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Le petit monde de Cocotine
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20 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number twenty one

Hier soir de 20 à 22 heures, pendant que je jouais à l'alchimiste en mélangeant mortier et eau, l'homme a jointoyé. Jointoyé, voyons-voir, c'est quel verbe, ça ? Jointoyer, transitif, premier groupe. Je jointoie, tu jointoies, nous jontoyons. Conclusion : le mur du fond est terminé.

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19 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number twenty

Hier soir, après avoir ajouté sept demis carreaux en bordure de baignoire, l'homme est allé chercher son petit tapis de bain et l'a soigneusement mis en place.

Quand j'ai découvert ça, je me suis mise à glousser et je lui ai lancé :

"C'est la touche finale ?"

Je crois que ça lui donne du courage, lui qui, dimanche soir, apportait la conclusion suivante à sa notre journée de travaux :

"Faut être un peu inconscient pour faire ça,

quand même..."

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18 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number nineteen

Après un thé rapidement avalé, je me suis représentée sur le chantier pour la pose du carrelage au sol. Dans un premier temps, le boss ne m'a refilé que de menus travaux et bravement, je lui ai présenté les croisillons quand il l'exigeait.

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Les heures défilant et l'homme s'épuisant, j'en suis arrivée à prendre des responsabilités énormes. C'est moi qui ai mesuré toutes les coupes à faire avec un taux d'erreur infime...

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... et à 18h, pendant que l'homme avait le dos tourné, vous le croirez ou non,

JE POSAIS MA PREMIERE LIGNE DE CARREAUX TOUTE SEULE !

A 20h, courbatu et fourbu, l'homme a calé son dernier triangle puis m'a serré la pogne en me taxant d'un magistral :

T'es une vraie partenaire !

Ca sentait le CDI...

18 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number eighteen

Un dimanche de labeur. Le programme, c'était de finir le carrelage du mur et de poser celui du sol.

C'était sans compter les cruelles déceptions de l'homme qui d'un coup, d'un seul, s'est retrouvé à pleurnicher dans mon giron. En joyeux néophite, il avait, la veille, bien trop enfoncé les croisillons qui étaient donc restés figés dans la colle. Dans son acharnement à les déloger, l'homme s'est soudain retrouvé face à un mur de gruyère, remettant en cause toutes ses capacités et concédant enfin que carreleur, c'était un métier.

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Aussitôt, j'ai senti l'opportunité de me faire mousser et je lui ai assuré de tout mon soutien, le rassurant d'un "On ne peut pas gagner à tous les coups." apparemment très convaincant. Eh bien, figurez-vous que c'est comme ça que je suis montée en grade. A partir de là, il s'agissait que je m'applique bien pour ne pas décevoir le boss. Alors patiemment, j'ai pris les mesures et donné mon avis, mais uniquement quand j'étais sollicitée. Faut savoir rester à sa place.

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A midi et demi, le mur était achevé et les tagliatelles-saumon-épinards-Picard dévorées par deux carreleurs affamés.

Quoi ?

Ben, on ne peut pas être partout : à la truelle et aux fourneaux.

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18 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number seventeen

Samedi, 15h30. Repus et heureux, il était temps, de réintégrer la chaumière pour reprendre le chantier. C'était pas le tout, de traîner le pavé à Nantes. Fallait attaquer le mur.

Leçon n° 2 : Qu'est-ce-qu'on peut faire quand on a un mur recouvert d'un carrelage dont on ne veut plus ?

Passé les grandes certitudes "Moi, faire du carrelage, n'y pense même pas !" et la spéculation "Je parie que ceux d'avant, ils n'ont pas mis de sous-couche.", tu passes directement à la case carreleur en ignorant Question Maison. Tu t'en prends pour 1700 € et la mort dans l'âme, tu pars pour des semaines de déni.

Un jour d'utopie, l'homme tente de faire sauter deux petits carreaux et quand tu observes le résultat, t'as l'impression qu'un chien enragé a dévoré ton placo. Clairement, c'est pas la bonne solution. A moins que tu ne te résolves à casser toutes les cloisons et à contacter d'urgence le CNED pour ajouter un CAP de plaquiste à ta boite à diplômes. Prudente, tu abandonnes l'idée.

Le mystère reste entier. La façon dont tu vas bien pouvoir éliminer ce maudit carrelage vert de ta vie va te brouiller les neurones pendant plusieurs mois. Y coller de nouveaux carreaux te paraît pour le moment insensé. Bercée par de jolies images de papier glacé, tu vas avoir l'idée saugrenue de tout recouvrir de lattes de bois. Ton menuisier accueille le projet avec circonspection et d'un haussement de sourcil quasiment imperceptible, il refuse poliment le chantier en t'aiguillant vers Réseau Pro. Tu vas y passer des heures à cogiter, harcelant le vendeur de "Et si je mets ci, et si je mets ça ?".

Tu es prête à charger des dizaines de lattes de bois quand un beau matin, tu découvres que certains osent du zinc dans leur salle de bain. Tu te dis que cette fois, tu la tiens, l'idée démente, même si quelques doutes subsistent sur le rendu final. Alors tu rencontres ton couvreur préféré et tu attends tranquillement son verdict, persuadée que trois petits bouts de matière ne vont pas te trouer le porte-monnaie. Trois semaines plus tard, son devis de 900 € te plonge dans un abîme d'incertitudes.

Comme au jeu de l'oie, tu te retrouves à la case départ, sonnée.

Et puis un samedi ordinaire, l'homme te traîne chez Casto où tout en maugréant, tu croises des carreaux-de-ciment-qui-ne-viennent-pas-de-chez-Josse-comme-dans-Côté-Ouest mais qui se défendent bien. En un clin d'oeil, ton destin bascule. Et pourquoi ton nouveau sol ne ferait pas dans l'échiquier gris clair et gris foncé ? Sur ta lancée, tu t'engages dans le rayon voisin et tu jettes ton dévolu sur des carreaux blancs rectangulaires à poser en quinconce.

L'affaire est pliée. Après tout, l'homme et toi, ça fait deux cerveaux en ébullition et cette constatation somme toute basique te conforte dans ton envie de relever le défi.

Il s'agit juste de :

- poncer les carreaux en sur épaisseur à la meuleuse
- lessiver à la Saint-Marc
- effectuer une mise à niveau des murs en comblant les trous avec du Wedi
- passer le primaire d'accrochage
- poser le carrelage
- faire les joints

le tout en évitant soigneusement le divorce.

Samedi après-midi à 16h, le chef de chantier a attaqué le mur au-dessus de la baignoire. A 20h, la moitié seulement était couverte. J'ai félicité l'homme tout en ayant quelques doutes sur le respect des délais annoncés...

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16 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number sixteen

Ce matin, j'ai enfin décroché mon petit job d'hiver. Un "Viens, j'ai besoin de toi, faut qu'on mesure !" de l'homme et mon CDD était signé. Je me suis présentée sur le chantier, toute d'horreurs vêtue, prête à effectuer les divisions les plus tarabiscotées. Deux QI, c'était pas de trop pour partir gagnants. Le ragréage ayant une bonne tête, il s'agissait de passer à la pose à blanc des carreaux de ciment gris clair et gris foncé. Fier de lui, le boss m'a serré la paluche et bras dessus-bras dessous, on est partis déjeuner chez Laurence pour fêter cette réussite incomparable.

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15 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number fifteen

Début janvier, espérant que l'homme allait m'enrôler comme sous-chef de chantier, j'avais senti l'opportunité de me recaser enfin et je m'étais dit : "Enfin un poste à responsabilités dans lequel je vais pouvoir m'épanouir pleinement..."

C'était sans compter les viles intentions de l'homme qui, certainement pour se venger de mes moqueries  lorsqu'à la lecture du premier devis, il avait déclaré d'un air revanchard : "Je vais tout faire moi-même !", m'a cantonné aux plus basses besognes.

Tenez, ce matin, par exemple, j'ai dû courber l'échine sous ses : "Coupe ! Rebranche ! Coupe ! Rebranche ! Coupe ! Rebranche !" pendant que le chef électricien opérait.

Cette après-midi, j'ai été réquisitionnée pour touiller l'enduit de ragréage à 400 tours minute, puis le chef carreleur m'a arraché l'engin des mains me renvoyant sans ménagement à ma condition de mauviette.

Alors je suis partie tricoter en me disant que le point positif dans tout ça, c'était que j'allais pouvoir assouvir tous mes fantasmes en batifolant avec le carreleur et l'électricien sans même avoir à me confesser...

Bref, le ragréage est bouclé. Y'a plus qu'à croiser les doigts pour que ça se lisse et que ça devienne plan. Des heures de suspens insoutenable !

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15 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number fourteen

Ce matin, je me dis que ce n'est pas très gentil de ma part de vous assommer d'images toutes plus vilaines les unes que les autres. Du coup, au lieu de vous raconter l'histoire dans le désordre, je vais essayer d'y introduire du didactique au cas où nos péripéties feraient des émules.

Leçon n° 1 : Qu'est-ce-qu'on peut faire quand on a un lino repoussant posé sur un ragréage P1 ?

Passé l'étonnement "Mais qu'est-ce-que c'est que ce binz ?" et la recherche minutieuse d'un coupable "Mais qu'est-ce-qu'ils ont fabriqué, ceux d'avant ?", tu files sur le site de France 5 pour appeler SOS Maison. Confiante, tu attends sagement.

Au bout de deux mois, t'as intégré que Philippe Demougeot, il s'en bat l'oeil de ta vie sans baignoire. Alors tu prends le taureau par les cornes et tu convies trois carreleurs avec la ferme intention de leur refiler le bébé. Un seul honore le rendez-vous et t'en colle pour un demi SMIC. Tu choisis une belle chemise, tu marques "Projet Salle de Bain" en FontOnAStick 105 parce que c'est trop beau et tu fourres tes désillusions dedans.

Les mois défilent. Un jour d'énergie décuplée, tu te mets à hurler "J'VAIS TOUT PETER LA D'DANS !", t'attrapes un marteau, une raclette dans l'espoir insensé de découvrir un parquet haussmanien sous ta couche de ragréage. Sauf que Paris, c'est loin d'ici. Malgré tout, tu mettras quelque temps à capter que tes vieilles lattes pourries, tu peux te les encadrer. Même ton menuisier préféré refuse de te rendre heureuse. Le cas est désespéré.

Après moult tergiversations, tu finis par voter pour la tournée des rêveurs désargentés Brico-Casto-Leroy et pendue aux lèvres des spécialistes, tu fais de ton mieux pour ingurgiter le vocabulaire ad hoc. Peu à peu, tu avales le planning des futures réjouissances en suant à grosses gouttes, mesurant à quel point un CAP de carreleur te serait plus utile qu'un DUT Tech de Co:

- faire sauter le vieux ragréage
- récupérer et prendre rendez-vous avec l'ostéo
- gratter et récurer le parquet vermoulu
- aspirer et faire une sieste
- le traiter contre les petites bêtes avec du Xylo-bidule
- attendre que ça sèche en se bouchant le nez
- passer un primaire d'accrochage
- attendre que ça sèche en ouvrant grand la fenêtre, même en janvier

C'est là qu'on en est. La suite, c'est :

- attaquer le ragréage
- poser le carrelage

Deux opérations qu'on ne peut décemment détailler aujourd'hui puisque sans expérience réelle.

A suivre.

Bonne journée à tous.

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13 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number thirteen

Un mercredi comme un dimanche. L'homme concentré sur le traitement Xylo-bidule de son parquet en décrépitude...

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et la pose de son Wedi au mur...

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a refusé toutes mes propositions de service. Du coup, j'ai erré comme une âme en peine entre coup d'aspi, meli-melo de Kapla, lessive à 40° et parenthèses bloguesques jusqu'à temps que je trouve enfin cette idée épatante : aller chercher une galette pour le gouter... Devinez qui a eu la fève ?

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Une journée de rois comparée à celle des Haïtiens...

12 janvier 2010

Chronique d'une mort annoncée, épisode number twelve

Je n'en reviens pas.

Elle est là, en résine et en laiton.

Mon plombier a dû avoir les jetons quand usant de tout mon pourvoir de persuasion, je lui ai servi cash : "C'est quoi, ce sale coup ?". Assailli par la pitié, il a changé d'avis. Un coup de chance. Il avait des spécialistes sous la main et nous les a envoyés illico. A 14h16, les pros ont déboulé avec leurs kilos de matériel et voilà le résultat !

Quoi ? Ca vous plaît pas ?

Ben, oui, je sais, ça reste terrifiant, mais c'est juste pour montrer aux novices et aux rêveurs comment on refait une salle de bain sans Philippe Demougeot et ses acolytes de Question Maison. Et on n'en est qu'à l'épisode 12 !

Pas grave. Qui va prendre un bain ce soir ? Miss Cocotine...

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