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Le petit monde de Cocotine
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18 septembre 2011

Le baratin du dimanche 18 septembre 2011

Plus que sept mois pour décider sur quel bouton je vais appuyer. Pas question de faire du bonnet-blanc-blanc-bonnet et de bouder les urnes, ça ne serait pas digne de la bonne citoyenne que j'essaie d'être chacun matin en me levant, même si celle-qui-me-dit-tout-sur-ce-monde-débile se charge de flinguer ma bonne volonté en m'en collant plein les dents dans les dix minutes qui suivent.

Envers et contre tout, il faut que je continue à gamberger sur cette question fatale :

Qui, après toutes les émotions, les désillusions, les hésitations ressenties devant ma-boite-à-Ferrari depuis une décennie, et plus particulièrement depuis l'avènement du bling-bling, oui, qui aura le cran, à l'instar de ses homologues du nord de l'Europe, de prôner le ticket de train plutôt que l'avion blindé de cuir ?

Qui, par sa sobriété,

son travail acharné,

son intégrité

et son désir d'équité,

pourra me faire vibrer ?

Pétrie d'incertitudes comme je le suis, vous imaginez donc à quel point j'étais tendue, jeudi soir à 20h35.

Des paroles et des actes.

Pour les paroles, j'étais pleinement confiante. Quant aux actes, je ne pourrai vérifier leur réalité que si l'un des six sortait victorieux du carnage.

Certains analystes ont trouvé l'exercice plan-plan, d'autres l'ont encensé. La France est affreusement divisée, quelle pitié. Moi, ce Koh Lanta des socialistes m'a posé un problème.

Toute la soirée, je me suis rongée les sangs en les imaginant en maillot, sur un pied, sous un cagnard du diable. Lequel allait bien pouvoir résister à l'épreuve des poteaux ?

En fait, cet épisode, M6 n'en aurait pas voulu. Du presque consensuel parsemé de petites piques veillant à respecter le subtil I-am-the-best-mais-je-vous-jure-qu'on-est-tous-unis-pour-le-meilleur-et-pour-le-pire. Après tout, s'ils gagnaient, n'étais-je pas certaine de tous les retrouver dans le prochain gouvernement ? Le suspens était somme toute assez moyen.

Passé ce tac-au-tac comique :

François : Je dis les mots que j'emploie.

David : Jusque-là, tout va bien !

je dois avouer que j'ai apprécié ce doux moment de télé. Pas de promesse marketée, du qui-préoccupe-la-française-moyenne-que-je-suis comme la sortie progressive du nucléaire et beaucoup de chiffres à croire sur parole, les Tontons flingueurs se sont maitrisés et sont restés humbles. Certains m'ont même annoncé des années de vache maigre (Florence, on va en gober, de la potatoe !).

A la fin du divertissement, chacun a craché son petit slogan, et moi, je suis restée comme deux ronds de flan.

Râleuse, certes - comment pourrais-je vous le cacher maintenant -, mais pas militante pour un sou, allais-je m'énerver un peu et me précipiter vers le bureau de vote le plus proche pour désigner mon chouchou ou ma chouchoute ?

Car je venais de découvrir que, contrairement à ce que je pensais, ces primaires n'étaient pas réservées aux adhérents et que mon grain de sel était le bienvenu. Et me sentir importante aux yeux des supposés grands de l'hexagone, n'étais-ce pas, au fond, ce que j'espérais secrètement ?

Après tout, miser un euro sur le bon cheval, ça pourrait peut-être me rapporter le pactole.

Le tout, c'était d'y croire.

Vous croyez que c'est en prévision d'une éventuelle éviction que mon-PDPA-bien-aimé est allé se faire acclamer en Lybie le même jour ? Mal aimé ici, il pourra toujours se refaire là-bas et à lui, la dolce vita.

Bonne semaine à tous !

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12 septembre 2011

Le baratin du lundi 12 septembre 2011

Mon Léon m'avait sériné toute la semaine : Ce week-end, je m'occupe du trou. La journée de samedi étant destinée à manger des crêpes à Vannes, j'avais donc placé tous mes espoirs dans celle de dimanche.

Dimanche matin, rien.

A 14h, pas davantage.

Deux heures plus tard, mon Léon, pas angoissé pour un sou par sa mission dominicale, déballa son vieux Monopoly et se mit à jouer. Ca s'annoncait périlleux.

Après avoir passé trois heures à enseigner tous ses ficelles à Miss Cocotine qui, si le système n'était pas en train de s'écrouler lamentablement emportant avec lui mes trois sous d'économie, aurait pu s'engager brillamment dans la finance, mon Léon a décidé, à 19h07, de s'attaquer au placo. Ravie par cette initiative tardive mais néanmoins prometteuse, je me mis aux fourneaux comme toute bonne MAF qui se respecte.

Après quelques allers et venues entre la boite à outils et le lieu du crime, il finit par déambuler nonchallament dans le salon si bien qu'inquiète, je m'enquis de l'avancée des travaux de rebouchage d'un Alors, t'en es où ? auquel il répondit un peu gêné :

Ben, j'ai pas de plâtre.

L'affaire prenait décidément un vilain tour.

Mais ce ne fût pas le seul désagrément de ma journée car aucun clone de Chabal n'ayant frappé à ma porte, je traversai mon dimanche le plus mollement possible, bercée par deux questions existentielles : combien-je-vais-commander-de-pelotes-de-laine et comment-je-vais-faire-de-jolies-étiquettes-pour-mes-classeurs-neufs.

Autant vous dire qu'à 20h45, quand je me suis jetée dans mon fauteuil club rapé pour écouter pieusement Thomas, le remplaçant de Guy,

je pétais la forme

Et comment vous dire ?

Mon excitation est allée crescendo jusqu'à l'apparition de ce tableau démontrant clairement que c'était les classes moyennes qui déboursaient le plus de taxes. Et pour m'achever, l'économiste Thomas Pikéty, présenté comme l'un des meilleurs connaisseurs du système fiscal français, affirma alors clairement que les français étaient inégaux devant l'impôt.

Et les exemples qui suivaient étaient là pour enfoncer le clou.

Au moment où j'attendais sagement mon solde à payer, je devais me rendre à l'évidence : j'étais vraiment une pauvre gourde. Comment j'en arrivais à devoir de l'argent à ma trésorerie quand ceux qui étaient censés lui apporter 9000 € à 12000€ s'arrangeaient pour en être exemptés.

Ca méritait réflexion.

C'est là que la voix off a éclairé ma lanterne. Comme ce gros contribuable, il fallait simplement disposer de 150000 € pour investir dans l'immobilier locatif et bénéficier ainsi des lois Scellier ou Girardin.

De la vraie niche fiscale,

pas de la gnognotte comme les 25% accordés en 2009 pour le changement de la chaudière défectueuse et dangereuse que m'avaient refourguée les anciens propriétaires ou les malheureux 15% auxquels je pourrai prétendre si je change mes quatre Vélux, soit un crédit d'impôts de 70€.

Mais par quel tour de passe-passe je pourrais bien me procurer les 150000€ nécessaires ? La question restait entière.

Après la douce intervention de notre Ministre du Budget, je ressemblais à un taureau prêt à en découdre avec le nain multicolore qui agite un chiffon rouge sous ses nazeaux fumants. Pour une fille éprise de justice comme moi, c'en était trop. A 22h45, j'étais prête à chausser mes baskets pour un semi-marathon au fin fond des marais.

C'est là que mon Léon, sentant que j'allais peut-être finir par le mordre jusqu'au sang, a saisi la télé commande et m'a emmenée revivre le 11 septembre 2001 en direct des tours 1 et 2.

Ca a produit l'effet escompté.

Sans demander mon reste, je suis partie faire le tour du cadran.

Bonne semaine à tous !

25 août 2011

Le baratin du jeudi 25 août 2011

Quasi certaine que ma liste des réjouissances à affronter à la rentrée était exhaustive, j'ai pensé, ce matin, qu'il serait de bon ton de lui adjoindre quelques bonnes résolutions.

Oui, pour moi, l'année commence en septembre. C'est mon côté ado atardée, accentué par les Converse. Un coup à prendre en pleine poire un ma-chérie-mais-ça-va-pas-du-tout de Cristina Cordula.

La première idée qui me vînt à l'esprit, en entendant la pluie s'abattre sur mes Vélux, c'était :

ne plus jamais croire que l'été va arriver un jour

En effet, depuis bientôt six ans que j'étais coincée en Bretagne sud, voire en Vendée nord - nul ne le saurait jamais - j'avais eu maintes fois l'occasion de vérifier que du printemps, on enchaînait directement et sans ménagement sur l'automne.

J'en étais là dans mes réflexions profondes quand celle-qui-me-dit-tout-sur-ce-monde-débile se mit soudainement à brayer que c'était plié,

un plan d'austérité venait de s'écraser sur la France.

Comment, dans mon baratin de mardi, avais-je pu oublier ce détail si croustillant ?

Ma faute était impardonnable.

Il faut dire que depuis que certains nantis français, dans un élan d'altruisme sans pareil, avaient annoncé qu'ils souhaitaient mordicus participer à l'effort national, j'avais lâché tout cynisme et décidé, dans la foulée, de n'être plus qu'amour.

La vie était vraiment beautiful, nom d'un chien.

Cependant, l'affaire avait l'air de se corser. Avide de savoir à quelle sauce le français moyen allait encore être griognoté, je tendis l'oreille vers notre ministre du budget qui, en deux temps trois mouvements, me rassura sur l'équité du plan de rigueur.

Les riches allaient bien mettre la main à la poche. Un peu. Quant aux autres,

privés de sodas.

La douche froide. Pas pour moi qui déteste cordialement tout ce qui ravage une pièce de monnaie en moins d'un quart d'heure, mais pour l'image d'Uma.

Ben oui.

Imaginez un peu que le type en sueur qui l'interviewe colle à cette nouvelle réalité :

And you, would you... have some Schwe...

just me... and you ?

I'm sorry, Uma, but you mean tax, right ?

Honnêtement, moi, je crois que les français peuvent s'estimer heureux car quand un auditeur a téléphoné en demandant pourquoi le train de vie de l'Etat n'était pas remis en cause et le salaire de mon-PDPA-bien-aimé diminué, notre ministre du budget a rétorqué que s'il avait été décidé de réduire la rémunération des français, comme l'avaient fait certains pays d'Europe, là, le gouvernement, grand seigneur, aurait fait un geste.

Comme-qui-dirait, on a eu chaud.

Enfin, moi, je dis ça, je dis rien.

Après tout, en tant que demandeuse-d'emploi-de-longue-durée-totalement-épanouie-par-cet-été-torride-de-deux-jours, je m'en battrais l'oeil, d'une éventuelle réduction de salaire.

Vous savez quoi ?

L'avantage de l'abandon du baratin du lundi matin, c'est que désormais, je peux baratiner deux ou même trois fois par semaine et ce bonheur incommensurable qui va nous être inssuflé jusqu'en avril 2012 risque fort de m'inspirer.

Fichtre, il est bien trop tôt pour boire de l'acool, mais, ce soir, à coup sûr, je lève mon verre à la réussite de ce plan anti-déficit.

Quoi ?

Le vin et le rhum restent des niches fiscales !

Bonne journée à tous.

23 août 2011

Le baratin du mardi 23 août 2011

Quand la canicule tombe sur le bled, en général, on le paie très cher dans les jours qui suivent. Depuis 48 heures,

fini le naturisme at home,

il fait gris et il pleut.

L'occasion inestimable pour se punaiser dans le crâne que l'été 2011 est dead et que la rentrée approche à grands pas, avec son lot d'échéances et de nouveautés promettant une vague d'allégresse :

- l'odieuse-virée-au rayon-des-fournitures-scolaires le 6 septembre, pile au moment où Leclerc ressemble à La Mecque, tout ça parce que l'école de la République du bled n'a pas encore trouvé le moyen de fournir cette stupide liste crayons-gomme-ardoise avant le jour de la rentrée,

- le troisième tiers à règler aux seigneurs et qui, comme je ne peux décemment pas m'offrir une chaudière neuve tous les ans et bénéficier ainsi de la poignée de niches fiscales concernant les classes moyennes - pour le peu de temps qu'il lui reste encore à vivre avant d'être trucidée pour raison d'Etat -, va douiller et anéantir derechef tous mes espoirs d'escapades automnales,

- mon Léon qui, balloté entre les productions intensives de choux à la crème et la réunionite aigüe dont souffre sa boite, va endosser sa cape d'invisibilité du lundi 7h au vendredi 20h, me laissant affreusement seule pour affronter Miss Cocotine et son aversion naissante pour le français,

- la reprise de la bataille sanglante à tendance purulente des supposés grands de l'hexagone en vue des élections de mai 2012, méticuleusement retracée par ma-boite-à-Ferrari et celle-qui-me-dit-tout-sur-ce-monde-débile et dûment épicée par le retour apparemment imminent au pays de celui-qui-devait-sauver-la-France-s'il-ne-s'était-pas-égaré-là-où-vous-savez,

et surtout

- mon nouveau conseiller Pôle Emploi qui va me tomber sur le paletot puisque je fais fièrement partie des bleu-bites nouvellement inscrits, sommés de venir rendre des comptes sur leurs méthodes de prospection s'ils n'ont pas réussi à se recaser après 3 ou 4 mois d'inscription.

Voilà comment je pourrais démarrer ce baratin de fin d'été...

Sauf que.

Après les deux râteaux qui m'ont partiellement édentée fin juin, j'ai rendu les armes et décidé que, dans ma tentative de séduction des entreprises nantaises comme dans celle de la FPT du coin, il fallait que j'implore de l'aide.

Du coup, j'ai appelé l'association Un parrain-un emploi au secours, puis le CCAS de mon bled en clamant haut et fort je-suis-au-bout-du-rouleau et help-Dieu-vous-le-rendra-enfin-peut-être. Et après avoir résister à la folle tentation de m'auto-radier de Pôle-Emploi, je me suis dit que je ferais mieux d'attendre sagement mon prochain entretien, au cas où une lueur de génie traverserait l'esprit du mercenaire-qui-a-12-minutes-chrono-pour-remettre-les-brebis-galeuses-dans-le-droit-chemin.

Vous le croirez ou non,

je suis remplie d'espoir.

Sous peu, des cendres de la-chômeuse-de-trop-longue-durée-ayant-échoué-par-hasard-dans-un-bled-paumé-du-double-four*-où-il-fait-gris-330-jours-par-an, il renaîtra la-femme-hyper-active-qui-assume-à-l'aise-Blaise-boulot-marmot-épiceriecuisineménagejardinagebio-tricot-Bricodépôt-libido-et-affiche-volontiers-sa-vie-si-saine-et-si-sereine-de-néo-rurale-ayant-sciemment-choisi-la-banlieue-de-Nantes-the-place-to-be-d'après-les-magazines-du-monde-entier dans la peau de laquelle je crève d'envie de me glisser depuis six longues années que je claque d'ennui entre les quatre murs de ma bicoque.

Et là, je n'aurai plus rien à vous raconter.

C'est ballot, ça.

* un clic ICI et, chanceux que vous êtes, vous saurez ce que veut dire double-four...

20 juin 2011

Le baratin du lundi 20 juin 2011

Dans mon bled du double four, il fait gris et froid depuis trois semaines. A un pouce de l'été, c'est le plein automne et ma compresse de lin et mon thé bouillants à portée de main, j'envisage sérieusement d'attaquer ma déco d'Halloween.

Comment vous dire ?

J'ai une patate du diable.

Il faut dire que je sors d'une petite sauterie de Pôle Emploi - sans croissants Fauchon, ni thé Mariage, ce que je déplore vivement - qui ne m'a rien appris de vraiment neuf, ni sur le système, ni sur le bassin d'emploi de Nantes, si ce n'est que le métier si folichon d'assistante commerciale fait apparemment partie des 15 premiers recherchés par les demandeurs d'emploi et des 15 premiers recherchés par les employeurs.

Vous avouerez qu'être stupidement scotchée dans la première liste depuis

5 ans et demi (vérification faite ce matin sur ma superbe feuille Excel !)

sans jamais avoir réussi à établir une relation durable avec la seconde, ça relève de l'exploit. Mais que voulez-vous, je suis comme ça, j'aime les défis et soutenir la gageure ne me fait pas peur. Pour n'avoir eu aucune réponse à mes dernières candidatures, je pense pouvoir facilement continuer sur ce bel élan et peut-être, si la chance me sourit, péter le record des 10 ans d'échec.

En cette matinée torride de bilan nauséabond, je préfère m'abstenir de vous donner mon point de vue sur ce que j'ai perçu du recrutement dans la FPT et le fait que cela fait bientôt

1 an

que j'appartiens au joyeux petit monde des lauréats de concours de catégorie C sans avoir eu quoi que ce soit de vraiment palpitant à me mettre sous la dent.

En même temps, le point positif dans tout ça, c'est que je n'ai plus que deux ans à m'interroger sur l'intérêt d'avoir planché sur une explication de texte et un tableau numérique à La Beaujoire pour en arriver là. Après, mon concours, je pourrai toujours me l'encadrer et l'accrocher dans mon bureau tout neuf entre deux chefs-d'oeuvre au point de croix. Vous imaginez bien, en effet, que pour garder quelques neurones sains, il faudra forcément que je m'invente de nouveaux passe-temps salvateurs.

Remarquez, il me reste toujours cette possibilité de bifurquer dangereusement vers une carrière de boulangère et d'ailleurs, demain, à cette heure-ci, j'en saurai plus puisque je suis convoquée à une réunion d'information à 9h30 à l'autre bout de la ville.

Vous savez quoi ?

Il se pourrait qu'un de ces quatre, il me vienne cette envie flamboyante de singer notre MIEE* et de quitter le plateau en déclamant :

Bon, j'vous laisse, j'me casse, j'me barre.

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* Si le pourquoi du comment vous a échappé, allez voir LA.

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26 avril 2011

Le baratin du mardi 26 avril 2011

Franchement, ce soir, j'ai beaucoup hésité entre pleurer devant Tchernobyl forever et venir jouer la martyre sur mon blog. Lâche, comme d'habitude, j'ai opté pour l'exercice le moins douloureux.

Car je dois avouer que depuis que, de manière bien trop impulsive, j'ai envoyé paître ma Bri et son fouet, je ne suis plus que l'ombre de moi-même.

Elle me manque.

Bien sûr, vous êtes là, et je loue chaque jour votre sympathie... mais il faut bien reconnaître que vous êtes un peu trop conciliant(e)s, trop aimables, trop indulgent(e)s, trop poli(e)s. Elle, bon sang de bois, elle avait du chien et on pouvait compter sur elle pour nous coller une ambiance du diable.

Incontestablement, il y aura un avant et un après Bri dans ma vie de blogueuse éperdue.

Honnêtement, avant qu'elle ne débarque dans ma vie comme une tornade, je ne m'étais jamais posé cette question pourtant essentielle :

Mais quelle mouche m'a piquée

d'appeler l'homme "l'homme" ?

Décidément, ma Bri me poussait dans mes retranchements et des années de divan ne suffiraient sans doute pas à décortiquer le pourquoi d'un tel choix.

Après tout, si ce nom somme toute commun la défrisait, il fallait que je m'attelle à la tâche et que je trouve quelque chose qui soit à la hauteur de ses attentes. C'est là que, consternée, j'ai vu les limites de ma créativité :

  • mon mari... beurk, trop conventionnel,
  • mon conjoint... ouh la la, trop formel,
  • mon époux... mille fois pire, trop prout-prout,
  • mon Chéri... ah non, ça me rappelle Sheila, Patrick mon chéri, ça va pas être possible,
  • mon ange... ben voyons, il ne le mérite pas,
  • mon amour... ça, c'est réservé pour les grands jours,
  • ma moitié... ben ça, ça serait le pompon,

et puis beaucoup trop possessif, tout ça... euh... euh...

  • Loulou... non, je deviendrais Chouchou, j'y perdrais mon identité,
  • Robert... bof, ça ferait de moi Raymonde, trop Bidochon,
  • l'extra-terrestre... pile poil le profil, mais trop long,
  • Cocotin, c'est déjà pris...

A court d'idées, je me suis précipitée sur Wikitruc et j'ai lu attentivement :

Un mari est un homme uni à une autre personne par le mariage. On utilise aussi le synonyme d'époux. Le nom vient du latin maritus qui signifie nuptial, ou selon certains, vient du grec, mar qui signifie maître.

  • mon maître... faut pas pousser, déjà que je me sens emburkanée, des clous.

Là, la colère a commencé à monter en moi.

J'avais déjà une foultitude de soucis,

ma Bri venait d'en ajouter un de plus à la liste.

J'en étais là, à ronchonner, quand j'ai regardé l'heure.

Non ! C'est pas possible. 20h00. Mais il est où encore ?

Plus de nouvelles de lui...

plus de nouvelles d'elle... qui, audacieusement, lui a envoyé des bises ici même...

Louche, l'affaire devenait infiniment louche.

Il se serait pas barré avec ma Bri quand même, mon mari, mon conjoint, mon époux, mon Chéri, mon ange, mon amour, ma moitié, Loulou, Robert, l'extra-terrestre, Cocotin (ah tant pis, le levain s'en remettra, lui), mon maître ?

Eh, Léon, reviens !

Tiens Léon... C'est pas mal, Léon...

30 mars 2011

Puissiez-vous

Toutes les bonnes choses ont une fin. Je n'ai plus suffisamment d'énergie pour alimenter mon baratin du lundi matin et la régularité que je m'étais imposée s'est mise peu à peu à me peser. Je m'autorise donc une période de repos et de réflexion personnelle.

Mon chahut intérieur débouchera peut-être sur une nouvelle vie que j'aurai ou que je n'aurai pas envie de venir raconter ici. L'éternelle question étant de savoir si, un jour, je trouverai enfin mon X factor et j'émergerai saine et sauve de ce marasme.

Une chanson de Jean-Louis Aubert, bourrée d'espoir, m'accompagne dans ma quête actuelle et résume assez bien ce que, très humblement, j'ai voulu vous faire passer comme message dans les 87 baratins que je vous ai servis chaque lundi depuis le 4 mai 2009.

Tu connaîtras des chagrins sans raison,
Tu croiseras aussi la trahison,
Tu entendras leur parole à foison,
Et parfois même jusqu'à la déraison,

Tu verras la bassesse, l'impudeur,
Tu connaîtras aussi l'agression,
Et tu verras des micros tendus
Vers des femmes et des enfants nus,

Puisses-tu vivre, continuer,
Puisses-tu aimer, continuer,
Puisses-tu puiser un peu d'eau,
Dans le puits, de tes nuits

Puisses-tu sourire, et même rire
Quand le pire est à venir,
Puisses-tu aimer, sans sourciller,
Simplement continuer,

Tu connaîtras les chagrins à foison,
Et les douleurs que tout l'monde partage,
Tu entendras des demandes et des pleurs,
Et parfois ça frisera la déraison,

Et tu verras tous ces mondes inconnus,
Que tu s'ras sûr d'avoir déjà vus,
Tu goûteras les fruits de la passion,
Et le goût amer de la désillusion,

Puisses-tu vivre,
Puisses-tu aimer,
Puisses-tu vivre,
Continuer

Puisses-tu puiser,
Dans le puits
De tes nuits,
Et rêver,

Puisses-tu vivre, continuer,
Sans sourciller et aimer

Qui tu es

Puisses-tu aimer

Qui tu es

Jean-Louis Aubert

J'offre ces fleurettes à toutes celles et ceux qui m'ont laissé une trace, me prouvant ainsi leur désir d'échanger et leur amitié virtuelle. Sans vos retours, l'exercice aurait singulièrement manqué de piment.

MERCI A VOUS !

DSC_0002 

21 mars 2011

Demain sera parfait

De cette 11ème semaine de l'an 2011, je sors submergée de mots et d'émotions.

Apocalypse, plutonium, millisievert, séisme, zone de confinement, survivant, césium 137, tsunami, catastrophe, fissure, strontium, tension, explosion, miraculé, dose maximale de radioactivité, iode 131, samouraï de l'atome, mauvais film.

De quoi investir dans un répertoire.

Entre ceux qui se sont mis à hurler qu'ils l'avaient prédit et les autres qui clamaient haut et fort que tout ça n'était qu'un incident mineur, il fallait parvenir coûte que coûte à trouver la vérité. Ballotée par des images terrifiantes et malmenée par des reportages atroces, je n'ai pourtant pas réussi à faire un tri qui me satisfasse pleinement.

Et la faute à qui ?

La faute à Françoise et Guilaine qui sont venues, jeudi soir, me conter l'histoire de Tchernobyl, épisode tragique dont j'avais oublié certains détails croustillants. A regarder ces liquidateurs donner leurs vies pour sauver la moitié de l'Europe, je suis restée pétrifiée, tout comme je n'allais pas tarder à être horrifiée par le bricolage opéré à Fukushima pour éviter le pire.

Certains avaient beau prendre un air docte pour me bourrer le mou sur tous les plateaux en vogue, comment aurais-je pu être assez-cruche pour ne pas voir que même les plus érudits en la matière étaient incapables de maîtriser la situation, à tel point qu'un empereur choisisse de s'en remettre à la prière.

Pendant ce temps, le prix d'un Tokyo-Paris s'envolait, les bourses dégringolaient et quelques français anxieux, de cachets d'idode, se bourraient.

Monde étrange.

Monde étrange dans lequel une info en écrase une autre à chaque seconde. Ce matin, j'apprenais que 55,63% des français se moquaient éperdumment de leurs conseillers généraux et que mon PDPA-bien-aimé avait enfin trouvé des fans, mais de l'autre côté de la Méditerranée.

Bizarrement, au milieu de ce marasme,

le mot ESPOIR avait le culot d'apparaître ça et là.

Pour toutes les victimes,

je souhaite que ce ne soit pas en vain.

Bonne semaine à tous.

14 mars 2011

Coluche, si tu voyais ça

A l'issue de cette 10ème semaine de 2011, j'aurais pu facilement tomber dans l'amertume, voire le cynisme, en constatant que le procès de notre ancien président était habilement reporté, donnant ainsi l'occasion à la gueuse-de-base que je suis d'apprendre que la très glamour QPC était à la disposition du citoyen lambda, que le 8 mars avait été une fois encore l'occasion de mettre en exergue le brio avec lequel la majorité des hommes esquivait la Scotch Brite ou que les enfoirés fêtaient tristement leurs 25 ans d'existence malgré toutes les promesses de mon PDPA-bien-aimé.

Vous me connaissez, je me suis contrôlée.

Dédaignant le pessimisme ambiant du début de semaine, je suis, par un heureux hasard, tombée sur les employés de John Lewis qui ovationnaient leur patron, lequel venait de leur annoncer que les bénéfices engrangés seraient partagés et qu'ils bénéficieraient donc chacun d'un bonus de 9 semaines de paie.

Cet élan de générosité m'a tellement enthousiasmée que j'ai décidé de ne plus me pencher désormais que sur la bonté de ce monde.

Quoi ?

Vous êtes sceptiques ?

Très bien, puisque qu'il en est ainsi, je vais derechef vous prouver ma bonne volonté.

Pour me mettre en appétit, j'ai littéralement bu les paroles de notre Ministre des économies concernant l'odieuse augmentation de mon plein d'essence et mis immédiatement en pratique ses conseils terriblement positifs :

- pointer son nez sur prix-carburant.gouv.fr pour dénicher la station service la moins chère des environs, quitte à tuer 20 kms pour gagner 3 centimes,

- faire du gonflage de ses quatre pneus une véritable obsession,

- réfléchir intensément à sa manière de conduire et arrêter de s'identifier à Prost,

- et enfin, chose à laquelle personne n'avait vraiment pas songé auparavant, couper le contact quand on n'a plus besoin de son véhicule.

Eh bien, vous le croirez ou non, essayer d'être la plus maligne possible, ça m'a galvanisé.

Là-dessus et toujours dans l'optique de voir la vie de l'hexagone en rose criard, j'ai sorti mon calepin et pris des notes sur le savoir-faire incontestable de DSK en matière de cuisson de steak et sur sa manière économe et futée de défroisser un costume en faisant couler l'eau chaude pendant une demi-heure.

Finalement, sa vie intime si étrangement proche de la mienne, associée au dernier sondage qui le plaçait à nouveau en tête de la course à la présidence ne pouvaient que me rassurer sur l'avenir du pays. Un homme comme ça, bourré d'astuces et de simplicité, correspondait en tous points au Messie que chaque français avide de justice attendait.

En quelque sorte, la France était sauvée.

Pétulante et radieuse, j'ai achevé ma semaine en braillant à tout-va :

On demande pas la lune...

Bonne semaine à tous !

9 mars 2011

Toucher le fond

Comment aurais-je pu, lundi matin, venir vous donner mes impressions sur cette 9ème semaine de l'an 2011 alors que j'ai Miss Cocotine sur le paletot qui me sert du Maman 457 fois par jour et me baragouine non-stop sur des sujets de la plus haute importance type tu-sais-Simon-y-m'a-dit-t'es-un-chihuahua ?

Au 12ème jour de vacances scolaires, j'avoue humblement que je suis ratatinée comme une vieille pomme et que j'ai une farouche envie d'indépendance et de liberté.

D'autant que l'homme m'a collé la responsabilité du chantier salle-à-manger-vintage sur le dos et qu'en me glissant une bise d'adieu à 7h30, il ne manque jamais d'ajouter une directive du genre j'ai-sorti-le-haut-du-meuble-dans-le-jardin-tu-peux-sous-coucher. Faut dire qu'il vient juste de démarrer une formation Management de proximité et qu'avant de briller en réunion, chacun sait qu'on peut déjà pratiquer à la maison.

Car du chômeur à la dérive comme moi, il faut savoir le motiver. D'ailleurs, c'est l'une des dernières missions de notre GG (sigle de mon cru pour Gentil Gouvernement) annoncée avec persuasion par mon PDPA-bien-aimé lors de son dernier show télévisé :

remettre l'abonné cramponné à Pôle Emploi sur les rails

"Tous les chômeurs, depuis plus d'un an au chômage, nous allons leur proposer, avec ces moyens, ce demi milliard que nous mobilisons, une formation ou un emploi. Nous allons dégager cet argent qui va nous permettre de faire recevoir dans les trois mois, tous les chômeurs de longue durée et de proposer à tous les chômeurs de longue durée soit une formation qualifiante, soit un emploi pour pas les laisser chez eux à déprimer et à s'éloigner du marché du travail."

Vous imaginez que ce soir-là, devant mon écran plat, j'ai frôlé l'extase. Les hautes instances avaient visiblement une pensée émue pour les écartés du système comme moi et s'inquiétaient même de leur état moral. Un coup à se prendre pour une VIP.

Seulement, voilà :

La formation qualifiante, j'avais déjà expérimenté le terrain miné. Gonflée à bloc par mon stage en gestion de la paie à l'AFPA, j'avais attaqué mes recherches persuadée que je trouverais vite chaussure à mon pied. Six mois après, j'avais fini par capter que la reconversion, dans ce si joli pays qu'est la France, n'est qu'utopie, les employeurs se retranchant systématiquement derrière des "Vous n'avez pas d'expérience." exaspérants, humiliants et décourageants.

Quant à l'emploi, j'en étais arrivée à renoncer à en décrocher un convenable quand à force de jouer du pinceau, j'ai enfin entrevu la possibilité d'évoluer vers un métier en demande : peintre en bâtiment. Trois heures et demie de badigeonnage plus tard, ma tendinite se réveillait, ma tête tournait, mes lombaires flambaient et mon projet capotait.

J'avais touché le fond du pot de Julien-plâtre-ciment-bois.

Allez savoir si ce sont les substances qu'il contenait, j'ai alors été victime d'hallucinations. Comme cette jeune russe rencontrée un soir d'errance télévisuelle qui s'offrait les services dociles d'un moniteur de l'ESF pour seulement 360 € la journée, ou ce PDG qui, après le ski, écumait les galeries d'art et craquait en direct live pour un petit plaisir de rien du tout à 250000 €, je me suis vue émergeant de mon hélico privé, toute de peau de bête revêtue et de bagages estampillés affublée, pour passer quelques nuits féériques à 800 € dans un palace de Courchevel.

Bug dans le karma.

J'ai repris conscience pour réaliser que j'étais scotchée au bled avec en plus, la perspective ô combien excitante de vivre sous peu dans un système répressif.

Quoi ?

Vous n'êtes pas au courant ?

Si l'on en croit ce quizz surprenant paru dans un magazine féminin "Etes-vous FN sans le savoir ?" dont je ne peux m'empêcher de vous livrer un extrait :

Votre nouvelle conquête vous met une heure et demie de retard dans la vue avant de vous proposer une virée à la cafet'.

A. Il mérite la peine mort.

B. Les garçons devraient avoir un droit à la formation continue, tout au long de la vie, pour lutter contre la misère affective.

Si vous cochez A, vous êtes FN friendly.

et les derniers panels interrogés, militer pour le-bout-du-bout semble devenu infiniment tendance.

Ca serait presque drôle (quoique) si ça n'était pas si grave.

La crise et l'exaspération, la peur, la violence qui en découlent, l'histoire nous somme de les contrôler pour éviter de dériver.

De sondages douteux en témoignages haineux, j'ai repris espoir en entendant mon PDPA-bien-aimé plaider la zénitude et arguer du fait qu'il restait encore quatorze mois à tirer avant l'échéance fatale.

Après tout, il avait raison. De l'eau, il en coulerait sous les ponts.

Et du fiel avec.

Bonne semaine à tous !

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