D'une défaite présumée à l'autre
L'heure fatidique où j'ai dû rassembler tous mes neurones pour affronter les représentants de la fonction publique territoriale et les convaincre de ma volonté farouche de défendre désormais des intérêts collectifs plutôt que des intérêts commerciaux étant passée, je peux rappliquer ici pour baratiner la conscience tranquille. Ou presque.
Vous me connaissez. Je ne suis jamais contente, et surtout pas de moi. De ce foutu Greta, je suis sortie d'une humeur de dogue en me demandant de quelles notes médiocres j'allais bien pouvoir écoper vu la qualité très moyenne de mes prestations.
Moi qui étais à deux doigts de me faire tatouer le drapeau français sur l'épaule gauche en digne représentante de cette douce république, j'ai ce soir un doute abominable sur ce que va me réserver mon karma jeudi prochain à 17 heures.
D'ici là, j'hésite entre 30-bornes-de-vélo-quotidiennes-avec-les-chevilles-lestées et un open-bar-cocktails-multicolores-à-volonté pour oublier le niveau affligeant de mes auto-évaluations.
A défaut d'avoir envie de vivre le futur proche, je me tournerai donc vers le passé. Alors, cette semaine numéro 24 de l'an 2010, du bonheur en tranches ou du dépit à la louche ?
Chacun voit midi à sa porte et ce n'est pas mon intention de vous bourrer le mou, moi qui suis si déboussolée par les absurdités servies chaque jour par ma-boite-à-Ferrari et celle-qui-me-dit-tout-sur-ce-monde-débile. A tel point que j'ai investi dans une boite de vuvu-stop qui ont eu cet avantage indéniable de m'épargner les détails croustillants d'une journée de paresse exquise au Pezula resort, l'histoire des cigares de-celui-qui-se-prend-pour-un-pharaon, le plan de retraite audacieusement pondu en quelques mois et qui débouche sur une nouvelle grève à supporter jeudi prochain - à tort ou à raison, allez savoir -, le nouveau sac de noeuds mêlant apparemment la plus nantie de nos seniors à l'un de nos ministres et cerise sur le gâteau, cet esclandre provoqué par une bande d'enfants gâtés au coeur d'un pays dont la majorité des habitants, elle, l'est beaucoup moins.
Et même si mon principe de base est de ne jamais franchir les frontières de la France, considérant que les centres d'intérêts si franco-français de la plupart de mes compatriotes suffisent à nourrir mon envie d'accrocher les mots les uns aux autres, je vais aujourd'hui déroger à la règle que je me suis fixée.
La seule image qui m'a vraiment touchée cette semaine, à part bien sûr les torrents d'eau qui se sont déversés sur le quotidien des varois, c'est celle de ces mômes au regard triste et perdu qui étaient venus, parfois de très loin, assister à l'entrainement d'une équipe de privilégiés qui n'a même pas su les respecter.
Bonne fête de la musique et bonne semaine à tous !