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Le petit monde de Cocotine
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11 octobre 2010

L'avis d'une autre

Influencée par deux-trois billets dithyrambiques lus au hasard de mes balades blogosphériques, j'ai acheté ce livre, pleine d'espoirs. Or je me suis ennuyée à mourir de la première à la dernière page de cette histoire sans queue ni tête et nombriliste à souhait. Un break en plein milieu m'a permis de partir sur le quai de Ouistreham, puis je me suis forcée à replonger dans ce ce récit long, lent et lourd au style ampoulé et bizarre qui mélange les dialogues à la narration. A mes yeux, sans intérêt. Mais comme dirait ma copinaute Drinette, ce n'est que mon avis.

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29 septembre 2010

A la pêche au CDI

Enfin, mon tour est arrivé sur la longue liste d'attente à la biblio. A lire pour ne plus jamais regarder les toilettes d'un ferry de la même manière.

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20 août 2010

L'amour n'est pas dans le pré

Celui qui, lassé par les grilles d'été suspectes, a fini, un soir d'ennui incommensurable, par échouer sur M6 pour assister, les yeux écarquillés, à un épisode de "L'amour est dans le pré" aura peut-être l'étrange impression, à la lecture de ce livre, d'un éième épisode de cette série si souvent surréaliste.

Désirée et Benny racontent tour à tour leur vision d'une aventure amoureuse qui se termine sur une note étonnante. Distrayant et pas compliqué. Une bonne lecture d'été.

Sans_titre

12 août 2010

Trop lâche

410 pages qui m'ont fait glousser d'aise... et je ne peux résister à vous livrer l'un des passages les plus jouissifs pour l'adepte-non-consentante-de-Pôle-Emploi-ex-ANPE que j'ai été tout au long de ma triste existence professionnelle.

"Conciliant, je fus reçu par une femme, d'une trentaine d'années, les cheveux courts, qui s'efforçait, par sa mise et ses gestes, de soutenir la comparaison avec un cadre dynamique du secteur privé.

- Il est important que vous puissiez faire le deuil de votre emploi précédent, me dit-elle en commençant l'entretien. Après un licenciement, il y a toujours un travail de deuil à faire. Deuil de l'employé que vous avez été, mais aussi deuil de l'entreprise dans laquelle vous aviez investi vos espoirs de carrière...

- Excusez-moi, mais j'ai fait de l'intérim. Alors question deuil de mes emplois, cela ressemble plus à la grande peste de Marseille...

Son regards se figea. L'ironie de ma remarque m'avait en un quart de seconde classé dans les salariés rétifs à la modernité du monde de l'entreprise, aux dernières méthodes d'accompagnement. Je vis dans ses yeux une nuance d'étonnement. Sans doute ma relative jeunesse lui laissait espérer une plus grande réceptivité à son discours.

- Commençons par le CV, reprit-elle d'un ton sec. Pour un patron, un intérimaire dans votre genre est quelqu'un qui refuse de s'engager dans une relation durable au service d'une entreprise. Il faut que vous lui prouviez que vous avez fait le deuil, eh oui, on y revient, de cet employé volage que vous avez été... Nous allons donc revoir votre CV en mettant en avant les échecs les plus importants de votre carrière pour bien lui faire comprendre que vous avez tiré les leçons de ces expériences malheureuses et, par contrecoup, la force de votre motivation à changer. Deuil, travail sur soi, motivation, c'est clair ?

Je fis oui de la tête.

- Bien, et pour démontrer votre détermination, il faut vous orienter vers des métiers que vous n'avez jamais encore exercés. Ainsi le message sera clair : vous avez définitivement tourné la page, celui qui papillonnait est mort. Je vous inscris à deux stages : l'un dans le bâtiment et l'autre dans la restauration. Il faudra aussi regarder du côté des offres concernant le service à la personne. On manque de monde dans ces secteurs.

Si nous avions été seuls tous les deux, j'aurais instantanément sorti mon revolver. Mais je pris sur moi et remplis les papiers d'inscription sans mot dire.

Elle ne perdait rien pour attendre.

Dès le lendemain, je lui permis de faire le deuil de son emploi à l'ANPE, et plus encore de celui de son existence."

Extrait de "Mort aux cons" de Carl Aderhold, Livre de Poche

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L'inconvénient avec ce bouquin, c'est qu'on finit par repérer des cons partout. Et d'ailleurs, malgré mes promesses à deux balles, je tiens à mettre à l'honneur quelqu'un que j'ai croisé à Enagron, au plus profond de la Crète, et qui m'a paru totalement digne de remporter la-médaille-d'or-de-mes-cons-préférés-de-l'été-2010.

Assis tranquillement sur un banc, l'homme est moi profitions de l'air du temps quand tout à coup, deux enfants d'environ 4 et 12 ans passèrent devant nous, visiblement penauds, suivis de près par leurs parents, la mine lasse et déconfite. D'un coup d'un seul, la mère, les traits marqués par l'exaspération, balança à ses deux mômes du ton le plus sérieux qui soit :

"Je vais contacter un orphelinat !"

Là, mes neurones sont partis en vrille, chargeant immanquablement ma disquette interne "abandons-d'enfants-et-images-d'orphelinats", et atterrée par la violence de la menace, j'ai déclaré à l'homme d'un air vainqueur : "Fichtre, je la tiens, ma-conne-de-l'été-2010 !"

Fort heureusement pour elle, mon grand-père ne m'a légué aucun pistolet.

8 juillet 2010

Dîner de cons

Chacun et chacune d'entre nous a son nigaud, sa prétentieuse, son lourd, sa malpolie, son pédant, sa blonde, son vilain, sa snob, son tordu, sa fatigante, son geignard, sa névrosée, son tyrannique, sa ridicule, son égoïste, sa mégère, son machiavélique, sa fainéante, j'en passe et des meilleurs.

Et chacun et chacune d'entre nous est à son tour, le nigaud, la prétentieuse, le lourd, la malpolie, le pédant, la blonde, le vilain, la snob, le tordu, la fatigante, le geignard, la névrosée, le tyrannique, la ridicule, l'égoïste, la mégère, le machiavélique, la fainéante, j'en passe et des meilleurs, d'un ou d'une autre.

Des heures, je pourrais vous faire l'article sur ceux auxquels je trouve du génie, de la finesse, de la classe, de l'humour, de la perspicacité, de l'humanisme, de la clairvoyance, du bon sens, de la force, de la compassion, de la générosité, de la profondeur...

...mais ne comptez pas sur moi pour que je vous donne les noms de mes cons préférés.

Non, pas question. C'est une affaire infiniment personnelle et j'ai bien trop de pudeur pour afficher, comme ça, ce qui mijote aux tréfonds de mon âme.

C'est en passant chez le libraire ces jours-ci que l'idée épouvantable mais néanmoins jouissive de voir mon-stock-de-cons-préférés réduit à néant m'a soudainement assaillie. La faute à Carl Aderhold et à son titre aguicheur et ô combien prometteur :

"Mort aux cons".

J'ai tout l'été pour examiner en détail la stratégie du héros...

et accessoirement, de me plonger dans les deux autres livres que j'ai choisis :

La vie d'une autre de Frédérique Deghelt

  Le Mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti

Innocent d'Harlan Coben, c'est pour l'homme.

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14 juin 2010

Sombre

Je viens de refermer ce livre que ma copinaute Dominique m'avait vivement conseillé tout en ajoutant prudemment : "Faut pas être déprimé." Et je dois dire qu'au fil de ma lecture, j'ai repensé maintes fois à cet avertissement en souriant. Une ambiance de Bretagne rurale des années 50 sombre à souhaits, une omni-présence de la mort à travers ce que l'auteur appelle ses "encadrés" et une fin qui propulse le coeur au bord des lèvres... Au final, une sacrée aventure qui met un peu la rate au court-bouillon certains soirs de silence pesant, nécessitant force tisanes-prometteuses-d'endormissement-serein-et-de-sommeil-réparateur en compensation. Dominique, si t'en as d'autres dans ta besace, je suis du genre costaud.

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12 mai 2010

Vous les femmes

De mon enfance dans le neuf deux, on pourrait tirer un film intitulé :

"Tout le monde n'a pas eu la chance

d'avoir des parents réac"

Ma mère était jolie et très élégante. Le summum du bon goût, pour elle, c'était le bleu marine. L'apparence était fondamentale. Elle s'accordait le coiffeur une fois par semaine, ses deux enfants mettaient une culotte propre chaque jour, la raie sur le côté était de rigueur et les oreilles décollées soigneusement dissimulées. Ca lui tenait à coeur.

Elle briquait sa maison comme Cendrillon, était au garde-à-vous devant l'école, faisait les trois lits au carré avant 9h30, lavait les mille voilages du cinq pièces tous les mois, faisait régulièrement reluire sa collection de cuivres et louait une shampoingneuse pour décaper la moquette tous les semestres.

Elle courait de Casino aux Boucheries Bernard pour blinder le réfrigérateur et gavait la famille de surprises à la Ginette Mathiot. Du lapin sauté aux saucisses de Francfort à la tête de veau vinaigrette en passant par des soufflés au fromage à la tenue exemplaire, elle frisait la perfection.

De ses voyages à l'étranger, elle ramenait toujours des torchons et des tabliers colorés et la fête des mères se jouait au Salon des Arts Ménagers.

Tous les samedis midis, mon père obligeait la famille à manger de la viande hachée baignée dans un bol de Bouillon Cube brûlant. C'était bon pour la santé, il en aurait parié sa chemise. Et puis ça lui collait une force de cheval pour jouer son match de foot.

Car tous les week-end sans exception, qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, à Louveciennes ou ailleurs, ma mère usait docilement ses Salomés dans des tribunes douteuses et se colletait la sortie des vestiaires, flanquée de sa belle-famille au grand complet. Même si la troisième mi-temps se jouait au château, elle trouvait que l'ambiance n'était pas chic du tout. Mais elle se taisait.

L'argent de la semaine était délicatement déposé sur la commode de l'entrée. Point de compte-joint mais séparation des biens. Ma mère votait à droite, comme son mari. Ca faisait bien, et de toute façon, ses convictions, elle les partageait forcément. A la maison, on était Peugeot, on regrettait l'Algérie française, on clamait que les soixante huitards étaient de sombres dégénérés et Dave qui hurlait Vanina, un suppôt du démon.

Pour s'encanailler, ma mère écoutait Aznavour, Julio Iglesias, Yves Montand ou Michel Delpech. Une fois l'an, mon père sortait son vieil électrophone et se passait des chants para. 

Le comble du subversif, pour ma mère, c'était d'avoir une Cocotte-Minute, un New Man pattes d'éph' moule-cul et d'être abonnée à Elle.

A quarante ans, elle se toqua soudain de retravailler parce que la voisine du quatrième lui bourrait le mou en lui racontant combien elle s'amusait avec ses collègues sténo-dactylos, mais mon père lui coupa net ses élans d'émancipation d'un cruel "Ca va nous faire sauter une tranche d'imposition.".

Mes parents n'avaient point de débats d'idées. Les conversations, au dîner, étaient plutôt centrés sur les enfants. Elle racontait sa journée au foyer. Il restait la tête dans ses histoires de banquiers. Ca sentait l'ennui à plein nez.

Ma mère ne voyait aucun intérêt à refaire le monde et recourait, en cas de nécessité absolue, à force il-faut-y'a-qu'à. Elle avait une liste de principes, de préjugés et de tabous longue comme un jour sans pain et s'y accrochait, bien droite dans ses escarpins. Sa vie se résumait à accomplir les basses besognes du quotidien et répondre aux desiderata de son mari. Rien qui colle une ouverture d'esprit diabolique.

Un jour où elle agitait du mini Mir, j'ai débarqué dans la cuisine et je lui ai dit : "Mais tu te rends compte qu'on est sur une petite boule qui tourne en rond dans un univers infini ?" Les Mapa se sont figés, son regard s'est troublé et submergée par la panique, elle m'a répondu : "Va voir ton père."

J'avais 10 ans. Entre elle et moi, le dialogue de sourds, c'était parti pour la vie.

Elle se voulait et se pensait mère parfaite. Elle m'avait même donné le sein.

C'est la première MAF que j'ai connue.

A 12 ans, pour moi, tout était limpide. On ne pouvait pas être femme et mère à la fois. Etre mère, c'était forcément passer ses journées entre O-Cédar et Monsieur Propre. Alors non merci, je n'aurais jamais d'enfant et je travaillerais pour avoir des choses à raconter à mon mari le soir. Je serais une femme. Une femme libre.

C'est vous dire si le titre : "Le conflit, la femme et la mère " m'a mise dans tous mes états.

Ce livre, je l'ai dévoré mais arrivée à la dernière page, je n'ai toujours pas compris pourquoi il a généré tant de débats houleux. A mes yeux, c'est juste un historique et un état des lieux de la condition féminine. J'ajouterais même un appel au respect des autres.

Les extrêmes en tout genre me font fuir. Je ne me sens pas plus proche de la femme persuadée qu'accrocher un enfant à ses seins jusqu'à six ans est vital que de celle qui a les dents si longues qu'elle fait élever sa progéniture par des nurses, même si chacune d'elle doit forcément avoir de bonnes raisons d'agir de la sorte et qu'au fond, je n'en ai cure.

Des idées très arrêtées sur l'allaitement, je n'en ai aucune puisque je n'ai jamais été concernée par le sujet, mais je suis à peu près certaine que cela n'a pas grand chose à voir avec le fait d'être une bonne mère ou pas. Et j'ai mon avis très personnel sur les avantages et les inconvénients, pour un enfant, d'avoir une mère qui est MAF.

Et puis au fait, est-ce-qu'une femme, ça doit forcément être une mère ? J'ai des copines qui ne veulent pas d'enfant, d'autres qui en auraient voulu et qui n'en ont pas eu pour x ou y raison. Ces femmes-là se réalisent autrement. Elles ont le droit d'exister aussi face à d'autres qui font de leurs maternités un étendard et qui sont loin d'être tendres avec elles. C'en est fatigant.

Ah, liberté, liberté chérie...

Pour ma part, je déteste le bleu marine, j'adore refaire le monde et je n'aime pas être MAF.

Suis-je une mauvaise mère pour autant ?

Toutes les femmes sont différentes et c'est aussi bien comme ça.

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8 mai 2010

Ménage de printemps

Mes albums photos sentaient la poussière et le renfermé. Comme c'est le printemps - Quoi ? Vous ne l'avez pas remarqué ? Mais si, c'est le printemps ! - j'ai tout secoué et assommé quelques acariens. Si ça vous dit, ils se trouvent dans la colonne de gauche...

Bon week-end à tous !

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4 mai 2010

C'est si bon d'être faible de temps en temps

En février, un garçon charmant m'a contactée pour me proposer un partenariat avec Rue du Commerce. En échange de l'affichage de leur logo, je pouvais choisir entre un taille-haie, un composteur en plastique, un aspirateur souffleur ou un hamac rayé. Rien de tout ça ne me bouleversant, j'ai boudé.

Mais il a persévéré et m'attirant du jardin à l'atelier, a tenté de m'aguicher en déballant perceuse, ponceuse, dévisseuse et agrafeuse-cloueuse. Je l'ai snobé. Il en fallait plus pour me faire succomber.

Il a fini par déceler la faille et s'est repointé avec des livres par centaines au rayon "Jardin" d'un site dont je suis parfois cliente : "Alapage". Impossible de lui résister davantage. Sous le charme, j'ai cédé et c'est ainsi que nous avons décidé de convoler...

J'ai choisi comme cadeau de noces "De mémoire de potagers" de Serge Schall aux Editions Plume de Carotte. Un enchantement !

Ah que c'est bon d'être monstrueusement cupide parfois...

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4 mai 2010

Témoignage poignant

En furetant à la bibliothèque, j'ai posé la main sur ce livre en me disant qu'à coup sûr, j'en sortirais moins stupide. C'est fait !

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