte-aux-prunes à faire blêmir le nutritionniste le plus tolérant.

J'ai rendez-vous avec David.

J'en vois déjà au fond de la classe qui délient leurs langues de vipères en conluant trop rapidement que mon Léon a des cornes qui ne passent plus les portes. Sérieusement, elles se méprennent. Si c'était le cas, mon menu serait nettement moins ignoble : 60-grammes-de-poisson-vapeur-un-fagot-de-haricots-et-rentre-ton-ventre-ma-vieille-il-te regarde.

David ne sera pas sur mon canapé usé mais dans ma télé.

Et pas seul.

C'est le moment où jamais pour tout bon français qui se respecte de se faire une opinion sur le candidat qui sera le plus susceptible de remplacer celui-qui-n'aurait-pas-dû-faire-ce-qu'il-a-fait, qui lui-même était pressenti pour écraser lamentablement mon-PDPA-bien-aimé, le pauvre.

Ca va saigner.

Et moi, je vais me délecter. Qui pourrait bien reprendre le flambeau de celui-qui-va-bientôt-essayer-de-nous-endormir-avec-du-carnet-rose-mais-sans-en-avoir-l'air pour moraliser le capitalisme, promesse faite et somme toute moyennement tenue.

A ce propos, cette semaine, c'est Panique ta mère qui m'a le plus plu dans le Canard. La chute est irrésistible. Vous pourrez, si vous avez de bons yeux, le lire sur le site du Canard Enchaîné mais je vous conseille plutôt de courir au kiosque.

Et accessoirement, faites comme la-jolie-petite-dame-vue-chez-Thomas-dimanche-soir, dépêchez-vous d'acheter de l'or. Car sans le savoir davantage que ce-gentil-monsieur-vu-au-même-endroit, si vous avez une assurance-vie, vous figurez sûrement parmi les créanciers de la Grèce et de l'Italie.

Ce Thomas, il m'a ouvert les yeux.

Et depuis que je sais tout ça, j'ai compris que ce n'était pas demain la veille que j'allais m'acheter un nouveau divan, moi. Mon Léon aussi sûrement, qui me réclame de crocheter des cache-misère à flanquer sur le repose-bras honteux alors qu'il s'est méchamment gaussé de ma galette de tabouret il y a peu de temps.

Un tantinet audacieux, mon Léon.

Franchement, sans tous ces hommes qui viennent éclairer ma vie, qu'est-ce-que je deviendrais ?

8 septembre 2011

Le Canard m'aide à vivre

A l'aube de ce mois de septembre, l'unique question que je devais absolument me poser, c'était :

Comment éviter dès février 2012 de plonger dans une mono diète crêpes comme en 2010 ou de me noyer dans un flacon de gouttes rose bonbon comme en 2011 ?

L'heure était grave. Le but était de traverser les dix prochains mois de grisaille et de bruine sans être contrainte et forcée, en juin 2012, de vendre mon âme à Crédito pour un lifting cervico-facial en Tunisie.

A l'image de mon PDPA-bien-aimé, j'ai opté, moi aussi, pour un plan d'urgence destiné à repousser mes vieux démons et faire de cette année supplémentaire d'inactivité non souhaitée une période de zénitude totale je-suis-MAF-certes-mais-je-profite-à-fond-et-d'ailleurs-regardez-vous-tous-comme-je-me-fais-plaisir-avec-mes-dix-petits-doigts-après-la-couture-la-photo-le-tricot-la-patine-le-bricolage-le-crochet-j'attaque-le-point-de-croix.

Du coup, j'ai voté à l'unanimité pour des cours de chinois à l'université de Nantes le mardi soir à 18h30 et du qi gong le mercredi soir à 18h30 aussi. Ne pouvant aller vers l'Asie, qu'à cela ne tienne, c'était elle qui viendrait à moi.

Seulement voilà, pour me donner les moyens d'une réussite spectaculaire, il fallait que je fasse de mon Léon un partenaire car Miss Cocotine avait beau avoir l'âge de raison, la planter toute seule pour me tourner vers deux heures hebdomadaires de vie épanouissante, ce n'était pas jouable. Cette petite avait besoin de son père.

Et obliger mon Léon à réintéger ses pénates TOUS les mardis et TOUS les mercredis avant 19h30 ou 20h, ça relevait de l'utopie la plus ébouriffante.

J'en étais là dans mon sac de noeuds quand ma copine Chouchenn - à qui je fais une grosse bise en passant - m'a offert Le Canard Enchaîné n° 4739 (ne ratez pas l'article intitulé Une enquête à jet continu) et sa lecture a déclenché en moi l'envie de prendre une autre bonne résolution pour 2011-2012 : dépenser 1,20 € tous les mercredis pour être de bonne humeur pendant 7 jours.

Et comme je suis, au fond, une brave fille, et que j'aime partager ma joie de vivre en ce monde débile, je vous dirai chaque semaine quel est l'article que j'ai préféré en première page et je collerai ça sous le tag et la catégorie :

Le Canard m'aide à vivre (fermé depuis)

Cette semaine, c'est Un millimètre de chômage en moins qui m'a le plus plu. Vous pourrez, si vous avez de bons yeux, le lire sur le site du Canard Enchaîné mais je vous conseille plutôt de courir au kiosque.

Le bonheur, ça ne se refuse pas !

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2 septembre 2011

Un avis très personnel

Vous avez dû le percevoir, au printemps dernier, mon Léon était devenu, à tort ou à raison, le coupable idéal à tous mes maux. Du coup, lorsque j'ai découvert ce livre, j'ai immédiatement été séduite par son titre :

Un été sans les hommes

C'était exactement ce à quoi j'aspirais. Malheureusement, ma bibliothèque ne l'ayant pas encore reçu, bonne pomme, je me suis tournée vers d'autres lectures.

En revenant du sud, j'avais un courier qui m'informait que l'objet de mes désirs était à ma disposition. Quand enfin, je l'ai eu entre les mains et que j'ai découvert, en quatrième de couverture, qu'il était qualifié de solaire, je me suis dit que j'avais fait le bon choix.

Solaire

Jusqu'ici, je connaissais le système solaire, les chauffe-eau solaires, les divinités solaires et les panneaux solaires mais avez-vous remarqué que ces derniers temps, il est de bon ton d'attribuer aussi cet adjectif à tout être humain ou toute oeuvre censés illuminer l'univers. 

D'ailleurs, depuis que j'ai entendu quelques journalistes exulter en employant ce terme, je ne manque jamais une occasion de l'accoler à tout et n'importe quoi et c'est moi qui, désormais, brille de mille feux dans les soirées mondaines de mon-bled-paumé-du-double-four.

Le souci, c'est qu'à l'heure où je lis la dernière page, je ne me sens pas irradiée. J'ai souvent souri, un peu cogité, mais je me suis aussi ennuyée.

Et à propos de vivre sans les hommes, ce livre n'a fait que me ramener à la pause illimitée que mon père s'est accordée il y a trente ans en faisant un trait définitif sur sa vie d'avant. Beaucoup plus brutale que celle de Mia-Boris. Même les poignées de porte et les appliques avaient foutu le camp quand on est rentré de vacances avec ma mère. Alors vous pensez bien que ça fait belle lurette que j'y réfléchis, moi, aux rapports hommes-femmes.

Donc, de mon point de vue, rien de neuf sous le soleil.

UES

Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?

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27 août 2011

Nirvana ou pas

Toute apparition du Dalaï Lama dans ma-boite-à-Ferrari me rappelle combien mes tentatives d'adhésion au bouddhisme, entreprises dans l'une des périodes les plus pathétiques de mon existence, se sont avérées douloureuses et infructueuses. Et Le livre tibétain de la vie et de la mort qui prend la poussière sur une étagère depuis que je l'ai lâchement abandonné en page 34 est là pour en témoigner.

C'est qu'à force de gamberger, j'ai fini par capter que mes multiples souffrances ne pourraient s'aténuer que si j'acceptais de renoncer à tout désir et tout plaisir, et, du coup, j'ai définitivement lâché le morceau. Croqueuse de vie comme je l'étais, c'était le type même de concept que je ne parvenais pas à avaler à 26 ans.

Ce chemin initiatique avorté démarra pourtant sur les chapeaux de roue un jour d'août 1989, alors que je m'embarquai dans un périple d'un mois en car de Paris à Paris en passant par Istanbul et que Bouddha, apparemment prêt à mettre le paquet pour m'enrôler, me poussa à m'asseoir à côté d'une fille qui faisait partie de ses adeptes. C'est ainsi qu'en plein pays musulman, j'en appris plus sur lui que sur Allah.

Outre la particularité délicieuse d'obliger la chambrée à assister à ses exercices intestinaux puisqu'elle ne pouvait s'y adonner que la porte grande ouverte, ma nouvelle copine bouddhiste avait un don inénarrable pour me tirer les vers du nez et m'expliquer avec conviction pourquoi ma vie terrestre n'était qu'un odieux bazar.

C'est comme ça, qu'après lui avoir fait part de mes déboires sentimentaux en long, en large et en travers, son diagnostic me tomba dessus, imparable :

toi, c'est sûr, t'as dû leur en faire baver,

aux hommes,

dans ta vie précédente

Aujourd'hui, en refermant ce livre conseillé par l'une de mes copinautes (Merci Dominique !), je ne peux m'empêcher de repenser à cette rencontre amusante qui m'aura au moins permis de justifier, un temps, mon karma douteux. Car quelques années après, j'allais tomber sur un psy qui, vous l'imaginez, me mènerait vers une toute autre analyse, nettement moins poilante.

Après le coup des pépins, ce roman rigolo m'a détendue et surtout, grâce à lui, aujourd'hui,

je n'ai plus peur de la mort.

En effet, pour avoir soigneusement décortiqué les pages 216 et 217, je sais maintenant tout ou presque sur l'organisation de l'au-delà. Pendant que chaque responsable religieux s'occupe de trier ses ouailles, c'est Bouddha qui récupère les athées de tout poil et qui se charge de les ré-aiguiller vers une nouvelle vie.

Du coup, j'ai décidé de me tenir à carreau.

Quoi ?

Vous croyez peut-être que j'ai envie de passer ma prochaine vie à cavaler sur six pattes pour satisfaire les caprices du caporal Krttx pendant que la reine se la coule douce avec ses prétendants, et supporter ainsi l'exploitation de la fourmi par la fourmi après avoir enduré son équivalent chez l'homme ?

MK

Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?

17 août 2011

Un pépin coincé dans les dents

Intimement persuadée que certains hommes viennent de Vénus et certaines femmes de Mars, j'ai lâché ma découverte exotique à la page 12, d'autant que malgré les promesses de mon Léon, je voyais bien que j'allais m'engager sur une psychothérapie de couple en solo.

If you see what I mean.

J'ai donc sauté sur ce livre emprunté à la biblio et choisi en raison des multiples avis positifs que j'ai pu rencontrer en me promenant sur le Net.

Pour être franche, j'ai refermé l'ouvrage hier soir avec soulagement en me disant que si je lui accordais une étoile, c'était déjà bien payé. A mes yeux, c'est triste et mortellement ennuyeux.

Cependant, la tendance actuelle et très récente que j'ai à vouloir être définitivement meilleure avec mon prochain - ça me prend parfois mais uniquement quand je tombe sur le Dalaï Lama - me poussera à corriger cette appréciation du mieux que je peux : je suis passée à côté du génie supposé.

Vous pouvez toujours me balancer des boskoop pourries, je resterai de marbre et continuerai à vous aimer quand même.

Sans titre

Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?

18 juillet 2011

Tous les espoirs sont permis

Vendredi, j'ai passé trente minutes à la Fnac dans le sillon de mon Léon, lui-même en quête de deux polars sensés pimenter son été. Jusque-là, rien de transcendant. Seulement, là où mon destin a soudain pris un nouveau virage, c'est quand je me suis rendue compte que pour une paire de Poche, un livre était offert.

Et en farfouillant dans le lot des invendus douteux, figurez-vous que je suis tombée nez-à-nez avec :

Les hommes viennent de Mars

et les femmes viennent de Vénus

et d'un coup d'un seul, mon avenir s'est éclairé. J'ai susurré à mon Léon un tiens-c'est-ça-qu'il-nous-faut auquel il m'a renvoyé derechef un tu-crois sceptique suivi d'un ben-prends-le résigné.

Fière de ma découverte mais consciente que j'avais probablement une bonne décennie de retard sur l'évènement, je vérifiai illico la date de parution du bouquin : 1997 en France et 1992 pour la version originale.

Evidemment.

Comment aurais-je pu avoir cette idée saugrenue de décortiquer le fonctionnement de mon Léon en 1992 alors même que je venais de tomber raide-dingue de lui sous le ciel étoilé de Grenade et que je passsais mes nuits et mes jours collée à lui comme une bernique à son rocher ? Et comment aurais-je bien pu douter de notre entente à-la-vie-à-la-mort-juré-craché en 1997 alors même que j'étais en train de dire oui au Consul de France à Thessaloniki et de signer son foutu registre pour le meilleur et pour le pire ?

Non, à l'époque, clairement, je n'avais cure de ce genre de recettes soi-disant miracles.

La prétentieuse.

Aujourd'hui, après une douzaine de déménagements, des milliers d'âpres négociations et autant d'horribles chantages, six ans de vie quasi monacale dans mon-bled-paumé-du-double-four, j'en suis arrivée à l'humble conclusion que pour surmonter nos deux CMV (Crises de Milieu de Vie pour les bienheureux innocents) parallèlement en plein boom, mieux valait s'en remettre à la science et que tout conseil serait désormais bon à prendre.

Autant vous dire qu'au moment de cohabiter à plein temps avec le Martien pour raison de congés payés, je vais dévorer l'ouvrage de référence et d'ores et déjà, j'ai décidé de mettre quelques principes en pratique : depuis une heure, je commence prudemment mes phrases par un voudrais-tu du plus bel effet.

Pourvu que ça dure !

Lundi soir

Après huit voudrais-tu bien placés, mon Léon était complètement anesthésié et sa mine ahurie m'a déclenché un fou rire démentiel de vingt minutes. Je lui ai tout avoué, révélé mes sources, et osé un voudrais-tu-le-lire-toi-aussi auquel il a répondu peut-être. Du pain béni, ce guide du couple en détresse.

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Et vous, vous l'avez lu, ça vous a plu ?

16 juillet 2011

Number 3

Encore une enquête de bouclée grâce au talent de Pitt et à la perspicacité de Charlotte. Avant de continuer la série, je vais m'octroyer un break estival et birfurquer vers des lectures un peu moins sombres.

Sans titre

9 juin 2011

Amours ancillaires

Séduite par le premier de la série, j'ai filé au Bon Coin et là, j'ai fait affaire avec quelqu'un qui en vendait une floppée pour trois francs six sous. Dès que j'ai reçu mon petit paquet, je me suis à nouveau jetée avec délice dans cette Angleterre victorienne et aux côtés de Charlotte et Thomas Pitt, je me suis soudain retrouvée propulsée en plein Londres avec deux cadavres d'enfants sur les bras. Et assez vite, j'ai été frappée de voir à quel point les comportements de cette bonne société ressemblaient étrangement à tout ce dont les journalistes nous rebattent les oreilles depuis ce désormais célèbre dimanche 15 mai 2011.

Sans titre

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